TNA: Orlando sans Jordan

Rome ne s'est pas construite en un jour.
Sagesse populaire.

La TNA poursuit son bonhomme de chemin, et nous propose cette semaine un épisode d'iMPACT consistant, avec plus de trente minutes de catch, et un nombre de storylines qui semble un peu resserré. Le build de Lockdown se densifie petit à petit, et on a l'impression que les shows qui nous amènent au PPV en cage sont plus structurés.

 

 


C'est à ce moment précis que Jeff Hardy se rend compte de l'humour noir de la situation: il évite la prison en faisant des matchs en cage…
 


Review de l'iMPACT du lundi 29 mars

 

Rome ne s'est pas construite en un jour.
Sagesse populaire.

La TNA poursuit son bonhomme de chemin, et nous propose cette semaine un épisode d'iMPACT consistant, avec plus de trente minutes de catch, et un nombre de storylines qui semble un peu resserré. Le build de Lockdown se densifie petit à petit, et on a l'impression que les shows qui nous amènent au PPV en cage sont plus structurés.

 

 


C'est à ce moment précis que Jeff Hardy se rend compte de l'humour noir de la situation: il évite la prison en faisant des matchs en cage…
 


Review de l'iMPACT du lundi 29 mars

 

 

On commence directement dans le bureau d’Hogan, qui offre à Jeff Jarrett un «nouveau départ». Si il bat AJ Styles ce soir, il sera le #1 contender au titre suprême après Lockdown. L’homme à la guitare sort du bureau ravi, et Hogan voit arriver un autre catcheur : Black Machismo Jay Lethal! Le revenant propose à Hogan d’intégrer des Légendes au PPV Lockdown. Il s’en suit une réunion assez marrante des Megapowers (la team préférée de McOcee dans les années 60 entre Randy Savage et Hogan), le Hulkster se met à parler comme Savage et les deux hommes se serrent la main Megapowers style. On retrouve Jay Lethal à de nombreuses reprises dans le show, notamment lorsqu’il s’incruste dans le bureau de Bischoff (à noter sa nouvelle secrétaire qui se trouve être Brooke de l’Extrem Exposee) en proposant à Easy E une liste de légendes (Nicolaï Volkoff, King Kong Bundy…). La réaction de Bischoff est moins cool que celle d’Hogan et Lethal se fait virer du bureau. Mais le Black Machismo n’en a pas assez, il revient à la charge en backstage, et forcément Bischoff pète un plomb et l’envoie faire un match contre un adversaire mystère. Adversaires, avec un s, Easy E a envoyé ses hommes de main, la Beer Money. Les deux heel réussissent  facilement à dominer Lethal, plus petit et surtout seul. Malgré une sorte de second souffle accompagné de quelques droites, le Black Machismo est ramené au sol, et il ne faut que quelques  dizaines de secondes aux heel pour placer leur finish, le DUI. Storm sort du ring pour siffler une petite bière pendant que Roode clôt le combat en faisant le tomber sur Lethal, mais ce dernier parvient à placer un roll up out of nowhere! Storm n’a pas le temps de réagir, victoire de Lethal ! Ce résultat est salué par le public, mais pas par Bischoff qui rage tout seul dans son bureau. Espérons que ce soit un retour de Lethal sur les écrans, ce jeune homme est prometteur.

 

 


Séquence Révélation, Hogan découvre que la pute avec qui il avait fêté sa signature à la TNA n’est pas une femme.

 


Match de la soirée estampillé X Division: Kaz/Moore vs Williams/Kendrick

Dissension dans la team heel, Kendrick sans doute agacé par les propos anti-highflying de Williams le fait savoir (pourtant Kendrick ça ne rime pas avec voltige). Les face dominent le combat de bout en bout, rien de très impressionnant si ce n’est la grosse german suplex où Kendrick atterrit sur le haut de la nuque si ce n’est la tête, et le swinging neckbreaker de Moore qui achève ce même Kendrick, donnant la victoire à la team face. Moore gribouille quelques X sur le visage du transfuge de la WWE en guise de réponse à l’humiliation que Williams lui avait infligé à Destination X.

La bonne nouvelle de la soirée est qu'on a enfin retrouvé Samoa Joe! enfin, disons plutôt qu'on a eu droit à un magnifique segment vidéo de trente secondes où il a l’air d’être énervé et enfermé dans un endroit sombre. Je parie qu’il rendait visite à un oncle charentais et qu’il s’est prit la tempête sur le coin de la tronche, je ne vois pas d’autre explication. "They have spoken…and the results will be very different”, wait and see…

 

 


Par contre dépêchez vous là, j’ai plus de batterie ni de PQ.

 


Le first blood Knockout prend place en backstage: Daffney attaque Tara par derrière alors qu’elle se faisait interviewer. S'ensuit une brawl de quelques minutes en coulisse et sur la rampe, où Daffney domine l’affrontement et ramène le combat vers le ring. Elle s’arme d’une énorme écharde de bois et tente de poignarder son adversaire. Après un reversal digne des plus grands films de Vampires, Tara place son Widow’s Peak avant d’assener à la heel un violent coup de boite à outil. Victoire sur un petit saignement pour ce match pas mauvais mais assez court. La feud n’est pas finie, car Daffney détient encore Poison (a noter que la captivité de l’araignée est plus médiatisée que celle de Samoa Joe).

 


Pope is Pimpin’ !

D’Angelo Dinero se prépare pour son title shot, et le public est avec lui. En même temps, comment être contre lui? Ce mec est énorme au micro, c’est une bête de scène, et il le prouve durant cet Impact dans un segment dantesque. Dinero attaque verbalement Flair et AJ Styles pour le bonheur du public, et alors qu’il conclut par sa catchphrase déjà mythique «The Charismatic Pimptacular Hand Clappin Foot Tappin Pimp Slapping Bling Attire Always On Fire The Pope That Is D' Angelo Dinero», Chelsea, la compagne de Desmond Wolfe et pousseuse de chaise de Flair descend la rampe vers le ring. La ravissante Anglaise se montre entreprenante et affiche clairement ses intentions: elle veut manger du chocolat ce soir. Il s’en suit un échange de métaphores plus ou moins vaseuses, on apprend qu’elle sait se servir d’un joystick, mais évidemment, tout cela n’est que comédie, et Desmond Wolfe monte discrètement sur le ring pour attaquer Dinero dans le dos. Le Pope de demander à Chelsea de l’excuser quelques secondes et d’attaquer par surprise Wolfe qui pensait passer inaperçu. Dinero revient à ses moutons et prend théâtralement la bouche de Chelsea dans un baiser des plus théâtral avant de la laisser tomber dans le sens premier du terme. Un billet glissé dans le décolleté de la heel, le Pope quitte le ring et se prépare pour son match contre l’Anglais, quelques minutes plus tard. Le combat est dominé par Desmond Wolfe, soucieux de venger sa belle, mais le Pope finit par revenir dans le combat. Heureusement pour Wolfe, Chelsea est là, et elle distrait Hebner de la manière la plus animale qui soit, ce qui permet au heel de placer un low blow et de gagner le combat.

Au passage je ne vois pas le Pope perdre à Lockdown. Le personnage d’AJ heel qui était assez prometteur s’enlise dans un rôle goofy, et cela nuit autant à AJ Styles qu'à la TNA. Il doit perdre la ceinture. Et quid de la feud entre le Pope et Wolfe qui traine depuis 3 mois sans avoir de consistance? Du coup ça serait pas mal de voir une rivalité entre le Pope et Wolfe après Lockdown, pour le titre suprême…

L’angle bizarre de la semaine concernait Orlando Jordan. Ce genre de scène avait été censurée au dernier moment il y a quelques semaines, mais la TNA persévère, et voila, c’est officiel, Orlando Jordan est bisexuel.  

 

 


Bi, bi, bisex-quoi ?

 


Le segment est plutôt réussi, la musique est sympa et l’effet visuel cool: OJ descend des travées enroulé dans du scotch «cross the ligne», avant d’entrer dans une sorte de loge ou un homme et une femme l’attendent, près d’un lit. Il faut voir ce que ça va donner, je ne suis pas contre le trash, ça fait un peu Goldust du XXIème siècle. Reste à voir si les recettes des 90’s vont marcher…

Le plus gros match de la soirée opposait Jeff Jarrett à AJ Styles. Retour du thème d’entrée «My World» pour JJ, qui si il gagne, reviendra dans la title picture. Grosse pop pour le fondateur de la TNA, alors que Flair se stationne sur la rampe à quelques mètres du ring. Le match commence sur de nombreux arm drag, de courtes séquences de mises au sol, jusqu’au placement d’une figure four par le champion. Jarrett parvient à retourner la prise, mais Styles en place une seconde! Flair tente de l’aider, mais l’arbitre le voit et exclue le Naitch du ringside. Le match continue de plus belle, AJ place un suicide dive, mais ça n'empêche pas Jarrett de dominer irrémédiablement le combat et il finit par porter le Stroke de la seconde corde. Au même moment Flair revient en ringside, ce qui distrait totalement l’arbitre et  Bischoff arrive par derrière avec une guitare, décidé à se venger du coup de la semaine dernière. JJ lui arrache la gratte des mains, prêt à défoncer le crane de Bishoff une seconde fois, mais AJ Styles reprend ses esprits et place un low blow sur Jarrett. Le champion se mutile assez sauvagement les doigts de la main en percutant le manche de la guitare, mais il parvient à porter le Styles clash et à gagner le combat, merci Bischoff.

 

 


C’est décidé, JJ se met au You Can’t See Me pour son prochain match.

 


Ce match a duré près d’un quart d’heure, et ce n’est pas le main event! L’attention est focalisée sur les nouveaux venus de la TNA: RVD et Jeff Hardy. Ca commence par une entrée de la Band et de Bubba The Love Sponge, qui reçoit une heel heat incroyable. BTLS is born to be heel. L'animateur radio commence par un discours arrogant, où il dit qu’il n’a pas besoin de ce job, que le public est une bande de mark, etc… Nash demande à Young de venir, et il lui offre ni plus ni moins qu’une place dans la Band. Difficile de savoir si la proposition était honnête, mais Young ne réfléchit pas une seconde avant de frapper Nash et d’empoigner BTLS pour le bonheur du public. Les heel parviennent évidemment à maitriser Young, mais RVD et Hardy viennent à la rescousse, et ils annoncent que la match entre eux et la Band sera un steel cage match! Hardy commence alors à chanter de manière horriblement horrible son thème, ce qui nous amène à la question du jour: est-ce que la TNA laisse Jeff Hardy se camer avant les shows ?

Kurt Angle profite de la cage déployée à la fin du show pour s’adresser à Anderson: à Lockdown, ce match en cage sera la dernière confrontation entre les deux. Anderson arrive rapidement sous le titantron et est d’accord avec Angle, les deux hommes sont à égalité (n’oublions pas qu’Anderson avait gagné en PPV à Against All Odds), cette bataille sera la dernière! Cependant, il demande un match avant le PPV: la semaine prochaine, les deux hommes s’affronteront dans un ladder match, et le gagnant aura la clef de la cage à Lockdown! Dur de faire des pronostiques pour ce match, wait and see.

Enfin, le Hardy/RVD/Young vs Band, ce trois contre trois prend place en main event, et les heel prennent immédiatement les devants en «enfermant à l’extérieur» Eric Young, sonné par un choc avec la porte de la cage. Jeff Hardy et RVD parviennent tout de même à gérer ce handicap match, ce qui laisse le temps à Young de reprendre ses esprits. Il commence à grimper une paroi de la cage, alors qu’ Hardy et RVD assènent le frog splash et la Swanton. «Showtime» Eric Young, le coude ensanglanté, se jette de plusieurs mètres de haut, ce même coude en avant pour un elbow drop Randy Savage’s style !

 

 


– Bonne chance Kevin
– Merci Kurt, tiens tu fais quoi ce soir? J’ai enregistré RAW sur mon TiVo.
– Ok j’amène les bières.

 


Victoire des face, qui précède une annonce en clôture de show: Jarrett sera dans la team face avec Abyss!  

Au final un show qui reste dans la lignée du précédent avec moins de segments dans les bureaux Hogano-Bischofiens, une bonne durée de catch pour un show weekly, la carte de Lockdown qui se construit petit à petit et des challengers (Kaz et Dinero) crédibilisés. Rendez vous la semaine prochaine où impact sera seul le lundi soir avec un ladder match, RAW étant décalé pour cause de finale de je ne sais quel horrible sport américain (dédicace à Gib et son «football»).  

Evidemment, il faut finir par un point sur le sujet qui fait mal: les rating. Plus les semaines passent, et plus ce que je redoutais devient réalité : il y a un écart structurel au niveau des rating. Kézaco? En gros, la TNA pourrait faire des weekly meilleurs les uns que les autres toutes les semaines, ça ne changerait pas, ou peu. Pourquoi? Parce que les Américains ne regardent pas le catch, ils regardent la WWE. Avant que la TNA n'obtienne des rating satisfaisants, il faudra beaucoup de temps, et je prie pour que les rumeurs comme quoi ils s’attendaient à tout renverser sur leur passage le 8 Mars aient été fausses, sinon ils ont (et la je parle de Bischoff et Carter) commis un sérieux souci d’appréciation du problème…

 

 


Bon Eric, c’était cool de te connaitre, mais je bosse pas dans une fed qui fait moins que NXT, bye.


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