Superstars: Perspectives d’avenir

Je m'intéresse beaucoup au futur, car c'est là que j'ai l'intention de passer les prochaines années.

Woody Allen

 

Le Superstars du jour, post-MITB, reprend là ou il s'était arrêté, offrant ainsi pour la première fois un véritable sentiment de continuité, avec des feuds de midcarders qui durent, le tout couronné par un beau main-event. Une formule qui s'installe, ca méritait bien un bilan, et des hypothèses sur l'avenir.

 

 

Cette review vous est offerte par Tyson Irma, voyant depuis 12 générations.

 

 

Review et plus si affinités du Superstars du 22 juillet

 

Je m'intéresse beaucoup au futur, car c'est là que j'ai l'intention de passer les prochaines années.

Woody Allen

 

Le Superstars du jour, post-MITB, reprend là ou il s'était arrêté, offrant ainsi pour la première fois un véritable sentiment de continuité, avec des feuds de midcarders qui durent, le tout couronné par un beau main-event. Une formule qui s'installe, ca méritait bien un bilan, et des hypothèses sur l'avenir.

 

 

Cette review vous est offerte par Tyson Irma, voyant depuis 12 générations.

 

 

Review et plus si affinités du Superstars du 22 juillet

 

 

On ouvre cette review avec un match par équipe, opposant la team MVP/Chris Masters aux Dudebusters (Caylen Croft et Trent Barretta).

 

Une équipe construite pour l'occasion, face à une équipe déjà établie, donc. Pourtant, il s'agit bien là de quatre potentiels gâchés, on y reviendra à l'issue du match, au cours duquel Percy Watson regarde avec attention son mentor, espérant accomplir un meilleur parcours que lui. En effet, MVP ne brille pas en ce début de match, passant rapidement le relais à son partenaire, qui œuvre tout en puissance. Mais il se fait surprendre par un blind-tag de Trent Barretta, qui l'attaque au niveau de la cheville.

 

Les Dudebusters font alors valoir leur potentiel d'équipe, en multipliant les tags et les doubles prises. Masters finit par se dégager et passer le relais à MVP, qui place son habituel combo. Finlandaise, série de droites, facecrusher, ballin. Caylen Croft intervient pour briser le compte, mais subit une Masterlock en représailles. Trent Barretta, homme légal, tente bien la surprise, en plaçant un petit paquet sur MVP, mais celui-ci se dégage au compte de deux, et place son semblant de Paydirt pour la victoire.

 

Ou en sont nos quatre protagonistes?

 

Si MVP semble un peu paumé, tel Carlito errant à Superstars entre deux épisodes de NXT, il n'a pourtant rien perdu de sa motivation et de sa technique. N'eut-il été locataire de Smackdown, il aurait d'ailleurs été tout à fait plaisant de le voir dans la team Cena, dans le rôle du mec qui a acquis de l'humilité et du respect pour le business et qui veut donner une correction aux p'tits jeunes en marge du système.

 

 

Tu vois le ciel Chris? Il est comme notre avenir. Bouché.

 

 

Pour les Dudebusters, la logique est plus difficile à cerner. Ils semblent vouloir s'installer tant en team qu'en solo. Pas bête, surtout que la logique est poussée jusqu'à avoir des tenues différentes lors des matchs solos et tags, même si le partenaire est toujours ringside. Cela dit, alors qu'en termes de nombre, la division team est un peu morte, il serait intéressant de les voir évoluer plus souvent en team qu'en solo.

 

 

Au pire, ils se reconvertiront en copies de Buzz l'Eclair.

 

 

Quant à Chris Masters… Si le retour du chef d'œuvre s'est fait à Superstars, j'ai pensé rapidement que le B-show ne serait qu'une transition pour lui, afin de le réintégrer en weekly. Bon technicien, puissant, il avait du potentiel en midcard. Mais… pour on ne sait quelle raison, il squatte Superstars et en est réduit à des segments comiques à base de poitrine durant les weeklies… quand on l'invite. Bref, il faut espérer bien mieux pour lui, d'autant qu'il est encore assez jeune (27 ans).

 

 

JTG vs Chavo Guerrero

 

Une feud qui, la encore, se prolonge entre les deux hommes, dominée pour le moment par Chavo, habitué de Superstars désormais. Le retour de JTG fait réagir positivement la foule, ce qui est assez intéressant. Mais Chavo est plus déterminé et domine franchement le match. Un Frog Splash plus tard, Chavo wins, et c'est quasiment un squash qu'a subi JTG.

 

 

La prochaine feud, on la fait à chat-perché.

 

 

A mon sens, la façon dont s'est déroulé ce combat (court, avec une énorme domination de Chavo) clôt la feud. Les spoilers de Superstars laissent à penser que Chavo en a tiré profit. Pour JTG, c'est clairement le split des Cryme Tyme qui lui a fait du bien, lui offrant un temps d'exposition conséquent.

 

 

Au pire, sosie de Rey Charles, c'est pas mal comme perspective d'avenir.

 

 

Yoshi Tatsu vs Primo

 

Un début de combat comme à leur habitude entre les deux hommes. Yoshi saute partout, et Primo se plaint de l'absence de pop le concernant, avant que les deux lutteurs ne se décident à montrer qu'ils sont capables de faire des clés de bras, droites et autres atémis. Primo semble prendre le dessus, tenant en respect son adversaire réduit à un simple rôle de jobber. Pourtant, le Portoricain enchaîne les nearfalls, incapable de faire LA prise qui empêchera son adversaire de se relever avant le compte de trois.

 

 

Le combo cassoulet/flageolets/haricots rouges, c'était pourtant une bonne idée.

 

 

Finalement, en piquant les idées du frangin, Primo réussit à placer un ersatz de Backstabber dans le coin, qui met Tatsu au sol pour le compte de trois.

 

Deux potentiels gâchés selon moi. Primo a certes de la ressource, mais sans Carlito, il manque de rayonnement, c'est incontestable, et c'est dommage, car il dispose d'une certaine qualité technique. Bref, depuis le licenciement de Carlito, il semble perdu en midcard.

 

Yoshi Tatsu est dans une optique complètement différente. Enfermé dans son personnage, que je qualifierais de face niais (qui se force à sautiller partout à chaque combat), il semble clairement là pour susciter l'intérêt du marché asiatique en matière de droits téloche. Ceci doit sans doute expliquer sa longue winning streak depuis Wrestlemania. Mais depuis que celle-ci a été brisée, ses lacunes sont mises en valeur. Move-set assez banal, micskill inexistant ou limité, bref, de quoi faire du low-midcard. Un heel-turn et une nouvelle musique d'entrée pourraient lui être bénéfiques.

 

 

Tiens, Primo a vu son avenir dans le miroir.

 

 

Le Main-Event du soir oppose The Hart Dynasty (avec Natalya) à Jimmy et Jey Uso (avec Tamina).

 

Tamina, qui, par ailleurs arbore une magnifique robe rouge et des talons hauts, ce qui laisse à douter d'une possible intervention ce soir, mais qui pose un autre problème: avec cette tenue, elle commence à entrer dans les standards de la WWE, avec les risques que cela comporte, à savoir finir comme une Bella Twin.

 

 

Nattie Neidhart, avec son look de gamine de douze ans, n'aura pas ce problème.

 

 

D'entrée, DH Smith ramène Jey au sol, et le maintient dans un collier arrière. Mais à l'aide des cordes, Jey trouve un peu de répit et une occasion de revenir dans le match, avec une série de droites. Mais nos champions sont expérimentés, et le tag leur permet de reprendre le dessus. Toutefois, à la force des bras, Jey réussit à embarquer Tyson Kidd dans le coin pour faire le tag avec Jimmy. Mais Tyson Kidd a de la ressource, et montre également qu'il a progressé, à travers une série d'esquives. Les jumeaux ne sont pas en reste, et on voit de beaux moves durant ce match. Tyson Kidd se fait méchamment contrer et flirte avec une barrière de sécurité. L'arbitre le compte à l'extérieur, et par on ne sait quel miracle, Tyson bondit in ring à 9,75. Mais il a du mal à récupérer, et les Uso en profitent, non pas pour conclure le match, mais pour pavaner et distribuer les gnons.

 

Le tag est fait de chaque côté, et David Hart Smith fait parler sa puissance et sa force aux dépens de Jey Uso. DH est d'ailleurs prêt à porter le Sharpshooter, mais est distrait par la décidément très sexy Tamina, qui se fait corde-à-linger par Natalya pour la peine. DH en profite pour faire le tag et permet à Tyson Kidd de placer une double Hart Attack sur ses deux adversaires, prise suffisante pour emporter le match.

 

Ici, point besoin de faire l'état des lieux, il est connu pour qui suit un minimum la WWE. Simplement qu'il est plaisant de voir une feud qui a principalement lieu en weekly voire en ppv et dont l'enjeu est une ceinture, faire un détour par Superstars, le lieu de prédilection des matchs de second ordre.

 

Voilà, c'en est donc fini de la review de Superstars, rendez-vous la semaine prochaine si…

 

 

Hey, t'as pas fini, mec.

 

 

Bien sûr, il manque un truc. Comme vous l'avez remarqué, une review moins détaillée au niveau des combats qu'a l'accoutumée. Simplement, à force d'observer votre B-show favori, j'ai pu constater une stabilisation de ce dernier dans son mode de déroulement. Au départ, Superstars c'est quoi? Un combat par brands (RAW, SD et la défunte ECW), avec au milieu Ask The Divas et en main-event, au moins un upper-midcarder en action. La disparition de l'ECW en tant que telle a profondément modifié la donne. Longtemps, le show s'est alors présenté comme une succession de combats, tantôt 3, parfois 4, sans réelle ligne directrice. A la louche, le main-event durait dix minutes, et l'opener 2 ou 3. Ce fut d'ailleurs souvent dommage car certains lutteurs ayant du potentiel avaient la une vitrine énorme pour se montrer en lieu et place d'un Smackdown ou RAW bouchés pour eux. Sans parler des horribles épisodes de veille de PPV où l'on ressortait les fantômes du grenier (mes amitiés à Jimmy Wang Yang et Slam Master J). Mais force est de constater que depuis un bon mois, le show se stabilise. On assiste à des feuds, on voit de bons combats. Ask The Divas a été relégué sur WWE.com, et Superstars apparaît de plus en plus comme un complément de Rawsmack.

 

Bon, en matière de feuds, tout est relatif: les feuds partent parfois de n'importe où: Si la feud Twins/Jillian a plus ou moins un intérêt (si on tire par les cheveux, on peut supposer que les deux jumelles en ont marre de se farcir dans le Locker Room Jillian qui chante sous la douche…), et qu'elle a bien été menée dans sa construction (Jillian qui fait une promo anti-twins au micro, booking d'un match avec les twins en arbitre spécial…), sur le ring, ce fut beaucoup plus décevant avec un schéma systématique: une twin feint la blessure/se retrouve projetée à l'extérieur, l'arbitre se fait distraire, et sa jumelle prend le relais pour gagner le match.

 

A l'inverse, celle entre Chavo et JTG n'a a priori pas de sens: pourquoi Chavo aurait-il un conflit avec le rappeur de Brooklyn? Quoiqu'il en soit, cette feud, avec le squash de ce soir, semble terminée.

 

Et peu importe d'ou elles démarrent, elles permettent d'offrir de bons matchs et de mettre en valeur un aspect du catch qu'on aurait oublié: le catch, ce n'est pas qu'une question d'entertainers ou de lutteurs puissants, c'est bien plus que cela.

 

A la semaine prochaine, si le Dieu du catch le veut. En tout cas moi je serai là…

 

 

Cause I'm Arthemiz, and I have un nouveau slip!


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