Take me to the magic of the moment
On a glory night
Where the children of tomorrow share their dreams
With you and me
Scorpions, Wind of Change.
Après le draft, c'est un vent de renouveau qui souffle sur la WWE. Ce show constituait donc une première présentation du nouveau roster de la brand bleue, tout en permettant à quelques partants de faire leurs adieux. La forme a fait penser à un espèce de défilé, chacun se présentant dans un segment le plus souvent court, censé le mettre en valeur. Par contre force est de reconnaitre que le tout a donné un ensemble assez étrange, avec quelques réussites, mais aussi un certain nombre de ratés.
Méfie toi dans quelle catégorie je me retrouve classé, parce qu'il se pourrait bien que dans un des deux cas, justement, je ne te rate pas…
Nalyse de Smackdown! du 30 avril
Take me to the magic of the moment
On a glory night
Where the children of tomorrow share their dreams
With you and me
Scorpions, Wind of Change.
Après le draft, c'est un vent de renouveau qui souffle sur la WWE. Ce show constituait donc une première présentation du nouveau roster de la brand bleue, tout en permettant à quelques partants de faire leurs adieux. La forme a fait penser à un espèce de défilé, chacun se présentant dans un segment le plus souvent court, censé le mettre en valeur. Par contre force est de reconnaitre que le tout a donné un ensemble assez étrange, avec quelques réussites, mais aussi un certain nombre de ratés.
Méfie toi dans quelle catégorie je me retrouve classé, parce qu'il se pourrait bien que dans un des deux cas, justement, je ne te rate pas…
Nalyse de Smackdown! du 30 avril
Le show commençait naturellement par un récapitulatif du draft, puis Teddy Long introduisait un des nouveaux bleus en la personne de Kofi Kingston. C'est justement alors qu'on se disait que Chris Jericho ne serait plus là pour faire les segments introductifs de SD! que l'on voyait apparaitre le Canadien comme adversaire du Ghanéen. Y2J prenait le micro quelques secondes pour faire son auto-promotion (seulement coupé par Kofi, agacé) et le combat pouvait commencer. Le meilleur du monde dans ce qu'il fait mettait comme d'habitude son adversaire over en en tirant le meilleur, donnant une belle première victoire à Kofi pour son arrivée. Ce match fut l'occasion de voir quelques enchainements intéressants comme le boomdrop interrompu par les walls, puis le même boomdrop esquivé et enchainé codebreaker, et enfin un gamengiri esquivé par Kofi lui permettant de placer son trouble in paradise que Jericho bloquait avant d'enchainer sur ses walls. Quasiment dans le même temps, Jericho donnait une nouvelle leçon de jeu avec le public, entre le moment burlesque où il cherchait son adversaire après le codebreaker qui avait projeté Kofi hors du ring, et ses imprécations au public "where's the boom now" en singeant la façon de se taper dans les mains de son adversaire. En bref, la soirée commençait fort, avec des adieux réussis de Jericho et une introduction de qualité pour Kofi.
C'est bon de t'avoir de retour au bercail fils, je n'aurai plus à courir pour choper ma beuh.
Après ce match, on avait le premier segment d'une série de cinq interventions de Jack Swagger, à base de courtes phrases présentant son histoire personnelle (les "Swag facts"). L'autre fil rouge de la soirée consistait en une série de KO punchs du Big Show, et commençait dans le segment suivant avec une demi minute de monologue de Chris Jericho conclue d'un poing final. Après environ neuf mois à accompagner Jericho et le Miz, il semble que le world's largest athlete ne supporte plus les heels qui monopolisent le micro plus de quelques secondes, et le résultat est assez jouissif.
Sans doute inspiré par le Show, dans la foulée, Kane intervenait pour couper Chavo Guerrero en train de faire sa promo d'arrivée dans le ring, et lui souhaitait la bienvenue à SD! d'un chokeslam. Les géants de SD! ? Le plaisir d'offrir les KO punchs, la joie de recevoir d'un chokeslam, ça promet… Toujours est-il qu'une feud entre la Big Red Machine et Chavo serait tout sauf désagréable, et s'apparenterait à une renaissance pour le pauvre Guerrero après une année en enfer, martyrisé par le nain ami des enfants.
Hé le grand chauve, il parait que t'es dentiste, ya Jericho là bas qui vient de se faire casser la bouche et qui aurait besoin de tes services.
C'était ensuite à Shad de faire sa déclaration dans son nouveau style mafieux menaçant habillé en costard, comme si la défaite de Extreme Rules n'avait même pas eu lieu. Le match le plus long de la soirée suivait et opposait John Morrison à Cody Rhodes. L'idée était sans doute de présenter Cody comme un catcheur solo ayant assez de cohérence sans nécessité d'un partenaire. Et franchement, le rendu est plutôt convainquant. Il faut dire que JoMo fait partie de ces athlètes capables de mettre en valeur un adversaire, mais Rhodes junior a bien saisi l'opportunité, exposant son style assez varié. Son moonsault est particulièrement spectaculaire, et son finisher (le cross-Rhodes) a également une belle consistance. Alors que je n'avais pas d'attentes particulières à son égard malgré un certain potentiel (Cody n'a pas encore 25 ans), peut-être à cause de son gabarit très commun, ce match ouvre des possibilités intéressantes pour l'ex-Priceless. Bien sûr il y a peu de chances qu'il devienne un main eventer de premier plan, mais plusieurs années en midcard avec quelques titres pour une carrière comme celle de son demi-frêre Golddust serait déjà une réussite.
Au pire Cody pourra toujours compter sur le regard chaleureux de son ex-mentor pour ne pas finir enterré…
Un second Swagger fact, et on pouvait passer au segment le plus complexe de la soirée, entre Edge et Christian. Edge commençait par faire une déclaration d'amour à la foule bien trop forcée, que Christian interrompait en disant qu'il n'était qu'un manipulateur. Après quelques échanges entre nostalgie et provocations, Edge craquait et déballait toute sa stratégie manipulatoire d'une manière quand même trop artificielle, et un échange de coups limité entre les deux anciens coéquipiers provoquait la fuite de la Rated R Superstar. Ce segment a posé plusieurs problèmes. Déjà, je l'ai trouvé mal articulé. En effet on est passé de manière trop flagrante de feel good moments (nostalgie de la team EC, les retrouvailles, les hommages croisés) à des moments de confrontation (accusation contre Edge, attaque verbale sur Christian, aveu de manipulation du public). De plus les deux catcheurs en présence ont un statut trop flou pour quiconque n'a pas fait d'analyse poussée. Edge est au tout début d'un heel turn qui ne repose pour l'instant que sur une attaque gratuite et inexpliquée d'un ex-heel (Orton), et d'un beatdown sadique d'un autre heel (Jericho). Christian de son côté n'a été topface lors des dernières années qu'à l'ECW (donc avec un rating souvent inférieur à 1), et c'était déjà il y a plus de deux mois, dans un rôle très souvent proche du tweener. A RAW captain charisma n'a pas vraiment été mis en valeur comme autre chose qu'un midcarder sans segment micro pour s'exprimer. En bref le public n'a pas su sur quel pied danser, même sachant que quelque chose d'important étant en train de se passer, il était difficile pour les gens d'adhérer à un segment aussi complexe.
Mais c'est pourtant simple, en tant que heel qui affrontait un heel, j'ai simulé d'être face, même si certains m'ont cru tweener. Et toi tu es un face tweener, et comme tes attaques sont sur un heel qui simule d'être face avec une attitude de tweener, ben tu deviens top face! Tu veux que je répète?
Les bons points de ce segment sont pourtant légion. Déjà on clarifie la situation d'Edge, ensuite Christian se pose comme un face d'importance, avec un statut crédible que le rappel nostalgique a valorisé. Plus important encore, les bases d'une feud sont posées. Ce genre de dream match peut provoquer les mêmes attentes qu'il y avait pour Edge-Jericho (en espérant un meilleur résultat malgré tout), et un segment comme celui qui a eu lieu peut être la première pierre d'une feud très consistante. Il n'est d'ailleurs pas du tout impossible qu'on ait juste assisté aux balbutiements du booking de Wrestlemania XXVII qui apparaitra dans de superbes vidéos… au pire on aura une piste pour Bragging Rights. Si on revient un peu plus précisément au cas d'Edge, qui mériterait un article entier, son évolution est intéressante. Sa blessure et son retour enthousiaste ont provoqué un face turn, permettant la feud contre Jericho. Malheureusement cette rivalité fut une petite déception (trop d'attentes?), et le personnage d'Edge semble surtout s'épanouir en heel (ses moves ne sont pas spectaculaires mais plutôt sournois, comme ses attitudes générales ainsi que sa gimmick). Le retour d'Edge du côté sombre ne pose pas trop de problème de crédibilité, tant il a plus incarné un tweener opposé à un heel qu'un face réel. Il constitue néanmoins un petit aveu d'échec de la creative team. Le dernier mot revenait au Big Show en baskstage alors qu'Edge partait, et pourrait se résumer à "BONG" (au passage, les montages sont vraiment bons, car les différents KO punch infligés cette semaine ont tous l'air legit).
– Edge, j'ai oublié un truc pour le Miz, tu peux le lui rendre de ma part?
– Bien sur, envoie…
Pas grand chose à dire sur le segment suivant à part que c'était un plaisir de voir Beth arriver avec la ceinture. Le match tag team entre Laycool (qui nous gratifie de t-shirts personnalisés chaque semaine différents) et la team blonde (Beth/Kelly Kelly) n'était qu'un prétexte pour présenter la nouvelle acquisition de la brand bleue (son double prénom n'est-il pas une façon de montrer qu'elle peut assumer le double rôle des Bellas toute seule?). Kelly Kelly obtenait le pin après son finisher presque botché à cause de Layla qui joua mal son rôle d'escabeau. Toujours est-il que je n'adhère absolument pas à KK, je préfère largement in ring Tiffany (que je trouve aussi sexy d'ailleurs) ou Layla (dont le sex appeal est très loin de me laisser indifférent, puisqu'on est là dans le principal objectif des Divas…). Histoire de finir sur un point positif, le slingshot suplex de Beth fut un très joli move qui montre que la championne est vraiment au dessus des trois autres techniquement parlant. Cinq présentations rapides suivaient ces demoiselles, avec d'abord un nouveau Swag fact, Chris Masters qui jouait des pectoraux et Dolph Ziggler qui s'enorgueillissait d'avoir envoyé Hornswoggle au paradis des Leprechauns. Mr. Perfection est en recherche de heat ces dernières semaines (attaque de Josh Matthews, de Hornswoggle, comportement anti fair play avec McIntyre), il en déclenche un peu, mais il lui reste encore du chemin à parcourir avant qu'il ne provoque une réaction à la hauteur de son talent. Souhaitons pourtant qu'il y parvienne, tant son catch est distrayant. Dans la foulée, Drew attaquait encore Matt Hardy lors d'une interview où le frêre de l'autre racontait qu'il était blessé, mais reviendrait. Malgré sa pop toujours impressionnante, il me semble que Matt n'a jamais été aussi proche de la porte. De son côté, l'Ecossais fait un peu plus de heat, et on se demande maintenant qui va venir chercher son titre: Kofi? Christian? Rey? Le Taker? MVP? Masters? Voire JTG? Ce dernier en effet concluait cette mini série de promos en disant entre 3 "yo" qu'il se verrait bien porteur de ceinture.
*Brooklyn Brooklyn*
Yo yo yo yo yo, man t'aurais pas une ceinture, parce que là je suis à oualpé, ouais, tchou!
La SES entrait dans le ring pour que Punk puisse se pavaner un peu au micro avec sa victoire au dernier PPV, assez vite interrompu par MVP. Ce dernier venait avec ses refrains habituels qui d'ailleurs faisaient furieusement penser à un discours du Pope dans une fédération concurrente qui fait 15% des ratings de la WWE, et attaquait très vite Punk et Gallows. Submergé, l'homme en rouge voyait Rey Mysterio débarquer et venir l'aider, ce qui débouchait naturellement sur un tag team match. Le match de qualité et trop court finissait par une addition simple que Gallows encaissait: 619 + 305 = 924ème défaite de la SES que je propose de rebaptiser la MJS (Midcard Job society).
Après une soirée de folie et de débauche pour fêter Extreme Rules (open jus de betterave, gum à macher parfum carotte, bise sur la joue de Serena), Punk a beaucoup de mal au réveil.
Très long segment pour finir le show, qui logiquement voyait converger les deux running stories de la soirée. On l'engageait avec un quatrième "Swag fact", et quand on voit la réception du All American American par la foule, on se dit que ces clips ont totalement réussi leur objectif. J'ai rarement vu un catcheur déclencher autant de heat, au point que le pauvre Jack avait du mal à faire sa promo. Les six longues minutes de promo ont chauffé la foule à blanc, et le face qui allait débarquer à ce moment aller récupérer un potentiel de sympathie énorme. J'espérais secrètement que ça soit Christian, même si l'évidence n'allait pas dans ce sens, mais ce fut une surprise de voir débarquer Teddy Long à ce moment (à mon avis une erreur de casting, même si l'intervention du GM fut brève). Ce dernier annonçait seulement que le prochain challenger numéro un était le Big Show. Le géant récoltait une pop importante quand même, la foule scandant, il me semble "knock him out/down".
Swagger reculait d'un pas (très bien joué de sa part car ça inclut le public dans le show) avec une mimique que n'aurait pas répudiée Jericho et son adversaire souriait un peu gêné à la foule, demandant d'attendre. L'inévitable arrivait, après un speech court, mais intéressant, qui finissait dans la figure du champion. Le bilan de tout ça? Swagger est réellement excellent et il récolte une pop remarquable, ce dont je ne le pensais pas capable si tôt (même si les montages audio jouent un rôle). Le personnage de face du Big Show qui en a assez des heels qui parlent est très bien pensé et construit. Mais voir le Big Show dans la title picture, même si c'est une juste récompense, ne me ravit pas vraiment. En étant en plus face, le géant est quasiment indestructible. Si les storylines vont être intéressantes, je crains que le contenu des matchs ne soit décevant. Wait and see…
Et là tu vois Jack, j'arrive en face du Miz et…
En résumé, un épisode typique post draft, avec la présentation de tous les nouveaux et quelques adieux. Le temps de catch fut plutôt court, et le nombre de segments beaucoup trop important (j'en ai compté plus de vingt), ce qui donna une impression hachée et moins agréable que d'habitude. Les deux fils rouges (Swagger et Big Show) qui aboutissent ensemble notaient par contre un bon montage. L'énorme pop déclenchée est très encourageante, et l'issue parait incertaine. Par contre on ne voit que la storyline entre Chavo et Kane en plus de celle pour le titre WHC se mettre en place. Même si c'est tôt, c'est peu pour accrocher le public en plus de la feud Rey/SES qui continue. Kofi, Cody et Christian ont eu une belle présentation, et je serais curieux de voir ce qu'on va faire d'eux.
Bref un épisode avec quelques bonnes idées, mais trop brouillon globalement, trop léger en catch et ne débouchant pas sur assez de matière pour la suite. Le fait que l'on ait une nouvelle mise en place et la nécessité de présenter le nouveau roster a beau justifier une partie des reproches, on espère que dès la semaine suivante plusieurs storylines vont se lancer, car Over The Limit est déjà dans trois semaines…
Une storyline! Je l'ai vue le premier, laissez la moi!!!