L’avaNXT dernier

Les derniers seront les premiers.

Dieu

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et, où cette semaine, la table porte encore les traces du sang de John Cena.

 

 

 

C'est toujours la main d'œuvre d'origine étrangère qui a les conditions de travail les plus précaires.

 

 

Nalyse du NXT du 25 mai

 

 

Les derniers seront les premiers.

Dieu

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et, où cette semaine, la table porte encore les traces du sang de John Cena.

 

 

 

C'est toujours la main d'œuvre d'origine étrangère qui a les conditions de travail les plus précaires.

 

 

Nalyse du NXT du 25 mai

 

 

 

Pour ce quatorzième numéro de NXT, la WWE nous a raconté deux histoires distinctes en parallèle. La première était celle de l'élimination d'un nouveau rookie dans le cadre de ce qu'il convient d'appeler la demi-finale. La seconde poursuivait l'épopée de Daniel Bryan face à ses critiques. Avant de traiter la première, juste un petit teaser à propos de la seconde. Pour le cas où vous n'auriez pas encore compris que seul Daniel Bryan compte réellement, il a été, de tous les rookies éliminés jusqu'ici, le seul présent et même le seul évoqué à l'antenne aujourd'hui, alors qu'il dispose quand même de trois autres congénères – Sheffield, Tarver et Young – dont il n'a pas été question.

 

 

Tiens, à propos de gens dont on ne parle jamais, ça faisait longtemps que j'ai pas dit que Savannah était parfaite.

 

 

La première bonne nouvelle de ce show réside dans l'arrivée des pros: la WWE a en effet annoncé l'entrée en scène de sept pros (Sept fauteuils, un par pro sauf Carlito, parti dealer des cachetons à Porto-Rico) pour seulement six personnes: CM Punk n'était pas là mais il avait un mot d'excuses de la part de Matt Striker. Compte-tenu du résultat de son Hair vs Pledge Match, c'est une jolie manière de faire monter le suspense sur son nouveau look et la WWE a daigné nous donner une explication, rien à y redire donc.

 

 

Pas d'alcool, pas de tabac, pas de drogue, OK. Mais pourquoi pas de déo?

 

 

Au programme: deux matchs, entrecoupés de commentaires des pros et de promos des bleus, beaucoup de verbiage et un peu de combats aussi. Personne n'a réellement, à cette occasion,fait bien mieux que d'habitude côté rookie. Rien à signaler donc, à part Wade Barett dont les talents au micro sont toujours aussi notables. En une minute trente, il a réussi à enterrer toute sa concurrence: attaques sur le physique de Gabriel qui n'est pour lui qu'un gymnaste à la virilité limitée, compliments sur le talent in-ring de David Otunga qui évolue entre les cordes comme les comédiens dans Benny Hill et enfin haine farouche de Slater, au simple prétexte capillaire qu'il est roux.

 

 

Zut, il ne fallait pas parler de Benny Hill, ça l'attire…

 

 

Le premier match du soir opposait Slater et Christian à la paire Otunga/Truth. Mouais… C'est embêtant tout ça, on dirait qu'il a fallu faire un tag-match histoire d'être sûr qu'il y aura toujours un mec bien rôdé dans le ring pour porter un éventuel poids mort: un ex-champion (non-reconnu) de la TNA et un ex-champion (non reconnu) de la NWA en guise d'assurance, en somme. Le résultat ne fut pas mauvais et ce n'est pas tout à fait faux de dire que c'était plus une soirée de Repocollege de frances pour R-Truth que pour Christian. Effectivement, David Otunga, dans le ring, il ressemble plus au petit vieux tout chauve de Benny Hill qu'aux bombes blondes en porte-jarretelles de cette émission. S'il a été très bien porté par Christian, Heath Slater a lui aussi montré qu'il était capable de faire ce boulot, notamment avec un joli saut à pieds joints sur le torse du A-Lister. Malheureusement, le rookie rouquin se fera piéger quelques instants plus tard par un roll-up et Otunga fera le tombé (pas très bien d'ailleurs).

 

 

On dira ce qu'on veut d'Otunga mais au moins il maîtrise le headlock.

 

 

Plus classique dans le contexte d'une demi-finale et révélateur des catcheurs, l'autre match opposait Gabriel à Barrett. Inutile de s'éterniser, je l'ai probablement déjà dit, à part l'exception de Bryan – qui est un cas à part sur lequel je m'éterniserai dans les paragraphes d'après – ces deux gaillards là sont les catcheurs qui ont été lancés à NXT dans l'état le plus proche de ce qui peut représenter un produit fini en terme de business. Ils étaient déjà probablement tous les deux prêts dans tous les domaines avant le début du show. Et NXT ne leur aura servi qu'à commencer à créer du lien avec le public. Tout le reste de leur future carrière est déjà là: talent au micro pour Barrett, look de minet pour Gabriel, moveset en rapport avec le gabarit, finisher, gimmick. Le package est complet.

 

 

Package complet… Il te manque quand même un costard à mettre sous ton manteau.

 

 

Allez, il faut oser le dire: si, ces cinq dernières années, la WWE avait fait débuter tous ses rookies au même niveau de finition que ce tandem-là, les audiences de ses shows seraient toutes autres. Des jurisprudences à la Eric Escobar, Kizarny, The Great Khali ou Braden Walker n'auraient pas eu l'impact négatif qu'elles ont eues sur la fédération. Barrett et Gabriel sont prêts pour des rosters majeurs et NXT est la plateforme idéale pour les y propulser. Tellement idéale, même, qu'on se demande pourquoi la WWE n'a pas eu la patience d'attendre un peu pour y convoquer un Drew Mc Intyre par exemple dont le gimmick de Chosen One aurait pu être habilement mêlé avec une victoire dans un programme de ce type.

 

 

Heureusement, la WWE a rattrapé le coup avec le Great Khali.

 

 

Le match était bon, du niveau de la copie d'un bon combat de midcarders à Superstars. N'y voyez pas là un mépris pour le programme commenté par Arthemiz, au contraire; simplement, on sait tous que la vie de midcarder à RAW ou à Smackdown ne doit pas être amusante tous les jours et qu'il vaut mieux avoir le temps de montrer ce qu'on sait faire dans le ring que d'être la chair à canon d'un squash match ou, pire, être condamné à errer avec un guest-host qui n'est ni célèbre ni drôle. La victoire de Gabriel sur son 450 conclura le match d'une manière éclatante.

 

 

Embrasse-moi, grand fou!

 

 

Si vous n'avez pas encore vu le match ou pas bien fait attention, contemplez Wade Barrett pendant le finish. Trop souvent, les gars chargés de se prendre un finisher un peu acrobatique qui leur est porté quand ils sont au sol, se mettent directement en position de recevoir leur bump: bien droits, allongés, les bras le long du corps. Et ils attendent raides comme un piquet que l'adversaire fasse son Starship Pain, sa Shooting Star Press ou son Frog Splash. Il y a deux minutes, ils couraient comme des lapins, ils ont été touchés juste assez pour être au sol, ils ne sont pas restés au sol plus d'une demi-seconde pendant le reste du match mais, là, pendant que le héros prépare son truc, ils font les morts. Pour moi, ça c'est crédibilité zéro. J'espère que quelques pros regarderont attentivement le match de Barrett, rien que pour prendre une petite leçon, ça peut toujours servir.

 

 

Comment ça? On n'a plus le droit de faire le mort?

 

 

La séquence d'élimination sur laquelle s'achèvera le show renverra Heath Slater à la maison. Et si les promos des pros n'étaient pas forcément toutes tendres avec lui. Slater a su faire la bonne promo pour ses adieux. Il a réussi à se mettre over lui-même en passant en revue ses exploits: premier rookie à avoir battu un pro (même si, bon, c'était Carlito), invincibilité perdue seulement aux mains d'un autre vétéran (Kane) et victoire sur Jericho. Je n'étais pas trop enthousiasmé par le mic-skill de Slater avant ce moment, j'ai changé d'avis. Il a réussi sa sortie: en parlant de ses exploits sans dévaloriser ses adversaires, il a réussi à montrer le respect qu'il avait pour les pros sans pour autant insister lourdement sur le mot lui-même qui a été beaucoup trop prononcé par un Darren Young la semaine dernière par exemple.

 

 

Beaucoup d'entre vous ne m'aiment pas mais reconnaissez quand même que j'ai assorti ma chemise aux cordes du ring.

 

 

Bon, maintenant parlons des choses sérieuses: Bryan contre Cole dans un ring. Pas un match, non, mais un de ces segments assez usuels où une figure d'autorité heel exige des excuses d'un good guy. Scène maintes fois jouée, très souvent avec des gardes du corps, comme ce soir. Et très bien jouée ce soir. On n'était pas dans l'exceptionnel comme les deux semaines précédentes mais Michael Cole a été bien meilleur que ce qu'on aurait pu redouter. Et Daniel Bryan a fait le boulot. Promo très proche du shoot, babyface en mode "La WWE, j'en veux tellement que je suis prêt à faire des trucs pas moraux": ça finira donc, une nouvelle fois par des coups sur Cole et en supplément pour la route, une bagarre avec le Miz.

 

 

La semaine prochaine, c'est pas ta main que je serre.

 

 

A défaut d'être grandiose, le schmilblick avance et la storyline progresse, c'est l'essentiel, il le fallait. Reste maintenant à voir ce qu'on fait de cet angle. NXT tient sa season finale la semaine prochaine mais stopper là une telle histoire serait un véritable coïtus interruptus. Il va bien falloir la transporter là où ses protagonistes vont continuer à s'ébattre. Il va falloir un prétexte pour justifier la présence de Bryan et du temps d'antenne aussi… Tout ça, ça ne se trouve pas si facilement que ça, surtout à RAW, où résident les deux hommes qui le raccrochent à la WWE, à savoir le Miz et Michael Cole.

 

Au-delà des matchs et des promos de ce soir, la vraie question à propos de NXT est maintenant qui va gagner la semaine prochaine? Otunga, Barrett ou Gabriel?

 

 

A chaque coup franc tiré, c'est la même chose: y en a toujours un pour croire qu'il ne risque rien…

 

 

Pour moi, la réponse est assez compliquée. Si la WWE est fidèle à son plan initial qui consiste à faire semblant de faire de la télé-réalité, alors Justin Gabriel, le seul qui n'ait pas été abonné aux places de numéro 1 ou de numéro 2, a tout le potentiel qu'il faut pour raconter l'histoire du type qui s'accroche derrière deux favoris, celle de l'outsider qui gagne contre vents et marées. Il a le bagage d'expérience dans le business pour assurer en PPV mieux que personne (superstar de deuxième génération, expérience dans une fédération nationale leader qui est plus suivie dans son pays natal que la WWE) et il a le même le prétexte pour puisqu'il pourra s'incorporer facilement dans la feud Drew McIntyre / Matt Hardy.

 

 

Et chaque fois, c'est lui qui se la prend dans les couilles.

 

 

Maintenant, la WWE peut tout aussi bien choisir de couronner Wade Barrett. Comme Gabriel, le mettre dans le ring pour un match en pay-per-view ne semble pas ridicule au vu de son talent. Il a réussi à s'inventer une personnalité durant NXT et il est probablement le meilleur des trois le micro en main. Tout ce qui lui manque, c'est un prétexte pour défier un quelconque tenant du titre mais ce ne serait pas compliqué d'en trouver un.

 

Le cas Otunga vainqueur, même s'il est plus compliqué, est possible. Si le prétexte logique à un match de championnat semble évident (R-Truth a la ceinture de Champion US), Otunga me paraît quand même un peu trop novice des choses qui se passent dans le ring pour mériter une victoire. Il en est encore au stade de celui qui s'applique à placer les bons mouvements au bon moment. Il est celui qui sait lutter contre son adversaire, mais pas encore avec lui en fonction des réactions du public. Pas assez préparé, je ne pense pas que le faire gagner soit la meilleure chose pour lui et j'espère que la WWE en a conscience et ne va pas se précipiter à son propos. David Otunga a beaucoup de qualités naturelles (body-language, mic-skill) qui peuvent faire de lui un main-eventer. Aller trop vite en besogne en ne lui laissant pas le temps de s'améliorer dans le ring loin des caméras reviendrait à mon avis à le pénaliser.

 

 

Je t'assure Mulder, la vérité est ailleurs.

 

 

Enfin, et puisque vous allez reprocher à ce panorama de ne pas engager mon opinion en termes de pronostic, je vais vous donner mon scénario de booking sur la victoire à NXT. Mon vainqueur serait Justin Gabriel mais au lieu de le jeter directement dans le grand bain de la chasse d'un titre individuel, je l'enverrais à la conquête du titre tag-team avec Heath Slater. Non seulement la paire a une bonne alchimie in-ring mais elle a aussi développé un vrai respect mutuel qui ferait sens au niveau storyline. L'équipe Slater/Gabriel, quels que soient les résultats du match pour le titre, renforcerait la division tag-team qui en ce moment connaît un certain renouveau mais manque cruellement de babyfaces. C'est bien beau d'avoir Archer/Hawkins, les Uso Brothers et les Dudebusters mais je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire si l'on a que la Hart Dynasty, même championne à leur opposer.

 

 

Ce serait une chance unique pour toi, tu passerais de one man rock band à two men boys band!


Publié

dans