Under Pressure

All is quiet, on new year's day.

U2, New Year's day

 

Avant d'aller fêter le jour de l'An à Hawaï avec sa camarade Liliane B., lecharentais a permis à la Rédac d'en faire autant en se lançant vaillamment à l'assaut de Smackdown. Et quand on est habitué à NXT, ça peut faire un choc. Ça peut.

 

 

L'est connu, lui? Nan. Sinon, y s'rait pro à NXT.

 

 

Nalyse de Smackdown du 31 décembre

 

All is quiet, on new year's day.

U2, New Year's day

 

Avant d'aller fêter le jour de l'An à Hawaï avec sa camarade Liliane B., lecharentais a permis à la Rédac d'en faire autant en se lançant vaillamment à l'assaut de Smackdown. Et quand on est habitué à NXT, ça peut faire un choc. Ça peut.

 

 

L'est connu, lui? Nan. Sinon, y s'rait pro à NXT.

 

 

Nalyse de Smackdown du 31 décembre

 

 

D'abord, et pour commencer, bonne année à tous!

 

Smackdown, depuis quelque temps, semble en difficulté. A l'exception de quelques shows rondement menés, la brand bleue peine singulièrement à proposer un show de qualité, et ce n'est pas la récente feud  Edge-Kane autour de Paul Bearer qui pourrait être de nature à rassurer les observateurs exigeants que nous sommes.

 

C'est d'autant plus étrange qu'en théorie SD a tout pour plaire: si le vaisseau-amiral est toujours la brand rouge, le show du vendredi était supposé être, plus ou moins, une zone expérimentale où certains viendraient faire leurs gammes, et qui mieux est un show qui n'est pas en direct, ce qui permet de corriger les pires ratures: rendez-vous compte, ils arrivent presque à supprimer tous les botchs de Kingston. Pourtant, la mayonnaise ne prend pas, et cela se ressent à travers différents hiatus: mauvaise gestion du cas Val (merci Axl), tentatives de renouveler le petit groupe des main-eventers qui ont échoué (Mc Intyre, par exemple), et, il faut bien l'avouer, une série de blessures et de départs préjudiciable: MVP, Christian, Hardy… Ce ne sont pas nécessairement des main-eventers, évidemment, mais ils contribuaient à densifier le midcard, notamment autour de l'IC, qui commence sérieusement à tourner en rond.

 

 

Heu j'ai comme une vieille impression de déjà vu là…

 

 

Il y a tout de même quelque satisfactions: Alberto Del Rio n'a pas tardé à se hisser au sommet, comme prévu; et Dolph Ziggler a eu tout le temps nécessaire pour récolter la heat de Vickie, ce qui ressemble tout de même à une belle preuve de confiance. Reste néanmoins une situation étrange, que l'on pourrait imputer à des bookers ou à des créatifs particulièrement peu inspirés.

 

Ces éléments en tête, s'attaquer à l'épisode de ce réveillon de jour de l'an était forcément un peu particulier. Même s'il était prévisible que peu de gens seraient devant leur poste, la date était une bonne occasion d'envoyer un symbole fort de la portée réelle du show bleu.

 

Et en étant objectif, il faut bien admettre que cela a été plutôt réussi, mais pas de la manière attendue: si la nouvelle génération a été assez maigrement représentée, les Divas et les midcarders de luxe (i.e. ceux qui se trouvent juste en dessous de l'upcard) ont très largement brillé, et même les ténors affirmés ont su se montrer sous un bon jour.

 

Je commencerai toutefois cette review par LE point noir de la soirée, qui se trouvait en même temps être son fil rouge: et ce fil-point rouge foncé était la soirée de réveillon de Teddy Long. J'ai toujours trouvé Long parfaitement inutile (un ordinateur fait son boulot sans prendre autant de temps), et il me semble complètement en décalage avec son environnement. Si l'AGM de la brand rouge a au moins le mérite d'entretenir un peu de mystère (un jour, oui, un jour, nous saurons), Long ne me paraît pas apporter une plus-value considérable à SD, et en particulier pas ce soir puisque nous avons eu: un épisode de Dallas entre Big Show et KK (« méfie-toi de Drew, il est très vilain », on appréciera d'ailleurs le mélange kayfabe-hors kayfabe, d'une rare délicatesse, puisque KK était la grande copine à l'écran de Tiffany, épouse de Drew à la ville); Chavo bourré, insultant tout le monde et se consolant dans les bras de l'aigle; la traditionnelle bataille de bouffe; O'Brien, le rookie de Del Rio, en train de VRAIMENT faire le rat; Hornswoggle apprenant la danse pectorale de Masters; et les Laycool expliquant qu'elles sont trop maigres pour casser une table, qu'elles n'ont donc pas perdu le match à TLC, et que Natalya et Beth el son gross kikoolol.

 

 

i No pasaran !

 

 

Comme vous le voyez, la liste est longue, et consternante d'un bout à l'autre, si l'on excepte l'annonce de deux matchs pour la semaine prochaine: Del Rio et Mysterio en 2/3 Falls, et Edge contre Kane en Last Man Standing pour le titre suprême. Reste à voir comment Mysterio va tenir le choc en solo étant donné ses difficultés physiques actuelles, mais le programme peut séduire.

 

Ayant évacué avec mépris cette zone d'ombre, je vais pouvoir me concentrer sur les (nombreuses) réussites de la soirée.

 

Premier point: Cole est donc, depuis trois semaines, officiellement passé au commentaire de SD. Si, au début, cela pouvait paraître étrange, il semble que la WWE place d'énormes espoirs en lui, en faisant un commentateur top-heel. Il suivrAIT, à cet égard, des « cours » pour encaisser les coups et les chutes, ce qui devrait en faire, pour ainsi dire, un membre des deux rosters. Plaignons Striker qui doit sûrement se retenir vivement de ne pas le chambrer comme il le mérite, mais il lui faut lui reconnaître que si son but est d'agacer absolument tous les spectateurs, c'est parfaitement réussi… Cela rend d'autant plus méritoire, pour Brodus Clay, de l'avoir fait paraître cool pendant deux minutes à NXT.

 

 

Tant qu'il parle pas, ça va encore.

 

 

SD, à la différence de Raw, n'a pas une grosse storyline comme le Nexus pour assurer une forme de suivi: la storyline Bearer ne faisait pas appel à des enjeux comparables, et surtout était totalement loupée. Néanmoins, le ménage à 4 de Rey, Del Rio, Edge et Kane semble être, actuellement, la pierre angulaire du show, et il faut bien avouer que le Big Show étant à peu près inutilisable en tant que Face (qui irait récupérer une ceinture de Champion détenue par ce genre de type?), au moins cela implique-t-il tous les main-eventers du roster. Cette situation, d'ailleurs, met d'autant plus en avant le talent de Del Rio, qui a su, ou pour lequel les créatifs ont su, franchir toutes les étapes sans que cela choque, comme une réussite annoncée. Et, de fait, Del Rio fait le métier, dans son style de heel mexicain (qui, rappelons-le, ne sont pas des highflyers, privilège des Faces), avec un talent et un aplomb certains. Et dans les fameux segments backstage de la soirée, aux dépens de son rookie, il a livré un numéro de Don Diego de la Vega impeccable, en espèce de vieux beau. Ce n'est pas si simple de soutenir tous les espoirs placés par une compagnie de cette taille sur soi, et Dos Cojones a l'air de s'amuser…

 

Ces quatre-là, donc, en ont encore et toujours décousu ce soir. Après tant de matchs ensemble, on pouvait espérer qu'ils commenceraient à développer une certaine alchimie dans le ring et pourtant le début du match était inquiétant: mou, hésitant, chacun semblait un peu chercher sa place. Fort heureusement, il s'agit tout de même de quatre Superstars aguerries, et le constat devait s'équilibrer, puis s'améliorer singulièrement jusqu'à devenir un récital efficace, les deux équipes arrivant enfin à combiner leurs mouvements, le match se soldant d'ailleurs par un tombé d'Edge sur Del Rio, à la suite d'une combinaison 619/Spear bien éxécutée. Pour être absolument précis, il faut quand même préciser que le match a duré un peu moins d'un quart d'heure, et qu'il n'a vraiment commencé que vers la quatrième minute.

 

 

Ben viens le livrer, le match, gros malin!

 

 

En revanche, je suis toujours aussi perplexe face à un Edge Face: en un sens, il est autant Face qu'Orton est heel. Il n'a évolué qu'en changeant sporadiquement quelques détails et surtout, comme le relevait Silver, il me semble, en parlant d'Orton, en changeant de cible. Car fondamentalement, il reste opportuniste, manipulateur, et même s'il ne triche plus dans le ring, ou en tous cas moins, ses méthodes restent perverses.

 

Quant à Rey, il va tout de même falloir lui laisser le temps de se faire opérer: je ne suis, de base, pas toujours d'accord quand on dit qu'il est impliqué dans tous les bons matchs et tous les bons coups, mais ces derniers temps ce genre de propos reçoit un démenti visible: si les matchs sont bons, ce n'est pas vraiment grâce à lui, et j'invite les Cena-haters (dont je fais partie, mais pas pour cette raison) qui lui reprochent de toujours reproduire les mêmes séquences de jeter un oeil à un match de Mysterio…

 

 

Et voilà! Le 619ème de l'année!

 

 

Deuxième satisfecit, et de taille, le match des Divas. Suite à leurs bonnes blagues du vestiaire (quel talent! Qu'elles sont drôles! C'est bon McOcee tu peux me rendre mon ballon maintenant?), les Laycool devait livrer un rematch contre Natalya et Beth. Et si le match de TLC a été considéré comme le meilleur match de Divas de l'année (ce qui est faux, Naomi et AJ en ont livré un bien meilleur), celui-ci est encore un cran au-dessus. Les quelques rares à avoir suivi les reviews de NXT fournies par votre serviteur savent à quel point la situation de la Division Divas est préoccupante: avec un seul titre pour deux rosters et un certain manque de talent, NXT sonnait comme une solution intéressante, ceci d'autant plus que la WWE manque de talent parce qu'elle en ignore beaucoup: Eve a fourni de bons matchs, Alicia Fox aussi, et donc AJ et Naomi arrivent à longues enjambées. Que dire, donc, des quatre jeunes femmes impliquées ce soir? Je ne reviendrai pas sur le talent de Beth et Natalya, connu de tous, mais en étant beau joueur je dois dire que même si Layla me paraît encore très largement perfectible avant de se prétendre bonne lutteuse, McCool a elle montré un arsenal solide et efficace, ce qui est pour le moins rassurant.

 

Si l'on ajoute à cela l'arrivée imminente d'Awesome Kong, qui devrait affronter Beth, puis sans doute son ancienne rivale de la TNA Gail Kim, discrète ces derniers temps, la WWE serait-elle enfin décidée à relancer une division sinistrée avec de nouveaux styles et de nouvelles possibilités? En effet, quand on embauche Kong, ce n'est clairement pas pour vendre des calendriers (ou alors à Cannette), donc il faut y voir un réel signe, et après avoir brûlé une photo de Jennifer en sacrifice pour que ce recrutement se fasse, je pense maintenant aller danser nu dans un enclos de chèvres. C'est ça aussi la Charente.

 

 

Arrête, tu me rends dingue.

 

 

Revenons-en à nos moutons (oh oh oh), avec ce match des Divas, qui aura quand même duré 10 minutes. La WWE pensait vraiment n'avoir personne devant son poste, mais peu importe, ne boudons pas notre plaisir, car le combat a été intense, et les filles ont déroulé l'intégralité de leur moveset. Les Laycool, à force de bosser ensemble, ont des automatismes évidents, et compensent par ce truchement un certain manque de technique et de puissance. Quant eux deux autres, leur talent naturel leur donne un ascendant net sur le match, et ce sont d'ailleurs elles qui ont fini par l'emporter grâce à un Glam Slam sur McCool. Si, comme quelques-uns d'entre nous, vous avez encore envie de croire un peu en la qualité des Divas, ne ratez pas ce match, qui aura vraiment mérité son rang de très bonne surprise de la soirée.

 

Enfin, réussite annoncée, le main-event de la soirée était un Triple Threat Match pour le Intercontinental Championship. Les candidats sont évidemment Swagger, Ziggler et Kingston, autant dire que le match s'annonçait sous les meilleurs auspices, et que le pronostic était parfaitement justifié: bien construit, bien mené par trois gus qui se complètent parfaitement, l'affrontement, conclu sur la victoire de Ziggie, a permis aux trois hommes de rappeler qu'ils ne sont pas là par hasard, tant les plus de 15 minutes qu'il a duré ont été échevelées. Ziggler  en sort hypé comme jamais, comme un champion en puissance, fermement soutenu par une Vickie à laquelle il avait rendu un vibrant himmage en début de soirée en fustigeant l'agression de Cena sur cette dernière la semaine précédente. Et les deux autres, après une telle prestation, ne souffriront pas de la défaite.

 

Le seul problème, que j'évoquais au début de cette nalyse, c'est la midcard de SD. En principe, les chasseurs du titre IC sont dans cette zone-là. Or, des midcarders capables de tenir un match, notamment en PPV, il n'y en a plus beaucoup, en tout cas plus guère qui n'aient pas déjà été confrontés à Ziggler. Il serait plus que temps de voir Ziggler affronter d'autres antagonistes que le Ghanéen ou l'Américain-Américain, mais la question demeure: est-ce seulement possible? Et, du coup, la WWE n'est-elle pas allée un peu trop vite avec Del Rio?

 

 

– Rosa, je te présente mes deux meilleures copines.

– Qu'elles sont belles! Je peux toucher?

– Tu plaisantes? Ce sont des StefanoBi!

 

 

Ce qui, du même coup, renvoie à un précédent champion, McIntyre. Après son squash de la semaine dernière sur Kaval, parti depuis, il semblait booké terriblement fort. Pourtant, cette semaine, il lui a fallu près de 5 minutes pour venir à bout de… Trent Baretta. Au-delà du fait que cela tend à prouver que la WWE n'a engagé Kaval que pour l'humilier et montrer que les grands champions de la TNA n'ont pas leur place chez eux, la longueur du match dévalorise terriblement McIntyre, malgré sa victoire, et l'exclut quasiment, de facto, de la course à un quelconque titre. On pourra toujours avancer que Baretta a catché comme un mort de faim, mais un vrai champion ne doit pas avoir besoin d'autant de temps pour mettre à genoux un second couteau. On notera quand même, pour l'anecdote, qu'alors qu'il annonçait vouloir devenir une meilleure personne en 2011, Mc Intyre a commencé l'année en faisant subir à un Baretta  déjà blessé et battu un Future Shock à même le sol. Ca commence bien.

 

 

Ah oui, je voulais m'amender… Attendez, laissez-moi lui faire un bisou magique!

 

 

Enfin, je conclurai avec l'autre point gris de la soirée. Pas noir, hein, gris. Problème: le match dont il s'agit était l'opener de la soirée, ce qui pouvait être de nature à refroidir les ardeurs des téléspectateurs, et mettait en présence le Big Show et Cody Rhodes. Trois minutes, pas plus, durant lesquelles Show n'a pas paru sentir les coups de son adversaire, comme s'il s'était agi d'une piqûre de moustique sur une jambe de bois… En revanche, après le démasquage de Punk, Show a une nouvelle marotte: casser le nez de Rhodes. Oui, le Show est inutilisable en tant que Face. En revanche, qui peut reprocher à Rhodes d'avoir subi une rouste pareille face au colosse? Dans l'absolu, le match n'est donc pas un drame, mais il ressemble davantagee à un segment comique qu'à un vrai match, et dans une émission de qualité comme celle de ce soir, on ne peut que regretter que l'opener n'ait pas été un peu plus intéressant, ceci d'autant plus que Dashing semble s'enfermer dans ce personnage, ce qui risque de faire oublier qu'il est aussi, et avant tout, un très bon catcheur.

 

 

Merci de le rappeler, je me sentais un peu au creux de la vague…
 

 

En somme, ce show aura été salutaire, avec un main-event de qualité, des Divas au sommet de leur forme, et d'autres matchs qui ont globalement bien rempli leur office. Si SD parvient à conserver ce niveau, ce sera très bien, mais l'émission a brillé par son inconstance ces derniers mois, et le contexte particulier de cette soirée fait qu'il se peut donc qu'elle demeure un brouillon. Reste qu'en l'état, si SD était aussi en forme toutes les semaines, cela se saurait, alors il s'agira de ne pas faire la fine bouche, et d'attendre de grandes choses dès que le roster sera au complet…


 

En tout cas, le nouveau Chucky s'annonce bien.


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