Dans une société où l'individu n'est pas reconnu, ce qui compte avant toute chose, c'est la tribu et le clan.
Tahar Ben Jelloun
Depuis le coup de force de la Bande à Barret, on n'attendait qu'une chose : la suite de l'histoire. Et on n'a pas été déçus tant la storyline a une fois de plus été ménée tambours battants. Du coup, cela éclipse un peu le reste. Et ça prend de la place dans la Nalyse du show de la semaine.
Et y'a des trucs qu'on a un peu plus éclipsé que d'autres.
Nalyse du Raw du 14 juin
Dans une société où l'individu n'est pas reconnu, ce qui compte avant toute chose, c'est la tribu et le clan.
Tahar Ben Jelloun
Depuis le coup de force de la Bande à Barret, on n'attendait qu'une chose : la suite de l'histoire. Et on n'a pas été déçus tant la storyline a une fois de plus été ménée tambours battants. Du coup, cela éclipse un peu le reste. Et ça prend de la place dans la Nalyse du show de la semaine.
Et y'a des trucs qu'on a un peu plus éclipsé que d'autres.
Nalyse du Raw du 14 juin
Après l’époustouflante fin du précédent Raw et la destruction en règle de tous les principaux symboles du show opérée par les rookies de la NXT menés par Wade Barret, la semaine a paru longue pour un WWE Universe tout à son impatience d’assister à la suite de l’événement. C’est que les jeunes gens y sont allés fort, tapant sur tout ce qui bougeait et allant même jusqu’à détruire ce qu’il y a de plus sacré dans un show de catch, le ring, ce « sacred ground » comme le dira John Cena lui même. Et c’est donc très logiquement que le show de ce lundi s’est ouvert par une promo (brillante) de Wade Barret, accompagné sur le ring par l’ensemble de son NXT crew.
My name is Barret. Wade Barret.
Wade Barret, après s’être présenté au public nous expliqua être là, avec ses potes, à la demande de Bret Hart, bizarrement prêt à passer l’éponge sur leur comportement de voyou à la condition qu’ils présentent leurs excuses à tout le monde, ce qui pourrait paraitre un peu court au regard de leur action de la semaine précédente, mais passons pour cette fois-ci sur cette incongruité. Comme il fallait s’y attendre et puisqu’il est écrit qu’un heel ne s’excuse pas, aucun ne s’exécuta, bien au contraire. Un à un, les rookies dirigés par Barret assumèrent leur forfait et ne montrèrent aucun signe de contrition. Ils ont tout pété et ont aimé cela, pas question de ramper devant Bret et le WWE Universe. Wade Barret glissa même à l'occasion que Danielson ayant exprimé des remords, on ne le reverrait plus avec eux, ce qui est une habile façon pour la WWE de communiquer sur le sujet et semble tout de même écarter un peu plus l'idée d'un work. Et l’on apprit, bien entendu, la raison de leur violente et sauvage action. A un Bret Hart qui croyait naïvement que John Cena, étendard de la fédération, était la cible des brutaux, Wade Barret répondit qu’il n’en était rien. Non, c’est le nébuleux management de la WWE qui était visé. Celui là même qui les avait contraint semaine après semaine à participer à des jeux plus débiles les uns que les autres, les avait humilié show après show et leur avait imposé la présence de pro surcotés, arrogants et méprisants. Traités comme des animaux, ils répondirent comme des animaux. Mais plutôt sauvages. Mon chat ne ferait jamais un truc pareil à la maison. Et comme tout groupe, ils ont leurs revendications : Un contrat pour chacun des désormais ex rookie. Et un vestiaire privé. Et des billets en première classe pour se déplacer d’un show à l’autre. Étant entendu que Wade, vainqueur de la première version du reality show, a lui droit à un match pour le titre suprême, lors du pay-per-view de son choix.
Et des frites à volonté à la cantine tous les jours!
Bizarrement, Bret Hart n’a pas accédé aux requêtes des jeunes loups, et YOU’RE FIRED, a viré Wade Barret. Adieu rêve de gloire, de title shot et de ppv, t’es viré et j’appelle les flics si vous ne dégagez pas illico de mon show, c’est peu ou prou le langage que leur tint le charismatique General Manager de Raw. Visages stupéfaits de Wade et de sa bande, incrédulité, colère, pub, le ring est vide, ils sont partis, on passe à autre chose.
Pourquoi les envahisseurs ont-ils accepté sans broncher la sentence de Bret Hart alors qu’il n’aurait pas été illogique qu’ils s’adonnent une nouvelle fois à une séance de furie destructrice collective ? Que serait-il advenu s’ils avaient tous présenté leurs excuses ? Un contrat pour chacun ? Pour quelle raison Barret se transforme-t-il en chef de clan jouant avec sa carrière ? Depuis quand un heel se préoccupe-t-il de la position contractuelle de catcheurs qu’il vient de battre (à NXT) ? Ce sont les petites incohérences de cette promo d’ouverture, incohérences sur lesquelles je n’insisterai pas car, reconnaissons le tous ensemble, ce segment fut très bon. Je dois dire mon admiration pour Wade Barrett et le brio avec lequel il a balancé sa toute première grande promo ce lundi soir. Ça c’est de la graine de superstar, coco ! Parfait en monstre de cynisme, excellent au micro, charismatique à souhait, ce garçon a de l’avenir et il faudra compter sur lui dans les années qui viennent. Le Miz en personne avait connu des premières promo bien moins impressionnantes et avait eu besoin de quelque temps pour s’imposer comme le showman qu’il est devenu. Mais il faut croire que bon sang ne saurait mentir : les britanniques du roster déçoivent rarement.
Enfin si, question fringues, ça peut arriver.
Si la promo s’est achevée de façon quelque peu abrupte, laissant les rookies frustrés et le public sur sa faim, il était évident qu’on allait revoir ce beau petit monde plus tard dans la soirée, histoire d’atténuer un peu les incohérences (mineures) que je viens d’évoquer, ces petits grains de sable venant enrayer quelque peu la mécanique d’un booking bien huilé, ces petites imperfections qu’une Diva cacherait à grand renfort de fond de teint. Mais auparavant, pour que la boucle soit bouclée, il fallait répondre à l’autre interrogation existentielle des suiveurs de la WWE et du show du lundi soir : Dans quel état se trouvait John Superman Cena après son monstrueux passage à tabac de la semaine dernière ? C’est qu’on l’avait laissé en piteux état, notre John John préféré, minerve au cou et brancardisé comme le premier McMahon venu lorsque Randy Orton alors heel faisait trembler l’empire familial siégeant à Stamford.
Un indice: John Cena le même soir…
Les Kidz furent rapidement rassurés. Cena tient debout et n’accuse aucune séquelle du beatdown made in NXT. Pour tout vous dire, je l’ai même trouvé plutôt fringant lors de sa promo (pour ne pas parler du main event de la soirée où il combattit comme si de rien était), ce qui a le don de m’agacer au plus haut point, un peu comme lorsqu’on traite d’honnêtes catcheuses de potiches inutiles. Il serait temps que les bookers se penchent sur la problématique du face qui ne souffre jamais et se remet aussi vite de ses blessures qu’un catcheur de jeu vidéo. Batista en fauteuil roulant, perclus de douleur et bandé de partout, c’est peut être too much, mais c’est de loin préférable à un Super Face qui ne vend absolument aucune trace de blessure ou de douleur alors que c’est tout le roster de NXT qui lui est passé dessus. Un peu comme si Clara Morgane ou Nadine Morano marchaient normalement après un gang bang en compagnie d’une trentaine de Rocco Siffredi, ce n’est pas super crédible. J’ai d’ailleurs là une pensée émue pour celui qui écrivait la semaine passée (il me semble que c’est Silver mais à mon grand âge, la mémoire a tendance à faire défaut) grosso modo la chose suivante : « Bon, ne rêvons pas, Cena ne sera pas blessé très longtemps et on le verra sur le ring à Fatal Four Way. Je doute que son absence dure plus d’une semaine ». Ben c’est raté. Même une semaine, ça doit être une de trop pour les bookers vu que John Cena pétait le feu dans le tag team match, main event du show où, associé à Randy Orton, il affronta Sheamus et Edge. Un chouille agaçant, non ?
Ben j'ai quand même pris deux dolipranes hein!
La promo en elle-même fut également décevante, sans guère d’intensité alors que le Marine a justement tendance à l’excès lors de ses performances au micro. J’ai même cru qu’il allait finir par s’excuser de s’être fait rouer de coups, le bougre. Alors évidemment, le ton sérieux de Cena était approprié et sa sobriété naturelle, pour mieux stigmatiser la sauvagerie de ses agresseurs. C’était solide, comme toujours avec lui, mais un peu plus de rythme et de dynamisme n’aurait pas nuit à la séquence, bien au contraire. Bref, on y apprit en gros qu’il participerait au Fatal 4 Way (c’te scoop !), que par leur action, les rookies avaient « volé » Raw au WWE Universe (c’te rigolade) mais surtout que personne au sein du roster ne se satisferait du licenciement de Barret, le vestiaire tout entier rêvant de têtes de rookie sur des plateaux. Enfin l’indice que les bookers allaient enfin réparer le petit hic de la semaine dernière : l’absence totale de réaction du vestiaire alors que la NXT transformait Raw en remake d'Orange Mécanique pendant de très très longues minutes. Sur une attaque éclair, je comprends l’absence d’intervention du roster, même s’il n’est pas rare de voir lors des shows, un ou plusieurs faces venir prendre la défense d’une pauvre victime beatdownée, et ce à la vitesse de l’éclair. Mais là, ils ont eu tout leur temps, les nouveaux, et personne n’a pointé le bout de son nez. Johny en était donc à peu près là dans sa promo lorsque, un à un, les maudits rookies entreprirent de descendre des tribunes où ils se dissimulaient pour se diriger vers le ring, dans l’idée de finir le job de la semaine dernière. Sauf que cette fois-ci, le roster réagit enfin, dans un beau moment d’unité à faire passer les bisounours pour des crapules égoïstes. Car Heels et Faces participèrent à la fête et boutèrent l’envahisseur NXT au-delà des frontières du ring puis de l’arène, après une poursuite des troupes de Wade Barret en déroute, ce qui donnera lieu au certainement « lol d’or 2010 » des Cahiers du Catch : Mark Henry au petit trot à la poursuite des rookies et… dépassés par certains d’entre eux, lancés au sprint ! Si vous ne visualisez pas, dites vous que Mark Henry essayant de rattraper en courant la jeunesse athlétique du roster NXT, c’est un peu comme si le vestiaire de Raw s’était contenté d’envoyer Santino et Hornswoggle pour défendre Cena contre la Wade’s Society.
On lui avait pourtant dit, à Ben Johnson, qu'il arrête de faire le con avec les annabolisants.
La revanche de Raw sur les rookies était assez logique, attendue. Si le WWE Universe a passé l’éponge sur une absence de réaction la semaine dernière, il aurait en revanche difficilement accepté que cela se renouvelle lundi. C’est d’ailleurs un peu le problème structurel de cette stable NXT : composée exclusivement de rookies, on n’imagine guère comment elle pourrait durablement imposer sa loi à un roster bien plus nombreux et bien plus expérimenté et surtout si uni depuis le sacrilège de Barret et de sa bande. L’union totale, on peut en discuter, et il peut toujours paraitre surprenant de voir un Sheamus ou même un Randy Orton, deux personnages au gimmick profondément empreint d’égoïsme, participer à l’opération de sauvetage du soldat Cena et au rétablissement de « l’honneur de raw », concept tout de même typiquement baby face. Mais si cette union des méchants et des gentils perdurent, la tâche risque d’être impossible pour les jeunes aux dents rayant le parquet et ardue pour les bookers qui devront se creuser la tête pour donner une crédibilité à des catcheurs qui en étaient encore à transporter des futs de bière autour d’un ring il y a seulement quelques semaines. En résumé, il ne faudra pas nous prendre pour des jambons non plus. Ils sont certes nombreux, mais le roster de Raw l’est plus encore. Même une simple stable de faces serait suffisante pour tenir la troupe au Barret Boy’s Band en respect.
Si les bookers veulent créer une stable des Marine Boyz, il va falloir que Khali bosse un peu son salut militaire.
Malgré cette déroute, attendue et finalement naturelle, il était dit que les rookies n’avaient pas encore dit leur dernier mot, eux qui furent le fil rouge de ce show et de cette chronique. Ils eurent même l’honneur de clore ce Raw de haute volée.
Retour en arrière de quelques minutes : c’est l’heure du main event, le tag team match opposant Orton et Cena à Sheamus et Edge, les quatre mêmes qui s’affronteront pour le titre à Fatal 4 Way. Pour prévenir toute contre attaque de l’Empire de Barret, Bret Hart a demandé à l’intégralité du roster de surveiller les abords du ring. Le combat peut donc commencer sans risque d’être interrompu. Et il est très bon : ni le Marine ni la Vipère ne vendent une quelconque douleur ou limitation physique (même si Randy frappe moins fort de ses points sur le tapis au moment de préparer son RKO), les moves s’enchainent, le match est intense et ça nearfalle dans tous les sens. Bref, ça dépote sur le ring et même si les catcheurs ne sont pas à fond, c’est de très bon augure pour dimanche. Lorsque soudain, les lumières s’éteignent, plongeant la salle et le ring dans le noir, et sont projetées des images en direct de la Bande à Barret détruisant tout ce qui lui tombe sous la main en backstage, sans trop que l’on comprenne comment les rookies, prétendument chassés des lieux, ont bien pu revenir dans les coulisses de l’arène. Et l’on n’est pas au bout de nos surprises puisque ce crétin de Bret n’est pas resté avec les superstars bodyguards du ring sacré, se baladait en backstage et est tombé sur la bande de sauvages nihilistes qui s’est fait un plaisir de lui rappeler en des termes peu amènes ses revendications contractuelles et salariales. Ils jetèrent ensuite le Hitman groggy à l’arrière d’une limousine au mystérieux chauffeur, limousine qui se paya avec le guest host à son bord une jolie séquence d’auto tampon dans le parking de l’arène, détruisant méthodiquement les voitures qui y était stationnées. A la fin du carnage, Wade annonça à un Bret mal en point qu’il avait jusqu’à dimanche pour accéder à ses demandes. Un contrat pour tout le monde et pis c’est tout. Fin du show, le tag team match a de toute façon été interrompu et ne reprendra pas, comme pour mieux faire briller les projecteurs sur la storyline des rookies envahisseurs.
NXT screwed Bret
Cette une fin très intéressante, à triple titre : elle prépare une intervention de Wade et de son crew lors de Fatal 4 Way (puisque c’est l’ultimatum lancé à Bret, une réponse jusqu’à dimanche), elle annonce clairement la couleur (les rookies ne se laisseront pas impressionner par la réaction des pros de Raw et vont continuer à tout péter) et elle est la source d’une interrogation qui empêche les membres de la Rédac’ des Cahiers du Catch de dormir depuis lundi dernier : Mais qui diable était au volant de la Limo, l’ensemble des délinquants de la NXT se trouvant à ce moment là sur le parking ? C’est un détail qui a son importance car cela pourrait signifier qu’un pro est derrière cette rébellion destructrice, ce qui serait un rebondissement futur assez massif pour donner encore plus de consistance à une storyline qui n’en manque pas. Et vous l’aurez compris, le jeu est désormais de deviner qui se trouvait au volant du véhicule !
– On leur avoue tout ou pas?
– Laisse moi d'abord en parler avec Wade.
Une rumeur court en ce moment la toile et elle est pour tout dire alléchante. Et suffisamment crédible pour mériter quelques lignes. Beaucoup d’entre vous l’auront deviné, je parle ici de l’hypothèse Chris Jericho. Oui, pour ceux qui l’ignorent encore, vous avez bien lu, il pourrait s’agir du Best in the world at what he does en personne. Pourquoi cette rumeur ? Il est visiblement le seul à avoir boudé la surveillance du ring, alors que tout le roster était présent, faces comme heels. Il n’est pas intervenu pour protéger Cena alors que le must have de Raw y était. Il était le pro de Wade Barret à NXT et les deux s’entendaient plutôt bien. Il en a marre de cette losing streak à la con (il a encore perdu le soir même, contre un Evan Bourne qui s’est même payé le luxe de l’humilier en lui infligeant un Air Bourne dans la face, après le combat perdu par Chris sur une curieuse disqualification.), et il pourrait très bien être le manipulateur, l'organisateur de tout ce bordel, par esprit de vengeance. Avouons le, avec un Jericho à sa tête, cette storyline pourrait rapidement devenir celle du siècle. Ouais, carrément, n’ayons pas peur des mots, surtout lorsque l’on a une culture de la chose aussi parcellaire que la mienne. Et puis, qui d’autre pourrait être le mentor de ces jeunes rookies ? Qui a l’autorité, le palmarès et le charisme suffisant pour expliquer l’embrigadement aveugle de ces jeunes catcheurs ? L’option Vince McMahon, rendu fou par son désir de se venger de Bret n’est pas totalement incongrue, mais je n’y crois pas trop. La NXT s’est attaquée à tous les symboles de la WWE, sans cibler particulièrement le Hitman et je n’imagine pas Vince entreprendre de détruire ce qu’il a créé de ses propres mains. Non, ça ne peut être lui. Dès lors, ça ne peut être que Jericho. Ou quelqu’un d’autre. Ou personne et on s’en fout complètement de savoir qui conduisait la limousine. Quoiqu’il en soit, les bookers ont merveilleusement fait leur boulot, récompensé par un mega rating de 7,2 : On attend tous la suite avec plus d’impatience que le prochain match de l’équipe de France de football. Bon, vous me direz sans doute que la créative team a déjà booké sa défaite et qu’on se fait autant chier que lors d’un Khali vs. N’importe qui. Et vous n’aurez pas tort.
Fallait pas me faire jobber contre Bourne. C'était qui le prochain? Ted DiBiase? Gail Kim?
Si vous avez vu le show, vous l’avez compris. Et si vous vous êtes contentés de lire cette chronique, vous l’avez deviné. L’angle NXT a une fois de plus cannibalisé l’ensemble de Raw et il est difficile à posteriori de donner de l’importance aux autres segments, forcément fades en comparaison. Le Show fut guest hosté par un acteur dont j’ignorais tout jusqu’à lundi dernier. Dans la lignée des mecs motivés pour animer le show et plutôt comiques, Mark Feuerstein, sous la protection du Big Show, y est allé de son altercation avec Ted DiBiase toujours flanqué de Virgil, altercation qui s’est conclue plus tard dans la soirée par un tag team match Mark Feuerstein & Big Show vs. DiBiase & Virgil. Evidemment, le Big a fait le ménage avant de réserver les honneurs du pin au guest host du soir. Rien que de très classique et dispensable. Cela semble juste devoir confirmer une chose : Ted DiBiase parait promis à un futur immédiat de loser comique car ridicule. Moi, à sa place, je flipperais grave pour mon avenir. Il pourra néanmoins se réjouir d’une chose : Hornswoggle n’est plus dans le roster et cela devrait être moins humiliant que cela ne l’avait été pour Chavo.
Cela dit, il préfèrerait peut être Hornswoggle…
Lundi dernier, Raw a également vu The Miz récupérer sa ceinture au terme d’un Fatal 4 Way plutôt sympa l’ayant opposé à Zack Ryder, qui semble avoir gravi un petit échelon dans la carte, John Morrison, qui ne peut pas en dire autant et R-Truth que je remercie chaudement de la fin de son règne et que j’espère ne jamais revoir avec une ceinture. Le match fut agréable à suivre, le problème n’est pas là. Cela participe parfaitement au buildup du ppv de dimanche et personnellement le résultat me réjouit. Oui mais voilà, coincé entre les événements de la NXT il est difficile de se passionner à posteriori pour un match assez court, même si les protagonistes ont bien fait le boulot, à tel point que Ryder devrait se souvenir pendant quelques jours du moment où il s’est ramassé le Miz en pleine poire, alors qu’il se trouvait en ring side.
A la WWE, pour laisser toute la place aux Superstars, les arbitres s'entrainent à disparaitre.
De la même façon, que dire de ce tag team match des divas, de ce Maryse & Alicia opposées à Eve & Gail Kim, cette dernière n’ayant même pas eu l’honneur de prendre un tag ? Rien, car il n’y a malheureusement pas grand-chose à dire. On retiendra la victoire des gentilles après un neckbreaker d’Eve, la poitrine toujours aussi généreuse de Maryse et rien d’autre, ce qui n’est déjà pas si mal en comparaison au très ennuyeux Santino vs. Steven Regal arbitré par Vladimir Kozloz. Non seulement cette storyline du Russe hésitant entre le bon et le mauvais côté de la force ne semble pas vouloir décoller, mais en plus, il ne s’est strictement rien passé lundi soir. Santino a prouvé une fois de plus qu’il était très drôle, même in ring, il a remporté ce fort heureusement très court affrontement sur un rollup et puis c’est tout. Kozlov n’a pas eu à intervenir, juste à compter jusqu’à trois et ce sera là le principal enseignement de ce match : il en est capable.
– On a combien de temps dimanche?
– 4 minutes.
– Ça va pas être possible de faire passer Maryse pour une catcheuse pendant aussi longtemps.
Bref, si Raw brille de milles feux en ce moment, il le doit presque exclusivement à cette storyline envahissante (ha ha ha) qui renverse tout sur son passage. Reste à savoir à présent si les bookers ont décidé d’en faire un projet solide sur le long terme, ce dont je ne suis pas certaine. C’est que, contrairement à Spanish, je ne vois pas dans cet angle une révolution de la WWE, ni même une nouvelle ère. Non, rien de tout cela. Juste une mega storyline qui a tout pour devenir mythique s’il s’avère qu’un pro comme Jericho tire les ficelles en coulisses. Et qui devrait bientôt accoucher d’un combat quelconque où le contrat de Wade Barret sera en jeu. Mais d’ici là, jouons plutôt à deviner qui se cachait derrière les vitres fumées de la limousine, cela nous occupera jusqu’au ppv de dimanche et au show de lundi prochain qui devraient fournir leur lot de réponses.