Conflit DEUX générations

Tout le monde peut faire des erreurs. C'est pour ça qu'il y a des gommes au bout des crayons.

Lenny Leonard, The Simpsons, Saison 8, épisode 23: "L'ennemi d'Homer"

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où je vais commencer par battre ma coulpe en retirant beaucoup de mes critiques à l'égard des rookies de la saison précédente.

 

 

En avant-première, Les Cahiers du Catch vous dévoilent l'identité d'un rookie de la saison 3 de NXT.

 

 

Nalyse de NXT du 8 juin

 

Tout le monde peut faire des erreurs. C'est pour ça qu'il y a des gommes au bout des crayons.

Lenny Leonard, The Simpsons, Saison 8, épisode 23: "L'ennemi d'Homer"

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où je vais commencer par battre ma coulpe en retirant beaucoup de mes critiques à l'égard des rookies de la saison précédente.

 

 

En avant-première, Les Cahiers du Catch vous dévoilent l'identité d'un rookie de la saison 3 de NXT.

 

 

Nalyse de NXT du 8 juin

 

 

Je dois commencer cette rubrique par un petit bilan de la première saison en forme de contrition. J'avais affirmé, par exemple, qu'un type comme Michel Tarver n'avait pas d'avenir à la WWE (et je pense sincèrement qu'on était à peu près unanimes sur ce point la semaine dernière vu le build-up catastrophique du bonhomme) ou que Wade Barrett n'irait loin que si une bonne storyline lui était proposée. Mais, bon, j'ai vu RAW et, évidemment, j'ai changé d'avis, puisque toute la première promotion de NXT est désormais insérée dans une storyline de premier choix. La saison initiale a connu son dernier épisode la semaine dernière mais ce n'était pas l'épilogue de l'histoire, loin de là. On pourra d'ailleurs le constater puisque l'impact des événements de la veille sera abordé dans ce show, consacré par ailleurs au lancement de la deuxième saison.

 

 

On peut d'ores et déjà affirmer que, suite au show de lundi, Justin Roberts attend un enfant.

 

 

Les nouveautés de cette seconde saison de NXT sont à mon avis au nombre de deux. Le choix des parrains représente un réel pas en arrière dans la carte puisque le palmarès des nouveaux pros est beaucoup moins éloquent que celui des anciens. L'ancien pool de pros regroupait deux champions du monde officiellement reconnus (Chris Jericho et CM Punk) par la WWE et on y trouvait aussi quelques titres majeurs glanés dans des fédérations non reconnues officiellement à Stamford mais que l'on doit quand même considérer comme telles vu que la WWE a joué elle-même sur ce terrain dans le build-up de Daniel Bryan (CM Punk a détenu le titre ROH, alors que R-Truth et Christian ont été tous les deux champions à la TNA). Les nouveaux parrains, eux, ont un palmarès très léger. Les titres les plus hauts jamais acquis par les pros sont les titres de champion de la WWECW de Mark Henry et JoMo et… le titre féminin. Voire les titres féminins, puisque la WWE a décidé d'incorporer à l'ensemble le duo Layla/Michelle McCool. Si le choix est difficilement contestable en terme de mic-skill du duo, je ne suis pas vraiment satisfait puisqu'il limite un peu le potentiel de matchs de cette saison. La norme PG interdit la violence d'un homme sur une femme à l'antenne et nous n'aurons donc pas de matchs mixtes, que des baffes distribuées par les deux pestes.

 

 

Autre nouveauté du show, le gagnant de NXT saison 2 repartira avec une diva de son choix.

 

 

L'autre grande nouveauté vient du choix des rookies puisque la WWE a décidé d'intégrer à son pool de rookies deux superstars issues de longues lignées dans le business. Husky Harris et Michael McGillicuty sont en effet tous deux des catcheurs de troisième génération. Petit-fils de Black Jack Lanza & fils de Mike "IRS" Rotundo pour le premier, petit-fils de Larry "The Axe" Henning et fils de Curt "Mr Perfect" Hennig pour le second. Là, honnêtement, je suis dubitatif. Si la WWE a décidé de jouer cette partition (et au vu du premier épisode, c'est le cas, puisque leur filiation prestigieuse a été mentionnée), elle doit la jouer jusqu'au bout et donner leurs vrais patronymes à ces deux catcheurs plutôt qu'un nom ridicule qu'elle a déjà transformé en une marque déposée. C'est d'autant plus ridicule que ces noms-là sont vraiment tout ce qu'il y a de moins naturel au monde. L'usage de l'allitération et de la double initiale sont des ficelles tellement éventées du creative writing à l'américaine que ça rend le truc encore plus factice: demandez donc à Peter Parker, Jonah Jameson, Lois Lane, Reed Richards, Scott Summers, Otto Octopus, Warren Worthington, Matt Murdock, etc (pour plus d'exemples, regardez la dernière saison de Big Bang Theory, en plus vous passerez un bon moment).

 

 

Sans commentaire.

 

 

Le show commence par la présentation des effectifs en binôme, et nous allons sans plus tarder détailler un peu les lutteurs qu'on n'a pas vu catcher dans les deux tag-team matchs de ce soir. Mais auparavant, je tiens à signaler qu'il y a aussi une nouvelle annonceuse.

 

 

La bonne nouvelle du soir: Natalya n'a plus la plus grosse poitrine du roster.

 

 

Alex Riley est apparié au Miz et le duo semble destiné à fonctionner à merveille: à très peu de choses près, le Miz et Riley ont le même gimmick, celui du cocky heel, persuadé qu'il est meilleur que tout le monde : plus beau, plus fort, plus riche. Si Riley a autant de talent dans le ring qu'il a de mic skill, il ira très loin, c'est l'un des rookies à suivre.

 

 

Damned, la WWE a réussi à développer la technique du clonage dans son laboratoire secret!

 

 

Peu de choses à dire pour le moment sur la paire composée de Lucky Cannon et Mark Henry, alors autant se consacrer aux deux rookies à suivre qui n'ont pas catché ce soir. Kaval a le privilège d'avoir deux marraines et un palmarès très impressionnant sous le nom de Low-Ki (une carrière à la TNA et au Japon, un titre de champion à la ROH). Il sera bien évident l'un des lutteurs à suivre avec attention, même s'il a longtemps eu des relations très complexes avec la WWE, ses péripéties à la FCW ayant largement alimenté les sites internet spécialisés. Le fils Hennig, Michael McGillicutty, a lui aussi à mon avis un très beau potentiel. Le segment promo diffusé dans le show de ce soir m'a beaucoup impressionné mais j'avoue qu'ayant été très longtemps un mark de son père et leur ressemblance physique étant évidente, je lui trouve peut-être plus de charisme qu'il n'en a vraiment.

 

 

Le fait que les robes de Lay Cool soient coordonnées entre elles et proches du costume de Kaval n'est certainement pas innocent. Rien que pour ça, elles remontent dans mon estime.

 

 

Passons aux matchs du soir: Eli Cottonwood & John Morrison contre Titus O'Neil & Zack Ryder. Ce fut un tag-match assez ordinaire qui n'a pas vraiment permis aux rookies de se distinguer, simplement de prouver qu'ils étaient au niveau dans le ring. Eli Cottonwood est un type assez impressionnant: la WWE met en valeur sa taille (supposément dans les 2m15 quand même) mais ce qui me frappe, moi, c'est son visage. Ce type a une tête de malade mental. Le regard vide et une moue étrange, ça lui donne une allure assez inquiétante, celle du gars dont si tu apprends qu'il est directeur de crèche, tu appelles tout de suite la police. Titus O'Neil, par contre, est un peu l'exemple parfait du type musculeux générique, un Ezekiel Jackson bis, rien ne lui permet vraiment de se détacher du lot. Son binôme avec Zack Ryder devrait cependant être assez positif puisque Ryder a été parfait et hilarant dans son personnage mardi soir, allant même jusqu'à conseiller à son rookie d'aboyer à la face de son adversaire après avoir placé un coup avec un peu d'impact.

 

 

Avec une tête comme ça, comment veux-tu avoir un gimmick qui fonctionne dans un show PG-Rated?

 

 

Le second tag-team macth était lui bien plus intéressant. MVP a un partenaire de choix avec Percy Watson. Ce rookie assez exubérant semble tout droit sorti d'un cartoon (ou d'un manga): un bodybuilder black arborant fièrement de grosses lunettes roses qu'il conserve pour catcher (plutôt bien d'ailleurs, j'aime son swinging DDT, il n'est pas destructeur mais cadre bien avec sa personnalité déjantée). En face, le binôme Husky Harris/Cody Rhodes va lui fonctionner sur le mode du mélodrame familial: l'ancien reprochant au rookie son héritage, Cody estimant qu'une longue lignée passée ne suffit pas pour se faire un nom. Le duo risque d'autant mieux marcher que Husky Harris est effectivement husky, comme on dit aux Etats-Unis, c'est à dire qu'il a un physique rondouillard qui ressemble d'ailleurs à s'y méprendre à celui de Dusty Rhodes à ses heures de gloire.

 

 

Hey, j'ai découvert un super jeu vidéo, ça s'appelle Muscle March.

 

 

C'est rafraîchissant de voir un nouveau gros dans le ring, ça manquait au roster de la WWE qui ne vendait plus ses stars en surpoids (Big Show & Mark Henry) qu'avec l'argument de la puissance au détriment de la technique. Harris sait catcher, il l'a démontré en réalisant une jolie manoeuvre et, s'il est en plus capable de parler, il devrait réussir à se faire une place dans un roster majeur où il y a clairement un vide depuis le départ d'Umaga.

 

 

La mauvaise nouvelle du soir: Natalya n'a plus la plus grosse poitrine du roster.

 

 

Côté production, il semblerait que la WWE ait enfin trouvé la bonne formule pour rendre à l'antenne le concept de la télé-réalité: tous les parrains étaient assis en rang d'oignons sur des tabourets comme le jury d'un show tel American Idol et c'est assez efficace. Pourvu que la WWE n'ait pas envie de réutiliser le concept des épreuves à la con qui ont donné à la saison 1 un caractère parfois très pénible. Avec l'annonce de la modification des règles — une saison plus courte, qui durera seulement douze semaines et la prise en compte du vote du public —, on peut rêver que ce ne soit pas le cas.

 

 

Tu te souviens quand on était gosses et qu'on jouait àcache-cache dans le cercueil de l'Undertaker?

 

 

Soucieuse d'enfoncer le clou sur le final de RAW, la WWE l'a ensuite rediffusé quasi intégralement aux pros et aux rookies assemblés tous ensemble dans le ring. Une fois la vidéo de l'expédition punitive terminée, Striker a interrogé les rookies à ce sujet et leur a permis de donner leurs impressions. Même s'ils étaient plutôt modérés, tous les rookies ont été d'accord pour reconnaître que le but recherché, celui de marquer le show de son empreinte, était atteint et que donc, du coup, on ne pouvait pas totalement blâmer la bande de Barrett et Bryan.

 

 

Hé, gamin, tu veux des bonbons? J'en ai justement dans le coffre de ma voiture, viens avec moi.

 

 

Malgré la réprobation du public, Matt Striker prend alors le micro pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux rookies de NXT de la part de toutes les équipes de la WWE: les catcheurs, les agents de sécurité, les annonceurs. Un vrai joli discours d'accueil comme s'il était conscient qu'il avait devant lui les potentiels successeurs des fauteurs de trouble de la veille et qu'il tenait à les amadouer.

 

 

C'est tout de suite beaucoup moins bien l'Ultimate Surrender avec des mecs.

 

 

Bien évidemment, c'était un subterfuge et le prétexte à un passage à tabac en règle des nouveaux rookies par tous leurs parrains, scène que concluera le show. La situation à NXT, même si elle peut donner des pistes sur les conséquences du coup de force de lundi en préfigurant un antagonisme entre les anciens et les modernes, peut aussi être considérée indépendamment d'une storyline globale qui verrait les heels et les babyfaces de RAW s'allier pour lutter contre le NXT Gang. On peut aussi voir cette séquence finale uniquement comme étant une sorte de bizutage, un avertissement à titre préventif histoire de bien montrer aux rookies qui est le patron, qui est l'ancien, qui est l'expérimenté.

 

 

Trop cool, on a de la nouvelle chair à canon!


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