Y2Stay!

Should I stay or should I go now?

Should I stay or should I go now?

If I go there will be trouble

An' if I stay it will be double

The Clash, Should I stay or should I go?

 

Ca c'est du Raw comme on les aime, messieurs dames. Du bon fight, du buildup énergique (y a intérêt, Hell in a Cell arrivant deux semaines seulement après Night of Champions!) et surtout, surtout, la confirmation que notre idole à tous ne nous abandonne pas.

 

 

Vous y avez cru, hein, mes petits cloportes chéris?

 

 

Nalyse de Raw du 20 septembre

 

Should I stay or should I go now?

Should I stay or should I go now?

If I go there will be trouble

An' if I stay it will be double

The Clash, Should I stay or should I go?

 

Ca c'est du Raw comme on les aime, messieurs dames. Du bon fight, du buildup énergique (y a intérêt, Hell in a Cell arrivant deux semaines seulement après Night of Champions!) et surtout, surtout, la confirmation que notre idole à tous ne nous abandonne pas.

 

 

Vous y avez cru, hein, mes petits cloportes chéris?

 

 

Nalyse de Raw du 20 septembre

 

 

C'est qu'il nous avait fait peur, Chris Jericho, depuis deux semaines! On l'avait vu prostré après une défaite à Raw face à John Morrison qui lui fermait les portes de Night of Champions, alors qu'il avait promis de prendre sa retraite s'il n'y triomphait pas; ce dimanche, au ppv, où il avait réussi à revenir par la fenêtre, on avait entendu Michael Cole rappeler le terrible vœu de Y2J; et quand vint le main event, le Best se fit RKOiser au bout d'une minute et demie, avant de quitter le ring exsangue et désespéré. De quoi s'inquiéter sérieusement, d'autant que des rumeurs multiples et invérifiables circulaient sur son départ imminent.

 

 

Inquiétez-vous plutôt de la déréliction inéluctable des bouillies informes qui vous servent de cerveau.

 

 

Heureusement, tout cela n'était que poudre aux yeux. Pourtant, on a eu une nouvelle raison de flipper en début de soirée, ce lundi, quand Jericho fut une fois de plus vaincu par Morrison, et une fois de plus à l'issue d'un excellent petit match (pas une grosse surprise vu les deux gars en présence). Là aussi, après la défaite, il resta longuement dans le ring consterné, dégoûté, honteux, et la crainte nous reprit de plus belle. Une interview backstage nous tétanisait carrément, quand Josh Matthews s'approcha d'un Jericho sinistre pour lui demander de nous faire part d'une "grande annonce". Le leader de Fozzy allait-il entonner le chant du départ? Suspense… Et non, Jericho merci! Sa grande annonce, c'était le lancement d'un DVD à sa gloire!

 

 

Ce n'est pas UN DVD, crétin. Il s'agit d'un coffret au design élégant, à la prise en main douce et pratique et doté de renforcements spéciaux pour protéger en cas de chute son précieux contenu, à savoir trois DVD contenant chacun deux heures d'enregistrements inestimables où l'on me voit multiplier les prises les plus périlleuses, à commencer par l'armbar.

 

 

Dans la foulée, un Y2J soudain ragaillardi déclara qu'on n'avait encore rien vu, qu'il allait faire dans le futur de quoi remplir encore plusieurs DVD, et que pour commencer il avait récupéré l'IP de Michael Cole (probablement en lui envoyant des photos du Miz prises dans le vestiaire) et était grâce à cette info à deux pas d'identifier ce salopard de GM anonyme! Apparemment, Chris est aussi le Best in the world en informatique. Et pour confirmer que l'Ayatollah était back in business, le néo-champion Orton faisait son apparition pour lui proposer un match la semaine prochaine, ce que Jericho acceptait avec joie, ajoutant qu'il prendrait le vainqueur de Orton-Sheamus après Hell in a Cell! De loser dépressif dimanche, notre lumière à tous s'est métamorphosé en l'espace de 24 heures en candidat sérieux au titre suprême. Hosanna, mes frères!

 

 

Fais pas le malin Orton, la dynamique est de mon côté en ce moment.

 

 

Cette excellente nouvelle digérée, on pouvait regarder la suite du show dans la plus grande sérénité. Et à vrai dire, on y trouvait moult autres sujets de satisfaction! La soirée s'est déroulée sur un bon rythme, un seul combat fut dénué d'intérêt, et la tension fut palpable presque tout au long de l'épisode. On vit notamment Edge poursuivre sa feud avec le GM anonyme, ce qui devrait tôt ou tard l'amener à passer de nouveau avec Jericho une alliance qui fut plusieurs fois ébauchée mais n'a encore jamais donné sa pleine mesure. La sale soirée du Rated R commençait dans le vestiaire, où son ex-Edgehead Ryder tentait sans succès de le dérider après sa déconvenue de Night of Champions. Ryder passe pour un crétin de compétition dans cette histoire, mais au moins il a du temps d'antenne, et il n'est jamais mauvais pour un undercarder comme lui de traîner dans les parages d'un aimant à ceintures (et à gonzesses, accessoirement) comme Edge, donc ne plaignons pas trop Zack pour son gimmick actuel.

 

 

– Putain, rien qu'à cause de toi, je vais me barrer à Smackdown fissa, moi.

– Je te comprends, bro, là-bas tu vas pouvoir retrouver notre vieux pote Curt Hawkins!

 

 

Les deux hommes étaient interrompus par Daniel Bryan, qui leur demandait de la mettre en sourdine car il était en train de bouquiner (une occupation comme une autre dans un vestiaire de catch). J'ai rêvé ou c'était Nietzsche sur la couverture de son bouquin? Ca collerait bien à la nouvelle musique d'entrée de Bryan, la Chevauchée des Walkyries de Wagner, rien que ça! S'il était bien en train d'étudier l'œuvre de l'ombrageux auteur du Crépuscule des idoles (en voilà un bon titre pour une future nalyse), l'American Dragon (et Champion) allait pouvoir rapidement vérifier l'adage nietzschéen "ce qui ne nous tue nous rend plus fort": Edge, furax, le défiait à un match, Bryan acceptait (il devait avoir fini son chapitre), et naturellement, juste avant le combat, le Miz pointa son museau dans les parages.

 

 

Toujours aussi facétieux, Daniel Bryan s'est glissé dans le public pour se moquer du Miz.

 

 

L'Awesome s'installa à la table des commentateurs après une brève promo sur le thème "j'étais blessé dimanche, ça compte pas" et se mit en demeure, sous les glapissements enamourés de Michael Cole, de dérouiller verbalement son ancien rookie, ça fait du bien. Au passage, il nous apprenait qu'il avait fait signer un contrat d'esclave à Riley, qui sera donc dorénavant à Raw tous les lundi (au fait, quelqu'un a des nouvelles du Genesis de McGillicutty? Vous savez, le mec qui a fini devant Riley à NXT?). Tous les lundi mais pas ce soir, souriait Miz. Quelques instants plus tard, Riley faisait naturellement irruption dans le ring, où Bryan était en train de prendre l'ascendant sur Edge. Suite connue: l'arbitre s'occupe de Riley, le Miz attaque Bryan par derrière, Edge se relève et speare le champion US, l'arbitre se retourne à ce moment-là, décompte 1, 2, 3, c'est fini, le courageux face a succombé au nombre.

 

 

Ils ne savent vraiment plus quoi inventer, les scénaristes de Saw.

 

 

Manque de pot, l'ordinateur de Cole n'a décidément pas Edge à la bonne et proclame l'inversion du résultat du match: finalement, c'est Bryan qui a match gagné par DQ. A mon avis, le GM fait surtout ça pour emmerder Spanish, qui va devoir se creuser les méninges pour décider comment inscrire ce match dans son classement Powerslam.

 

Quoi qu'il en soit, Edge en pétait une durite et repartait en coulisse en préparant quelque plan machiavélique visant à découvrir l'identité du corniaud qui se fout ainsi de sa gueule, tandis que dans le ring, le Miz et Riley entouraient Daniel Bryan… et lui administraient un putain de beatdown! Comme cela arrive de temps en temps à la WWE, cette bastonnade fut presque insupportable à voir, notamment du fait du gabarit de Bryan: avec son pauvre slibard et ses 70 kilos tout mouillé, il faisait pâle figure face à deux mastards nourris aux hormones, qui enchaînaient coups de poing dans le ventre, grosses baffes dans la gueule, coups de pied dans la tempe et autres joyeusetés, si bien qu'on fut presque soulagés quand vint enfin l'incontournable Skull-Crushing Finale: on retrouvait là les terres familières du catch, qu'on avait quittées un temps pour les eaux boueuses de la bagarre de rue.

 

 

Hé Bryan, regarde-moi dans les yeux… Tu serais pas en train de porter discrètement une prise de soumission à Alex des fois, saligaud?

 

 

La dernière fois qu'un beatdown m'avait laissé une telle impression de malaise, c'était probablement l'horrible exécution du petit Jamie Noble par Sheamus, il y a près d'un an. Chapeau la WWE: si pas mal de monde commençait à avoir de la sympathie pour le Miz, notamment du fait de ses promos shoot où il narrait ses difficiles débuts et sa lente ascension, nul doute que cette scène lui vaudra dans les semaines à venir des huées dignes de celles qui accueilleraient Eric Woerth s'il lui prenait la fantaisie de se pointer à une réunion de la CGT.

 

 

Saleté de vegan, je vais te faire cracher ton tofu moi!

 

 

Les champions unifiés affiliés à Smackdown étaient également de sortie ce soir. Chez les filles, on eut une double confirmation. D'une, les Laycool font avec le titre unifié exactement ce qu'elles faisaient avec le Women's Championship: elles le partagent, en vraies copines, se proclamant co-championnes unifiées, chacune ayant le droit, en vertu d'une décision de Vickie Guerrero, de défendre la ceinture unique. De deux, Layla est proche du top de la division question niveau in ring, comme elle le prouva en portant un finisher haut de gamme à Melina, un peu déconcentrée après avoir poursuivi en ringside Michelle McCool (très en verve aux commentaires, par ailleurs). Melina a donc fait valoir et perdu son droit à un rematch, ce qui l'éloigne provisoirement du titre mais nous promet d'autres apparitions des deux chipies à Raw, ce dont on ne se plaindra pas.

 

 

Trente ans après les Bronzés, Jean-Claude Duss est toujours aussi confiant: ce soir, c'est sûr, il va conclure.

 

 

A moins d'une résurrection immédiate de Beth Phoenix, la prochaine à challenger les Flawless devrait être Eve Torres, si l'on en juge par le booking de ces deux dernières semaines, qui en fait la deuxième principale face de la WWE derrière Melina, au même niveau que Kelly Kelly, qui a déjà eu sa chance contre Laycool récemment et devrait donc passer son tour. Eve fit beaucoup, par sa danse façon Trace TV, pour la promotion du nouveau theme-song de R-Truth, chanson moins rapide mais tout aussi entêtante que son hymne précédent (la preuve, ce refrain débile et incompréhensible "It's time for me to get krunk", me sonne encore aux oreilles plusieurs heures après visionnage). DiBiase et Maryse entraient ensuite, là aussi sur un nouveau theme song (assez étrange pour le coup). Le tag match mixte fut mauvais mais eut le mérite d'être rapide, et conclu par un pin d'Eve sur Maryse, avant que le couple à un million de dollars ne découvre sur le Titantron un mystérieux message d'amour apparemment destiné à Ted, à la grande rage de Maryse. On s'en fout? Oui, on s'en fout.

 

 

– Ted, pourquoué tu reluques c'te courge?

Mais, bichon, c'est toi qui viens de l'envoyer dans les cordes tout près de moi!

– Moué… Je t'ai à l'œil, songe même pas à m'faire des crasses à moué!

 

 

Pendant que Ted DiBiase se débat dans une storyline moisie, son pas si lointain poto de la Legacy s'éclate dans la lumière. Cody Rhodes, de nouveau champion par équipe, est venu illuminer Raw de sa plastique en compagnie de son nouveau complice Drew McIntyre. Tout le monde n'est pas fan de l'attelage, mais je lui trouve de nombreux avantages. Les deux gars sont encore très jeunes (25 ans tous les deux sauf erreur) et gagneront à se montrer autant que possible à ce stade de leur carrière. Leurs styles se marient plutôt bien, et on peut imaginer diverses promos communes assez jouissives pour peu qu'on leur en donne l'occasion. Enfin, ne fondons pas trop d'espoirs sur la division par équipes tout de même, on est trop souvent tombés dans ce panneau par le passé.

 

 

– Haha, Drew, c'est pas génial? On est à Raw, on est les champions, on va tout défoncer!

Ouais, bon, oublie pas, la semaine prochaine on a un match de deux minutes à Superstars contre JTG et MVP.

– Ah. Bon, ben carpe diem, hein.

 

 

Les champions étrennaient donc leurs tous nouveaux titres face à Santinov, mais c'est à la table des commentateurs que se passaient les choses les plus intéressantes. Tyson Kidd et DH Smith vinrent y installer leur cul rose et noir… et subirent immédiatement une pluie de sarcasmes de la part d'un Cole proprement déchaîné. Ce fut très fun à suivre, d'autant que malgré les efforts méritoires de Kidd, qui porte la team au micro autant que dans le ring, Michael Cole sortit grand vainqueur de cette joute verbale. Pour l'instant, Cole ne laisse pas encore systématiquement transparaître sa sympathie pour les heels; mais cette séquence où il prit pour cible la Hart Dynasty pourrait bien indiquer qu'il est prêt à lâcher les chevaux. Et il faut dire qu'il est pas mal du tout dans l'exercice, à tel point que je n'aurais rien contre le fait de le voir GM, alors que cette idée m'aurait rebuté il y a peu encore.

 

 

– Heu Michael, vous faites quoi là?

– Je consulte mes fiches pour savoir qui vous êtes. Je connais pas tous les local jobbers moi!

 

 

Le match, car il y en eut un, fut également porteur de quelques enseignements, au-delà des habituelles, mais toujours sympathiques, pitreries de Santino. Ces enseignements, c'est que Rhodes et McIntyre n'ont pour l'heure aucun conflit d'ego et bossent ensemble en bonne entente; et surtout que Drew pourrait soigner un personnage de heel plutôt atypique, si l'on en juge par cette séquence où, taggué par Rhodes alors que Santino était l'homme légal en face, l'Ecossais balança l'Italien sur le Russe en exigeant qu'il le taggue: Drew s'en fout d'affronter Santino, rival indigne de lui, et veut Kozlov, un homme de sa trempe! Drew est donc non seulement le costaud du duo, mais aussi le badass, laissant le rôle de grande gueule – petite frappe à Rhodes. La dynamique n'a rien de nouveau, et elle s'imposait d'elle-même au vu des gabarits des deux gars, mais ce côté brawler intrépide redonne de l'intérêt au personnage quelque peu abandonné de McIntyre.

 

 

I demand better partner.

 

 

Mais les deux grosses feuds de Raw en ce moment concernent évidemment d'un côté les dissensions de Cena et du Nexus, de l'autre la WWE title picture. La soirée avait commencé, comme il fallait s'y attendre, par une célébration du nouvel Age of Orton, célébration rapidement interrompue par un Sheamus déterminé. La promo des deux hommes fut excellente. Primo, Sheamus n'a pas été booké comme un heel froussard (il eut même le droit de placer quelques vannes précises sur son très over adversaire, du style "Tu crois me faire flipper avec tes pauvres contorsions et ton regard de maboul, fella? Ca me fait juste pitié, fella! Tu te prends vraiment pour un serpent? Va consulter, fella!"). Deuxio, Orton n'a pas mis beaucoup d'eau dans son vin de psychopathe, comme en témoigne sa réponse à Sheamus lui demandant s'il était un homme d'honneur: "Je ne suis pas un homme d'honneur…" (la suite dans les quotes, là, à droite).

 

 

J'te RKO ta grand-mère moi, cousin! Quoi, quoi, tu vas faire quoi? Keskia?

 

 

On arriva rapidement à la confirmation de leur match en cage à Hell in a Cell et au RKO réglementaire, plutôt inventif cette fois puisque Orton lança d'abord à son challenger sa ceinture, avant de le RKOiser en profitant de sa surprise. Le match ne sera certainement pas un classique, mais cette mini-feud, qui prendra probablement fin à HIAC, tombe à point pour les deux hommes. Sheamus reste sur le devant de la scène, asseyant toujours plus son statut de main-eventer, tandis qu'Orton chauffe son statut de champion face contre un type qui a toujours été heel depuis ses débuts il y a un an et des poussières, et ne risque donc pas de susciter des pops comme celles qui s'abattent sur Edge et sur Jericho quand bien même ils sont en train de tuer des mômes dans le ring.

 

 

And I quote: à Hell in a Cell, ce sera finalement un tag team match. Vous serez tous les deux associés à vos grand-mères respectives.

 

 

Quant à la feud Cenexus, elle continue son petit bonhomme de chemin, mais les bookers ont peut-être fait un peu trop de zèle avec la stipulation du Cena-Barrett à Hell in a Cell (qui apparemment ne sera pas un match en cage). Le deal, c'est que si Barrett perd, c'en est fini du Nexus; et si Cena perd, il devra rejoindre le clan au N. Les deux options soulèvent plusieurs questions et mon sourcil droit. Primo, en cas de victoire de Cena, il se passerait quoi exactement? Le Marine a dit que dans ce cas, les gars du Nexus retourneraient chacun dans leur petit monde pourri, laissant entendre que leurs contrats prendraient fin. Ce qui signifie que si Barrett perd, Otunga et les autres perdront leur job à la WWE. Curieuse stip et curieux que Cena ait l'autorité nécessaire pour la proposer… Quant à une éventuelle victoire de Barrett, elle obligerait donc Cena à devenir membre du Nexus. Mais, heu, pourquoi Barrett voudrait ça? Pourquoi prendre à ses côtés un mec qui le déteste et qui ne lui obéira évidemment pas?

 

 

C'est juste histoire de vendre 500 000 de nos tshirts en une semaine. Après, on le tue.

 

 

Ces réserves mises à part, cette partie de la soirée fut étonnamment bonne. Étonnamment, parce qu'il n'est pas évident de réussir à mener une feud du type "seul contre tous". Le danger, c'est soit de multiplier les beatdowns des "tous" sur le "seul", ce qui est réaliste mais lassant; soit de faire en sorte que le "seul" décalque un par un ses adversaires, au risque de présenter ceux-ci comme quantité négligeable. Ici, l'équilibre est atteint: les rookies, évidemment, sont individuellement inférieurs à une superstar du calibre de Cena, nonuple champion du monde. Il n'y a rien de honteux pour eux à perdre à la régulière contre lui. Dans le même temps, ils doivent pouvoir montrer qu'ils valent quelque chose quand même, ne serait-ce que parce qu'un jour ils finiront par voler de leurs propres ailes. De ce point de vue, ce lundi a été très correct. Barrett, qui avait un match prévu contre Cena en main-event, transforma ça en Gauntlet Match, John devant enchaîner les quatre autres Nexussiens avant de pouvoir poser ses grosses mimines sur leur leader. Dieu sait pourquoi, Barrett se jucha sur la table des commentateurs pour l'annoncer.

 

 

Cena, je te fais peur, hein? T'as vu, je mesure trois mètres de haut!

 

 

Dès lors, la suite coulait de source: Cena allait battre les quatre mecs l'un après l'autre, sellant beaucoup au passage pour les deux catcheurs valables du gang, à savoir Slater et Gabriel, et se débarrassant en deux temps trois mouvements de Tarver et Otunga, dont le niveau in ring est significativement inférieur. Ce qui fut fait, mais bien fait. Slater ouvrit le bal, se montra plutôt à son avantage, gratta quelques nearfalls et ne perdit que sur un gros coup de force de Cena, qui l'attrapa au vol après un crossbody depuis la troisième corde pour lui porter un AA. Otunga et Tarver suivirent et furent rapidement laminés, avant l'entrée de Justin Gabriel, sans aucun doute le meilleur catcheur du Nexus, Barrett compris. Gabriel, comme lors de son récent match contre ce même Cena, brilla de mille feux. Les Cenôlatres qui ont infiltré notre vénérable rédaction ne manqueront pas de s'esbaudir de l'extraordinaire performance de leur héros qui mit parfaitement Justin en valeur; pour moi, le mérite va avant tout aux bookers qui ont dit aux deux gars à peu près: "Justin, t'entres dans le ring et tu massacres John pendant cinq minutes en claquant tous tes big moves" et à Gabriel lui-même, qui a été tout bonnement ahurissant par séquences, notamment lors d'un Moonsault de la troisième corde à se damner. Si ce mec-là ne va pas très très haut dans les années à venir, c'est à n'y rien comprendre. Mais je dis déjà ça de Morrison depuis deux ans…

 

 

Ca a quand même plus de classe comme ça, le You can't see me.

 

 

Gabriel échappa même à la défaite clean car, quand Cena plaça enfin ses cinq mouvements de la mort et le prit sur ses larges épaules pour l'AA, les autres N intervinrent. Disqualification, donc, pour Gabriel, mais si son classement Powerslam en souffrira, gageons que sa crédibilité a encore beaucoup gagné ce soir. Cena chassait les intrus du ring à coups de chaise et le show se terminait par un duel verbal à distance entre le Marine, fier et debout dans son ring, et Barrett sous le Titantron, pour arriver aux stipulations citées ci-dessus.

 

 

Tain, les mecs, me tournez pas le dos quand je vous parle, c'est super mal poli!

 

 

De mémoire de récent suiveur de la WWE, je n'ai pas le souvenir d'un PPV survenant seulement deux semaines après le précédent (s'il y a des statisticiens fous dans la salle, qu'ils fassent chauffer leurs ordis). Le résultat de cette urgence a été un show rapide, enlevé, efficace et plaisant (en plus du super feelgood moment de l'annonce de la prolongation de Jericho). Espérons pour nos nombreux lecteurs qui vont admirer Orton et compagnie lors de l'actuelle tournée européenne de la brand rouge que les house shows seront au niveau!

 

 

La contestation anti-Sarkozy prend décidément les formes les plus étonnantes.


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