Un été de feu!

Les succès produisent les succès, comme l'argent produit l'argent.
Chamfort


Après un excellent MITB qui a amené un nombre de rebondissements et d'informations très importants, le RAW de ce lundi avait pour ambitieuse mission de lancer la route vers Summerslam avec autant de réussite. Si beaucoup de choses étaient mises en place après le PPV pour que ce soit un succès, bookers et catcheurs se sont surpassés pour faire un excellent épisode. Passage en revue d'une soirée comme on aime en vivre le plus souvent possible.

 

 

Ah ça, ils peuvent être fiers d'eux, nos amis de la WWE!

 

 

Nalyse de RAW du 19 juillet

 

Les succès produisent les succès, comme l'argent produit l'argent.
Chamfort


Après un excellent MITB qui a amené un nombre de rebondissements et d'informations très importants, le RAW de ce lundi avait pour ambitieuse mission de lancer la route vers Summerslam avec autant de réussite. Si beaucoup de choses étaient mises en place après le PPV pour que ce soit un succès, bookers et catcheurs se sont surpassés pour faire un excellent épisode. Passage en revue d'une soirée comme on aime en vivre le plus souvent possible.

 

 

Ah ça, ils peuvent être fiers d'eux, nos amis de la WWE!

 

 

Nalyse de RAW du 19 juillet

 


En préambule de cette nalyse, vous m'excuserez de la digression, mais je tenais à utiliser mon droit de réponse envers Djipi Bag O'Shit. Cher "collègue", je voulais te faire savoir l'expression de ma très forte désapprobation concernant la review du dernier SD! Ne pas aimer le catch est une chose compréhensible, se montrer aussi insultant vis à vis des gens en est une autre qui est inadmissible. Etaler sa culture comme de la confiture pour faire passer son venin, me fait penser, sans pour autant citer Freud, que tu as des soucis importants que tu fuis. Tu extériorises ses derniers via une haine des gens passionnés, que tu idéalises et jalouse en fait. Je ne sais pas quelles sont tes passions, mais j'espère que tu reconnaitras que pour le domaine qu'on aime, on fait tous preuve d'irrationalité. C'est cela qui nous rend humain, et par là même dignes d'être aimés. Si je dois te relire, j'espère que tu mettras un peu d'eau dans ton vin. Et si par hasard nous nous croisons (à la rédac ou ailleurs, car malheureusement je t'ai "raté" lors de ton premier passage), c'est avec plaisir que je corrigerai ton attitude, comprenne qui pourra… Amicalement.

 

 


J'étais effectivement un petit peu énervé en lisant le papier…

 


Ce détail évacué, revenons-en aux choses importantes! J'ai lu de nombreuses personnes dire que cet épisode était fantastique, voire le meilleur de l'année 2010. Il faut raison garder et se souvenir de l'épisode des adieux de Shawn Michaels, qui sera difficilement égalable. Ensuite la road to Wrestlemania avait vraiment été somptueuse, avec la rivalité Taker-HBK, la présence de Bret Hart ou encore la feud Batista-Cena. Enfin les récents épisodes avec l'arrivée du Nexus ont souvent été de très bonne facture. Une fois ces précautions d'usage posées, on peut quand même dire que cet épisode a été vécu comme un des tous meilleurs RAW depuis des mois, voire des années tant il a assuré à tous les niveaux, et nous a présenté plusieurs prestations de très haut vol!

 

 


Allégorie: ça plane pour RAW!

 


Ainsi alors que je commence d'habitude mes analyses en évacuant les points noirs de la soirée (rien de tel que finir sur une bonne note), et pour la première fois depuis que je fais des reviews, je n'ai passé aucun réel mauvais moment pendant ce show. Je n'y ai pas vu le moindre petit segment qui assombrirait le ciel de ma parfaite soirée. Alors que les divas sont d'habitude abonnées à cette rubrique de la review, l'angle qui les mettait en scène était réussi, nous proposant une prestation très courte, mais efficace grâce à un scénario sympa (défaite de Maryse contre Eve, malgré une erreur en fin de match où Maryse avait le pied sur les cordes lors du compte de trois). Ted montait sur le ring pour discuter âprement avec l'arbitre, quand JoMo arrivait et explosait Dibiase en quelques moves. Morrison se présentait cheveux attachés, torse nu et en jean (sortait-il de la douche?) présentant un air fort énervé, avec une apparence plus proche du surfer vénère que de la rock star sympa, qui met ses lunettes sur le visage des gamins ayant payé les places les plus chères. A croire que les dernières semaines de Cena donnent des idées aux bookers, mais le résultat est bien que le monday night delight parait déterminé et charismatique, ce qui crédibilise à la fois sa feud et son adversaire en plus de lui.

 

 


Ne manquait que le slow motion sur le vent soulevant la chevelure de Samurai JoMo, avec un arrière plan de cerisiers japonais en fleurs.

 


Autre point d'achoppement habituel: le segment comique (incluant les guests hosts quand ils sont là). Cette semaine, l'absence de guest host allégeait déjà pas mal la chose, mais en plus de ça, le segment fut sympathique. Vladino se trouvait opposé à Regal et Ryder, et malgré la courte durée du match, on a quand même vu un certain nombre de choses engageantes. Santino qui en fait des tonnes est franchement amusant, que ce soit dans le ring, lors de son entrée ou dans les célébrations post-match. Kozlov en face destructeur amusé, a même réussi à enflammer la foule après un temps fort ponctué d'un hurlement rageur les points levés. Du côté heel, Regal qui enchaine les défaites et vire à la folie me fait bien rire également. Ryder s'est retrouvé un peu en retrait des trois autres, mais dans le ring il a bien assuré, mettant en valeur ses adversaires en participant au segment comique de Santino (en le faisant tomber lors de sa roulade, poussant l'Italien à une mimique inquiète) et en se faisant exploser par Kozlov avec un selling très crédible. Le Russe faisait tout le boulot, Santino obtenait le compte de trois après son finisher en headbutt avec le salut militaire, la foule était heureuse, laissant les heels frustrés et les faces fêtant la victoire. Le tout en quatre minutes, je dis chapeau!

 

 


Le catch en apesanteur, nouvelle idée révolutionnaire de Vince McMahon.

 


Qu'en est-il du reste du show? Celui-ci commençait par un résumé très rapide de MITB, qui permettait bien de voir les deux grands axes sur lesquels RAW va se développer dans les semaines qui arrivent. Le résumé disait "le Nexus est de nouveau intervenu, et Sheamus est encore le champion". Ainsi on voit clairement deux choses: d'un côté le Nexus qui reste l'angle principale, et de l'autre une storyline qui concerne le titre WWE, ce qui inclue le champion, le challenger, et le porteur de la mallette rouge. Ainsi à l'exception des deux segments pré-cités (les divas avec JoMo et Ted, et le match comique) auxquels il faut rajouter un clin d'œil historique au match entre Stone Cold Steve Austin et l'Undertaker à Summerslam 1998, tout le reste de l'épisode (soit quatre-vingt minutes sur les quatre-vingt-dix minutes de RAW) fut consacré à ces deux seuls grand axes. C'est peu dire de l'investissement que fait la fédération de VKM sur ces axes principaux.

 

 


Le drame, c'est qu'à force d'être sous les projecteurs, le champion 0% mélanine a fait une insolation…

 


Commençons donc par notre champion albinos. Maintenant qu'il est débarrassé de John Cena (ce qui fut confirmé plus tard dans l'épisode), il faut lui trouver un nouveau challenger. Ainsi après le résumé rapide du week-end, le RAW s'engageait immédiatement sur un triple threat match pour désigner le challenger à Summerslam. Deux remarques là dessus: déjà il est rare qu'un weekly commence par un combat, et quand cela arrive, dans 99% des cas, ça veut dire que l'épisode se finira sur un segment micro (question d'équilibre, très respecté à la WWE). Et pour qu'un segment micro justifie l'ending, il promet souvent du gros. Ainsi voyait-on la foule hurler dès le premier entrant, car ce n'est personne d'autre que Randy Orton qui pénétrait sur le ring. Suivaient Chris Jericho, puis Edge, pardonnez du peu. Evidemment avec un champion heel, et un match de contender opposant un tweener à deux heels, le résultat est assez prévisible, même si on espère toujours une surprise (un face turn à venir ou une fin improbable comme un double pin permettant un triple threat match par exemple). De surprise il n'y eut pas, mais quel match auquel on eut droit! Ces douze minutes entre trois des plus grosses stars de l'histoire récente de la WWE auraient leur place dans n'importe quel PPV. Le storytelling était parfait (deux heels coopérant, mais se trahissant à la première occasion), le rythme idéal, la foule en transe et les spots nombreux. Vous connaissez mon amour des contres et des séquences originales, et bien que ce soit cette double souplesse des heels contrée en double DDT par Orton, ce RKO repoussé par Edge dans les genou de Jericho pour un codebreaker, le DDT de Randy contré en wall, ces derniers cassés par un edgecutor, puis le spear contré en wall, le RKO contré en edge-o-matic, l'enchainement de roll-ups suivi d'une triple corde à linge, le RKO contré en sorte de powerbomb suivie d'un lionsault esquivé… bref n'en jetez plus! La fin pouvait venir, et elle fut un peu basique à la vue du reste du match (deux RKO) alors qu'un bouquet final était probablement envisageable, mais bon, c'est vraiment pour trouver quelque chose à critiquer, parce que ce match fut un régal. Orton obtenait le compte de trois sur Edge, et devenait donc le challenger de Sheamus à Summerslam.

 

 


Hé Sheamus, j'ai trouvé un trèfle à quatre feuilles gros comme ça, je te l'échange contre la ceinture…

 


Il est amusant de noter qu'il y a six mois, Orton défiait Sheamus pour le titre WWE à Royal Rumble. Il dominait plutôt, mais perdait sur une DQ due à l'intervention de la Legacy. Maintenant qu'il est tweener et solitaire, Randy aura-t-il plus de chance? Réponse dans un mois. Toujours est-il que la vipère s'attaquera aussi à un champion bien plus expérimenté et légitime qu'il ne l'était il y a six mois. Ce dernier nous a gratifié d'un nouvel excellent segment micro dans lequel il nous informait qu'il avait signé une trêve avec le Nexus. Ce petit détail est très important, et soulève bien des questions et plusieurs options. Soit le Nexus a menti sur cette trêve et compte traiter les problèmes l'un après l'autre, il reviendront ensuite vers le champion. Soit le Nexus s'attaque en priorité aux catcheurs établis, ou aux symboles de durée de la WWE (Bret, Cena, McMahon, les commentateurs, etc…) et n'a pas de soucis avec un Sheamus champion dû à son statut de catcheur récent. Si il existe le leader caché du Nexus pourrait ainsi être lui même un ancien catcheur (Rock, Austin?). Soit le Nexus attaque spécifiquement Cena pour une raison personnelle de son leader caché potentiel (les théories voyant Batista leader sont improbables, mais assez séduisantes). Pour finir le Nexus pourrait aussi considérer Sheamus comme un champion au rabais, et le conserver ici pour lui prendre le titre quand ils le voudront, après avoir écarté les autres catcheurs les plus dangereux.

 

 


Pourquoi ne mentionne-t-il pas l'hypothèse selon laquelle je fais peur au Nexus?

 


Le Nexus écarté de ses préoccupations immédiates, il en reste pourtant une énorme, bien plus proche que la menace de Randy Orton! En effet la mallette rouge est dans les mains d'un homme dangereux, qui n'a pas hésité à venir couper le champion, histoire de le faire monter un peu en pression. Le Miz a donc fait son entrée sur le ring, et comme toujours dans le cadre d'un excellentissime segment micro, il a montré pourquoi il serait un réel danger. Tournant comme un prédateur autour du champion qui nous servait alors une somptueuse leçon d'inquiétude en body langage, Mr Awesome étalait les possibilité qu'il avait de cash-in son contrat: après un match, en intervenant lors d'une interview, et en trainant le corps inanimé du champion sur le ring, voire ce soire même, ou encore . Le fond du discours était terrifiant pour l'Irlandais: il était la proie d'un chasseur imprévisible ne reculant devant rien. La forme du discours était également remarquable. Mike arracha des rires de la foule en imitant Sheamus, ou encore en plaçant des paroles de Every breath you take de Police (peut être un pari avec un pote à lui?), mais il fut surtout remarquable de crédibilité en méchant froid et terrifiant, alors qu'il avait en face de lui un colosse. Shealus interrompait la catchphrase du Miz d'un "you're nothing" avant de partir, lui même coupé dans son élan par la seule intervention du soir de l'AGM (ce qui est rare est précieux!): il y aurait un match tout de suite, entre Sheamus et… Evan Bourne! Le tout devant le Miz qui attendrait en ringside, ça promettait niveau ambiance!

 

 


Vous voulez dire Le Miz ET son précieux trésor…

 


Petit détail qui réjouit, Bourne mettait du temps à arriver, et finissait sa préparation en débarquant, mettant en live ses derniers bandages de protection au bras. Cela crédibilise l'annonce de dernière seconde de l'AGM, ne coute que quelques secondes supplémentaires, et rend la mise en scène bien plus solide. Avec le Miz en ringside qui caressait sa mallette affectueusement et distraitement, le regard tout au match, on assistait à un très bon match. Malgré l'opposition de style (ou peut être justement grâce à elle), l'alchimie est toujours aussi excellente entre les deux catcheurs qui commencent à devenir plus matures. Sheamus gagnait en galérant, inquiet de la menace du Miz, néanmoins dominateur. Evan Bourne qui perdait à cause du vice de son adversaire, et donnait l'impression d'avoir fait très mal au champion quand même, en sortait plutôt renforcé. Et que dire de cette fin de match? Miz attaquait Sheamus à coup de mallette, avant de placer difficilement son skull crushing finale sur la malette, puis d'annoncer devant une foule en délire qu'il cash-in son MITB!!! Inutile de nier qu'à ce moment, toute rationalité m'avait abandonné, j'étais la respiration bloquée à attendre le dénouement. Ce dernier se déclencha quand les "what's up retentirent": un R-Truth encore diminué et bandé venait se venger, le Miz annulait son cash-in et repartait avec sa mallette non sans en avoir distribué quelques coups sur l'importun. Toute cette séquence entre Miz et Sheamus était franchement excellemment réussie et remarquablement jouée par les deux, et ça promet beaucoup de bonnes choses pour ces deux futurs stars (29 ans et 32 ans, je vous laisse deviner qui a quel âge).

 

 


Toi, moi, le main event de Wrestlemania XXXV, la fusion entre le WWE et le WHC… je vais t'exploser.

 


Vous l'avez deviné, la partition jouée autour du titre WWE à frôlé la perfection (sans oublier de mentionner une belle interview baskstage post match du Miz et le segment confrontant un Sheamus blessé et inquiet à un Orton menaçant, ces deux séquences étant au niveau du reste). Face à si forte concurrence, on peut se demander comment les choses ont avancé pour ce qui concerne le Nexus? Je répondrai simplement que ça a été encore plus fort, rien que ça. Une série de segments micros faisait commencer tout cela très très fort, à commencer par une opposition micro entre les deux meilleurs tchatcheurs canadiens de l'histoire de la lutte. Après le triple threat qui sacrait Orton challenger numéro un, Edge encore sur le ring exigeait littéralement à Chris Jericho de le rejoindre pour résoudre définitivement leurs oppositions. Depuis un an, les deux se sont mutuellement détruits, à coup de blessures, de duels et de coups en traitres, il fallait en finir une bonne fois pour tous. Y2J excédé disait son accord, et que de par ses excellents liens avec Barrett, il allait justement demander au Nexus de venir détruire Edge. Ce dernier lui rétorquait qu'il planait, et que le Nexus viendrait plutôt réduire en miettes une personnes s'attribuant leurs succès. Evidemment, la bandes des jeunes loups débarquait. Largement mis en valeur par les deux anciens, la bande à Barrett, par la voix de son leader, vantait en retour les mérites des deux canadiens avant de dire que Jericho avait raison, et de détruire littéralement Edge (avec entre autre un spear-missile d'un Sheffield toujours aussi effrayant). Chris jubilait, mais cela ne dura pas: le Nexus lui fit remarquer qu'Edge avait également raison, et Jericho subit lui aussi un énorme beatdown! Le Nexus quittait le ring sous les huées! Dans la foulée, l'intrépide Josh Matthews interrompait Wade Barrett pour l'interviewer à coup de "excuse me mister Barrett", "with all your respect" et autres "yes sir". Josh mentionnait que le Nexus était le groupe le plus puissant de l'histoire de la WWE (rien que ça) avant de demander si en dehors du groupe, les individus isolés avaient le niveau? Cela permit au leader anglais (et là je ne parle pas de David Cameron) d'affirmer que chaque membre du groupe était individuellement aussi fort que le groupe, ce qu'il prouverait ce soir contre Mark Henry. Cette affirmation est intéressante, car on peut se questionner sur le niveau de chaque rookie, et le fait que la WWE l'ait pris en compte montre une nouvelle fois qu'elle prend les devants.

 

 


Parce que sincèrement, un type avec la coiffure de Bernard Diomède, ça fait pas vraiment peur…

 


Dernière intervention concernant le Nexus avant la longue pause constituée par toute la partie "titre WWE" commentée plus haut, John Cena intervenait. L'air désabusé, l'ex-champ reconnaissait que le Nexus l'avait privé de tout, et qu'il n'avais aucune chance contre eux. John disait qu'il souhaiterait leur parler, sous entendant même qu'il pourrait les rejoindre. Evidemment, ceci est hautement improbable, mais c'est un excellent moyen de hyper la fin du show, et ce genre de stratagèmes explique largement que la WWE arrive à faire des secondes heures avec des ratings très impressionnants (pour cet épisode, 3.09 en première heure et 3.68 en seconde, et je serais curieux d'avoir le dernier quart d'heure). Passage rapide à la fin du show donc, et Barrett qui affrontait seul Mark Henry. Le match fut rapide et sans surprise gagné par Barrett, même si deux choses méritent d'être soulignées: même perdant, le world strongest man a dominé le match et plaça même un très joli scoop slam. Secundo, Barrett l'emporta sur son finisher, et même si Henry est gentiment monté sur les cordes pour que l'anglais le place en fireman carry, ce dernier a eu toutes les peines du monde a réussir son finisher et s'est même clairement fait mal au dos. Je pense que la WWE a tremblé d'imaginer le leader du Nexus se blesser sur quelque chose d'aussi stupide, mais clairement ça me parait une prise de risque inutile de faire porter Henry. Toujours est il que le Nexus remportait là sa première victoire "solo", et que le reste du groupe banni ringside jusque là pouvait apparaitre pour féliciter leur leader. A cette occasion, Mickael Tarver prenait même le micro pour nous servir une très bonne promo (décidément cet épisode est touché par la grâce!) dans laquelle il invoquait Cena.

 

 


Rejoins nous vite John, y-en a marre d'être le bizut du groupe et de dormir dans la niche.

 


Le Marin arrivait l'air sombre, malgré une foule toute acquise. Cena après avoir raconté ses dernières semaines d'échecs et de frustrations, demandait une trêve, refusée par Barrett. Ce dernier proposait comme seule alternative à Cena de rejoindre le Nexus. Pendant toute cette discussion, Cena et Barrett jouaient à la perfection avec un public hypnotisé, tels deux talentueux marionnettistes dans une séquence où on voit toute la puissance des non-dits et des silences. Autant il est agréable de voir Cena le faire, autant il est remarquable de voir Barrett autant maitriser la chose. Ce type a un réel talent et une compréhension du fonctionnement de la foule très supérieure à la moyenne, on retrouve d'habitude ce niveau de maitrise chez des catcheurs plus âgés et au top de leur carrière, franchement ce qu'il a fait dans ce segment est enthousiasmant. Par exemple j'illustrerais cela par le fait qu'il coupe son discours quand la foule scandait le nom de Cena, puis qu'il se serve carrément des chants dans son argumentation ("no no no Cena, don't listen to them, listen to me!"). Bien sur après une longue hésitation et un autre jeu avec le public, Cena refusait, et Barrett lui proposait deux options, quitter le ring en lâche, ou se faire exploser une nouvelle fois. Cena partait tête basse, laissant une foule perplexe, le soutenant légèrement. Atteignant le titantron, il prenait le micro, et l'initiative (enfin!). Ainsi Cena leur avait proposé une trêve, qu'ils auraient bien fait d'accepter. Il allait tous les éliminer un par un, que ce soit seul… ou avec une équipe. Or il avait justement trouvé une équipe, qui allait affronter le Nexus à Sumerslam!

 

 


Vous êtes foutus les gars, j'ai demandé à six gars à qui j'ai promis un t-shirt orange de m'aider, vous allez manger sévère!

 


En terme d'intensité, tout cela était finement joué! Le public s'attendait à une avancée de la storyline, donc il était tout acquis. Depuis le début, Cena était vraiment une victime, et il a joué presque toute la séquence sur ce champ de comportement. Le public lui est naturellement acquis quasiment dans son entièreté, que ce soit sur des ressorts de pitié ou de respect. Cena est clairement l'underdog face au Nexus. Cela est sans arrêt rappelé dans cette séquence: d'abord Cena le dit lui même, puis il demande une trêve refusée ce qui situe bien qui a le pouvoir, quand il fait preuve d'autorité en refusant l'offre du Nexus, c'est après une longue hésitation et clairement face à un choix ou toute option est terrible pour lui, quand il quitte le ring c'est en perdant. Tout n'est presque allé que dans un sens unique, la foule est programmée pour qu'un rebond quel qu'il soit l'enflamme totalement. Quand Cena reprend la main et déballe son plan, la foule est contente, mais quand son équipe arrive, c'est carrément l'hystérie, car le premier entrant n'est autre qu'Edge. Histoire de resituer l'énormité de cette coopération, il faut se rappeler que chacun des deux hommes possède neuf titres de champions du monde. Or sur ces neuf titre, pour chacun des deux, trois ont été acquis au dépend de l'autre soit un tiers! Dans l'inconscient collectif et sur la durée, les deux catcheurs à la popularité énorme sont des ennemis mortels. Le choc de la vision où les deux sont côte à côte multiplie encore l'impact que ces champions peuvent avoir.

 

 


Idée de scénario: Edge et Cena dos au mur finissent par réaliser une fusion et l'emportent ainsi sur le Nexus.

 


La suite est moins impressionnante avec JoMo toujours en look de surfer ou d'indien (c'est moins bien qu'Edge), puis R-Truth (oula beaucoup moins bien là!), suivi de Khali (on touche le fond, ça fait peur quand à la suite…). Heureusement Chris Jericho arrive après (par contre le shock moment est un peu atténué, même si ça permet de faire remonter la pression pour le dernier entrant). Le septième arrivant a droit à un de ces longs silences qui annoncent quelque chose de spécial, et c'est carrément le Hitman qui débarque, et la foule chavire! Pas le temps de trop réfléchir, les sept s'élancent vers le ring (sur lequel Khali mettra plus de temps que Bret Hart à arriver…) faisant fuir le Nexus loin dans la foule. L'épisode se conclut sur cette dream team à faire pâlir l'agence tous risques, qui se réapproprie le ring, tel un symbole. Il reste trois RAW avant Summerslam le 15 aout, ça promet des affrontements croisés et des actions d'intimidations des deux côtés, bref ça ouvre beaucoup de portes. L'affrontement à Summerslam va nécessairement déboucher sur quelque chose d'important. Est ce qu'un des membres de la dream team va trahir et se révéler lié au Nexus? L'AGM se révèlera-t-il? Verra-t-on un invité surprise (je pense particulièrement à Danielson, laissez moi rêver…)? Le retour de HHH et/ou Steph du côté heel? Le serpent de mer qu'est un turn de Cena? La fin du Nexus? Une victoire du Nexus avant qu'ils n'exposent leurs ambitieux plans? Bref il y a énormément de possibilités, et de quoi nous tenir en haleine jusque là.

 

 


Sheamus arrivera-t-il bronzé pour fêter l'été?

 


Vous l'avez compris, cet épisode fut fantastique! Aucun réel point faible hors de petits détails insignifiants, une quantité correcte de catch pour RAW, ainsi qu'une qualité remarquable, des segments micros très haut-de-gamme (Jericho, Edge, Miz, Sheamus, Cena, Barrett) et deux storylines principales maintenant distinctes et très accrocheuses, qui en plus avancent de manière spectaculaire. Les trois show d'ici à Summerslam sont mis sur de bons rails, reste à espérer qu'ils confirment. Bien sur on n'attend pas nécessairement d'aussi bons épisodes (la semaine prochaine, avec un guest host et encore deux épisodes à suivre avant le PPV, on aura sans doute une petite baisse de régime), mais on espère au moins de la qualité dans les avancées du scénario, et quelques surprises savamment distribuées pour arriver au PPV chauds comme une plage d'été à 14h. Bravo à la WWE qui arrive à mettre en valeur de jeunes catcheurs grâce à des idées innovantes, et n'hésite pas à laisser sa chance à tous types de profil, pour notre plus grand bonheur.


Publié

dans