La vie d'un homme en cavale est remplie de rêves.
John Grisham, L'associé
Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, on s'embrasse à pleine bouche pour fêter la fin de cette saison et mon départ des chroniques du mardi.
Larmes de joie, euphorie et roulage de patins.
Nalyse de NXT du 31 août 2010
La vie d'un homme en cavale est remplie de rêves.
John Grisham, L'associé
Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, on s'embrasse à pleine bouche pour fêter la fin de cette saison et mon départ des chroniques du mardi.
Larmes de joie, euphorie et roulage de patins.
Nalyse de NXT du 31 août 2010
Mais, avant que le public n'entame à tue-tête des « Na Na Na, Hey, Hey, Hey Goodbye … » (oui, j'ai parfois des moments mégalos, pardon) et de faire cette dernière review, parlons, juste un peu, de la nouvelle saison de NXT qui s'amorce. Une saison, sans doute plus courte, composée de seulement six rookies qui auront la particularité d'être des futures divas. J'avoue que c'est presque avec un regret que j'abandonne ces chroniques car cette saison peut constituer soit l'enterrement de toute la division féminine de la WWE soit au contraire un véritable renouveau. Tout dépendra du traitement que la WWE appliquera à ses nouvelles rookettes.
Oh, mon dieu ! Khali et Beth n'ont pas fait que s'embrasser … Ils ont fait un enfant.
Si NXT Saison 3 penche du côté du Reality Show 100 % Entertainment avec un aspect assez proche de ce qu'était auparavant le Diva Search, alors, tout l'héritage historique de la lutte féminine à la WWE sera englouti dans ce fiasco. La division féminine, en plein renouvellement, doit absolument réussir à se trouver de nouvelles lutteuses qui ont toutes les capacités des grandes workeuses qui ont évolué dans les rings de la WWE : Bull Nakano, Luna Vachon, Velvet McIntyre, Lita, Mickie James. La relève est là et Natalya en est le meilleur exemple mais il va falloir la faire catcher et lui trouver des adversaires à sa mesure.
Si la WWE axe toute cette saison 3 de NXT sur des concours à la con digne d'un porno soft PG-Rated, ce sera l'annonce d'un long âge où toute une génération féminine ne sera dans le ring que pour jouer à la poupée Barbie. On ne fait pas des catcheuses avec des filles au talent de pom-pom girls qui se reconvertissent (à part le contre-exemple fameux de Trish Stratus) et surtout pas si on leur donne pas l'entrainement nécessaire. Cette saison de Nxt peu pencher des deux côtés : son casting regroupe les meilleurs espoirs de la FCW (enfin celles qui restent puisque les deux détentrices du titre de Queen of FCW ont été virées en six mois ! ) Naomi Knight, A.J. Lee et une fille loin du moule de la poupée Barbie siliconée (Aloisia) ont un bon profil pour faire pencher la balance du bon côté. A suivre avec beaucoup d'intérêt, donc (et en plus les gens qui vont faire les reviews écrivent très bien) …
Déjà qu'en tant qu'annonceuse, on se demandait comment elle tenait debout sans être déséquilibrée par ses implants, alors en catcheuse !
Terminons d'abord cette saison deux de NXT avec l'inévitable triple threat match qui s'est déroulé sous les yeux de tous les recalés. Kaval contre MMGC contre Alex Riley. Ce qui sautait aux yeux pendant le match, c'était la différence de niveau : Kaval est capable de porter un match sur ses épaules (et ça n'est pas une nouveauté, ce n'est pas pour rien que la ROH l'a choisi comme premier détenteur de son titre). Ce qui est (un peu) plus surprenant, c'est Perfect Junior le soit aussi. En tout cas, il l'a démontré et le fait que la WWE en ait fait l'autre animateur du match en dit très long sur les espoirs que la WWE fonde en lui.
Ok, Kaval peut porter un match sur ses épaules mais si la blonde qui a la main sur la sienne ne la retire pas tout de suite, il va avoir des sacrées emmerdes …
Le scénario du match était finalement assez simple : les deux babyfaces se sont entre-déchirés et ont régulièrement expulsé Riley du ring jusqu'à la coupure pub, amenée par la traditionnelle séquence où les catcheurs (les deux faces dans ce cas) se font expulser du ring. Riley a alors dominé le match pendant que le téléspectateur était gavé de propagande pour les fast-foods et la séquence finale intervenait juste au moment du retour à l'antenne. Domination des deux faces, là encore, puis mouvement décisif de Kaval (Rolling Lyger Kick). Le favori de la foule (qui catchait ce soir à domicile ou quasiment d'ailleurs) monte sur les cordes et Alex Riley le déséquilibre et vole le tombé.
Jusque là, tout va bien. C'est après que ça se gâte et que l'épisode va perdre en qualité. Riley, éliminé juste après sa victoire, va faire sa promo d'adieu. Certains la trouveront bonne mais moi j'ai détesté : son discours et son attitude in-ring étaient parfaits, certes mais on lisait en lui comme dans un livre ouvert la liste de ses deux inspirations principales pour composer son personnage : Le Miz et Mister Anderson/Kennedy. Je n'ai rien contre les catcheurs qui prennent de bons modèles mais à un moment, il faut réussir à se forger sa propre personnalité pour pouvoir prétendre à une vraie place à l'antenne.
Air-exhibitionnisme : Kaval vainqueur …
Vient juste avant la désignation du vainqueur, le moment d'une dernière promo. Chacun a une minute pour convaincre et dire pourquoi il devrait gagner. Et chacun fait un speech d'environ une minute dix. Dix secondes de trop, donc. Ce n'est pas beaucoup, certes mais quand la régie met un bruit de buzzer et baisse le son du micro, ce n'est quand même pas le signe de quelqu'un qui est vraiment prêt pour faire de la télé en direct (à RAW par exemple), un peu dommage après douze semaines d'entraînement.
Le résultat apparaît et voilà Kaval vainqueur. Entendons-nous bien … Ce n'est ni une surprise, ni un scandale. L'ex Low-Ki a tout le talent qu'il faut pour succéder à Wade Barett et sa victoire permet de plus d'envoyer un message fort à tous les fans un peu smarts de par le monde : la WWE reconnaît de plus en plus et de mieux en mieux la montée en puissance de la ROH. Il y a encore quelques années l'arrivée de CM Punk, une star en puissance dans le monde merveilleux de Vince MacMahon provoquait des sueurs froides chez les fans. Saurait-on dans le Connecticut donner sa chance à une créature qui existait avant ? Aujourd'hui, avec un roster qui a su intégrer Daniel Bryan Danielson, la victoire de Kaval et l'arrivée prochaine d'un Tyler Black, c'est difficile de nourrir des inquiétudes. J'avoue même que si Vince MacMahon savait intelligemment y faire, un partenariat de business entre David et Goliath pourrait faire un bien fou aux deux fédérations.
Déçu de sa défaite, MMCG a décidé de noyer son amertume dans les picons bière au bar-tabac du coin, ruinant ainsi toute chance d'entrer dans la Straight-Edge Society.
Une fois, le triomphe de Kaval réalisé (sous les yeux d'un Matt Striker visiblement heureux pour son ami), on aura droit à une promo assez amère de MMCG avant que Kaval ne tente de prendre le micro et soit victime d'un beatdown de ses ex-concurrents. Et là, honnêtement, tout se gâte en termes d'éxécution. Les pros arrivent pour défendre Kaval et finalement doivent battre en retraite.
Oui, sept pros de la WWE n'arrivent pas à prendre l'ascendant sur cinq éliminés de NXT (5 seulement puisque MMCG et Riley rejoindront la meute un peu plus tard). Sérieusement ? Je passe rapidement sur les détails mais le beatdown était particulièrement moyen, on notera en particulier qu'un rookie (Titus O Neil, n'a absolument pas vendu le yakusa kick de MVP dans le coin.
Quelqu'un peut me dire pourquoi ma rookie ne s'appelle pas Rox ?
Deux minutes plus tard quand Riley sortira des vestiaires pour se joindre au groupe, il entrera dans le ring et bondira sur Percy Watson pour lui asséner son finisher avant de s'allier à lui une minute plus tard pour tabasser Kaval.
Franchement, si après ça, Kaval n'a pas d'emmerdes, j'y comprends plus rien ….
On a donc nagé pour terminer un bon épisode de NXT dans un grand n'importe quoi qui démontre à la fois le manque de préparation d'une séquence cruciale du show et les lacunes du roster de NXT Saison 2 dans ses capacités à improviser. Ce n'est pas bon signe et ça l'est d'autant moins qu'un tel final ouvre de belles possibilités en termes de storyline mais que malheureusement je ne suis pas sûr que ceux censés l'éxécuter soient à la hauteur.