Miroirs et fumée

Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.

Jean Cocteau

 

Pour ce premier épisode de SD! sur SyFy, ils nous était promis monts et merveilles: Paul Bearer avait pointé le bout de son nez la semaine dernière, John Cena et le Nexus devaient se pointer dans le show du vendredi, Edge était annoncé comme drafté sur la durée et on pouvait même espérer quelques surprises (votre serviteur attend toujours un retour du Rock, au moins un soir, et ce SD! en direct était un moment idéal pour un tel retour). Bref, on s'attendait à passer une belle soirée en cette période où la brand rouge nous sert un show de qualité et ou le show bleu avait repris du poil de la bête. Force est de reconnaitre que toutes les attentes ne furent pas comblées, comme je vais le détailler dans cette review où les jeux de miroirs furent multiples (et où puisque l'épisode était en live, je pars en live aussi).

 

 


Et non les gars, ce papier n'est pas à votre gloire pour autant…

 


Nalyse de Smackdown! du 1er octobre

 

Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.

Jean Cocteau

 

Pour ce premier épisode de SD! sur SyFy, ils nous était promis monts et merveilles: Paul Bearer avait pointé le bout de son nez la semaine dernière, John Cena et le Nexus devaient se pointer dans le show du vendredi, Edge était annoncé comme drafté sur la durée et on pouvait même espérer quelques surprises (votre serviteur attend toujours un retour du Rock, au moins un soir, et ce SD! en direct était un moment idéal pour un tel retour). Bref, on s'attendait à passer une belle soirée en cette période où la brand rouge nous sert un show de qualité et ou le show bleu avait repris du poil de la bête. Force est de reconnaitre que toutes les attentes ne furent pas comblées, comme je vais le détailler dans cette review où les jeux de miroirs furent multiples (et où puisque l'épisode était en live, je pars en live aussi).

 

 


Et non les gars, ce papier n'est pas à votre gloire pour autant…

 


Nalyse de Smackdown! du 1er octobre

 


Je ne sais pas si c'est un effet des jours qui raccourcissent, la période actuelle qui me pèse ou pire, le McOcisme qui me guette, mais ces derniers temps, j'ai eu un regard plus critique sur notre divertissement préféré. En tous cas les gros évènements récents ont plutôt eu tendance à me décevoir qu'à me remplir d'allégresse, et ce SD! en live sur SyFy était une occasion de remettre les pendules à l'heure. L'objectif n'est que partiellement atteint. En effet, et malheureusement c'était prévisible pour un show en live et avec une carte très dense, la quantité de catch fut vraiment faible (moins de vingt minutes, c'est même moins que ce qu'on retrouve à RAW d'habitude) et la qualité pas nécessairement au rendez vous (avec six matchs dont seulement deux ont dépassé les trois minutes, c'était prévisible aussi). Heureusement quelques superstars ont fait tout leur possible pour sauver ma soirée…

 

 


Par contre les sauveurs n'ont pas toujours la gueule de l'emploi.

 


Ainsi chronologiquement ma soirée commença correctement, sans aucune perte de temps, avec le themesong de MVP et un match pour le titre Intercontinental, Dolph étant déjà dans le ring. Les cent secondes que durèrent ce match furent rythmées et prometteuses. Je ne suis pas un grand fan de MVP d'habitude, mais j'aime sa technique solide, et quand il l'expose de la sorte (miam aux deux german suplex placés fort justement sur le catcheur au nom germanique), je suis ravi. Je pense que l'alchimie entre Dolph et Montel est bonne (Dolph est incontestablement un excellent worker) et pourrait donner dix bonnes minutes en PPV avec job du face pour le heel (comme MVP l'avait fait pour le Miz en début d'année). Le match fut malheureusement interrompu par une intervention du Nexus (sans Barrett) que je qualifierai de "séquence miroir" de celle de Summerslam, car tout cela favorisa encore Dolph Ziggler, même si ce dernier récupéra un petit tabassage au passage. Les hommes au N s'acharnèrent ensuite sur sur MVP, qui prit la série copyrightée des finishers Nexus dans la poire aussi surement que les membres de l'UMP ramènent les billets de chez mamie Zinzin.

 

 


Monsieur Nights, j'ai une très mauvaise nouvelle. Votre McOcisme est confirmé, on va devoir vous garder…

 


La séquence n'était cependant pas finie, loin de là! Ainsi le Big Show en mal d'action héroïque et habitué à démonter des stables heels de quatre personnes sans se fouler, se dit qu'il démantèlerait bien ce gang de jeunes qui faisait trop de bruit. On le vit arriver tranquillement, avant de se faire terrasser dans une séquence rappelant furieusement quatre loups qui s'attaqueraient à un éléphant, étant projetés l'un après l'autre, mais revenant toujours à la charge jusqu'à ce que le pachyderme ne tombe littéralement sous le nombre. Là dessus, John Cena inspiré par le géant tenta exactement la même chose, mais en plus rapide (sept seconde pour atteindre le ring pour superman contre vingt pour supergéant si vous voulez savoir). Le résultat fut le même, sauf que le plus chaud de tous les Show en avait profité pour ramasser une chaise, et ne pouvant s'asseoir dessus, se décida à la fracasser sur le dos de Heath Slater qui semble avoir pris le rôle de soufre douleur du goupe maintenant que Darren Young a quitté le Nexus. Bref, le Nexus recula devant les deux super faces, leur laissant le ring pour se regrouper sous le titantron (et donner un peu de temps à Slater pour regrouper ses morceaux de vertèbres éparpillées).

 

 


Avec son expérience du Marine, John sait très bien que quand un objet explose, il faut se jeter au sol et se couvrir le visage.

 


Ce bon angle, quoiqu'un peut fouilli (ou Brouilly, c'est selon), se conclut par une intervention sur le Titantron: Barret accompagné de Long raconta que le possesseur de SyFy, lui aussi Anglais, était un de ses proches ce qui lui donnait de l'influence (mais bien sur). Ainsi Long fut contraint d'annoncer que le Big Show affronterait le Nexus dans un match à handicap, pendant que Cena testerait son pouvoir à souffrir longtemps contre le champion de Smackdown!, ayant lui le pouvoir de persécuter longtemps. Charmant mélange qui emballait les trois commentateurs, Cole ayant rejoint Grisham et Striker pour cet épisode spécial.


La suite nous proposa un quatre contre quatre mettant en scène les divas des deux shows. Sans entrer dans les annales (elle a plus de chance de le faire dans les anales), la séquence me fut agréable spécialement car j'ai pu pleurer mon bonheur de voir Natalya catcher. Cette dernière a passé une minute trente dans le ring, le temps de nous délivrer une première séquence qu'aucun catcheur technique ne renierait: double underhook suplex de toute beauté, suivi d'une souplesse classique mais parfaitement exécutée se concluant par un scoop slam se finissant avec Natalya qui se laisse tomber au sol en effectuant ce move (Alex Riley utilise également ce mouvement que je trouve magnifique, et dont je n'ai pas trouvé la dénomination exacte, si l'un d'entre vous a la gentillesse de m'aider à la trouver, il sera remercié d'une façon que je garde à ma discrétion).

 

 


[Cette vignette a pour seul but de motiver la recherche ci-dessus]

 


Après la triple séquence citée précédemment, Maryse n'en revenait tellement pas qu'elle mit un peu de temps avant de réaliser qu'elle devait rester au sol pour permettre à Natty de tenter le tombé. La Canadienne francophone commit l'erreur fatale de se relever, et sa compatriote issue du Donjon lui enseigna que la prochaine fois, elle resterait au sol d'une clotheline après une rotation sur elle même qui rendit l'impact encore plus destructeur (Maryse, tu retrouveras tes dents à l'entrée avec les vertèbres de Heath Slater). Le tout se finit par un sharpshooter interrompu par Michelle McCool. Dans le chaos général qui suivit, Hornswoggle fit une apparition qui ravit la foule (et votre serviteur). Ainsi on le vit courir après Layla dans un remake de l'ending récurrent de tout bon épisode de Benny Hill qui se respecte. Cette séquence bien qu'anecdotique, fut bien jouée par Layla et franchement amusante, se concluant par un big boot de McCool décidée à montrer que les blagues les plus courtes sont les meilleures (Hornswoggle, il faudra trier tes dents de celles de Maryse, les tiennes étant les cariées). Les Laycool paradaient, et Natalya interrompit le tout d'un baseball slide qui cassa quelques vertèbres des chipies avant de rattraper Maryse pour conclure son cours du soir: la finition est un des moyens les plus classe de conclure un match avec la meilleure note technique et la meilleure note artistique. Natty bloqua le sharpshooter de tonton et le futur-ex valet de Ted Dibiase tapa après deux secondes de résistance héroïque.

 

 


Pendant que l'arbitre essaye de braquer la table des commentateurs, Natalya tente une petite rotulectomie rapide. Smackdown! part effectivement en live.

 


Après ce match qui me rendit aussi raide qu'Axl (Axl raide, ha ha ha…) après un RKO d'Orton, on pouvait passer à la séquence de la soirée! Jack Swagger débarqua en effet dans son état natal (l'Oklahoma) accompagné d'un type grimé en aigle façon mascotte de sport universitaire, que je baptiserai le Sweagle, parce que je trouve ça chouette. Le type caché sous le costume a joué son rôle à la perfection et son entrée dans le ring était identique à celle de Daniel Bryan, coïncidence? En tous cas il avait une petite taille et une certaine agilité, peut être était-ce Kaval qui réalise ce type d'entrée aussi, ou encore Chavo voire Santino. Bref, voir Swagger avec son air de niais heureux qui ne doute de rien tourner bras écartés dans le ring et l'aigle faire de même, ça a déclenché un fou rire irrépressible chez moi. Le All American American enchaina par un excellent speech d'auto-promotion habituelle, au départ sous les hourras, avant de passer en mode heel dans un basculement qui était le reflet parfait (encore un superbe effet de miroir) de la manipulation utilisée à Night of Champions par CM Punk, alors dans sa bonne ville de Chicago. Swaggy raconta donc qu'il était parti chez les voisins texans, et visiblement ce type d'approche déclenche chez les habitants de l'Oklahoma la même réaction que quand on parle des élections de 2007 à McOcee ou de Windows à Spanish.

 

 


Là par exemple, Spanish a cru que Hornswoggle imitait le pingouin pour se moquer de Linux, et il lui a brisé la jambe gauche avant de lui retirer 8000 points au classement Powerslam.

 


Swagger se courrona, avant qu'Edge n'intervienne sous les hourras de la foule (au passage alors que les autres stars de RAW était introduites avec un bandeau rappelant leur nom à côté du sigle RAW, Edge avait le sigle Smackdown à côté du sien). Histoire de clarifier qu'il ne fait pas un face turn, Edge insulta un peu la foule aussi ("that stupid crowd is stupid") malgré un discours très apprécié jusque là, voire même après. Le Canadien après sa débâcle lors du dernier RAW annonça en effet qu'il souhaitait nettoyer tout ce qui est stupide à la WWE. Mesdames, messieurs et Tsuru: voilà la version moderne des douze travaux d'Hercule. Après ce premier challenge, Edge transformera Orton en catcheur technique, relancera la division cruiserweight à la WWE et fera de Chavo Guerrero un champion du monde poids lourd crédible. Mais tout ceci est encore loin, et l'ultimate opportunist commença donc par sa première mission en effectuant un spear sur le pauvre Sweagle qui n'avait rien demandé à personne. Le tout était réalisé sous les cris fanatiques de Striker qui s'écria "SPEAR, SPEAR, SPEAR" avant que le génialissime Cole n'enchaine sur un déjà culte "DEAD BIRD, DEAD BIRD, DEAD BIRD".

 

 


Toute la cruauté de la nature se retrouve dans l'échec de la parade nuptiale, qui voit le jeune mâle à la parure rouge refusé par la femelle aigle qui se tourne vers un partenaire plus expérimenté.

 


Jusque là tout allait bien, mais tel le rebondissement d'un reportage de la nuit des héros, ça ne pouvait pas durer, comme le confirme la phrase maintenant mythique: "et là, c'est le drame". En effet Cody Rhodes nous proposa un nouveau Grooming Tips, nous apprenant à bien mettre du déodorant. De bas en haut. Et de haut en bas. Sur les aisselles. Et elles sont deux. Deux aisselles. Des aisselles rasées. Cody rhodes. Je ne dirai rien de plus là dessus. La suite voyait le Big Show défié par les cinq membres du Nexus, qui éliminèrent le géant… en moins de quatre vingt dix secondes. Une fois le géant mis au sol, chaque méchant garçon saisit un membre (Barrett choisit la tête, pour ceux qui auraient des doutes), sous les acclamations enthousiaste de Striker ("mais c'est génial, comme ça il ne peut pas taper et il va mourir, bravo Nexus!"). Même si le nombre est en sa défaveur, on se souvient que la SES a été parfaitement ridicule à trois contre le géant en PPV, mais là il ne put rien. L'arbitre interrompit le combat, et le beatdown habituel commença, se limitant par contre au 450° de Gabriel. Mais le dérapage eut lieu à ce moment: Barret demanda en insistant à Gabriel incrédule de recommencer. Le Sud-Africain avait déjà placé deux fois son move dans la soirée, et souffrait clairement des côtes. Malgré son "are u sure" vers son leader, ce dernier insista et le highflyer ne put refuser. Sans doute fatigué et souffrant, Gabriel se trouva imperceptiblement dévié vers l'avant, ce qui le fit tomber quasiment sur le Big Show genoux en avant. Sérieusement, le géant pourrait s'être fait très mal sur le coup, et sa sortie par la suite soutenu par la sécurité ne fut probablement pas un fake. Je pense que Gabriel dont l'attitude et le para-verbal en disent long dans cette affaire n'a pas apprécié ce qui s'est passé, et il se sera surement platement excusé auprès du géant juste après cette séquence.

 

 


Génial Gabriel, tu vas te faire virer, mais comme tu l'as écarté du ring pour six moi, ça me donne 2% de chances de plus de toucher le titre!

 


Autre effet de miroir, on voyait le rematch d'il y a trois semaines entre le Taker et Punk, et là encore on eut un belle effet de miroir déformant. Encore affaibli, à l'époque, le Dead Man avait mis douze minutes et demi à vaincre le leader straight edge et étant dominé une bonne partie du match. Vingt-et-un jour, une urne et six bookers menacés de mort plus tard, il fallait moins de cinq minutes au Dead Man pour atomiser le leader mondial de la promotion du jus de betterave. Ne vous méprenez pas, ce résultat est logique à tous niveau (règles de booking du challenger en pré-PPV, build avec le retour de Bearer) et CM était l'adversaire idéal. En effet il sera toujours crédible, à l'image de Jericho, car il a une réputation bien établie et fournit toujours des matchs solides. Le fait qu'il ait très souvent le micro permet de lui attribuer de nombreuses défaites sans qu'il souffre excessivement. De plus, le Taker a été très mobile et on peut espérer qu'il fournisse un beau match en étant à 100% à Hell in a Cell. Mais franchement, voir Punk enchainer les défaites, ça a un côté déprimant sur lequel je ne reviendrai pas.

 

 


Punk s'est quand même vengé: en effet il ne se lave plus l'entre-jambe depuis Hell in a Cell 2009 et son screwclothes.

 


Dos Maxi Corones jr. était la star du segment suivant, même si la pub nous avait rabattu les oreilles avec le retour de Rey Mysterio. Mais comme vous êtes cultivés (ou labourés, c'est selon), vous savez que la publicité ne dis pas la vérité. Ainsi Del Rio après son entrée traditionnelle invita Rey Mysterio, et on vit débarquer un joli petit chien avec un masque de Luchador et un bandage à la patte. Le mignon canidé resta sagement dans les mains du grand Mexicain et écouta sagement son speech, à tel point que le grand seigneur l'embrassa à la fin. Mille fois hélas, le chien ne se transforma pas en princesse ni en Rosa Mendes, et Del Rio le renvoya à son traducteur. Rey intervint à ce moment, plutôt mécontent de tout ce segment. Del Rio arriva à s'échapper, et c'est l'annonceur personnel de couille d'or le luchador qui se fit choper par Rey. Comme Ricardo Rodriguez avait nuit à Christian, la foule n'eut pas de scrupules quand l'idole des plus petits plaçait son 619 dans les dents de cet Alfredo Alfredez, devant un Dos Caras plutôt mécontent. Booyaka booyaka retentit, Rey a fait le minimum, et Del rio a clairement le rôle de porter cette feud au micro. Peut être qu'on verra le match revanche entre les deux Mexicains intégré dans la carte de HiaC au dernier moment, à moins que ce ne soit un tag team match entre Del Rio et son annonceur personnel contre Rey et le petit chien masqué", qui sait…

 

 


Luchamédor est prêt à placer son finisher du lever de patte pour se venger du tyran Del Rio.

 


La suite est une affaire de chiffres. Une entrée d'Orton? 90 secondes. Une entrée de Cody? 65 secondes. Une défaite de ce même Cody? 140 secondes. Une branlée de McIntyre? 17 seconde. Une intervention victorieuse de Sheamus sur Orton? Ca n'a pas de prix. Pour tout le reste il y a Festina (ou Rolex quand on a l'âge de McOcee et qu'on n'a pas raté sa vie). Résultat logique pour hyper le champion qui massacre en moins de trois minutes les champions par équipe avant de se faire étendre par son challenger heel et fourbe, même si on voit encore à quelle point les équipes sont quantité négligeable. Le booking de ce match pour le titre WWE n'a absolument aucun intérêt tant il parait sans aucun suspense et classique. Vivement qu'on passe à la suite autour de ce titre. Actuellement, je me dis que ce qui pourrait me faire le plus plaisir, c'est de voir soit le Miz emporter le titre avec sa valise (mais je suis terrifié d'avance du RKO qu'il risquera de prendre à chaque seconde de son cash in), soit que JoMo vienne défier Orton (avec ou sans succès, mais une feud entre les deux pourrait donner quelque chose in ring je pense). Je suis quand même abasourdi que ce qui gravite autour du titre mondial présente aussi peu d'intérêt (que ça soit au micro, in ring ou en terme de suspense), je pense que c'est la première fois qu'une match pour une des ceintures les plus prestigieuse m'inspire si peu de choses.

 

 


Phénomène astronomique très rare que cet éclipse de la constellation de la vipère derrière la voie lactée mayonnaisée, que l'on ne reverra plus avant 2154.

 


Après un émouvant spot publicitaire qui vanta les mérites de la WWE avec la très respectable association Make a Wish, restait le main event et cette curiosité: l'éternel jobber récent champion affrontait l'éternel champion récent jobber avec le Nexus comme lumberjacks. Le curieux résultat proposé, telle une image inversée de miroir, eut de quoi faire sourire: Cena Jobbant pour le vieux catcheur qui a aidé tant de jeunes pendant une décennie, ça le fait. Mais il fallait ne pas trop trainer pour tendre ses zygomatiques, car la confrontation dura moins de cinq pauvres minutes. On y vit comme souvent Cena subir la majorité du temps, avant de placer son enchainement phare (verre de brouilly cul sec, verre de brouilly cul sec, i can't see anything anymore, alcoolic adjustment par rejet massif du contenu stomacal… ah non pardon, ça c'est la combo d'Axl). Kane échappa au fireman carry (il ne faut pas déconner non plus) avant que Cena n'échappe au chokeslam (ibid). Tout s'accéléra quand le géant rouge vit projeté sur lui un membre du Nexus, qui jusque là avait quand même évité d'ennuyer le champion heavyweight. Prenant cela pour une agression, le frère de la destruction sécha Gabriel d'un uppercut et enchaina un big boot sur Barrett. Toujours aussi courageux, les trois autres membres du Nexus dont on sent bien qu'ils ne représentent pas la force vive de réflexion du groupe, se tournèrent vers Cena (après tout, même si c'est superman, il reste plus petit que l'autre…). Ils récoltèrent chacun la juste récompense d'un tel comportement et en l'espace de quelques secondes, Cena leur avait fait découvrir la position verticale, tout en reculant vers la rampe d'accès au ring sur la défensive. Tout était en place pour le finish bleu du show.

 

 


La version la plus efficace du "u can't c me": Cena se barre, et on ne le voit plus.

 


Le segment ultime de cette première sur SyFy commença sur un coup de gong. Cena et le Nexus disparurent (le Taker a probablement utilisé ses pouvoir pour les envoyer au pire endroit possible pour chacun d'entre eux: Cena a dû se retrouver dans une salle de classe, Barrett dans un restaurant français, Gabriel sur un turnbuckle pour faire son quatrième 450 splash de la soirée avec sa mère étendue dans le ring, Slater avec des couettes et déguisé en collégienne chez Wendy's et Otunga au milieu d'un ring). Les deux frères se retrouvaient une nouvelle fois dans le ring pour se détruire, mais on les voyait faire une balade dans le public, le temps de permettre au gros Bearer de rejoindre la zone de vérité. Le finish était bien sur un ultime effet de miroir inversé: mimant la séquence de retour du Dead Man à Summerslam avec une issue quasi inversée, visiblement liée à la présence de l'urne (qui semble être un sacré Ter'angreal). Les deux frères se saisissaient à la gorge, mais c'est l'ainé des deux (là je sais que je viens de perdre McOcee) qui prenait le dessus, chokeslammant son petit mais massif frère rouge (vous noterez ma grande sollicitude, avec ce petit détail qui permet tout de suite à Oce de rattraper le récit). Kane fuit le ring avant de manger un tombstone (il avait sans doute peur qu'une dent de Hornsy ne traine encore dans le coin, et de se la planter dans le crane), et les commentateurs enthousiastes d'hurler "dimanche à Hell in a Cell, il ne pourra plus fuir!".

 

 


A genou! Fais le beau! Tire la langue! Vraiment trop fort cette télécommande en forme d'urne!

 


Cette fin fut ultra classique, je la qualifierai même de old school: le challenger est dominateur et crédibilisé, le champion plie, mais ne rompt pas, et la fuite de ce dernier permet de hyper la spécificité du PPV à venir. Le suspense est relativement ménagé, sachant que l'urne (et donc Bearer) sera la clé du résultat. Personnellement je ne crois pas à la trahison du Taker par le père de la destruction, du moins pas ce week-end. Mais j'ai un petit faible pour l'idée que Kane mette de nouveau un masque par la suite, histoire de boucler la boucle d'un somptueux jeu de miroir avec le passé.

 

 


Dans trois mois je mets le feu à la maison de retraite où j'ai envoyé Kane après Bragging Rights, et la boucle sera effectivement bouclée, HA HA HA!

*bruit de foudre*

 


Que tirer de tout cela? Déjà sur les performances des acteurs de cette soirée, je retiendrai le segment de Swagger qui m'a littéralement fait mourir de rire, Natalya qui se présente comme l'étoile la plus brillante d'un ciel bien morne, et qui ressemble un peu à une dernière chance pour la division féminine de la WWE, et le hype de Hell in a Cell qui fut aussi bien réalisé que possible dans les conditions actuelles (entre trois et quatre des cinq matchs présentent un intérêt assez fort et ce PPV sera nécessairement charnière). A contrario, je constate qu'abondance de biens nuit. L'ajout des stars de la brand rouge a surtout permis d'hyper l'évènement, mais les participations de Cena, d'Orton ou du Nexus furent assez limité quand on y regarde bien. Globalement il s'est passé trop de choses et la quantité de catch proposée fut trop faible pour accrocher le fan de performance technique que je suis, ce qui me laisse nécessairement déçu. Je comprends bien qu'un évènement en live 48h avant un PPV ne pouvait proposer autre chose, mais ça reste un peu décevant. Par contre j'ai de l'espoir pour l'avenir, car la WWE semble considérer Smackdown! au même niveau que RAW. En conservant l'émission en différé, mais avec un investissement plus fort (après tout VKM a vendu le show bleu pour 30 millions de dollars alors qu'avant il lui rapportait 20 millions), on peut espérer un show de belle qualité.

 

 


I had a dream…


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