L’adieu aux larves

This party's over, so get the fuck out.

Skid Row, Get the fuck out

 

Dans cette période chargée à la WWE, entre l’évolution de la title picture à Raw, les salamalecs d’Edge à Smackdown, les exploits de Daniel Bryan et autres storylines et combats prenants, l’info est passée quasiment inaperçue: six « superstars » (en réalité, six bons gros jobbers) ont été virées la semaine dernière sans fleurs ni couronnes. Ces malheueux méritent pourtant un épitaphe, voire quelques regrets.

 

 

Au moins, Luke et Vance ont pris du plaisir avant de partir.

 

 

Nouvelle salve de renvois à la WWE

 

This party's over, so get the fuck out.

Skid Row, Get the fuck out

 

Dans cette période chargée à la WWE, entre l’évolution de la title picture à Raw, les salamalecs d’Edge à Smackdown, les exploits de Daniel Bryan et autres storylines et combats prenants, l’info est passée quasiment inaperçue: six « superstars » (en réalité, six bons gros jobbers) ont été virées la semaine dernière sans fleurs ni couronnes. Ces malheueux méritent pourtant un épitaphe, voire quelques regrets.

 

 

Au moins, Luke et Vance ont pris du plaisir avant de partir.

 

 

Nouvelle salve de renvois à la WWE

 

 

Deux divas et quatre lowcarders ont donc pris la porte en loucedé pendant que les projecteurs étaient braqués sur le buildup des Survivor Series: Shad Gaspard, Luke Gallows, Vance Archer et Caylen Croft pour les garçons, Tiffany et Jillian Hall pour les filles. Du menu fretin dans la grande mare aux requins de la WWE, certes; il n’empêche que leurs départs concomitants soulèvent quelques sourcils. Au moins un.

 

 

C’est quoi leurs noms, aux virés, déjà?

Alors y a Shad Gas…

It doesn’t matter what their names are!

 

 

Oui mais bon. Quand même.

 

Commençons par les filles, galanterie oblige, ou plutôt pour se défaire au plus vite de cette partie de l’article, tant ces deux renvois étaient prévisibles. Il fallait en effet s’attendre à un peu de ménage dans un roster féminin qui ne possède plus qu’un seul titre pour deux brands et qui doit, en plus, faire de la place à plusieurs rookettes de NXT. Certes, officiellement, une seule des candidates de la saison III obtiendra un contrat; mais il est plus que probable que, comme dans le cas des saisons I et II du show — qui ont envoyé dans le roster principal respectivement l’intégralité de leurs aspirants (saison I) et quatre hommes sur huit (saison II) —, ce ne sera pas une mais plusieurs pensionnaires actuelles de NXT qui fouleront les rings de Raw ou Smackdown. Dès lors, la division féminine, récemment renforcée de Tamina, où Natalya catche enfin à temps plein et où Beth Phoenix vient de renaître de ses cendres, risquait l’engorgement. Ce sont donc Jillian Hall, jobbeuse officielle à Raw depuis des lustres, récompensée pour ses services il y a quelques mois par un title run d’environ une minute trente, et Tiffany, qui se démarquait pourtant de ses concurrentes par son statut d’ancienne General Manager de l’ECW, qui font leurs valises.

 

 

Bon, vu sa garde-robe, la valise de Tiffany ne devrait pas être bien lourde.

 

 

Jillian Hall avait été écartée des rings il y a déjà quelques semaines. Envoyée à la FCW pour servir de coach aux femelles locales, elle n’a apparemment pas trouvé d’accord avec la WWE pour continuer là-bas. C’est probablement regrettable du point de vue de la formation de nos futures starlettes, car sous ses airs de greluche hébétée, la Jillian cachait une technicienne très correcte — le pointilleux Spanish soulignait d’ailleurs récemment que, malgré son statut de jobbeuse, elle comptait systématiquement parmi les dernières filles en présence dans toutes les Battle Royale, son sens du timing étant capital dans ce genre d’exercice. C’est moins regrettable pour le spectacle en tant que tel, tant elle était devenue, depuis déjà un bon moment, pénible avec un gimmick de mauvaise chanteuse ahurie, vouée à se faire ridiculiser à chaque apparition par le ban et l’arrière-ban des guest hosts. Peut-être la faute à un physique moins avantageux que celui de ses collègues divas…

 

 

Laissez-moi caaaatcher! Laaaaiissez-moi!

 

 

Tiffany n’avait pas spécialement démérité lors de son run en tant que manager de l’ECW, démarré en avril 2009 (elle avait auparavant été l’assistante de Teddy Long, qui occupait ce poste avant d’aller exercer ses talents de gestionnaire à Smackdown). Capable d’articuler correctement, elle campait une GM face assez fade, mais jouait son rôle dans le déploiement des storylines sans trop d’a-coups. Revenue à la condition de diva après la destruction définitive du show du mardi, en février dernier, elle avait profité du désert quantitatif de Smackdown pour obtenir une exposition relativement importante, notamment aux côtés de Kelly Kelly. Sans rien montrer de fantastique dans le ring, elle avait assuré sa part de travail, manifestant notamment un certain penchant pour les crossbody et les déhanchés sexy de concert avec sa blonde alter ego. C’est un incident domestique qui a sans doute scellé son destin, puisqu’à l’été dernier elle a été brièvement interpellée par la police pour avoir… pété la gueule à son époux, Drew Galloway, mieux connu sous le nom de McIntyre. Comme quoi c’était une vraie teigne, ce dont elle n’a malheureusement pas pu faire étalage dans le ring… En tout cas, Drew a intérêt à la jouer profil bas en ce moment, bobonne doit pas être d’humeur à plaisanter.

 

 

– Je suis trop contente de t’avoir trouvée, les Bella se moquaient de moi parce que j’avais pas de jumelle! En plus maintenant du coup, je couche moi aussi avec Drew, c’est sympa!

Hein?!

 

 

Pas de surprise, donc, et pas de grands regrets concernant les filles: Hall avait épuisé son gimmick et Tiffany était, au bout du compte, une blonde bien siliconée de partout comme la WWE, la FCW et, plus généralement, les plages américaines en comptent tant.

 

Côté garçons, ce qui frappe en premier lieu à la vue des noms des éliminés, c’est leur appartenance à une caste encore plus méprisée que celle des lowcarders: celle des spécialistes du catch par équipe. L’Internet Wrestling Community, gigantesque archipel mondial dont nous sommes l’un des innombrables îlots, se désole depuis des lustres de la déréliction à la WWE de cette forme d’art spécifique qu’est le Tag Team. Force est de constater que la réunification des titres de champions par équipe, à Wrestemania 25, il y a un an et demi, n’a rien changé à l’affaire: les têtes pensantes de Stamford se moquent éperdument de cette discipline qui a pourtant connu des heures glorieuses il y a une dizaine d’années.

 

Les titres par équipes sont utilisés presque exclusivement pour donner quelque chose à faire à deux midcarders, voire upcarders, entre deux storylines plus consistantes. Ils servent aussi parfois de combustible au foyer de quelques histoires complexes (cf. leur récente utilisation dans le cadre de la feud entre Cena et le Nexus). Quoi qu’il en soit, il y a une direction dans laquelle la WWE se refuse résolument à avancer les concernant: la mise en place d’une dizaine d’équipes réelles, longue durée, feudant les unes avec les autres pendant des mois pour mettre la main sur ces ceintures.

 

 

– Tain, David, mais couche-toi, pourquoi tu fais ta mauvaise tête? C’est juste les titres par équipe, bordel!

Ah non mais moi je m’en fous des titres par équipe, hein. Ce qui me fait chier, c’est que ça va me faire perdre des points au classement Powerslam!

 

 

Pourtant, ceux qui se souviennent des temps bénis où Edge & Christian, les Hardy Boys et autres frangins Dudley mettaient le feu aux ppv dans des matchs inoubliables se prennent d’un espoir fou chaque fois qu’apparaît une nouvelle équipe. Espoir systématiquement déçu. Caylen Croft est le cas le plus emblématique à cet égard. Débarqué à la WWECW fin 2009 en compagnie de son compère Trent Barreta, il n’a jamais été considéré comme un catcheur solo. D’entrée de jeu, Croft et Barreta, bientôt rebaptisés les Dudebusters, ont été présentés comme une équipe, dotés d’un gimmick à peu près valable et d’un look commun. Sans révolutionner le genre, ils ont montré qu’ils maîtrisaient les bases du catch en duo, et un récent face turn semblait de nature à en faire, progressivement, une équipe mieux installée et susceptible, un jour, de viser plus haut que l’opener de Superstars. Las, les deux pantins, que certains observateurs un poil trop optimistes sont allés jusqu’à comparer à Edge et Christian à leurs débuts, pour leur gimmick de heels cools et rigolards, n’ont jamais eu leur chance, et on ne serait pas surpris que Barreta (qui a paraît-il fourni un match de désespéré en solo lors du dernier Superstars) suive rapidement son comparse.

 

 

– Bon Barreta, t’es viré, le nain a foutu tes affaires dans le camion, dégage.

Attends, moi c’est Croft, c’est mes affaires à moi dans le camion là!

Ah? Bon ben tant pis, on n’a pas le temps de décharger, du coup c’est toi qui vires.

 

 

Le cas de Vance Archer est comparable. Certes, le transfuge de la TNA, où il avait passé quelques années en midcard (d’ailleurs, souvent en Tag Team) sous son vrai nom de Lance Hoyt puis sous celui, nettement plus catchy, mais aussi plus cheap, de Lance Rock, a d’abord été présenté comme un compétiteur solo carrément dangereux. Ses débuts à l’ECW, fin 2009, rappelèrent quelque peu ceux de Sheamus, au même endroit et quelques mois plutôt: un grand costaud sinistre qui prend un plaisir certain à défoncer des jobbers, avant de feuder avec Shelton Benjamin. La fin de l’ECW le précipita dans les limbes, d’où il ne sortit qu’en mai, pour faire équipe avec un revenant, Curt Hawkins. Les deux heels enregistrèrent un certain nombre de victoires et d’agressions sur midcarders, clamant leur désir de se faire remarquer et multipliant le geste univoque consistant à se passer la main sur une ceinture de champion imaginaire. Tandis que les Dudebusters tenaient du duo de poids légers à la Rockers, les Gatecrashers (sérieusement, le mec qui leur trouve ces noms doit pas avoir plus de dix ans) obéissaient à un autre tandem classique, à la Shawn Michaels / Diesel: le grand balaise et le petit nerveux.

 

 

– Et je tiens à adresser ce message à la creative team: à la différence de mon collègue, je sais faire le café et la bouffe, et je peux retaper votre baraque, mon papa était charpentier. Donc s’il faut en virer un, virez-le lui, il sert à rien!

– Heu, t’es sûr que c’était le speech prévu, Curt?

– Taisez-vous monsieur, je ne vous connais pas.

 

 

Leurs tronches sinistres et les mimiques de crapaud de Curt Hawkins ont fait leur petit effet au début de l’été, le duo connaissant son apogée le 18 juin, en disposant de l’équipe MVP et Christian. Le 9 juillet, ils battaient Christian et Matt Hardy. Encore une victoire sur MVP et JTG en août, puis… un échange de victoires et de défaites à Superstars avec les Dudebusters (dont tout le monde ignorait à ce moment-là qu’ils étaient censés être face), et ce fut pratiquement tout. Ils furent collectivement squashés par le Big Show le 24 septembre, avant de splitter piteusement à Superstars quand Hawkins se retourna contre Archer sans vraie raison lors d’un match de ce dernier contre Chris Masters. Encore une équipe qui a semblé bénéficier au départ d’un semblant de push, mais dont les scripteurs ont semble-t-il oublié l’existence, avant de dégager l’un des deux. Hawkins, le rescapé, est encore sous contrat, lui qui avait déjà vécu une longue traversée du désert après la fin de son association avec Zack Ryder, mais pour combien de temps?

 

 

I’m still standing, yeah yeah yeah!

 

 

Shad Gaspard aura au moins eu la satisfaction de traîner ses maillots des Knicks à la WWE pendant plusieurs années avant de se retrouver de retour dans la rue. L’histoire des Cryme Tyme, gimmick controversé à ses débuts, est bien connue: deux gangstas cool de Brooklyn, multipliant les menus larcins, censés posséder une street cred considérable dans les zones mal famées de la grosse pomme, jamais récompensés par un titre de champions par équipes, même à l’époque où il y en avait deux, mais toujours over auprès du public, ce qui leur a permis, au cours des années, de s’associer régulièrement avec les plus grands faces de la WWE (Cena, Mysterio, membres de la team HBK aux Series 2008…).

 

 

Au pire, Shad pourra toujours se reconvertir en turnbuckle.

 

 

Le gimmick marchait correctement, les deux gars avaient même leur (dispensable) segment récurrent, le Word Up, et n’étaient pas dégueulasses dans le ring. Au bout de quelques années, cependant, et alors que les CT n’avaient pas encore été réellement pushés (leur plus grand succès: avoir été jetés en pâture à Jerishow à Summerslam 2009), il fut décidé pour une raison mystérieuse de les séparer brutalement, en turnant heel le grand Shad. Problème: avec ses dents du bonheur et sa bonne bouille, l’ancien garde du corps de Mike Tyson (si, si) n’avait pas vraiment l’air d’une terreur malgré ses deux mètres et ses 130 kilos. Repackagé en costard cravate lunettes de soleil, assurant que son temps à lui était venu, il connut la gloire d’un match en simple en ppv contre son sbire de toujours JTG. Strap match perdu, à Extreme Rules en avril et Shad porté disparu depuis malgré un rematch gagné à… Superstars (on l’aurait vu du côté de la FCW), jusqu’au licenciement. Là aussi, voilà un type qui n’a jamais réellement eu sa chance en solo, alors que sa team marchait correctement. En guise d’adieu, cette vignette signée Darren, et qui avait mystérieusement échappé à une compil de Legend Killers à l’époque.

 

 

Concours d'imitation de Chris Jericho. Candidat n°2, Shad Gaspard.

– Yo, I’m da best in da world at whatta do. Yo! Dig it, homie?

– Suivant!

 

 

Enfin, Luke Gallows constitue probablement la perte la plus regrettable. A pas encore 27 ans, il a déjà incarné trois gimmicks différents à la WWE, ce dont peu de ses collègues peuvent se vanter. Après avoir prêté sa haute stature au rôle pourri de faux Kane en 2006, il est revenu en 2007 sous les traits de Festus le débile, aux côtés du petit Jesse dans une lointaine copie du couple immortalisé par Steinbeck dans Des souris et des hommes, avant d’être tiré de sa léthargie par le sauveur straight edge CM Punk fin 2009. Pendant que Jesse faisait partie d’une première fournée de licenciements début 2010, celui qui se faisait désormais appeler Luke Gallows se réinventait en premier disciple du gourou barbu et prenait part à plusieurs matchs de haut niveau, où il tint correctement son rang.

 

 

– Show, je sais qu’on est une entreprise familiale et tout, et je suis mal placé pour critiquer le népotisme, mais incruster ton frangin attardé dans le main event, c’est un peu abusé.

 

 

La SES restera sans doute comme le plus gros gâchis de l’année 2010 à la WWE, puisque malgré les renforts de Serena et de Joey Mercury, la stable s’enfonça progressivement dans le marasme. Gallows finit par se retourner contre Punk, tentant pathétiquement de se mettre le public dans la poche en promettant de… boire une bière une fois qu’il aurait battu son ancien mentor. Manque de pot, ce match de la dernière chance, le 24 septembre à Smackdown, il le perdit, et une dernière apparition en tant que Face à Superstars il y a quelques semaines, ironiquement contre Vance Archer, ne le sauva pas de la guillotine. Voilà donc un autre spécialiste du double (entre son run avec Jesse et celui avec Punk, il aura cumulé bien plus de matchs en duo qu’en solo) qui disparaît de nos écrans.

 

 

– Punk, tu me promets qu’en échange de ma fidélité tu m’amèneras au top?

Mais oui mon ami. Bienheureux les simples d’esprit car le royaume des cieux leur est ouvert.

 

 

Que conclure de ces renvois? Au-delà du premier constat, celui de la confirmation de la déréliction du catch par équipes, on peut en établir un autre: la WWE tient ses lowcarders pour quantité négligeable. Une opinion en vogue sur notre site de smarts prétend que les jobbers sont aussi importants pour le business que les main eventers. La preuve est en tout cas faite, une fois de plus, que les premiers sont bien moins indispensables aux yeux de la creative team que les seconds… C’est là que je me perds en conjectures: pourquoi virer des mecs qui sont déjà là, qui connaissent le métier — non seulement la partie la plus visible, à savoir la façon de gérer un match, mais aussi les impératifs de la vie de catcheur au quotidien, c’est-à-dire les entraînements, les voyages, la diététique, etc. — alors que, d’évidence, il faudra toujours des types comme eux? De plus, trois des virés, à savoir Shad, Gallows et Archer, culminent à près de deux mètres, ce qui est a priori toujours un atout dans l’univers « bigger than life » de la WWE.

 

 

– Sœur Serena, c’est quoi le royaume des cieux?

C’est un truc génial auquel on accède en prenant des acides, tu vas voir frère Luke, c’est génial.

 

 

Mais au-delà du je m’en foutisme de la WWE concernant le catch par équipes, l’explication de ces licenciements tient, en grande partie, comme dans le cas des divas mentionné plus haut, de la théorie des vases communicants: entre les rookies ayant survécu aux deux saisons de NXT et les autres nouveaux arrivants (Alberto del Rio et les frères Uso, dont la qualité de spécialistes du tag team suscite bien des inquiétudes quant à leur avenir, en plus des retours de Mercury et Hawkins), ce sont 17 nouveaux qui ont débarqué cette année dans les deux brands. Si l’on y ajoute l’effet de la fin de l’ECW en février, qui a précipité à Raw et Smackdown une dizaine de catcheurs (en plus des Dudebusters et d’Archer, et aussi de Benjamin, Burchill et Helms, virés depuis, il y avait là Christian, William Regal, Goldust, Vladimir Kozlov, Ezekiel Jackson, Zack Ryder et Yoshi Tatsu), on comprend que là aussi, un nouveau coup de balai était inévitable, après celui d’avril, qui avait emporté Benjamin, Knox, Slam Master J, Funaki, Mickie James et Katie Lea Burchill, et dont nous avions parlé ici.

 

 

Une petite pièce? Monsieur qui sourit là, non? Madame? Non plus?

 

 

Quand on fait les comptes pour les garçons (on attendra l’issue de NXT pour les filles), la WWE a donc recruté en 2010 17 catcheurs qui n’y étaient pas en 2009 (Barrett, Bryan, Otunga, Slater, Gabriel, Sheffield, Young, Tarver, Kaval, McGuillicutty, Harris, Riley, Del Rio, Jey et Jimmy Uso, Mercury, Hawkins) et renvoyé 12 anciens (Benjamin, Matt Hardy, Carlito, Knox, Slam Master J, Funaki, Burchill, Helms, Archer, Gallows, Shad, Croft), auxquels il faut ajouter les retraites, définitives ou provisoires, de Shawn Michaels, Batista et Chris Jericho (dites-le moi si j’en ai oublié, c’est fort possible). Ce qui nous fait un équilibre quasi parfait de 17 nouveaux pour 15 partants (modulo bien sûr le transfert à Raw et Smackdown des sept anciens locataires de l’ECW encore sous contrat). En un mot, il y a moins de place, il y a plus de catcheurs, donc les moins bien lotis doivent s’écarter pour laisser la place aux autres.

 

 

L’image qui résume toute l’affaire.

 

 

Ce renouvellement est constant, même s’il a été cette année bien plus important que les années précédentes (en 2009, par exemple, il y avait eu deux fois moins d’embauches et de licenciements). Vince veut sans cesse rafraîchir son produit et offrir au public de nouveaux visages et de nouvelles histoires. Au prix, malheureusement, de certaines décisions radicales concernant des catcheurs dont le potentiel restera inexploré et qui n'auront pas vraiment eu la chance d'être réellement mis over par les bookers.

 

Au final, quand on mesure tous les éléments ci-dessus, ces renvois apparaissent logiques, et il est probable que les catcheurs concernés avaient senti le boulet arriver et vu d’un fort mauvais œil le remplacement en février de l’ECW par NXT, une évolution signifiant moins de temps d’antenne pour les mecs en place et l’arrivée massive de nouveaux aux dents longues. On regrettera cependant que ces licenciements touchent des catcheurs encore jeunes (Archer a 33 ans, les trois autres tous moins de 30 ans; quant aux deux filles, Jillian a 30 ans et Tiffany 25), dont les capacités n’auront pas été utilisées à plein et dont les storylines sont restées en suspens sans explication. Mais c’est la dure loi de cette jungle que nous observons toutes les semaines, confortablement affalés dans nos fauteuils à accoudoirs: seuls les plus forts survivent, et encore.

 

 

En même temps, catcheuse, c’était pas super discret comme couverture pour une super-héroïne.


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