Le chaud et le froid

Cause you're hot then you're cold
You're yes then you're no
You're in then you're out
You're up then you're down
You're wrong when it's right

Katy Perry, Hot n'Cold.


FINALLY! SILVERNIGHTS HAS COME BACK TO FRIDAY NIGHT SMACKDOWN! Après un très bon Survivor Series, prolongé par un des meilleurs RAW de l'année (si ce n'est le meilleur), intercalant même un nXt de qualité dans l'intervalle avec le meilleur match féminin de l'année à la WWE, le show du vendredi avait fort à faire pour maintenir le niveau. Comme lundi, les qualifications pour le King of the Ring furent la ligne rouge du show bleu, mais malheureusement, à la différence de RAW, le show se révéla très moyen. Principalement à cause d'incompréhensions à plusieurs niveaux, à commencer par celle, très grave, de la storyline principale.

 

 


AND SILVERNIGHTS IS GONNA LAY THE SMACK DOWN ON THIS CANDY ASS SHOW!

 


Nalyse de Smackdown! du vendredi 26 novembre

 

Cause you're hot then you're cold
You're yes then you're no
You're in then you're out
You're up then you're down
You're wrong when it's right

Katy Perry, Hot n'Cold.


FINALLY! SILVERNIGHTS HAS COME BACK TO FRIDAY NIGHT SMACKDOWN! Après un très bon Survivor Series, prolongé par un des meilleurs RAW de l'année (si ce n'est le meilleur), intercalant même un nXt de qualité dans l'intervalle avec le meilleur match féminin de l'année à la WWE, le show du vendredi avait fort à faire pour maintenir le niveau. Comme lundi, les qualifications pour le King of the Ring furent la ligne rouge du show bleu, mais malheureusement, à la différence de RAW, le show se révéla très moyen. Principalement à cause d'incompréhensions à plusieurs niveaux, à commencer par celle, très grave, de la storyline principale.

 

 


AND SILVERNIGHTS IS GONNA LAY THE SMACK DOWN ON THIS CANDY ASS SHOW!

 


Nalyse de Smackdown! du vendredi 26 novembre

 


Parce que soyons clair: la situation est très grave. Axl se la coule douce, ouste au stress, son temps est doux, cool; loin des foules des PPV, et de la houle des reviews. Spanish récupère dimanche dernier un des meilleurs PPV de l'année, qui proposait de multiples matchs de qualité, accompagnés d'une dramaturgie développée. Qu'avec grand talent il analysait. Et cerise aigre sur le gâteau de mon amertume, notre cheffe récoltait le RAW le plus gouteux de cette saison faste, qu'elle nous cuisinait avec passion dans une nalyse savoureuse servie accompagnée de vignettes exquises. Dans un contexte de feud à succès du côté de nXt, et même du côté des détournements, force est de reconnaitre que la qualité ambiante a de quoi secouer. Depush programmé pour le pauvre Silvernights, qui non seulement sort d'une série de papiers médiocres, mais en plus récupère, est-ce un signe, un show plus que moyen? Pas question! Quant à ce show bleu:

 

 


JUST BRING IT, BITCH!

 


Et puisqu'il est question de déception, allons-y franco. Après une feud chargée d'histoire et plutôt réussie (malgré son contenu in ring) entre les deux Brothers of Destruction, la rivalité qui occupe l'upcard et la majorité des segments de Smackdown! depuis quelques semaines oppose Edge à Kane. A la base, je me suis plutôt trouvé ravi de ce booking. En effet depuis que je l'ai vu en live, j'ai accroché fortement à Edge, qui dégage un charisme impressionnant. Et j'ai totalement apprécié le fait de lui voir associé un jobber comme Kane, actuellement porteur de la ceinture et remercié de sa fidélité et de son remarquable travail pendant une décennie par une storyline de grosse domination. De superbes acteurs, un énorme enjeu, une très consistante préparation, qu'est-ce qui pouvait dérailler à ce point? La storyline répondit malheureusement présente à ce sinistre appel…

 

 


Le monstre rouge lançant un regard noir? Ca n'est pas du Stendhal, mais on sombre dans la tragédie.

 


Il y a deux semaines, quand le pseudo-face Edge enleva Paul Bearer à son adversaire heel, je reconnaissais que la gimmick d'Edge puisse correspondre à cette logique. Dans le podcast d'il y a sept jours, j'admettais que les segments entre Edge et Paul Bearer me plaisaient plutôt, car ils sortaient de l'ordinaire dans un show plutôt fade, même si correct. Malheureusement une première graine de discorde se planta, sur laquelle je passai relativement: ce segment avec Kane pleurant, craquant comme un enfant ayant perdu son père, me posait problème. Je saisissais pleinement la logique des bookers: donner une faiblesse à Kane qui sort d'un run d'invincibilité fantastique contre un des plus indestructibles faces de la compagnie. De la même façon, ça permettait de donner une épaisseur à son personnage qui n'est pas qu'une brute épaisse, et vous connaissez mon amour pour les nuances de gris et pour l'épaisseur des personnages. Mais là, ça faisait beaucoup d'un coup… pardonnez du peu, ce type vient d'enterrer son frère et a clamé partout qu'il était le fils préféré du diable, le plus grand démon de l'enfer. Ca n'est pas une gimmick de heel simple, mais une gimmick de monstre! Et on le voit… pleurnicher?

 

 


Bouhouhou, qui va me servir mes céréales dans mon bol Dora le matin, maintenant que Paul s'est fait enlever?

 


Vous connaissez ma bonté naturelle et mon indulgence avec les bookers et la WWE, j'aurais sans problème oublié ce petit égarement si jamais la suite n'avait pas plongé dans le ridicule. Car cette semaine, tenez vous bien, l'invincible Big Red Monster, l'indestructible big man qui est le heel le plus dominateur depuis belle lurette est venu supplier Edge de relâcher son père, dans une scène totalement pathétique. Cette dernière commença par un monologue du champion qui raconta strictement n'importe quoi. Je cite en vrac: Je veux bien ne pas attaquer en justice (pardon?), je ne suis pas un monstre (ah?), celui que vous voyez n'est pas réellement moi (heu…), j'ai des sentiments (What?), je suis un être humain (non mais…), au plus profond de mon être je suis sensible (WTF?), j'aime les vacances (WTFF?!?), partager une vie de famille est très important pour moi (WTH?!?), j'ai une chouette famille et une chouette vie (what the fucking hell damn shit is all this?!?!?)… A ce moment j'émis deux hypothèses: c'était un piège pour attendrir Edge, certes très mal réalisé, mais venant de la part d'un démon, ça se comprenait vaguement. Ou alors Kane s'était trompé de texte et avait pris un texte de Rey Mysterio.

 

 


… and if you don't give back Paul Bearer, you'll have to face the…. SIX… ONE… NIIIIINE!

 


Edge n'intervint en coupant ce carnage que pour précipiter la situation plus profondément dans l'abîme: il demanda à Kane de le supplier, dans une des scènes les plus humiliantes de ces dernières semaines (à côté, les cruautés du Nexus envers Cena, c'était des actes de fraternité). Et Kane s'exécuta plusieurs fois, ne résistant pas une seule seconde malgré une mine contrite. La conclusion de ce segment d'ouverture se fit sur un Edge qui reprocha à Kane de ne pas être assez convaincant avant de se retirer tranquillement, et Kane de rester planté dans le ring, dévasté. En écrivant cette review je n'en reviens toujours pas, et sans surprise le public était dans le même état que moi: moitié halluciné, moitié attendant une chute qui remettrait tout ça dans la logique. Le segment suivant de ce massacre vit Kane se plaindre à Teddy Long de la situation (jusque là ça allait relativement bien). Le GM black du show bleu tenta de consoler le monstre rouge vert de rage, mais profitant d'un blanc, Edge intervint à nouveau via un écran placé dans la salle.

 

 


Subtile référence au totalement surcoté 1984: les télécrans qui permettent à la fois d'observer et de transmettre de la propagande. De là à penser que VKM se prend pour Big Brother…

 


Après une séquence encore plus vide de sens que TDS qui se déguiserait en abeille, se résumant grosse modo à "ah ça sent le caca, Bearer a fait dans sa couche, il faut que je le change…", Edge alla aux toilettes avec Paul (?). Kane ayant reconnu l'endroit se précipita sur place, arrivant bien sur dans une pièce vide, seulement constellée d'une chaise roulante non-occupée (la troisième qu'abandonne Edge qui a dû en acheter une douzaine je pense, j'espère qu'il a eu un prix de gros… ha ha ha) ainsi que d'un indice "parti à la pêche". Non vous ne rêvez pas, et cela s'est vraiment passé dans cet épisode. Je ne suis pas drogué, et je n'ai pas bu d'alcool depuis plusieurs jours. Je ne fume pas non plus. Non je ne suis pas malade, je vous jure, tout cela s'est vraiment passé. A moins que la WWE ait juste voulu me faire une blague pour se moquer de ma Nalyse, je ne sais pas.

 

 


Exclusivité du prochain WWE Kids Magazine: toi aussi aide Kane à résoudre le jeu de piste d'Edge pour retrouver Paul Bearer! Ici le subtil indice qui pousse à chercher Vickie…

 


Suivit ensuite le moins débile des quatre segments (annonce qui ménage un suspense quant au contenu du dernier, attention…). Edge dans le public, en hauteur, face à Kane sous le titantron. Ce dernier proposa un rematch pour le WHC au Canadien après que ce dernier eut fait hurler la foule qui l'encourageait à balancer Paul Bearer dans les escaliers en chaise roulante. Je me demande encore comment ce segment à pu marcher comme les bookers le voulaient, tellement toute logique fut distordue. Je pense que les quelques paroles de Bearer (qui dans l'angle précédent comme dans celui-là, a insulté le public à chaque fois; tout en proposant d'incroyables mimiques avec son scotch sur la bouche) ont pesé lourd dans cette réussite en terme de réaction de foule. Toujours est-il que Edge disparaissait encore, Kane ne le poursuivant que pour tomber sur une nouvelle chaise roulante vide comme les bouteilles de l'appartement d'Axl un samedi matin. Au moins, il y avait une avancée à toute cette histoire avec un nouveau match pour le titre majeur de prévu.

 

 


Privé de nourriture depuis quatorze jours, Paul Bearer est en cours de transformation en zombie, en prévision d'un triple threat wheel chair match inédit à TLC: sadique vs démon vs zombie.

 


Vint l'ultime segment du show et de cette storyline, par lequel on toucha définitivement le fond. Tout commença par Kane qui arriva furax sur Teddy Long en hurlant qu'il avait tenté de négocier avec Edge et que ça avait foiré. Nouvelle intervention par télécran du Canadien, qui sauva la vie du GM et envoya le géant rouge vers l'extérieur. Après un gros plan sur la figure de Bearer encore couverte d'un sparadrap, et tentant de hurler "Mmmmmhh mmmhhhhhh mmmmhhhhhh!!!!" (ce que l'on peut traduire par "c'est un piège Kane!"), le champion arriva devant une silhouette sur une chaise roulante qui se fit exploser par une voiture. Kane restant bouche bée plusieurs secondes devant un mannequin désarticulé (sans doute principalement à cause de l'horrible qualité de cet "effet spécial"), les vitres de la voiture en question descendirent pour dévoiler Edge au volant et Bearer encore ligoté à l'arrière, dans une énième chaise roulante. Le véhicule démarra et disparut dans la nuit.

 

 


Cependant Kane fut soulagé en voyant le modèle récent de la voiture: il avait craint le pire pour les tortures de son père au cas où Edge l'aurait enlevé dans une Simca 1000.

 


Quel bilan tirer de ces quatre segments? Déjà qu'un match revanche est booké (même si après le résultat nul des Series, on peut se demander si tout cela était nécessaire pour arriver à ce point). Ensuite que la WWE semble prendre plaisir à brouiller les pistes. Qui est heel, qui est face, qui torture l'autre? Certes il est parfois amusant de se faire trimbaler sans trop savoir où l'on va. Certes, Edge a toujours eu un rôle de psychopathe dans lequel il excède, et il ne trahit rien de sa personnalité habituelle actuellement. Et certes, je suis le premier à aimer que les rôles s'inversent un peu. Mais, car il y a un MAIS, le booking de Kane est complètement raté. Une horreur sans limite. Si les scrypteurs essaient de faire passer la Big Red mauviette face pour l'associer au Taker à Mania, c'est raté. Si le géant rouge tente d'attendrir Edge pour récupérer Bearer, c'est raté. Si les bookers essaient juste de créer des faiblesses chez Kane pour justifier sa perte de titre, c'est raté aussi. La réalisation de ces segments fut affreuse (je frémis encore en repensant à la voiture d'Edge qui heurte le mannequin) et cette storyline n'a ni queue ni tête. Vivement qu'elle se finisse…

 

 


Et qu'on m'apporte le con de booker responsable de cette storyline, que je lui plante un de mes tubes lanceurs de flammes dans le fondement avant de l'activer.

 


Quant au reste… IT DOESN'T MATTER WHAT THE REST IS! Quand la storyline principale du show est aussi ratée, inverser la tendance globale tient du miracle. Ainsi ce Smackdown nous proposait cinq autres combats, quatre consacrés aux qualifications pour le King of the ring de lundi prochain à RAW, et une confrontation féminine.


Et surprise pour ce qui concerne cette dernière, on a quasiment vu un copier-coller du PPV avec Kelly Kelly dans le rôle de Natalya. Voir Michelle McCool perdre clean contre la délicieuse, mais incapable de catcher Double Kelly, et ce en une minute, ça tenait de la grosse surprise. Dans la foulée, comme dimanche, Beth intervint et porta son Glam Slam sur la compagne du Taker, décidément bien malheureuse cette semaine. Beth est over, et les Flawless au fond du trou il semble. Il ne leur reste plus qu'à échouer à leur rematch, et probablement à se brouiller à cause de ça, et elles pourront se tourner vers un avenir, dans lequel j'espère une meilleure exploitation de leurs talents respectifs (sans aucun mauvais esprit).

 

 


Dame pipi des toilettes du Big Show par exemple, ça serait du mauvais esprit.

 


Heureusement, les midcarders de SD! sont toujours aussi bons dans le ring (et les montages de l'émission toujours aussi efficaces pour améliorer les matchs, coupant certaines longueurs ici, effaçant certains botchs là). Quatre matchs nous étaient proposés pour déterminer les qualifiés au tournoi: Kofi contre Swagger, Del Rio défiant Big Show, MVP opposé à McIntyre et Cody tentant d'appliquer des grooming tips de force sur Rey en main event. Or il faut se rappeler que RAW avait qualifié trois faces (Bryan, Zeke et JoMo) pour seulement un heel (Sheamus), et on pouvait se demander si le show du vendredi inverserait la tendance. C'est précisément ce qui se passa, avec deux belles surprises. En effet, dans deux matchs d'environ cinq minutes, Del Rio et Rhodes se qualifièrent aux dépens des deux faces invincibles récents vainqueurs en PPV de leur match à élimination. Evidemment la triche fut au rendez-vous pour l'emporter, Ricardo Rodriguez se faisant briser la mâchoire en 187 morceaux (ça lui fera un puzzle pour l'occuper à Noel) après avoir bloqué le Big Show hors du ring pour un count-out, et le tout frais qualifié Del Rio intervenant pour agresser son chihuahua préféré et permettre la qualification du plus Dashing de tous les catcheurs.

 

 


Consternation chez Dashing Cody Rhodes qui constate que Rey ne s'épile pas le pubis.

 


Ces deux matchs furent relativement conformes aux attentes. Big Show est invincible et après avoir martyrisé Del Rio dans une confrontation relativement intéressante pour un match habituel du géant, il perdit un de ses rares matchs. Si le personnage est indispensable, son booking oblige les scrypteurs à marcher sur des œufs en permanence. Dans le main event, Rey Mysterio a fourni une prestation minimaliste sur la durée (bien que toujours solide) et il semble vraiment qu'il soit blessé et fortement diminué (ses matchs sont courts ou par équipe). Mais il est évident (comme pour Punk) que la WWE ne va pas prendre le risque qu'il soit absent pour Mania, et une opération des genoux actuellement l'immobiliserait pour six mois. Donc attendez-vous malheureusement à de telles performances encore plusieurs mois (et c'est un amateur de Rey qui parle).

 

 


Nouvelle themesong pour Rey: booyakassé boyakassé!

 


Le troisième duel a par contre tourné logiquement (encore que…) avec la troisième victoire heel de Drew McIntyre contre MVP qui pourrait se rebaptiser JOB (à prononcer Dji-O-Bi, en hommage à un chroniqueur talentueux parti trop tôt, DJ tu nous manques). Comme toujours Montel a sorti un bon match (de cinq minutes), comme toujours Montel a eu le soutien du public, et comme toujours, Montel a perdu. A la base je ne suis pas fan de l'ex-taulard, et je trouve son Playmaker lamentable, mais force et de constater qu'il est consistant dans le ring, bon au micro, et qu'il mérite d'être classé au côté de Matt Hardy ou Christian dans la liste des catcheurs talentueux qui mériteraient (auraient mérité?) de toucher une fois au titre. Drew a fait son taf, et l'histoire du fight a figuré dans le travail efficace de l'Ecossais sur le bras du face, façonnant une victoire finalement due à la faiblesse fatale du fidèle jobber.

 

 


Euphémisme sans emphase que défaite, qui d'infortunée façon, n'est en fait point métaphorique.

 


Heureusement, deux de mes chouchous (en l'absence de Dolph) ont sauvé ce qui était sauvable: opposés lors du premier match, Kofi Kingston et Jack Swagger, qui démontrent encore une fois une très belle alchimie, ont assuré le spectacle pendant plus de treize minutes. Pour être honnête, j'ai été un peu contrit par ce match pendant le visionnage, spécialement à cause des botchs de Kofi. Il faut croire que j'étais de mauvaise humeur… Toujours est-il que contrairement à la storyline Edge-Kane, j'ai revu mon jugement à la hausse. Plusieurs coupures du match améliorent ce combat, et malgré les nombreux botchs pré-cités (le principal étant sur le tombé final, où Kofi décolle les épaules de Jack pour le compte de trois…), le rythme des phases clés du match fut haletant. Les deux catcheurs dans leur style sont de très bons techniciens, et il est amusant de constater que Jack Swagger est le plus habile des big men, alors que Kofi est le plus musculeux des highflyers, ce qui donne une proximité improbable à leurs profils.

 

 


Fun fact: Jack Swagger est amateur de cubisme, et aime initier ses collègues en dehors des heures de bureau.

 


Grand malheur, je me dois de mentionner qu'on a sans doute vu la dernière apparition du Swagger soaring eagle lors de ce match (ne pleure pas papi Reune, Calikrillimero va acheter le même costume et viendra te voir un dimanche sur deux à la maison de retraite habillé de la sorte). En effet, plus tard dans la soirée, Jack engueula son aigle, alors que Rosa Mendes fêtait Thanksgiving avec Hornswoggle déguisé en Indien (d'ailleurs je suis agréablement surpris que ce soit la seule référence proposée cette année à la fête traditionnelle américaine par la WWE) . Malheureusement la dinde de la diva était brulée, et l'appétit du nain tel qu'il se tourna vers le pauvre aigle prostré dans un coin et pleurant son chagrin. Sortant l'arc de sa panoplie de "native", il indiqua d'une flèche fatale le chemin de la sortie à la délicieuse mascotte du all american. Je sais à quel point la ceinture de plomb 2010 irrite les suiveurs, mais personnellement il me fait beaucoup rire. Le limiter à ce genre de segments (justifier de manière comique un départ sur un segment d'une minute) dans lesquels il faut bien reconnaitre qu'il joue parfaitement son rôle (chose sur laquelle on insiste rarement), ça me va à merveille!

 

 


Remake américain d'un Indien dans la ville: Hornsy superstar!

 


Au final, mon jugement parait peut-être sévère, mais pour moi l'ère actuelle tire une immense force de la cohérence de ses storylines et de la construction de celles-ci. Si le passé est idéalisé (ah l'attitude era que tout le monde cite sans arrêt!), à l'époque les storylines basaient tout sur l'impact de surprises plus grosses les unes que les autres, et très moyennement justifiées (quand on a deux à trois revirements par mois, impossible de les builder). Or je suis bien plus fan des storylines bien construites que des énormes revirements sortant de nulle part, menant parfois au n'importe quoi. Revenons donc à notre Smackdown! Si la partition d'Edge est bien jouée et logique, celle de Kane est proprement catastrophique. Or on ne peut en aucune façon mettre la cause sur ses épaules quand on voit ses magistrales interprétations il y a quelques mois dans la feud contre le Taker. C'est les bookers qui ont totalement raté leur coup ici. Et si j'avoue ne pas savoir où ils veulent en venir, je constate juste que l'image du Big Red Monster est massacrée, et qu'il ne mérite pas ça après une décennie de travail et un fantastique run de champion jusque là.

 

 


Spoiler: la semaine prochaine, Edge force Kane à porter la tête d'aigle et un pantashort rose de Zach Ryder, puis à accompagner Jack Swagger, avant de dire qu'il ne lui rend finalement pas Paul Bearer.

 


Or cette storyline calamiteuse et pas drôle du tout occupe la majorité du temps du show, et ne débouche sur rien d'intéressant (tout ça pour arriver à un match déjà prévu de tous?). Le pire, c'est que tout cela va sûrement se prolonger la semaine prochaine pour justifier qu'Edge choisisse la stipulation du match de TLC (comme par hasard, sa spécialité, un ladder match…).  Franchement, j'ai largement préféré le segment avec Hornswoggle aux quatre segments concernant le WHC… Heureusement Kofi et Swagger (même si j'attendais plus d'eux, spécialement un match plus propre) ont sauvé la soirée, et les autres catcheurs ont été au niveau. D'ailleurs le King of the Ring qui arrive promet de belles choses et des oppositions fort intéressantes, et bien malin qui peut affirmer qui gagnera ce tournoi très ouvert. Mon pronostic va sans conviction à Del Rio, et ma préférence à John Morrison.

 

 


A moins que ce K ne soit un indice et que King Kofi Kingston acquière le titre faisant de ses initiales le pire jeu de mot de mauvais goût de l'année?

 


Dans une semaine qui a vu un fantastique speech de Cena, le premier titre du Miz (à ce propos, je renvoie tous les fans de l'Awesome one vers cet excellent article de Nak chez nos amis de CatchBreaker, qui retrace le parcours du petit gars de Tough Enough vers la gloire), le meilleur match féminin de l'année à la WWE, ce Smackdown fait un peu tâche en soufflant le chaud (pas assez) et le froid (c'est de saison). Et malheureusement j'ai la crainte que les deux prochaines soient du même calibre, même si un retour de Dolph Ziggler, Vickie et peut-être d'un King of the Ring "bleu" pourraient améliorer les choses. D'ailleurs l'arrivée possible de Kaitlyn dans le roster (la fin de nXt season three arrive à grands pas!) pourrait ramener le champion IC sur le devant de la scène, ce dont je ne me plaindrais certainement pas. D'ici là, espérons que Rosa Mendes apprenne à cuisiner, parce que…

 

 


…IF IT SMELLS, WHAT ROSA IS COOKING! Ben ça sent le cramé.


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