Cihaime m’a tuer

La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.

Blaise Pascal

 

L’inspecteur Kane s’est lamentablement planté et son enquête patauge, Serena est bonne pour les AA, le Big Show est désormais surnommé « le boiteux », la WWE et Rey nous prennent pour des jambons, les bookers buildent tranquillement le Money in The Bank et bouchent les trous du show (avec minuscule) comme ils peuvent.

 

 

Et scoop : On peut être PG et autoriser les éjaculations faciales à la WWE !

 

 

 

La Nalyse de Smackdown du 2 juin

 

 

La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.

Blaise Pascal

 

L’inspecteur Kane s’est lamentablement planté et son enquête patauge, Serena est bonne pour les AA, le Big Show est désormais surnommé « le boiteux », la WWE et Rey nous prennent pour des jambons, les bookers buildent tranquillement le Money in The Bank et bouchent les trous du show (avec minuscule) comme ils peuvent.

 

 

Et scoop : On peut être PG et autoriser les éjaculations faciales à la WWE !

 

 

 

La Nalyse de Smackdown du 2 juin

 

 

Si à l’issue de la semaine écoulée on n’en savait guère plus sur le devenir d’Eric Woerth au sein du gouvernement, l’autre affaire qui fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, fusse-t-elle virtuelle, a connu, elle, une avancée plutôt considérable. On sait enfin qui n’a pas plongé l’Undertaker dans cet état végétatif qui lui va si bien. Et alors que cette storyline assez mal menée parvient tant bien que mal à nous tirer de notre torpeur le vendredi soir, le reste de show de la brand bleue ronronne en assurant le minimum et en préparant consciencieusement le PPV qui se profile à l’horizon, le brand new « Money In The Bank » de la WWE. Ça builde en douceur et, mis à part les rebondissements de l’enquête de l’inspecteur Kane, c’est à peu près tout ce que l’on retiendra de ce Smackdown placé sous le signe du boring.

 

 

Trois bonnes raisons de s’être fait chier vendredi dernier.

 

 

 

C’est donc officiel, la straightedge society n’est en rien responsable de l’état comateux de l’Undertaker. Le brave soldat Serena en a apporté la preuve ce vendredi, circulez, y’a plus rien à voir du côté de la bande à Cihaime. Dès le début de la soirée, on sentait bien que la muse de CM Punk en avait aussi gros sur la patate qu’à l’intérieur de son soutien : alors que les trois compères devisaient en backstage (oui, The Mask, c’est « une fois je suis là, une fois je ne suis pas là », ce qui pourrait paraitre étrange à qui ne suspendrait pas assez fortement son incrédibilité), Serena fit très clairement part de son désarroi et de sa triste impuissance au moment de voir le géant rouge passer à tabac l’intégralité de la SES avant de poursuivre en backstage un Punk humilié et n’ayant d’autre choix que de fuir la salle où se tenait le show, la semaine dernière. Hey les mecs, il faut voir les choses en face, le grand balaise vous a mis la misère et c’est pas fini, c’est peu ou prou le langage que leur tint Serena dans les vestiaires. Mais nan, t’inquiète on a un plan, lui répondirent en cœur Luke et Cihaime. Luke devant affronter Kane le même soir (Punk étant out of the ring pour une durée de quatre à huit semaines après une opération vendue comme étant la conséquence des événements de la semaine précédente), on allait bien voir ce qu’on allait voir. Et on a vu.

 

 

-Tu me fais confiance, Serena ?

-Ben nan, on se fait ridiculiser semaine après semaine, même à 3 contre 1, alors…

-Oui mais ce soir, Kane affronte Luke en un-contre-un, c’est dans la poche.

 

 

 

Kane s’est rapidement débarrassé de son adversaire du soir, mais que pouvait Luke seul face à la fureur de la Grosse Machine Rouge, celle là même qui avait anéanti tous les membres de la SES en rigolant ? Et, alors que Kane s’était saisi d’un CM Punk trainant maladroitement en ringside (il a vraiment cru que Gallows prendrait le dessus, seul et clean, sur Kane ? Oui ? Alors c’est un crétin.), et s’apprêtait à lui porter le coup de grâce, patatras, rebondissements et révélations : Serena fit son apparition, elle qui était restée en backstage certainement pour mieux soigner son … apparition ! Et, tenez-vous bien, c’est rien de moins que la preuve de l’innocence de Cihaime et de ses troupes, que la douce sirène au crâne rasé entendait apporter à un Kane assoiffé de vengeance, aveuglé par la haine et rattrapé par son tempérament et son passé de psychopathe sanguinaire. Et Serena de diffuser une vidéo (quel sens du timing, quel sens de la prod ! On pourrait presque croire que tout était préparé !) tournée à l’heure du crime ( !) et dans laquelle elle enchaine les shots au même rythme que le gouvernement enchaine les affaires nauséabondes. Oui, vous avez bien lu, Serena dans un bar glauque, bourrée comme un coin et draguée comme la première pouf’ célibataire en mal de mâle venue. C’était évidemment sans compter sur l’omniscience de son gourou qui débarqua dans l’antre du démon par on ne sait quel miracle pour en virer Serena aussi ipso que facto et aussi manu que militari. Damn, deux révélations pour le prix d’une : Cihaime et sa bande n’y sont pour rien dans l’affaire Taker et Serena picole autant qu’un vulgaire Jean-Louis Borloo au réveil ! Evidemment, Kane a lâché l’affaire et sa proie et s’en est allé dignement, quittant le ring et laissant les membres de la SES laver leur linge sale en famille.

 

 

Ou le noyer dans l’alcool, c’est selon…

 

 

 

Ce segment était plutôt sympa et correctement mené, à la condition de bien vouloir fermer les yeux sur les petites incohérences qui émaillent cette storyline depuis le début. On ne saura donc jamais pourquoi Kane s’est acharné de la sorte sur la SES, mais l’enquête avance : on sait désormais à quelle heure a eu lieu le crime infâme, ce qui est un peu étonnant puisque celui-ci n’a pas eu de témoin, mais passons. Finalement, on retiendra plus l’écart de Serena, sauvée une fois de plus par son straithedge de champion, que les derniers avatars d’une enquête qui piétine. Ce qui est un peu dommage car à bien y réfléchir la WWE avait tout pour faire de l’affaire Taker la grande storyline de l’été après celle des liens troubles entretenus entre l’Etat français et Mémé Bettencourt. Et pourtant, on a la furieuse sensation que dans cette histoire, les bookers naviguent autant à vue que Nicolas Sarkozy à la tête de sa république aussi exemplaire qu’irréprochable (Ouais, suspendez votre incrédibilité, les bookers de cette story sont particulièrement mauvais). La preuve du manque de consistance de l’enquête de Kane ? Ce qui nous intéresse à présent, c’est de savoir comment va être géré l’écart de Serena maintenant qu’il a été rendu public. On peut toujours se dire que les bookers font là d’une pierre deux coups, mais il leur faudra tout de même un peu plus et un peu mieux pour parvenir à nous passionner pour une enquête aussi sexy que la lecture d’une loi de finances rectificative.

 

 

Loi de finances rectificative. Alors ?

 

 

 

Jack Swagger, lui, continue de pleurnicher. C’est à lui qu’est revenu l’honneur d’ouvrir le show, via une promo plutôt mollassonne mais qui aura permis d’assoir un petit peu plus le nouveau comportement violent à la limite du sadisme de ce Calimaro taille XXL. Vous nous avez fait souffrir, mon père et moi, à mon tour de vous infligez de terribles douleurs, c’est en gros ce qui ressort de son speech de vendredi soir. Comme de bien entendu, le Big Show intervint, boitant bas mais vannant méchamment et ce qui devait arriver arriva : après un échange d’amabilités entre les deux hommes, à l’occasion duquel on a encore pu constater le talent et la finesse du géant (bon, un peu moins au moment de parler « pets » dans un ascenseur, j’en conviens.), le Big vit rouge et se mit en tête d’éclater celle de Swaggy, là maintenant tout de suite, lorsque, surprise « Dashing » Cody Rhodes jaillit de backstage comme une diablotin de sa boite et frappa violemment la jambe meurtrie de celui qui s’apprêtait à se faire justice lui-même. Et alors que se profilait un nouveau passage à tabac de la bête blessée, le profondément bon Rey Mysterio vint à la rescousse de son ami face (par définition, tous les faces sont amis) et le sauver des griffes de ce curieux attelage. Oui, vous avez bien lu, à lui seul, Rey Mysterio a viré et fait prendre la fuite à deux grands gaillards comme le All American American et Dashing Rhodes. Yep, j’ai vu plus crédible et pour tout vous dire, voilà qui m’irrite au plus haut point et me gâche un segment aussi sûrement que l’orientation politique récente du PS me gâche mon envie de revoter à gauche le sourire aux lèvres. Et entendons nous bien, le fait que je n’apprécie pas le Mexicain outre mesure n’y est pour rien. J’ai juste beaucoup de mal à accepter qu’un gabarit tel que le sien puisse causer la perte de deux catcheurs version plutôt mahousse. Et la semaine prochaine, Mysterio en tag team avec Hornswoggle terrasse Swagger et Great Khali ?

 

 

 

 

 

En tout cas, Magik Show se la donne en lévitation !

 

 

 

 

Evidemment, tout ce petit monde devait se retrouver en main event le soir même, le prétexte étant tout trouvé pour organiser un fort original Big Show & Rey Mysterio vs. Dashing Rhodes & Calimero Swagger. Le Big, clopin clopant, devait finalement subir la loi de Rhodes et terminer le combat comme une pauvre merde en ring side, pleurnichant sa jambe endolorie mais l’essentiel était ailleurs : Jacky le Vice, tout à son nouveau rôle de bourreau vicieux et obsédé par la reconquête de son titre, récidivait, plaçant un insoutenable ankle lock et paraissant chercher à dessiner un 619 avec les jambes de son adversaire. Encore une fois, Swaggie perdit le combat sur disqualification mais ses adversaires sont désormais prévenus : Ce garçon a le vice dans la peau et ne reculera devant rien pour récupérer ce qu’il estime être son du : la ceinture de champion. Mouais… J’aurais préféré, et de loin, que le tempérament de Jack s’exprime un peu plus tôt, à l’époque où n’importe qui tenant sur ses deux jambes parvenait à ridiculiser le champion en titre. Mais, reconnaissons-le, si elle me parait tardive, la légère évolution du gimmick du All American fait plutôt partie des bonnes nouvelles et l’angle de sa nouvelle et dévastatrice prise de soumission me parait propice à un storytelling plutôt sympa pour les futurs combats de l’ex. Même si à ce point de l’histoire, j’ai comme un doute : Si le Big Show nous vend une blessure conséquente une semaine après l’attaque sournoise dont il a été victime, qu'en sera-t-il de la jambe de Rey ? Si on est logique, c’est limite si Swagger n’aurait pas dû lui arracher un membre ce vendredi et je suis curieuse de voir comment le natif de San Diego vendra sa blessure la semaine prochaine. Mon petit doigt, malicieux, perfide et plutôt méfiant, me dit que Mysterio sautillera comme si de rien n’était, dès vendredi, mais c’est peut être parce qu’il est de mauvaise humeur.

 

 

 

Emouvantes retrouvailles entre Rey et les supporters mexicains de la coupe du monde de football.

 

 

 

Cody Rhodes, lui, continue sa lente ascension de la carte de Smackdown et rode son nouveau gimmick de Dashing Boy. On ne sait guère où tout cela mènera l’ex sbire de Randy Orton mais force est de constater que les bookers semblent s’être décidés à donner un peu de temps d’antenne au fils de. Intervention lors de la promo d’ouverture Show – Swagger, auto interview backstage sur le mode « Miroir, ô mon miroir, dis moi qui est la plus belle en ce royaume » puis participation au main event du soir, Cody semblent avoir une carte à jouer dans l’avenir proche de Smackdown. De quoi, peut être, faire regretter à son acolyte DiBiase son maintien dans le show du lundi soir. Certes, Raw est plus prestigieux, mais il est infiniment plus difficile de s’y imposer tant la concurrence est sévère et ce n’est pas Teddy, confiné pour le moment à un rôle de clown, qui nous contredira sur ce point. Certes, il trimballe Maryse au bout de son bras, mais est-il si avantageux pour lui de se promener en permanence avec une sous Zahia sauce canadienne ? L’avenir nous le dira.

 

 

 

Destinée,
On était tous les deux destinés
A voir nos chemins se rencontrer
A s'aimer sans demander pourquoi
Toi et moi

 

 

 

L’avenir proche a pour nom « Money in The Bank », le nouveau PPV de la WWE que les bookers s’emploient à builder le plus efficacement possible. Entre les références de Swagger lors de sa promo d’ouverture, vantant les vertus d’une mallette qui a changé sa vie, une carte alléchante qui s’affine de semaine en semaine et le Peep Show de Christian entièrement consacré à l’événement, la creative team fait plutôt bien son boulot. L’invité de Christian était cette semaine Matt « le bouffi » Hardy et avouons que les deux hommes ont correctement fait leur job. Certes, le canadien s’est révélé infiniment supérieur à Matt au petit jeu de celui qui assure le plus au micro mais pour une fois, celui qui nous a tant de fois habitué à des promos catastrophiques a donné tout ce qu’il avait pour un résultat plutôt médiocre. Un progrès incontestable pour cet handicapé de la promo. L’angle en lui-même était plutôt bien trouvé, avec la complainte de deux hommes souvent écartés des title shots, plus « bouche trous » que « chosen one » et qui voient dans cette stipulation si particulière l’occasion de laver les affronts subis au cours des années, ce qui est assez bien vu, la WWE n’étant jamais aussi efficace que lorsqu’elle mélange à ce point la réalité et le kayfabe. On pourra regretter l’altercation finale entre les deux hommes en fin de promo, cette dispensable baston entre deux faces de la fédération mais ne boudons pas notre plaisir, ce segment faisant partie des bons moments d’un show globalement assez poussif. Le Money In The Bank, lui, s’annonce assez sympa. Sont confirmés à ce jour les massifs Kane et Big Show,  Matt le bouboule, Kofi le bondissant, Cody le beau gosse et le toujours spectaculaire Christian. Deux places restent à prendre (Drew avec un visa ? MVP ? Dolph Ziggler ? Hornwo… oops, pardon) mais quoiqu’il advienne, on ne devrait pas s’ennuyer si le match est correctement booké.

 

 

 

 

La question TF1 du jour : De quel PPV est-il question lors du Peep Show de Christian. Indice pour ceux qui ne verraient que des échelles : une mallette est suspendue au dessus du ring.

 

 

 

Le reste ? Ben rien de passionnant. MVP a détruit clean Chavo en deux malheureuses minutes, lui qui réclamait avant le début du combat un title shot pour le titre IC (preuve s’il en fallait qu’il ne s’est pas tout à fait débarrassé de son gimmick de clown rigolo), et Dolph, le beau Dolph, s’est encore cassé les dents aux portes du title shot : Opposé à Kofi, un match pour le titre lui était promis en cas de victoire. Las, distrait par Vickie, il s’est une nouvelle fois incliné prouvant que la dernière marche reste encore un peu haute pour ce dragueur invétéré qui se tapait encore Maria dans un placard à balais il y a de cela quelques mois et qui a tellement reculé dans la carte qu’il se voit aujourd’hui obligé de s’afficher au bras de la sémillante et toujours fraiche Vickie. Je suis d’ailleurs assez surprise de ce booking un peu farfelu. Pourquoi faire perdre une fois de plus Ziggler alors que le titre n’était même pas en jeu ? Pour lui permettre de rebondir en gagnant le Money In The Bank de Smackdown ? Dubitative je suis au moment d’évoquer l’avenir immédiat du bondissant Dolph. Ça sent un peu le cramé…

 

 

 

Disgrace de Dolph, la prochaine étape

 

 

 

 

La conclusion qui conclue en reprenant en partie l’introduction : « peut mieux faire », « doit faire ses preuves à l’examen », « à tendance à se reposer sur ses lauriers », « passable », voilà comment je noterais le show de vendredi dernier si j’étais prof et si celui-ci était mon élève. La grosse storyline du moment piétine et risque de s’essouffler rapidement si elle continue à se résumer à « Kane n’est pas content et chokeslam tout ce qui bouge », à tel point que le délitement de la SES, incarné par la murge de Serena, pourrait bientôt lui voler la vedette. Du côté du haut de la carte, ça ronronne doucement. Le Show continue de régler ses comptes et on prépare tranquillement le terrain au rematch de Jackie contre Rey Mysterio. La midcard s’emmerde et nous avec, quant aux filles, je préfère ne pas en parler dans cette nalyse, mon médecin m’interdisant de prendre trop de risques avec ma tension artérielle.  Allez, 10/20, et c’est bien payé.

 

 

 

 

 

-Et moi?

-Ah oui, toi, je t’avais oublié. Ben toi, t’es tellement insipide qu’on te prédit un avenir à la Eric Escobar!


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