GET BORED (or not…)

I burn that gift to doll and let it shine before
I get bored, I get bored, I get bored, I wish for a real one

Bored, Deftones.


La WWE qui vient en France, c'est l'occasion immanquable de se retrouver entre CdCistes pour supporter nos superstars favorites, explorer la gastronomie française et répandre des litres d'alcool post show. Passage en revue du show en live sous les regards croisés de Reune Jacquot et Silvernights.

 

 


Notre duo de commentateurs est déterminé à donner le meilleur papier possible!

 


Review plus ou moins enthousiaste du House-Show de Paris-Bercy du 24 septembre 2010

 

I burn that gift to doll and let it shine before
I get bored, I get bored, I get bored, I wish for a real one

Bored, Deftones.


La WWE qui vient en France, c'est l'occasion immanquable de se retrouver entre CdCistes pour supporter nos superstars favorites, explorer la gastronomie française et répandre des litres d'alcool post show. Passage en revue du show en live sous les regards croisés de Reune Jacquot et Silvernights.

 

 


Notre duo de commentateurs est déterminé à donner le meilleur papier possible!

 


Review plus ou moins enthousiaste du House-Show de Paris-Bercy du 24 septembre 2010

 


Sixième house-show de la WWE pour moi et second show de catch de l’année après l’excellente prestation de la TNA en janvier dernier aux côtés de Tsurugimi… Le même Tsuru que je retrouve avec joie sur les marches du parc de Bercy en face de la cinémathèque vers 18h30. Le temps de retrouver Mister Silvernights directement débarqué de la région Champenoise, Major Tom et Calikrillimero et nous voilà fin prêts pour nous sustenter dans un délicat fast-food  au nom de l’ancienne gimmick de R-Truth (et avec des cheeseburgers bio!).


Après avoir joué à affamer des enfants tsiganes durant mon repas, nous retrouvons Darren et SaRaH-Gatina revenus des étoiles pleins les yeux de l’avant-première du film de John Cena… et c’est la mort dans l’âme que nous quittons Tsuru qui préfère se purifier chez lui avec de la NOAH plutôt que de supporter une minute de la WWE sans Matt Hardy.

 

 


J'en pleurerais!

 


Le coup d'oeil du Silvernights: premier show WWE pour moi. La rencontre des autres CdCistes est clairement un bon moment: le chambrage est au rendez-vous, chacun avec sa personnalité semble passer un bon moment, c'est plutôt prometteur pour la suite du show.

 


Ambiance scandale danses de vandales


La chair est triste, hélas! et j’ai vu tous les shows…Le public dit « standard » est présent dans Bercy (kidz and geeks) peut-être moins de déguisements. On aperçoit évidemment Goldurine (rien à voir avec la golden shower mon cher Major), mais les faux-Taker ou apprentis Jeff Hardy ne sont pas présents. Par contre, la salle est envahie de clones de John Cena (comme pour Wrestlemania 25), petits ou grands, et là, on comprend mieux la puissance de feu du merchandising du Marine: c’est une véritable invasion de t-shirts violets !


On entend résonner avant le show les guitares saturées de Carpenter et la voix de Chino Moreno pour un bon vieux «Bored» des Deftones… titre prémonitoire d’une soirée sans saveur. Les hostilités débutent pile-à-l’heure avec Justin Roberts s’avançant sur le ring.

 

 


Le premier qui s'approche de ma cravate, je l'assomme avec mon micro.

 


Match de challenger n°1 pour le championnat des USA
Triple Menace R-Truth vs The Miz vs Ted DiBiase


Bien entendu, il s’agit de réveiller les foules avec ce match d’ouverture, et force est de reconnaitre que R-Truth s’y prend plutôt bien en reprenant son ancien thème d’entrée «What’s up»… Cela fonctionne très bien auprès des enfants dans la foule et de leurs familles. Monsieur Monnaie dans la Banque (sans Alex Riley) déboule à son tour sur le ring sous les huées, d’autant que le copain de Maryse nous baragouine quelques mots en français ( un joli «fermez-là» et «je n’ai pas tapé» ou «pourquoi je suis le Miz, parce que je suis Awesome»). Ted DiBiase (avec sa nouvelle musique mais sans Maryse) complète le trio, renfort de poids, tant Teddy semble avoir pris des petites pilules pour se muscler.


Le match triple menace est plutôt plaisant à regarder avec l’expérimenté R-Truth qui prend le match à son compte. Souplesses, stunner amélioré, combo Powerbomb superplex, R-Truth est dans tous les bons coups! On ne peut pas en dire autant de Ted DiBiase qui botche ses coups de pieds et catche sur un faux-rythme.  Je suis également au regret de dire à ses (nombreux) fans que le Miz ne semble définitivement pas prêt pour le prochain niveau car je l’ai trouvé terriblement effacé et peu entreprenant durant le match. Victoire de R-Truth qui rive les épaules de DiBiase avec sa toupie! Mais le natif de Charlotte n’a pas le temps de fêter puisque Nexus (Wade Barrett et David Otunga) intervient très vite pour le vider du ring. Barrett nous gratifie d’un «bonjour» et nous promet que ceci n’est qu’un avant-gout de ce qu’ils vont faire face à l’équipe Bourne/Cena! Bonnes huées pour le Nexus avec un Barrett assez impressionnant.

 

 


Bande de cons de français, achetez le t-shirt du Nexus ou je démonte Cena!

 


Le coup d'oeil du Silvernights: Truth a porté le match sur les épaules et c'est logiquement compte tenu de sa prestation qu'il le remporte. Petite curiosité, ce match a été annoncé comme un match pour désigner le number #1 contender au titre US (?!?). On attendait donc plutôt la victoire du Miz en fourbe, qui a bien failli arriver. Au passage, et cette notion mériterait un papier: ce qui fait un grand catcheur live (le charisme, la prestance, le contact avec la foule, des actions caricaturales dans le ring pour être visible) n'est pas forcément lié à ce qui fait un grand catcheur télé (comme la caméra ne rate rien, la différence se fait sur les détails techniques les plus fins dans le ring ou encore la précision de l'élocution lors des speechs que l'on entend bien mieux). dans ce match, on a clairement vu que Truth est bien meilleur en live qu'à la télé, au contraire de Miz (et même de Dibiase, qui a plutôt raté son match). A noter que Truth a sorti un stunner modifié différent de celui qu'il sort d'habitude (la sorte d'Osaka Cutter) et que ce genre de move serait surement du plus bel effet à RAW.

 

 


What's up? Ben mon épaule dans ta gueule simplement…

 


Tag Team match The Usos vs Santino Marella & Vladimir Uso


Foule à moitié morte à l’arrivée des frères Usos (sans Tamina), en revanche  une salve d’applaudissements pour le duo Italo-soviétique… Malgré les efforts de Santino pour animer comiquement le combat, nous assistons à un match avec pas mal de temps morts et un brin longuet (Gérard), Santino restant bien trop longtemps en martyr sur le ring. Les choses s’améliorent avec le tag sur Vlad Kozlov qui détruit un Jimmy Uso survendant les coups! Victoire de Santinov sur une bombe de Kozlov… Mission accomplie pour nos compères: ils peuvent regagner tranquillement les vestiaires après avoir pleinement honoré le drapeau tricolore et salué la foule (même ceux du haut derrière l’entrée des lutteurs pour Kozlov, pas avare pour taper les mains).


Le coup d'oeil du Silvernights: Très grosse présence de Santino et Kozlov en live, qui écrasent littéralement les Usos que j'aime pourtant bien. Les deux face en imposent grave dans leur style propre: Santino dans le style comique est vraiment aussi bon en live qu'à la télé, voire encore meilleur (je comprends très largement ses pops dans les salles pendant les émissions télévisées). Quant à Kozlov, le live rend justice à sa puissance et à sa détermination encore plus que la télé. Pas de Cobra pour Tino malgré mes exhortations, mais une belle victoire quand même.

 

 


Comme dit l'expression, "pas de bras, pas de cobra"…

 


Goldust vs William Regal


Evidemment, j’attendais beaucoup de ce match entre les deux vétérans à la manière du superbe Regal/Christian de l’an dernier! Goldust, le flamboyant arrive dans une foule quasiment indifférente. Puis, c’est au tour de l’immense William Regal! Le sujet de sa majesté nous gratifie tout de suite d’un superbe discours,  durant lequel il confesse sa joie de se trouver en France, puis se met évoquer avec gourmandise Jeanne D’Arc sous les cris d’incompréhension de la foule. C’est alors qu’un appel du General Manager arrive directement sur le téléphone de Justin Roberts qui passe l’appareil à un Regal obséquieux en direct: hélas, trois fois hélas… nous aurons droit à un concours de danse avant le match départagé par la foule…

 

 


– Et si on leur montrait qu'on sait vraiment catcher?
– Mauvaise idée, on risquerait de devoir le faire chaque semaine: faisons plutôt un petit concours de danse.

 


C’est sur du Ciara que le concours se fera (NB : étrange sono que je n’ai pas vraiment trouvé à la hauteur pour Bercy). Grand habitué des fêtes foraines et des foires, Regal et ses mimiques impayables, nous la joue Full Monthy pour ce concours… Goldust fait dans le classique et nous singe une chorégraphie à la Thriller mâtinée d’un peu de smurf! Goldust emporte bien sûr les suffrages mais également le match, au terme d’un combat vite expédié sur «un rideau de fin» couplé en «cross-Rhodes». Goldust célèbre dignement sa victoire et embrasse certaines de ses fans! Les deux vétérans ont fait ce qu’ils ont pu avec un booking particulièrement pénible… dommage.


Le coup d'oeil du Silvernights: Evidemment on espérait un long match technique, et on ne l'a pas eu. Par contre, quelle présence de Regal! Lui aussi est mille fois meilleur en live qu'aux shows télévisés (ce qui à ma surprise ne fut pas aussi vrai pour Goldust, peut être à cause de la faible réaction qu'il déclenchait dans le public). L'anglais à cette forme de magnétisme sur la foule, et clairement on peut regretter un peu sa sous utilisation en tant que catcheur, même si son talent de comédien lui ouvre logiquement les portes des segments comiques dans lequel il continuera d'exceller pendant longtemps.

 

 


Si on me les brise trop, je reste au lit.

 


Edge vs John Morrison


Voilà un curieux match! Edge a, sans surprise, bénéficié d’une belle ovation à son entrée (y compris des kidz d’ailleurs) et John Morrison n’a eu qu’un soutien poli du public pour un face. Les smarks ont par ailleurs hurlé «spear» dès les premières minutes du match! Le match s’est principalement déroulé au sol avec un JoMo qui s’est blessé dans le coin du ring dès le début de combat… Les sauts chassés et autres coups de pieds karaté ont été particulièrement douloureux pour le Monday Night Delight.


En vérité, nous avons assisté à un combat entre un Edge toujours diminué mais terriblement charismatique avec ses expressions faciales, face à un John Morrison légèrement blessé et toujours aussi lisse malgré son talent. Edge gagne le match sur un spear suite à un starship pain manqué… et repart vers les vestiaires dans la peau d’un tweener qui salue la foule, tape dans une main, appelle à applaudir JoMo après le combat, et s’enquiert de l’état du Shaman of Sexy auprès de l’arbitre avant de disparaitre derrière le rideau… si ça, ce n’est pas briser le kayfabe…


La majorité du combat s’est fait au sol, et la blessure de Morrison n’explique pas tout. Edge semble sur la toute fin de sa carrière. Les traits tirés,  il catche à l’économie, ne cesse de boitiller et ne livre qu’avec parcimonie les coups de son éventail de prises, du style edgecution… Prestation en demi-teinte pour un lutteur emblématique.

 

 


Edge fais tout ce qui est en son pouvoir pour ressemble au Taker… et avoir six mois de vacances par an.

 


Le coup d'oeil du Silvernights: Je trouve Reune un peu sévère (c'est vrai qu'on était plus loin que lui, donc on voyait moins bien). Pour moi, ce match se dispute le titre de match de la soirée avec le tag team RAW vs Nexus. Edge est tout simplement démentiel en live, même sur une jambe, il fait lever les foules. Dans son cas ça va bien au delà de la communication avec le public, ça tient d'une sorte de charme magnétique, une véritable allégorie sur pattes du mot charisme. Dès son entrée, on sent qu'il se passe un truc: son apparition écrase tout ce qu'on a pu voir avant. Franchement autant ces derniers temps j'en voulais énormément à Edge de ses prestations, autant ce soir je lui était tout acquis. Morrison était réellement écrasé par le charisme de Edge à mes yeux. Le Canadien ne fut pas extraordinaire in ring, mais il fit le job. La séquence finale ménagea le suspense longtemps, avec rebondissement sur rebondissement et cet Edgecutor qui concluait les débats. JoMo apparemment diminué par sa blessure, eut droit aux applaudissement d'Edge qui sortit le premier du ring, et même à son themesong malgré la défaite pour quitter la zone de vérité longtemps après son adversaire du soir.

 

 


En même temps vu comme il a mangé sévère, ça s'explique facilement.

 


Interlude


Christophe Agius et Philippe Chéreau distribuent des tshirts (sublime vanne de Philippe Chéreau à Chris Agius sur son absence de copine). Les deux camarades du groupe AB ont d’ailleurs passé l’après-midi aux côtés de Cena à l’hôtel California et au Gaumont des Champs-Elysées pour l’avant-première de Legendary afin d’avoir en série limitée 200 photos dédicacées du futur oscarisé!


Christophe Agius, définitivement troublé, nous annoncera The Miz dans un match à venir.


L’entracte est rapide, le temps d’échanger avec Calikrillimero et nous voilà sommés de nous rasseoir par la charmante… Maryse!

 

 


Tabernacle, vous allez vous assoir bien gentiment…

 


Maryse & Tamina vs les Bella Twins


Maryse effectue son entrée en français en nous exhortant à l’accueillir dignement… ce que la foule réalise à moitié. Afin d’avoir plus de huées, elle se saisit même d’une pancarte qui lui était destinée en ringside afin de la déchirer et d’en faire un éventail! Très bien joué! La québécoise est accompagnée de l’impressionnante Tamina (ah ces épaules…) et doit faire face aux jumelles Nikki et Brie (de Meaux) Bella.


D’ordinaire les matchs féminins en house-show de la WWE sont une véritable curée avec des botchs à répétition… et là, demi-surprise, le match a été plutôt agréable à suivre avec des Bellas qui catchent mieux qu’Eve Torres et Kelly Kelly. Maryse a beaucoup joué avec le public et Tamina a enfin réalisé le samoan drop que j’attendais depuis le début du show! Les Bellas l’emportent sur une petite tricherie réservée aux jumelles.

 

 


Viens monsieur l'arbitre, on va te montrer tous nos secrets…

 


Le coup d'oeil du Silvernights: effectivement très beau travail de Maryse en mode Tweener égocentrique et populaire, même si on pourrait lui reprocher de ne pas se faire huer. Les Bellas ont rendu une copie très propre (spécialement un changement coopératif comme on en voit assez peu), Tamina à l'image des Usos ne m'a pas vraiment marqué à l'exception de son samoan drop un soupçon botché mais bien spectaculaire. Sans être mémorable, un match de divas agréable.

 


Wade Barrett & David Otunga vs John Cena & Evan Bourne


Les deux membres de Nexus reviennent sous une bronca de la part du public, je suis impressionné par la maîtrise de Wade Barrett… Otunga est assez charismatique mais me semble un peu empoté.


Evan Bourne arrive sous les acclamations de Bercy, les high-flyers étant toujours appréciés (le parallélisme des formes aurait voulu que ce soit Gabriel à la place d’Otunga… m’enfin). Puis c’est au tour de la tête de gondole, du n°1: John Cena!

 

 


Cena est définitivement né sous une bonne étoile.

 


C’est sous les hourras que le Marine se pointe sur le ring, une marée sonore étouffant le peu de haters assis en ringside. Déchainée, la foule se bat d’ailleurs pour le tshirt du Hogan des années 2010!


De match,  il n’y en a pas vraiment eu… en vérité, nous avons eu droit à une séance d’entrainement en public de David Otunga: pris en charge par Cena (messes-basses de rigueur), Bourne et de Barrett en relais, le A-list, nous a encore prouvé qu’il ne savait pas catcher… La WWE croit pourtant en lui, sans ça, elle ne nous infligerait pas ce genre de matchs en house-show!


Enorme présence de Cena, dans le ring ou à l’extérieur où il fait le show tel un mime (par exemple la scène comique où Cena arrache la ficelle du coin du ring). Bourne est malmené par le Nexus et le tag auprès du Marine arrive comme une délivrance…  pour la Cenation française. Elevé aux frosties, le héros de 12 rounds nous livre un catch dynamique et rythmé.


Le match se termine par un attitude adjustement avec lequel il empile Barrett sur Otunga, ce qui permet à Bourne de réaliser son shooting star press sur les membres de Nexus rangés en rang d’oignon !  Double décompte de trois pour la victoire de l’équipe représentant Raw!

 


[video:http://www.youtube.com/watch?v=buVt-k87zcE]
Le tout dans cette petite vidéo réalisée par la camerawoman de chic et de choc des CdC.

 


Cena a parfaitement rempli son rôle en mettant en valeur son partenaire… Barrett me semble armé pour rester dans le top-card de la WWE. Quant à Otunga, on devrait utiliser autrement son star-power (un petit remplacement d’Abraham Washington).


Le coup d'oeil du Silvernights: Comme vous pouvez vous l'imaginer, j'attendais ce moment avec impatience! Cena est simplement démentiel (par contre j'en veut à mort à la sono de Bercy qui était vraiment trop faible, les cris couvrant l'entrée de mon idole, dont j'aurai le regret éternel de ne pas avoir pu savourer la mélodie). A l'image d'Edge, un contact fantastique avec le public: le marine par ses mimiques, ses actions in ring et hors ring (encouragements, déception marquée) a donné le tempo à tout le match. La foule n'a jamais cessé d'être absorbée dans le combat, y compris quand il ne se passait pas grand chose (quand Otunga était là quoi…). Barrett également a un énorme charisme et déclenche une belle heat, même si dans le ring, j'attends toujours qu'il confirme les espoirs qu'ils avait suscité pendant nXt, peut être lors de HiaC? Bourne fut très bon et a profité totalement du travail de Cena, arrivant même plusieurs fois à voir son nom scandé. La séquence finale fut bien sympa, et franchement, Cena est bien plus impressionnant en live qu'à la télé (et ça n'est pas peu dire). Ce seul match suffisait à justifier le show à mes yeux, tout le reste étant du bonus.

 

 


Et pour impressionner toujours plus ses fans, John se rencarde auprès d'Evan pour apprendre à réaliser la SSP.

 


Championnat de la WWE
Randy Orton ©vs Sheamus


C’est l’heure du «Main Event»! Tout de suite, Sheamus me fait bonne impression, et j’ai le sentiment, sans avoir vu Triple H, de voir le King of Kings! L’Irlandais a été à bonne école et cela se voit. Avec sa grosse présence physique, il me fait penser à Hunter période «my time» 1999 !


Le Celtic Warrior provoque pas mal d’hostilité, ce qui est impressionnant étant donné qu’il était quasiment inconnu de la foule il y a juste un an!

 

 


En même temps avoir arraché la main du type dans le public qui essayait de le chat-bite, ça lui a fait une sacré heat.

 


Se débattant avec le rideau d’entrée, arrive ensuite sous les bravos de la foule, Randy Orton… démarche lente et style affecté, il reçoit une pop similaire à celle de Cena (un ton au-dessous tout de même). Pose de legend killer pour saluer la foule sous les flashs qui crépitent!


Le match part évidemment sur un tempo très lent avec de nombreux «stomps» (tapage du pied sur le plancher de la part d’Orton). Au moment du diner, nous avions vu passer un camion-nettoyeur de la ville de Paris qui tournait au ralenti et Silver, dans un trait de génie, l’avait comparé à Orton. C’est exactement l’impression que cela m’a donné: un match lent, avec une foule apathique (Jean-Michel) entre deux prises emblématiques du natif de St Louis! Sheamus a tout de même essayé de livrer toute sa palette européenne de bagarreur.


Victoire de Randy avec un RKO botché (bras à moitié ouvert) après avoir échappé au Bicycle Kick du monstre roux. Célébration minimale du champion, qui va vers la foule et tape la main d’un enfant tel un autiste! Il pousse l’exploit jusqu’à prendre mollement un drapeau français pour le laisser retomber… Julien Green disait que l’ennui est l’un des visages de la mort, avec Randy Orton, on pourrait assister à celle du WWE championship!

 


[video:http://www.youtube.com/watch?v=Ex06QsELlX4]
La séquence de fin du match filmée par Sarah.

 


Le coup d'oeil du Silvernights: Evidemment Reune balance… alors je tiens à préciser à tous les gens blessés par ma remarque, que j'ai énormément de respect pour les éboueurs et leur matériel, spécialement les camions nettoyeurs, dont le travail à Paris est remarquable. Concernant le show, la pop d'Orton était assez impressionnante (la seconde de la soirée juste derrière Cena), mais ce qui me marqua le plus dans ce match, ce fut les moments où là foule était totalement morte. C'est vraiment spectaculaire de constater à quel point hors des temps forts du match, le public n'y était pas. Plus grave encore, c'est Sheamus qui a tenu la salle, faisant plusieurs fois réagir les gens en coupant un peu le match d'une posture qui suscitait de la heat. L'Irlandais m'a réellement impressionné, lui aussi faisant bien plus forte impression en live qu'à la télé. Par contre je n'aimait pas beaucoup Orton, et après ce show, je comprends d'autant moins les pops démentielles qu'il suscite (alors que j'attendais beaucoup de ce show pour revoir ma position). Sans doute qu'aux States, il se lâche plus et communie mieux avec le public, mais ce soir, c'était une réelle catastrophe, et ça avait de quoi gâcher le main event qui fut correct à part cet aspect des choses, et laisser un gout amer après cette soirée.


En définitive, pour moi, la magie s’est estompée, l’intérêt des house-shows s’est émoussé… surtout en comparant avec celui de la TNA…

 

 


Trop la lose la WWE je vous dis…

 


La WWE avec son media-control (le Public Système qui verrouille tout), sa redoutable sécurité féminine (une sorte d’Awesome Kong en pire) qui empêche les lutteurs de s’approcher (avec la peur d’un attentat, certains se sont fait fouiller pendant le show),  et son rythme d’enfer qui épuise les lutteurs (et multiplie les risques de blessures… on l’a constaté avec JoMo) semble moins donner en termes de qualité et d’investissement pour un public français réduit au statut de tiroir-caisse (penser à un show tv en France est complètement illusoire)!  J’en viens à souhaiter un désamour de la foule hexagonale comme en Allemagne pour un rebond…


Le coup d'oeil du Silvernights: mon seul point de comparaison était un show de l'ICWA (dont nous vous avions parlé ici), et force est de constater que si les deux ne sont pas comparables, chacune des soirées fut agréable. La WWE n'écrase en aucun cas sa petite cousine française. Le star power de la fed américaine est bien sur incomparable, et l'ambiance d"'une salle de quinze milles personnes également. Mais une ambiance chaleureuse, des matchs dynamiques qu'on voit beaucoup mieux et une petite salle dans laquelle on peut lancer des remarques qui impactent le match ou le reste du public, c'est assez jouissif aussi. En bref, je dirais qu'il faut absolument faire des shows en live, pour comprendrer ce qu'est réellement le catch (la télé seule n'apporte pas la totalité de l'équation pour comprendre). Voir la WWE coûte cher, mais reste une expérience vraiment enthousiasmante (nécessairement encore plus la première fois). Je n'irai peut être pas faire six shows de la WWE comme tonton Reune, mais un de temps en temps, ça vaut réellement le coup. A noter que pour le prix des places, je recommande vraiment de payer un peu plus pour s'approcher du ring autant que possible, le contact étant certainement meilleur avec les superstars et l'immersion plus importante. Je finirai en disant que malgré des regrets éternels de ne pas avoir vu Jericho, et la déception de l'absence de Bryan, Gabriel ou encore HHH, voir Cena et Edge restera un moment démentiel. Ajoutez à cela la re-découverte de certains catcheurs (Truth, Santino, Kozlov, Regal ou même Sheamus) en plus du bon moment passé avec d'autres fans que j'apprécie, et vous avez une bien belle soirée!

 

 


Par contre si quelqu'un a retrouvé ma voix quelque part dans Bercy, merci de la renvoyer à la rédac, qui fera suivre.


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