You're like the Susan Boyle of WWE, all the talent but no star power.
The Miz à propos de Daniel Bryan
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où cette semaine, on a de la suite dans les idées.
Conjuguer le verbe jobber au passé, au présent et au futur? Aucun problème.
Review de NXT du 13 avril
You're like the Susan Boyle of WWE, all the talent but no star power.
The Miz à propos de Daniel Bryan
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où cette semaine, on a de la suite dans les idées.
Conjuguer le verbe jobber au passé, au présent et au futur? Aucun problème.
Review de NXT du 13 avril
Bon, puisqu'on va causer du principe de continuité dans les storylines de la WWE et qu'on va même en débattre, la première chose à faire est de se l'appliquer à soi. La semaine dernière, à cette même table d'annonce, j'ai commis un article sur les créneaux télévisés des shows de catch, le business-model de l'industrie du divertissement sportif et toutes sortes de choses du même tonneau. Et cette semaine, l'actualité me rattrape puisqu'on a appris que la WWE avait décidé de faire migrer Friday Night Smackdown de MyNetworkTV à SyFy. Il semblerait d'ailleurs qu'à cette occasion NXT, le show dont on est censé causer dans cette colonne hebdomadaire, soit supprimé ou transféré à une autre chaîne. En l'occurrence, c'est Bravo TV, un réseau spécialisé dans les shows de Real TV (on lui doit entre autres la diffusion du fameux Top Chef dont M6 a récemment massacré le concept en l'important) qui serait candidat.
Je ne vais pas commenter tous ces mouvements pour le moment (notamment parce que je vois mal NXT sur Bravo) mais juste en profiter pour compléter l'article dont au sujet duquel je vous parlais précédemment. Alors, oui je sais "dont au sujet duquel" n'est pas une locution française mais c'était ça ou écrire "l'article sus-mentionné" et je trouve que ça fait un peu trop rapport de police et comme Brice Hortefeux a d'autres choses à faire que nous lire… Tout ça pour dire qu'à cette occasion, on retrouve des chiffres sur les deals entre la WWE et les chaînes de télé. D'après le Los Angeles Times, le programme coûtait 20 millions de dollars à MyNetworkTv et en coûtera 30 à SyFy. Ce qui fait, à peu près, entre 400 000 $ et 600 000 $ pour un show.
Faut bien ça pour payer les fringues de Morrison.
La continuité, donc, c'est la faculté pour une fédération de catch de répartir une storyline ou un angle à travers plusieurs moments, d'un épisode à un autre voire même d'un show à un autre. Et si on en cause, c'est parce que la semaine dernière, il y avait eu quelques problèmes entre John Cena et David Otunga à RAW. Le lundi, défection et trahison du A-Lister aux dépens du champion, pendant leur match pour le championnat par équipe contre Showmiz. Le mardi, explications (Otunga ne voulait pas gagner le Tag Team Championship aux côtés de Cena car il "ne partage pas le spotlight" et souhaitait, en plus, se gagner les faveurs du Miz, l'un des Pros qui votent à NXT). Ce lundi, toujours à RAW: conclusion, pouisqu'on a eu droit à un match John Cena / David Otunga. Je ne vais pas détailler ce qui s'est passé dans le ring en long, en large et en travers mais je vous recommande d'y jeter un coup d'oeil. Personnellement, c'est la première fois que je vois John Cena faire un tel combat. C'était un match où Cena a intégralement pris les choses en main, du début à la fin, appliquant des mouvements qui ne nécessitaient aucune prouesse de la part de son adversaire, qui n'avait qu'à se laisser faire. A la limite et avec un peu de mauvais esprit, on pourrait dire qu'il aurait pu faire le même match avec un mannequin. Ça en dit long sur le niveau in-ring de David Otunga tout ça…
C'est vrai, j'avoue que j'aurais pu faire le même match avec Vickie Guerrero.
La continuité, c'est aussi la manière de raccrocher les wagons d'une storyline les uns avec les autres. On va prendre l'association contre-nature entre Darren Young, le rookie fêtard, et CM Punk, le gourou de la Straight-Edge Society. Il était évident que toute la trajectoire de Young dans NXT allait s'articuler autour du fait que, tôt ou tard, il serait question de son intégration dans la secte des prosélytes de la vie saine. Vendredi dernier, à Smackdown, après avoir longtemps tourné autour du pot, on a cru qu'il allait enfin intégrer le clan, via le rite de passage aussi symbolique qu'obligatoire que constitue le rasage du crâne. Seulement, il a changé d'avis au dernier moment ce qui a à la fois suscité la colère de Punk et permis de faire monter la sauce dans le conflit entre Punk et Rey Mysterio.
Dans la série la WWE abuse avec le merchandising, Rey Mysterio présente le premier sex toy du WWEShop.com.
Il était donc logique qu'on aborde cet incident cette semaine et que Darren Young affronte les conséquences de ses actes. En l'occurrence, son gourou lui propose un deal: le pardon de l'affront s'il remporte son match contre Luke Gallows, ou le passage à la tondeuse immédiatement après la défaite. Le match en lui-même n'était pas mauvais mais il manquait un élément essentiel: la tondeuse au bord du ring. C'est idiot mais on a vu maintes et maintes fois Serena accompagner Punk ou Gallows au bord du ring avec un petit vanity contenant une tondeuse lors de matchs sans enjeu et là, ce soir, pas la petite valisette noire. Eh, les gars, la continuité, ça compte…
On y pouvait rien, elle a été égarée à l'aéroport.
On y reviendra plus tard à ce match, c'était le Main Event, mais je vais quand même vous causer du début du show. Comme la semaine précédente, la WWE organise une sorte de challenge stupide pour ses rookies. Là, c'était un concours d'éloquence. A gagner: le droit d'avoir sa propre musique d'entrée. L'idée était bien entendu de profiter du jugement du public à l'applaudimètre pour voir quel rookie avait le public avec ou contre lui et qui n'avait aucun soutien, même négatif.
Comme je suis le seul à savoir parler dans un micro, je propose qu'on me fasse gagner ce show tout de suite.
Le problème c'est que le show avait lieu, comme au maximum deux fois par an, en Angleterre, et que le public britannique n'a pas forcément les mêmes réactions qu'aux Etats-Unis. Sans surprise, et c'est d'autant plus légitime que ce fut le seul capable de faire une promo décente, c'est donc Wade Barrett, le sujet de sa Gracieuse Majesté, qui a gagné sous les vivats de la foule malgré son statut de heel.
On notera aussi les performances des divers rookies. Daniel Bryan continue à jouer la carte du "je m'en fous de vos concours à la con" et semble tout faire pour ne rien gagner. Pourquoi pas. Plus étonnant par contre, le peu de réactions qu'a suscitées Justin Gabriel. Sa gueule de beau gosse lui a valu une approbation féminine mais c'est tout. Quant à Heath Slater, je n'ai même pas compris la réaction du public. Ce type a été booké babyface depuis le début du show et il a eu autant de sifflets que d'applaudissements. Otunga, par la grâce de sa mini-storyline avec John Cena, est lui naturellement et clairement hué.
Et maintenant, le petit Justin va nous chanter une chanson, accompagné de Pino Lattuca et Robert Quibel… Sous vos applaudissements!
Quant à Michael Tarver, comment en parler? Bon, on va juste dire que ça va être très difficile pour lui de ne pas se faire virer du show bientôt. Son personnage tourne en rond, il n'est pas éclatant dans le ring et ne se rattrape pas vraiment ça au micro. C'est mal parti pour lui. Par contre, la surprise de la soirée, c'est Skip Sheffield. Il a bénéficié d'un soutien inattendu du public qui, visiblement, apprécie son personnage de cowboy exubérant malgré une promo vide de sens mais pleine d'énergie. Une réaction plutôt réservée aux bons gars alors qu'il venait juste de montrer son côté méchant la semaine dernière, mais bon, j'espère que la WWE n'oubliera pas non plus que les Anglais sont parfois différents des Américains…
Ok, je suis complètement hors du coup mais n'oubliez pas que c'est Carlito mon parrain…
Parlons de Darren Young, qui a fait exactement la promo qu'il fallait pour un heel. Un petit discours rigolo, moqueur envers les Anglais voire même un poil méchant. C'était le discours parfait du type déjà clairement installé dans l'esprit du spectateur comme un sale type, un peu imbu de lui-même. Mais ce n'était pas tout à fait le profil du personnage qu'on avait laissé lors de son apparition à Smackdown. Encore une fois, un massacre de la continuité, même s'il n'est pas aussi dérangeant que Michael Cole au micro, le seul type qui apprécie les méchants le mardi mais les conspue la veille à RAW.
Hey, toi, misérable troglodyte putride à la logorrhée cyclothymique, n'oublie pas qu'on est mardi. Tu dois donc vanter les louanges des plus abjects personnages, remise donc par devers toi les "vintage" et autres "disgusting".
Causons enfin des matchs: le premier, entre Wade Barrett et Christian, était d'excellente facture et ce n'est guère étonnant vu que le rookie anglais jouait à domicile contre l'un des seuls types de la fédération capables de faire un bon match avec un manche à balai. Barrett a été brillant mais son opposition étant ce qu'elle est, il faut un peu tempérer nos enthousiasmes. Quoi qu'il en soit, le finish, image miroir de la victoire de Barrett sur Christian il y a quelques semaines, a été particulièrement bien exécuté: intervention et distraction de Slater, victoire de Christian. Voilà de quoi donner un peu d'épaisseur au personnage de Slater et c'était ma foi un joli combat réussi dont tous les intervenants sortent grandis.
Un rayon laser qui sort des yeux. Y a pas à dire, ce soir, Christian a sorti le grand jeu.
Par contre, le match William Regal / Daniel Bryan a été exactement ce que les fans de catch détestent. Un match loin d'être mauvais mais bien trop court. Une telle affiche, c'est potentiellement 15 minutes de bonheur avec deux des meilleurs catcheurs dans leur style. Mais le match a dû durer en tout et pour tout trois minutes. A peine commencé, c'était fini. Une, deux, trois. Bryan perd encore une fois. Il aura d'ailleurs à peine le temps de se relever pour se faire infliger le finisher du Miz en bonus. Grosse déception pour le match, donc malgré les efforts des deux lutteurs, mais le fil rouge du show continue avec en prime une magnifique promo backstage du Miz dont le temps fort est cité en exergue de cet article.
S'il vous plaît, donnez leur quinze minutes dans le ring, ils feront 67 types de souplesses différents.
En ce qui concerne le Main Event, il n'y a pas grand chose à ajouter à ce qui a déjà été dit hormis que j'ai adoré la partition de la disgrâce que CM Punk et Luke Gallows ont déroulée. Un Gallows délaissé par son idole ferait un magnifique sujet pour que la SES rebondisse, une fois la feud avec Mysterio terminée. Imaginez Luke, servile courtisan, obligé de se radicaliser pour regagner les faveurs de Punk. Mais hélas, il faut quand même bien avouer que ça n'a pas réussi à sauver un show qui a été très moyen et particulièrement mal booké puisqu'en plus des nombreux problèmes de continuité, le meilleur match n'en était même pas le main-event.
L'argument ultime de Punk pour convaincre Darren Young de rejoindre la Straight Edge Society, c'est qu'une fois cette coiffure immonde rasée, il sera vraiment le sosie de John Cena.