Pas DEUX chance pour Lucky

You're seriously in love with The Miz. That's disturbing.

Josh Matthews à Michael Cole

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où cette semaine, on répare les dégâts infligés par Kofi Kingston et Drew McIntyre…

 

 

Encore deux étrangers qui nous pètent le matériel… Mais que fait Eric Besson?

 

 

Nalyse de NXT du 20 juillet

 

You're seriously in love with The Miz. That's disturbing.

Josh Matthews à Michael Cole

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où cette semaine, on répare les dégâts infligés par Kofi Kingston et Drew McIntyre…

 

 

Encore deux étrangers qui nous pètent le matériel… Mais que fait Eric Besson?

 

 

Nalyse de NXT du 20 juillet

 

 

Le show a commencé avec une édition spéciale de la VIP Lounge de MVP qui rendait en quelque sorte la politesse à Percy Watson après leur accrochage en forme d'embuscade qui a eu lieu la semaine dernière. Le rookie arrive et fait face à son mentor, habillé de jaune et noir avec des lunettes assorties, comme de bien entendu. Le pro de Miami, magnanime, lui pardonne au prétexte que, lui, aussi à ses débuts aurait pu faire la même chose et les deux nous jouent la grande scène de la réconciliation et du pardon avec un talent certain.

 

 

Je te demande sincèrement pardon, Montel… (En fond sonore: musique des Feux de l'amour)

 

 

Jolie mise en bouche qui assure un peu de continuité avec le show précédent. Que MVP, babyface officiel, pardonne à Percy, ça, c'est une très bonne idée. J'ai horreur des good guys qui oublient un peu vite leur passé de heel et, très franchement, la WWE devrait plus souvent jouer cette carte dans le ring, peut-être même avec d'autres catcheurs un peu plus haut placés dans la hiérarchie. Rappeler à l'antenne qu'ils n'ont pas toujours été des modèles de vertu est toujours bon (et comme MVP est l'incarnation même du repentir par le catch hors-ring, c'était plus qu'approprié). Par contre, Percy m'insupporte. Je n'en peux plus de ses tics verbaux: je comprends que c'est dans son gimmick, mais franchement, c'est too much, en tout cas pour moi qui n'ait pas forcément ni les codes culturels américains, ni l'habitude d'entendre des tics verbaux yankees à la fin de chaque phrase. Cet opener terminé, on se dirige tout droit vers un match tag-team opposant Percy & MVP à Cody Rhodes & Husky Harris.

 

 

Ne t'inquiète pas, c'est terminé. Quand j'étais en prison, les types comme toi, Percy, arrivaient toujours à se faire pardonner… (En fond sonore : musique de Midnight Express)

 

 

Mais auparavant, deux remarques sur le commentaire. La production a fait un gros botch en annonçant l'arrivée de Striker sur la rampe avec sa musique de quand il était catcheur. Ce n'était à mon avis pas prévu et n'a pas duré très longtemps vu que l'erreur a été corrigée très vite, mais quel plaisir de réentendre le thème d'entrée de Matt depuis le temps. Puis je vais continuer pour dire du bien de Michael Cole. Pas pour dire qu'il est meilleur en commentateur heel, c'est une évidence. Pour dire qu'il commence lui aussi à faire des références destinées aux initiés, ce qui est toujours réjouissant, notamment parce que ça donne au spectateur qui les comprend l'impression d'être plus intelligent que les autres.

 

La premier clin d'œil consistait à citer Bill Clinton, alors que le show se déroulait à Little Rock Arkansas et il était assez subtil. Oui, Litlle Rock est le fief électoral de Bill Clinton, mais pourquoi donc Michael Cole le signale-t-il? La WWE, en termes politiques, est assez neutre dans le message que ses commentateurs envoient à l'antenne. Je n'en dirais pas autant du contenu général du programme qui me semble parfois subtilement orienté. Tout le monde sait dans quel camp bat le cœur de Vince MacMahon. Mais, c'est une bonne chose, justement, que la WWE s'efforce de ne pas faire de propagande en forme de matraquage. La réponse au pourquoi de l'allusion de Cole est à chercher dans son passé avant la WWE, quand il était journaliste, puisqu'il a intégralement suivi à l'époque la campagne de Clinton.

 

 

D'un pur point de vue technique, un moteur de char d'assaut est une fois et demie plus puissant que celui de la meilleure Ferrari.

 

 

Le second clin d'œil est bien plus appuyé et concerne Husky Harris. A chaque fois qu'on cite la catchphrase du fils Rotundo, "The army tank with the Ferrari Engine", Michael Cole le qualifie, avec un peu de mépris, de "Tugboat" du nom de ces gros remorqueurs diesel et poussifs chargés d'aider les gros navires à manœuvrer dans les ports. De la même manière, il n'hésitera pas à parler de Earthquake ou de Natural Disaster sur certains de ses mouvements à fort impact.

 

Sauf que le Tugboat, c'est aussi, évidemment, le nom d'un catcheur ‑ Fred Ottman, actif dans les années 1990 ‑ et que l'allusion est loin d'être innocente. Si Ottman est célébrissime pour avoir endossé le gimmick du Shockmaster, son plus grand moment de gloire dans le ring fut de gagner le titre par équipes contre Money Inc, la tag-team du papa DiBiase et du papa de Husky. Son nom de scène d'alors était Typhoon et son partenaire s'appelait Earthquake, quant à l'équipe, c'était les Natural Disasters. Comme quoi, il n'y a pas que Matt Striker qui fait des références de nerd et Michael Cole n'est pas forcément toujours aussi idiot que l'antenne ne le laisse paraître.

 

 

Pas sûr que Dashing Cody Rhodes soit partant pour ressusciter ce gimmick avec son rookie.

 

 

Avant d'entrer dans le détail du match et comme ce sera encore la fête à Percy sur le finish, je vais m'acharner sur lui. Je sais, c'est mal mais bon, c'est comme ça. Percy, qu'on apprécie ou non son gimmick, est probablement l'un des seuls rookies à être arrivé à NXT prêt à emploi et avec de la personnalité. Ce qui est, a priori, plutôt bien pour lui (même si on a vu que la WWE s'était royalement foutue des gimmicks prêts à emploi avec la saison un de NXT recyclée en Nexus). Mais pour que le gimmick marche, il faut qu'il soit entier, que rien ne manque, que tout soit bien équilibré, que Percy soit exubérant mais pas trop non plus pour que cela ne tourne pas à une caricature homophobe. Et ça passe par plein de petites choses, d'attitudes dans et hors du ring. Et, cette semaine, c'est dans le ring que ça a pêché puisqu'apparemment Watson a décidé de catcher sans lunettes. C'est une sage décision quand on a vu le tag-team match contre Le Miz et Alex Riley mais ce n'est que moyennement rassurant pour son personnage et surtout pour la FCW. Désolé de le dire comme ça mais ils foutent quoi en Floride? Quand ils faisaient leurs shows là-bas, ils ne se sont jamais rendu compte qu'il y avait un souci dans ce domaine ?

 

Sinon, le match était correct et semblait une bonne répétition pour chacun en vue d'une carrière future, Watson et Harris s'entraînant déjà à mettre en place la séquence de brawl hors du ring qui permet la pause publicitaire pour un match de la WWE sur deux. Chacun a eu le temps d'étaler son arsenal d'attaque et de défense. Le final, bien réglé, voit Cody Rhodes allonger MVP grâce au coup de pied en springboard qui semble faire partie de son arsenal désormais. Il taggue alors son rookie, lui offrant la possibilité de placer son finisher et de réaliser le tombé. Seul petit souci, Percy Showtime Watson a eu un léger problème de timing dans sa tentative de briser le tombé, il est parti un peu trop tôt et a dû s'arrêter dans son élan pour ne pas effectivement rater le finish. Mais ces détails mis à part, le match a tenu la route.

 

 

Depuis qu'il n'a plus de rookie, Zack Ryder s'emmerde grave à NXT. Alors, il s'amuse à imiter John Morrison.

 

 

Je n'en dirais pas autant du second match, presque un squash de Lucky Cannon (sans Mark Henry, son parrain absent avec un mot d'excuses) par Alex Riley. Je ne suis pas un fan de Lucky mais je ne vois pas trop l'intérêt de lui infliger une défaite aussi rapide des mains d'un autre rookie qui n'a pas un grand avantage sur lui ni au niveau physique, ni au niveau technique (Riley n'est ni Eli Cottonwood, ni Kaval). Le match d'ailleurs n'était qu'un prétexte à ce que le Miz s'acharne sur Lucky dont ce n'était décidément pas le jour de chance ce soir. Après avoir fait mine de ne pas profiter du rookie battu et dépourvu de l'imposant Mark Henry pour le défendre, Le Miz lui infligera finalement un Skull Crushing Finale sur sa jolie mallette rouge.

 

On notera au passage qu'après cet accès de comportement heel, le Miz est rentré au vestiaire sous le regard d'une grande majorité des pros qui n'ont rien trouvé à lui redire. Morrison et Kofi ont bien émis quelques protestations mais j'avoue que celles de MVP, lui aussi babyface assumé, auraient été bienvenues.

 

 

Ouais, il a gagné le concours dont je n'ai rien à foutre.

 

 

Avant de conclure sur ce show mi-figue mi-raisin qui a plutôt bien commencé et mal fini, le résultat de l'épreuve à la con du jour (une sorte de parcours du combattant bien moins ridicule que celui de l'an dernier où il fallait jongler et boire du soda cul sec!!): c'est Michael McGillicutty qui a gagné le bazar et donc l'immunité pour la semaine prochaine.

 

 

Ca serait quand même plus fun si les pneus étaient enflammés.

 


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