Rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme.
Voltaire
La Rédac' des Cahiers du Catch a entendu le cri de son lectorat la semaine passée et a condamné McOcee à la pire des punitions: L'enthousiasme débordant. Mais comme c'était son jour de chance, elle a eu le bonheur de tomber sur un très bon épisode de SmackDown dont elle nous parle aujourd'hui sur un ton de bisounours qu'on ne lui connaissait pas.
Ladies and Gentlemen, here comes la nalyse enthousiaste de McOcee!
Nalyse de SmackDown du 17 septembre
Rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme.
Voltaire
La Rédac' des Cahiers du Catch a entendu le cri de son lectorat la semaine passée et a condamné McOcee à la pire des punitions: L'enthousiasme débordant. Mais comme c'était son jour de chance, elle a eu le bonheur de tomber sur un très bon épisode de SmackDown dont elle nous parle aujourd'hui sur un ton de bisounours qu'on ne lui connaissait pas.
Ladies and Gentlemen, here comes la nalyse enthousiaste de McOcee!
Nalyse de SmackDown du 17 septembre
C’est Amazing Gauthier qui va être content, et avec lui tous les amoureux inconditionnels et transis de l’Undertaker. Une fois de plus la nalyse des Cahiers du Catch va dire du bien de leur chouchou légumisé et de la storyline dans laquelle il est impliqué. Et comme l’heure est à l’unité retrouvée entre la Rédac’ et son lectorat, vous ne serez pas surpris de me voir chanter les louanges d’Alberto Del Rio et de ses talents heelesques qui présagent de belles choses pour l’avenir du show de la brand bleue. Pour le reste, il s’agissait avant tout de peaufiner les préparatifs pour la grande messe du PPV de dimanche, ce à quoi les bookers se sont plutôt bien employés. Récit de détails enthousiaste d’un New Born SmackDown.
L'image qu'on a du voir 100 fois pendant le show
Si cette fois-ci, les des deux frangins durent se contenter de conclure ce très bon SmackDown lors d’un segment final d’une quinzaine de minutes, leur rivalité n’en fut pas moins le fil rouge et conducteur de ce vendredi soir très agréable. La prod’ n’y alla d’ailleurs pas par quatre chemins et nous répéta à l’envie, voire ad nauseam, que ce soir, Kane rendrait son verdict et déciderait si, oui ou non, il répondra au défi de l’Undertaker. Ce soir, c’est promis, nous saurons si le démon préféré du diable relève le challenge du No Holds Barred à Night Of Champions. Evidemment, si j’étais dans un état d’esprit plutôt critique et chagrineur, j’objecterais qu’il n’appartient pas aux catcheurs de décider de la stipulation de leur affrontement lors d’un PPV et que ce rôle devrait être dévolu au General Manager de SmackDown, à un Ted Long bien trop discret et si peu influent ces dernières semaines ; mais cette review étant placée sous le signe du positivisme et de l’amour entre les peuples, je m’en garderais bien. Jah love, mes frères.
Elle a fumé, c'est sûr!
Et à l’heure dite, nous sûmes. Undertaker, pauvre fou, bien évidemment, Kane ne se défilera pas et accepte bien volontiers ta proposition de No Holds Barred, d’ailleurs, ça tombe bien, c’est ce qu’il voulait. Tu es tombé dans son piège, AH AH AH AH AH AH AH AH! [rire sardonique]
Car voyez-vous, les temps ont changé, les pouvoirs du Phénom appartiennent maintenant à son petit frère et le Deadman est condamné à n’être qu’un lointain souvenir. La revanche de la Big Red Machine est proche et Kane compte bien solder des années de rivalités, ces vieilles feuds dont le Taker sortait toujours victorieux à la fin. C’est fois-ci, il est écrit que cela se terminera selon le bon vouloir de Kane. Et que souhaite-t-il, ce brave garçon ? Que son frangin Rest In Peace ! C’est peu ou prou ce que le cadet avait à dire à son ainé, lors d’une promo impeccable du géant rouge.
Le Taker, réputation oblige, ne pouvait se laisser marcher ainsi sur la gueule sans réagir. Amazing Gauthier ne l’aurait jamais accepté. Et Gong Gong Gong, il ne manqua pas de se présenter sur la rampe d’accès au ring pour expliquer la vie à son frérot trop sûr de lui. Mais c’était sans compter sur les nouveaux maléfices démoniaques de Kane, qui éteignit soudain la lumière, bien décidé à nous montrer son côté sombre et la façon dont il domine désormais les pouvoirs autrefois propriété du Lord Of Darkness. Lorsque les projecteurs éclairèrent à nouveau l’Arena de Detroit, The Big Red Monster n’était plus sur le ring mais bien derrière le Taker. Et lorsque ce dernier se rendit compte de l’astuce, il était déjà trop tard. Kane l’agressa violemment avec sa ceinture de Champion et s’ensuivit un beatdown monstrueux et assez réjouissant. Le Deadman prit cher, très cher, sans réagir ou presque. Escaliers métalliques, table de commentateurs, balustrades, … le Phenom eut le droit à la totale. Et que dire du finish de cette branlée monumentale ? Un chokeslam enchainé d’un superbe Tombestone Piledriver, ou le Taker pris au piège de son propre arsenal magique et technique ! Et Kane, ricanant, de conclure le show en s’agenouillant et en singeant la célébration du Taker, comme un ultime pied de nez à son adversaire. Oh my God, j’ai hâte d’être à dimanche !
Signe supplémentaire de l'affaiblissement du Deadman: les flammes qui l'entourent sont désormais roses bisounours.
Les bookers, dans leur entreprise d’affaiblissement de l’icône morte-vivante ont une fois de plus fait un très bon boulot, bien aidés il est vrai par les interprètes de cette storyline passionnante. Kane a encore démontré toutes ses qualités au micro. Ses promos sont décidément excellentes et ses rappels subtils aux vieilles feuds du passé me paraissent très bien vus. L’Undertaker, lui, apparait de plus en plus vulnérable. Après avoir frôlé la défaite contre CM Punk la semaine dernière, il a cette fois-ci été ridiculisé par un adversaire qui semble à l’heure actuelle bien plus puissant que lui. Et qui se permet qui plus est de s’approprier le gimmick de son adversaire ; du RIP proféré en fin de promo à la célébration undertakerienne post beatdown, Kane aura utilisé toute la panoplie du mort-vivant : Maitrise de la lumière, téléportation, chokeslam, pouce sur la gorge suivi d’un tombstone, Kane a utilisé un à un les codes de son frangin de kayfabe, ce qui affaiblit d’autant plus celui-ci et le présente comme parfaitement démuni.
Et en plus j'ai gardé le pouvoir d'être rouge pendant mes promos!
Ah ah ah AH AH AH AH!
Et si Kane a été très bon dans son rôle, il faut souligner que le Taker a excellé dans celui du pauvre type dépassé par les événements et pris de court par la traitrise de son adversaire (Ah son regard si évocateur au moment de se retourner, alors que Kane s’apprête à lui mettre un grand coup de ceinture dans la tronche, cet air de dire « woptain, il est derrière moi, je vais me faire défoncer », c’était très bon), interprétant de bon cœur son personnage se faisant massacrer sans pouvoir réagir. Ce qui n’arrive tout de même pas tous les jours. Du coup, ça donne envie d’être très vite à Night Of Champions, qui devrait valoir son pesant de cacahouètes. Car il me faut rendre au Taker ce qui lui appartient et reconnaitre qu’il est encore un main eventer de premier plan, rarement décevant en pay-per-view. Et comme en face se trouve un Kane que j’ai toujours considéré comme un excellent catcheur, étonnement rapide pour son gabarit, capable de monter sur les cordes comme d’assener un high kick surpuissant, tous les ingrédients sont réunis pour un très bon spectacle.
Christine Boutin a encore frappé et reclame en direct le retour du pantalon chez les Divas.
L’Undertaker et Kane ayant dû se contenter de conclure le show, les bookers avaient du temps devant eux, dans ce SmackDown essentiellement destiné à peaufiner le buildup des affrontements de Night Of Champions mais qui aura également vu le top départ donné à la feud entre Christian et Alberto Del Rio, la nouvelle coqueluche officielle des Cahiers du Catch. Avec deux gars plutôt bons au micro et réputés techniques in ring, je dis à priori miam miam et je reconnais bien volontiers que leur rivalité démarre de la meilleure des manières.
C’est en deux temps que la storyline s’est mise en place.
Acte1 : Alberto était l’invité du Peep Show, première séquence du SmackDown de vendredi dernier, annoncé comme il se doit par Ricardo Rodriguez. Christian attaque bille en tête et moque la dualité du mexicain. Qui est-il réellement ? Cet athlète ambitieux et spirituel doté de son propre annonceur et roulant dans une voiture bling bling ? Ou le mec so boring des vignettes ennuyeuses ayant précédé ses débuts à SmackDown ? Et Christian d’ajouter que des Next Big Things autoproclamés, il en a vu passer quelques uns. Et qu’il les a tous terrassés. Del Rio, pas manchot micro en main quoique plutôt classique, lui rétorque alors qu’il se met le doigt dans l’œil mais grave, vu que lui, Alberto Del Rio, il compte bien changer l’avenir de la WWE, rien que cela, et flatter l’orgueil et l’honneur du peuple mexicain. « Ah ouais ? », lui répond alors Christian, « Même pas chiche de m’affronter à Night Of Champions. » ! Et à la surprise générale, Alberto n’est effectivement pas chiche et, dédaigneux, refuse le défi lancé par le canadien au regard perçant. Et la séquence de se conclure sur une baffe monumentale donnée par le Captain Charisma et le départ de Del Rio, l’œil noir de colère mais le sourire en coin.
La minute Charles Bietry des CDC: "Et la séquence de se conclure (…) sur le départ de Del Rio, l’œil noir de colère mais le sourire en coin."
Acte2 : Un peu plus tard dans la soirée, CM Punk, une fois de plus sans ses sbires de la SES (alors qu'à l'écran il est annoncé comme straightedege society) et Christian s’affrontent ; Alberto Del Rio s’est incrusté à la table des commentateurs. Le combat est correct, mais on sent bien que les deux hommes ne sont pas à fond. Le mexicain, lui, pérore au micro, et montre une fois de plus son arrogance ; Grisham en prend pour son grade tandis que Striker excelle dans son rôle de lèche-cul de heels. Sur le ring, les protagonistes se tapent toujours dessus à un rythme pépère et on ne se fait guère de doutes, c’est Cihaime qui a besoin d’être booké fort avant son match de PPV contre le Big Show, c’est lui qui va l’emporter. Et quand Christian semble malgré tout en position de conclure le combat, Alberto se lève et s’approche du ring en interpellant le canadien : « Hey hombre, finalement, j’ai bien réfléchi à ta proposition ». Christian se retourne et se mange un Go To Sleep botché : 1, 2, 3, Charisma l’a dans le baba. Et c’est Del Rio qui ricane, d’autant plus qu’il refuse toujours la proposition de Christian. Je pense qu’il aurait volontiers beatdowné son nouvel ennemi mais le gentil Big Show est intervenu et Alberto a jugé plus prudent de battre en retraite. Du coup, le Big s’en est pris à Cihaime, étrangement revenu sur le ring après avoir dans un premier temps pris la fuite. Knockout Punch, CM compte les étoiles, It’s the biiiiiiggggg Showwwww !
Renaud était une bande de jeunes à lui tout seul. Cihaime fait mieux. Il est devenu un clan straithedge à lui tout seul.
La storyline entre les deux hommes, que l’on pressentait déjà la semaine dernière, démarre ma foi très bien. Del Rio me parait très à l’aise dans son rôle de heel arrogant, il a, je trouve, été très bon à la table des commentateurs et j’avoue être séduite par son gimmick de flambeur latino, sûr de lui et terriblement moqueur. C’est bling bling à souhaits mais c’est surtout pour le moment diablement efficace. Et son sourire « wink wink », digne des meilleurs smileys du web, me fait me tordre de rire et a tout pour devenir un grand classique. Et si j’ai dans un premier temps été un peu surprise, j’accepte finalement sans mal son refus d’affronter Christian (allo, y’a-t-il un General Manager à SmackDown ?) ; cela ajoute encore une petite touche d’arrogance à un personnage qui n’en manque pas, sur l’air du « c’est moi qui décide quand et où je t’affronte, misérable cancrelat », ce qui me parait très bien vu. On sait de toute façon que ces deux là se retrouveront sur le ring, le suspense dure un peu et c’est tant mieux. Cela n’en sera que meilleur et plus intense lorsqu’ils règleront enfin leurs comptes. On a en tout cas là de quoi être tenus en haleine pendant quelques semaines ! Enfin une storyline consistante pour les midcarders de SmackDown, les Cahiers du Catch ont de nouveau été entendus.
La WWE teste un nouveau gimmick sur Kofi. Super pouvoir nº1, il peut désormais s'envoler et retomber sur son adversaire.
D’ailleurs, plutôt que de nous lire et de rectifier leur booking en conséquences, les décideurs de la WWE seraient bien inspirés de nous demander conseil en amont. Cela leur éviterait bien des incongruités autour du sort des titres de champion par équipe. Axl s’en plaignait depuis bien des semaines et la creative tem a enfin daigné se pencher sur le sujet mais de façon surprenante : En annonçant from out of nowhere que les Hart devraient défendre leurs ceintures ce dimanche, mais sans annoncer contre qui. Tout en bookant un match le soir même contre Cody Rodhes et Drew McIntyre. Seront-ils leurs adversaires à NOC ? On se doute bien que oui mais on n’en sait rien vu que la WWE n’a pas daigné nous éclairer sur ce point. La bonne nouvelle, c’est que le titre sera enfin défendu et que l’alchimie in ring avec leurs adversaires présumés me parait très bonne. Vendredi, Drew et Cody ont été plus que convaincants lors de leur match contre la Hart Dynasty, tellement convaincants qu’ils en ont remporté le combat. C’est de bon augure pour dimanche et pour la suite si une feud s’installe entre ces deux tag teams, ce que j’espère. Ça permettrait d’utiliser intelligemment Drew et Cody et cela me donnerait l’occasion de voir plus souvent Tyson Kidd, que je trouve chou mais surtout très spectaculaire in ring. Et, accessoirement, cela redynamiserait une division par équipe déliquescente.
On pourrait faire la fin bouche et se dire que la décision de faire combattre la Hart D. à NOC aurait pu être annoncée la semaine dernière, ce qui aurait permit de booker un match first one contender pour ce show pré-ppv, mais puisque je suis animée ce soir d’un formidable élan de bisounoursisme et d’enthousiasme, je m’en garderais bien.
Plutôt que de s'entrainer, Ronaldinho trouve le moyen de trainer en ring side à Detroit!
Le reste du show fut entièrement dédié au buildup final du PPV de dimanche. Cihaime affrontait Christian, étrangement seul (mais que sont donc devenus les membres de la SES ?), tandis que Jack Swagger en était réduit à mettre sur orbite Kofi Kingston avant son match contre Dolph Ziggler, ce qui donna lieu à un excellent combat où les deux hommes enchainèrent les moves de toute beauté durant les quinze longues minutes qui leur furent attribués. Si je suis la première à regretter la sous utilisation d’un talent tel que celui du All American, il faut reconnaitre que ce mec se donne en permanence à fond même en midcard et semble doté d’un état d’esprit exemplaire au moment de faire le job de simple worker. Il était évidemment écrit qu’il perdrait ce combat mais il y donna tout ce qu’il pu. Et il peut beaucoup. Espérons le revoir très vite en haut de l’affiche.
La barbe, la coupe de cheveux, le booking de merde, … la ressemblance avec Hornswoggle devient troublante.
Laycool affrontaient de leur côté un étrange attelage composé de Kelly Kelly et de Rosa Mendes. Elle ne s’entrainait justement pas pour intégrer le clan Flawless, la latino ex toutou de Beth Phoenix ? Michelle et Layla l’emportèrent sur les deux baby face, mais on s’en fout, ce n’est pas là l’information la plus intéressante de la soirée. Car on sait désormais qui des deux copines aura l’honneur de défier Melina à Night Of Champions. Les deux chipies ont décidé de s’en remettre au hasard en faisant piocher à Kaval un petit papier dans un chapeau, petit papier sur lequel était inscrit le nom de Michelle, qui aura donc droit aux spotlights du PPV. Petit problème, sur tous les papiers mélangés dans le chapeau était inscrit le blaze de Michelle. Et Layla s’en est aperçue… A-t-on assisté là au prélude d’une feud qui devrait être ma foi fort sympathique ? C’est fort probable… J’ai toujours avoué mon faible pour leur gimmick de gamines insupportables et je regretterai la disparition des Laycool. Mais la perspective d’une bonne storyline et d’une bonne rivalité entre les deux meilleures cops’ me permet de mieux faire passer la pilule. Et puis, autant le reconnaitre, elles tournaient en rond depuis maintenant des semaines.
PG, mais pas trop.
Résumons : Ce SmackDown fut de mon point de vue un très bon show pré-ppv. La feud principale fonctionne à merveilles, l’affaiblissement du Taker apportant comme un vent de fraicheur au show du vendredi, une storyline travaillée semble enfin être en mesure d’occuper deux talents de la midcard, le titre par équipe est ressorti de son formol et ça l’air de vouloir bouger du côté des Divas. Excepté la reconnaissance du talent de Swagger, que demander de plus ? Peut être la disparition définitive d’Hornswoggle encore coupable d’un segment débile aux côtes de Ted. Long et d’une bonne sœur (sic), mais là, on devient peut être un peu trop exigeant.