Le ring du rire

Le rire est le propre de l'homme.

Rabelais, Gargantua.


Est-ce le signe d'un changement profond à venir maintenant que la campagne de Linda est terminée? Est-ce la patte Freddy Prinze Jr.? Est-ce un simple pétage de plomb accidentel. Toujours est-il que le RAW de ce lundi est complètement sorti de la routine habituelle, nous proposant plusieurs segments comiques réussis. Comme tout le reste a quand même avancé (storylines et développement des personnages), on peut estimer que ce n'est malgré tout pas si mal. Passage en revue d'une soirée pleine de sourires.

 

 


Pee Wee 3:16 says you're gonna laugh your ass off.

 


Nalyse de RAW du 1er novembre

 

Le rire est le propre de l'homme.

Rabelais, Gargantua.


Est-ce le signe d'un changement profond à venir maintenant que la campagne de Linda est terminée? Est-ce la patte Freddy Prinze Jr.? Est-ce un simple pétage de plomb accidentel. Toujours est-il que le RAW de ce lundi est complètement sorti de la routine habituelle, nous proposant plusieurs segments comiques réussis. Comme tout le reste a quand même avancé (storylines et développement des personnages), on peut estimer que ce n'est malgré tout pas si mal. Passage en revue d'une soirée pleine de sourires.

 

 


Pee Wee 3:16 says you're gonna laugh your ass off.

 


Nalyse de RAW du 1er novembre

 


Le RAW de ce lundi continue de suivre la recette de ces dernières semaines, à savoir une quantité de catch importante (encore dans les trente minutes, soit presque autant que SD!), l'angle du Nexus qui englobe les moments clés de l'émission, et quelques storylines pour meubler au milieu. La grosse surprise est l'apparition de segment complètement déjantés, qui firent de ce RAW un OVNI dont on se demande si il restera un cas isolé ou sera le premier d'une série. Ainsi Santino a beau être un de nos fournisseurs attitrés de sourires du lundi soir, la prestation de Sheamus en gros dur qui lui donne la réplique (un peu à la manière d'un Lino Ventura dans les films de Lautner) n'en fut pas moins remarquable. L'alchimie comique entre les deux m'a paru parfaite, donnant une séquence démentielle: Sheamus marchant implacablement sur Santino avec un regard rempli de sadisme, pendant que ce dernier déballait tout ce qu'il avait dans ses poches pour tenter de sauver sa vie (des bonbons, de l'argent, une carte de crédit et un chèque).

 

 


Attends si tu m'épargnes, je glisse entre ces billets de 100$ une invitation gratuite au solarium de Stamford.

 


Autres segments comiques réussis: ceux impliquant la guest star du soir. Pee Wee Herman m'étais inconnu avant ce RAW, mais visiblement ce lointain cousin outre-Atlantique Mr Bean est un humoriste au passé complexe et plus ou moins clair (implication dans une affaire de pédophilie et une autre de mœurs, mais dans les deux cas il en est sorti relativement préservé malgré le doute que ce genre d'affaire crée), avec une carrière allant de shows à haute teneur sexuelle en boites de nuit jusqu'à la présentation d'une émission populaire pour enfants pendant plusieurs années. Bref, cet étrange mélange nous a proposé deux segment sympathiques, le premier en backstage relativement faible avec plusieurs divas jouant au twister jusqu'à ce que Lita pointe le bout de son nez, provocant l'agitation du public! Apparemment, la catcheuse est fane de Pee Wee, et on pourrait la revoir lors du "old school" RAW qui aura lieu le 15 novembre. La seule apparition d'une Lita rayonnante (quel bonheur!) sauve ce segment.

 

 


Une petite larme de joie a coulé sur la joue de Silvernights à ce moment.

 


La guest star eut le privilège d'un second segment, live celui-ci. Il retrouva Miz et Riley dans le ring, provoquant ces derniers dans le ring. L'échange fut plutôt amusant entre Pee Wee qui tentait  initialement de faire un jeu avec le public (faire hurler la foule à chaque fois que le mot magique – ring – était prononcé), un Miz désespéré par la guest star, et un Riley que je trouve toujours aussi sympathique, tiraillé entre son mentor et Herman duquel il s'est présenté comme un grand fan. Le tout déboucha (après décision de l'AGM) sur un match antre Miz et le Big Show (ce dernier étant présenté comme le cousin de Pee Wee de manière plus ou moins tirée par les cheveux quand on connait la culture américaine et la carrière de Pee Wee). Le combat dura sept minutes, et si Miz le perdit par DQ, je trouve qu'il s'en est sorti assez crédible dans un exercice difficile. En effet bien paraitre face au géant qui doit rester invincible n'est pas chose aisée, et l'impression que laisse ce match, sans être fantastique, est suffisamment positive pour le porteur de la valise rouge. D'ailleurs, cette feud entre les deux hommes capitaines de leurs brands à Braggin Rights pourrait se poursuivre à Survivor Series.

 

 


L'idée d'un concours de blagues entre Riley et Jeffroy le Hardy (véritable identité de Pee Wee) lors des Series a par contre été repoussée par la creative team.

 


Mais tout ceci n'était rien devant le méga craquage de cette soirée: la scène du rêve de Steph. La séquence commença par un plan sur Freddy Prinze Jr. déguisé en médecin et parlant à un patient. Ce dernier se révéla Vince McMahon, et il s'ensuivit un échange surréaliste sur la campagne de Linda et la WWE. Toute l'autocritique possible passait dans ce shoot incroyable, spécialement en ce qui concerne la campagne et alors que le vote avait lieu le lendemain (et que Linda a perdu après 24h difficiles…). Comme le segment entier mériterait mention dans cette chronique (depuis la mention des cinquante millions de dollars investis dans la campagne jusqu'à celle de Daniel Bryan champion US, en passant par le moment magnifique ou VKM se voir président des Etats-Unis), je vous mets en ligne les quatre minutes qui l'ont composées, à voir et à revoir, définitivement.

 


[video:http://www.youtube.com/watch?v=_6DiN0UNuvc]

 


La conclusion qui nous rappelle au bon souvenir de Triple H sans le montrer est également très réussie. Elle soulève aussi de nombreuses possibilités (Steph AGM? Hunter? Une nouvelle guerre familiale de prévue? Un lien avec le Nexus) pour la suite. Bref: une réussite absolue que ce segment sorti de nulle part.


Evidemment tout ne fut pas parfait, mais il me semble qu'il n'y eut pas trop de moments catastrophiques dans ce weekly (même si on a aussi manqué de moments réellement bons à part ce segment de rêve). Laycool furent une nouvelle fois présentes à RAW, et une nouvelle fois elles officièrent dans un silence de mort assez terrifiant qui ne doit pas trop changer Michelle des diners avec son amoureux de Mort vivant. Un petit groupe fan de Layla s'est d'ailleurs fait entendre plusieurs fois pendant ce segment. Natalya réanima une petite partie du public en venant affronter Michelle McCool pour avoir droit à un nouveau shoot pour le titre à Survivor Series. La blonde rosée (et je ne parle pas de bière ni de vin ici) l'a bien sur emporté après un match comme toujours sympathique, incluant une nouvelle fois cette séquence que je kiff tant: fireman carry powerslam à genou (un attitude adjustment agenouillé quoi, mouvement que réalise également Dolph Ziggler) de la Canadienne qui finit par un armbar cher à Chris Jericho, duquel s'échappe Michelle en prenant la tête de Naty en ciseau, avant que cette dernière ne sorte en se relevant d'un saut carpé digne de Shawn Michaels. Malgré d'autre prouesses, la meilleure catcheuse de la WWE l'emporta d'un simple rollup, concluant une séquence où Michelle frappa malencontreusement deux fois Layla. Le changement de titre est peut être pour les Series, avec une feud amicide (?) entre les deux meilleures copines du monde de l'univers de la terre entière.

 

 


D'ailleurs Michelle elle même demande aux bookers un arrêt de cette gimmick pourrie.

 


Chose amusante, et à croire que la WWE avait lu la review de Spanish de lundi dernier, mais ce RAW a corrigé une partie des problèmes qu'on y avait entrevu. Ezekiel Jackson est ainsi de nouveau apparu, pour cent secondes de squash ultra dominateur. Son adversaire du soir, Zach "paillasson" Ryder "woo woo woo u squash me" a une nouvelle fois fait le job. L'ex-champion ECW est toujours impressionnant de puissance, et à la vu de certains de ses matchs avant blessure (contre Christian pour le titre ECW par exemple) on décèle en lui un gros potentiel, qu'il doit cependant confirmer. Petite curiosité, le squash étant sur un heel, on peut penser que Zeke va faire un run en tant que face.

 

 


Sauras tu retrouver les deux boites de Stéroïdes cachées sur cette image?

 


Autre correction d'erreur de la semaine dernière: la feud Sheamus/Santino/Morrison. En effet au delà du segment comique traité précédemment, l'angle impliquant ces catcheurs commença par un défi de l'Irlandais envers l'Italien. Ce dernier s'excusa (il avait mangé trop de sucreries à Halloween, et risquait de vomir sur Sheamus…), mais avait trouvé un adversaire pour celui qu'il traita de fantôme. Je m'attendais à voir Morison, mais c'est Kozlov qui arriva à ce moment. Cet excellent choix remit les choses à leur place en terme de logique, et Sheamus l'emporta dans un match court, mais compliqué: malgré la défaite rapide, Kozlov est apparu impressionnant. Toujours est-il que dans la foulée, Sheamus marcha sur Santino dans la séquence décrite plus haut, et alors qu'il était sur le point de placer une crucifix powerbomb qui enverrait Tino directement au paradis des clowns en passant par la case sol métallique, JoMo intervint et tabassa l'Irlandais. Le build progressif de cette feud est parfait, et donne fortement envie de les voir s'opposer. Le précédent (le match no-DQ) ayant été très réussi, on salive d'avance à l'idée de voir l'opposition de style entre puissance et agilité.

 

 


La nouvelle catchphrase anti Sheamus après que ce dernier ait raté une marche: sans maitrise, la puissance n'est rien.

 


Dernier très bon angle de "remplissage", ce match entre Ted Dibiase et Daniel Bryan, qui permet au champion US de continuer a construire sa légende de catcheur technique qui se fait connaitre. Une des discussions récurrentes de la tribune du site concerne Daniel Bryan, qui a ses partisans enamourés et ceux qu'il laisse perplexe. Les premiers imaginent un futur main eventer de Wrestlemania, tandis que les autres voient en lui un ovni doué, mais n'ayant pas les qualités pour réussir à la WWE, et promis à une place éternelle en midcard en étant optimiste, limitée à faire des openers de PPV. Il semble trop tôt pour savoir, mais la réaction assez incroyable qu'il a suscitée et les chants du public peuvent être un semblant de réponse. Malgré son physique "basique" et son look lambda, l'American Dragon dégage un charisme que certains perçoivent à la télé, mais qui semble encore plus réel dans le cadre d'un show en live (si on en juge par les réactions), ainsi qu'en backstage (pour mémoire, les réactions de Orton et Cena suite à son vrai/faux licenciement, et le support que Danielson semble avoir backstage). Voilà qui laisse un espoir de le voir confirmer au plus haut échelon. Mais revenons au match, qui bien que court fut très agréable. Comme toujours Bryan a fait paraitre son adversaire très bon, et comme toujours il l'a emporté avec son Lebell Lock surpuissant.

 

 


The sky is the limit.

 


Et comme toujours, une quasi moitié de l'émission fut consacrée au Nexus. Ainsi Gabriel et Slater réalisèrent leur première sortie avec les ceintures par équipe, contre une Hart Dynasty sur le point d'exploser. Là encore le match de quatre minutes fut très agréable à regarder, et raconta une histoire basique, mais efficace: les champions concentrés l'emportèrent sans trop de mal et les Canadiens souffrirent encore d'un malentendu qui causa leur défaite. Gabriel conclut le match d'un énième 450 qui lui valut une réaction forte de la foule et une énième crise de douleurs aux côtes. Je pense que maintenant que le Nexus est bien établi, réduire un peu l'utilisation du finisher ne serait pas un mal (surtout que la situation de combattre en tag team permet aisément de le faire). Les Hart se quittèrent également une nouvelle fois faché, mais cette fois-ci, DHS apparait plus comme le heel que Tyson Kidd. Mais ce que je retiendrai principalement de ce match, c'est le fantastique move de Tyson Kidd: partant d'une position de fisherman suplex, il plaça une sorte de spinning neckbreaker qui ferait une finisher très efficace si besoin est pour une carrière solo. D'ailleurs si quelqu'un a le nom de cette prise et qu'il peut me le donner, son nom sera béni par les dieux du catch, ainsi que ceux de toute sa descendance.

 

 


The Hart Zizanie

 


Si on exclut les tag team champions qui peuvent maintenant voler de leurs ailes un peu indépendamment, toute la storyline Nexus de cet épisode a gravité autour des implications entre cinq catcheurs: John Cena, Wade Barrett, Randy Orton, David Otunga et R-Truth. Ce dernier futt l'invité surprise du main event qui vit opposé l'équipe face What's RKO aux deux grandes gueules du Nexus, avec Cena comme arbitre. On en était arrivé à ce match suite à un opener qui vit Orton débarquer et prendre un peu le micro. Il me parait important de noter que Orton est de plus en plus amical envers le public: il sourit, a progressivement plus de postures typiques des faces (index tendu vers le ciel par exemple), ce qui je pense va énerver du monde. En effet la WWE semble capitaliser sur Oton comme top face, plus que jamais. Je me demande si il est plus rentable d'avoir un catcheur froid, mais visiblement le rendre un peu plus chaleureux est important. En tous cas, cette observation mérite de voir si elle sera renforcée dans les semaines à venir, ou effacée.

 

 


Ca veut dire que je ne vais plus pouvoir RKO les grands-mères?

 


Ainsi Cena répondit à la convocation de son ex et futur adversaire pour nous dire qu'il ne savait pas ce qu'il ferait aux Survivor Series: allait-il avantager et faire gagner Barrett, trichant en faveur du Nexus pour retrouver sa liberté, ou sacrifier sa présence à la WWE, mais conserver son honneur, lui même était encore dans le doute. Pressé de toute part, que ça soit par Orton ("can u screw me eyes in eyes?"), Barrett ("you'll do exactly what i'll ask you") ou encore, et c'est plus intéressant, R-Truth, Cena plonge toujours plus profond dans la tourmente. En effet le rappeur black a joué un jeu tordu et intéressant. Présenté depuis plusieurs semaines comme le (dernier) pote de Cena, celui qui discute toujours avec lui malgré son intégration dans le Nexus, R-Vérité a encore une fois enfoncé John, avant de discuter avec Randy, qui le recruta comme partenaire pour le main event du soir. Qui manipule qui? On peut se le demander…

 

 


– En effet, cette histoire pue…
– Désolé Randy, j'ai mangé chez Alberto hier soir, le chili était périmé, et…
– C'était métaphorique, Truth.

 


Pour finir, on avait un segment entre Barrett et Cena, où l'Anglais déclara que Cena lèverait sa main ce soir, avant de nettoyer son vestiaire dans la foulée, puis de venir lui gratter le dos (?!?). Otunga passa ensuite voir Cena, et acheva le pauvre homme en disant que non, Cena ne gratterait pas le dos de Barrett, ni ne lèverait sa main, mais le ferait avec celle d'Otunga, car il était le plus talentueux du Nexus (vomissement du rédacteur), Cena inclus. Ainsi le main event proposa toute une série de questions et d'interactions: qu'allait-il se passer entre Orton et Barrett? Entre Truth et Otunga (ex pro et rookie pour mémoire)? Entre Wade et David? Entre Randy et Truth? entre chacun de ces hommes et Cena? En tous cas il y avait énormément de possibilités.

 

 


Soit N le nombre d'interactions possibles, qui sera le champion à Survivor Series?

 


D'un niveau moyen (encore plus quand on repense au main event de Smackdown! trois jours avant), le match qui clôturait la soirée a fait émerger plusieurs choses. Déjà John Cena fit de son mieux comme arbitre, mais commis plusieurs erreurs. Si la première profita au Nexus sans conséquences, on vit Randy abuser de la situation et provoquer une seconde erreur d'arbitrage permettant à son équipe de décrocher la victoire. Après un double crossbody entre Truth et Otunga qui le botcha à moitié (mon dieu!), les deux catcheurs étaient au sol. Orton entra dans le ring ce qui attira John Cena, ce dernier ne put voir le tag entre partenaires du Nexus, et l'entrée de Barrett provoqua l'intervention de Cena pour retenir l'Anglais. Le champion profita que l'arbitre ait le dos tourné pour achever Otunga d'un RKO, avant de s'acharner sur Wade. R-Truth obtint facilement le compte de trois, devant un Orton au sourire plein de malice accoudé aux barrière, le dos appuyé sur la foule qui exultait (une belle image de face amical au passage). Barrett engueula Cena, qui s'éloignait sous le titantron, Voices retentit, et l'épisode se conclut sur Randy brandissant le titre de champion dans le ring, Cena en arrière plan sous le titantron et portant le maillot d'arbitre, et enfin Barrett inquiet et furieux, entre les deux catcheurs.

 

 


Ah ah, et dans deux semaines je me tape une grosse pour fêter ça.

 


En conclusion, un épisode exceptionnel, pas au sens de sa qualité, mais au sens de l'humour qui le parcourut. On y voit les principales storylines avancer (Cena, le Nexus, Randy, Jomo-Sheamus, le build de Bryan, les divas, les Hart, Miz-Show, voire les McMahons) dans une ambiance décalée. Je ne sais pas si il faut voir cela comme une impulsion vers un changement, maintenant que les McMahons (prononcer Maquemahons) sont sortis de la campagne de Linda, mais pourquoi pas un retour vers un produit plus sarcastique. Cet épisode fut également parcouru de pleins de petites choses sympathiques comme ce passage éclair de Lita, ces chants pro-Bryan, le nouveau finisher de Tyson Kidd ou le comportement ambigu de Truth. D'ailleurs j'imagine bien ce dernier être le déclencheur du turn du Marine, et peut être voir le rappeur être la première personne à se faire massacrer par un Cena heel. L'autre option qui verrait un retour de John du côté clair de la force, comme si de rien était, serait une petite déception, mais reste largement envisageable aussi. En tous cas les Series s'annoncent encore comme un PPV à l'implication importante en terme de storyline, et j'attends avec impatience de voir le build jusqu'au PPV, ainsi que son résultat.


Mais en attendant toutes ces réponses, je vous propose de patienter avec cette nouvelle vidéo de résumé du toujours talentueux Flying Panda, retraçant les moments forts de Bragging Rights. Merci au mammifère volant, ainsi qu'à Chtimi responsable d'une des légendes de cet article.

 

 

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