L’Histoire en marche

Only good things will happen.

Shawn Michaels, à propos du retour de Bret Hart à la WWE

 

Suite et fin du survol des événements de ces deux dernières semaines, avec cette fois un coup de projecteur sur les matchs les plus attendus.

 

 

Oui bonjour, je suis venu chercher mes cinq Tombstones.

 

 

Nalyse de Raw des 15 et 22 mars et de Smackdown des 19 et 26 mars, deuxième partie

 

Only good things will happen.

Shawn Michaels, à propos du retour de Bret Hart à la WWE

 

Suite et fin du survol des événements de ces deux dernières semaines, avec cette fois un coup de projecteur sur les matchs les plus attendus.

 

 

Oui bonjour, je suis venu chercher mes cinq Tombstones.

 

 

Nalyse de Raw des 15 et 22 mars et de Smackdown des 19 et 26 mars, deuxième partie

 

 

Join the band

 

Imaginez. Nous sommes le vendredi 2 avril. Smackdown. Musique d'entrée de CM Punk. La Straight Edge Society arrive. Punk est là, avec Serena, Luke… et Rey Mysterio, tête basse, honteux, pénitent, mais présent aux côtés de l'homme qui l'a humilié devant toute sa familia. Dur à croire? C'est pourtant ce qui devrait se produire si Rey venait à perdre ce dimanche contre le gourou barbu. De quoi gonfler encore plus l'attente suscitée par ce match… et réduire significativement les chances de Punk, car ce scénario semble bien trop extraordinaire. Mais CM a parfaitement manœuvré. Mysterio voulait se venger de lui pour avoir chanté faux à l'anniversaire d'Alliyah? Il voulait un street fight, pour pouvoir transformer Punk en tortilla? Fort bien, voilà le deal, déclara Punk au Smackdown du 19: tu bats Luke, ici présent, et t'as ton Street Fight. Mais dans le cas contraire, petit homme dopé, tu devras devenir membre de ma society. Sans préciser, toutefois, s'il comptait le démasquer pour vérifier que le crâne de Reyrey est bien glabre comme on les aime chez les Straight Edge…

 

Rey, en bon face pris d'une sainte colère, accepta. Evidemment, il se fit niquer, une double intervention de Punk et Serena offrant la victoire à Gallows. S'ensuivit une séquence mémorable: un Mysterio fou de rage écrabouilla littéralement le gigantesque Gallows hors du ring, sous le regard froid d'un Punk qui ne fit rien pour intervenir. On aurait aimé qu'il nous lâche une promo de son cru, la semaine suivante, sur le thème "regardez ce gentil Rey se conduire comme un animal", mais les protagonistes avaient relâche lors du dernier Smackdown d'avant-Mania. Tant pis, on se contentera de ce buildup qui a encore renforcé la réputation de super-heel de Punk, et on devine que cette feud a quelques autres pay-per-view devant elle, ce dont personne ne va se plaindre.

 

 

Bravo Rey, tu me l'as tout cassé. Je vais encore devoir donner un coup de gong pour le réveiller.

 

 

 

Screwjob screwed Screwjob

 

Il y a des feuds qui se suffisent à elles-mêmes. Mettez deux types lestés d'une lourde histoire commune face à face, et laissez le charme agir. C'est à peu près ce que se sont dit Vince et Bret au moment d'enterrer la hache de guerre dans quelque bureau cossu de Stamford, il y a plusieurs mois. Le Montreal Screwjob est le péché originel de Vince, l'événement qui a transformé le gentil annonceur dissimulant son statut de patron de la boîte en cet impitoyable Mr McMahon qui allait régner en despote pas du tout éclairé sur son royaume au cours des années suivantes. Dans le même temps, le Screwjob faisant de Bret Hart un martyr totémique des arrangements backstage. Toute cette affaire allait générer des tas de livres, DVD, témoignages, interviews et avis divers et variés sur la toile, si bien que le retour de Bret à la WWE, début janvier, ne pouvait qu'aboutir à cela: une confrontation physique avec son tourmenteur, sous le plus grand chapiteau du monde, dans un match tellement chargé d'Histoire que sa qualité intrinsèque passera au second plan (et c'est heureux).

 

 

Fais gaffe Vince, paraît que ça rend sourd.

 

 

D'où une feud de trois mois plutôt répétitive, constellée de promos similaires, de retours et d'adieux du Hitman et de variations sur le thème "qui a screw qui". Peu importe, au fond. C'est un match destiné à clore l'un des épisodes les plus discutés du catch mondial, et le buildup s'est fait en mode automatique, le seul véritable effort de la creative team consistant en un screwjob supplémentaire, Bret feintant la fracture de la jambe pour inciter Vince à le défier dans un match à un contre un. Pas mal de monde avait deviné que sous le plâtre de l'Excellence de l'Exécution se trouvait une patte indemne, mais l'essentiel est ailleurs. Ce dimanche, les deux icônes s'en mettront plein la gueule, probablement en partie par vrais catcheurs interposés étant donné la santé fragile de Bret et l'âge avancé de Vince. Et au final, sauf énorme surprise, le patron de la Fédé, une fois de plus, finira battu comme… plâtre, haha, par l'un de ses employés, à la grande joie de tous les cols bleus qui regardent son émission et qui en ressentiront une immense catharsis.

 

 

 

 

Ah comme ça tu veux pas me le signer, connard?

 

 

Le 15 mars, Steve Austin, prenant clairement le parti de son vieil ennemi Bret, a supervisé la signature de contrat entre les deux seniors. On était nombreux à espérer qu'il en profite pour se bombarder arbitre spécial du match; il n'en fut rien. La semaine suivante, une promo triomphante de Bret fut interrompue par un McMahon démoniaque, lâchant de sa voix rauque inimitable un long "You're screwed" qui, traduit en français, donne à peu près "étant donné que c'est un match sans disqualification, j'ai donné ordre à tous mes esclaves du roster d'intervenir pire que dans le Gauntlet Match contre Cena; apprête-toi à prendre Kozlov, Jackson, Carlito et autres Vance Archer dans ta sale gueule de vieux beau". Mais il est plus que probable que Bret amènera ses propres renforts (peut-être enfin une implication de la Hart Dynasty?), jusqu'au sharpshooter final. Pour résumer, une feud dont on perçoit bien l'aspect historique, mais qui aurait probablement pu être construite de façon plus consistante.

 

 

Et maintenant, je vais enclencher ce levier et tous nous envoyer en 1997!

 

 

 

Oops, they dit it again

 

Cette feud entre Edge et Chris Jericho, nous l’attendions et l’appelions de nos vœux peu ou prou depuis la blessure du premier, en juillet dernier. Elle semblait à tous, rédac’, lecteurs, suiveurs de la WWE, une évidence et nous savions que Wrestlemania serait un point de passage obligé de cette confrontation entre deux des meilleurs performers de la Fédération. La perspective était plus qu’alléchante et en bon marks que nous sommes parfois, nous nous pourléchions les babines à l’avance à l’idée de les voir s’affronter, en les imaginant tous deux dans des promos à couper le souffle. Et puis, maintenant que nous y sommes, nous avons du mal à dissimuler une légère déception. Peut être attendions-nous plus de cette feud? Oh, ce n'est pas que les deux protagonistes aient quelque chose à se reprocher. Ils ont été comme d’habitude parfaits micro à la main et nous n’avons pas le moindre doute: le combat qu’ils livreront ce dimanche pour le titre de Champion détenu par Jericho sera intense et de très bonne facture. Toujours est-il que nous avons la sensation que les bookers ne se sont pas trop foulés au moment de se pencher sur l’écriture de la storyline. On imagine d'ici la scène: "Bon, pour Jericho et Edge, on fait quoi?" "Bof, pas la peine de se prendre la tête, on leur file un micro toutes les semaines jusqu’à Mania, on les laisse improviser et on roule" "D'accord, bon, plus dur maintenant: faire de Sheamus une vraie menace pour Triple H" "OK, au boulot."

 

 

Leave Britney alone, bordel!

 

 

Donc oui, ça marche, les deux Canadiens sont tellement forts en promo, ont de tels talents d’acteur et connaissent si bien les ficelles du métier qu’ils s’en sortent évidemment à merveille. Mais il manque ce petit truc en plus pour faire décoller la feud, ces petites touches d'originalité qui avaient marqué la storyline Jeff Hardy / CM Punk l’an passé ou celle ayant opposé Jericho au luchador masqué, pour ne citer qu’elles.

 

 

Ouf, heureusement qu'Edge a ses prompteurs.

 

 

La semaine dernière, en réponse au Highlight Reel du vendredi précédent, nous avons eu droit à une réédition du Cutting Edge, nouvelle occasion d’affrontement verbal entre les deux hommes. Jericho était cette fois-ci accompagné de Wade Barrett et une nouvelle fois, le Spear a été le fil conducteur de la séquence. Jericho s’en mangera-t-il un de plus? Finalement non, c’est son rookie de la NxT qui s’est dévoué pour se prendre l’épaule d’Edge dans le buffet, avant que le néo-Face ne se fasse surprendre par un Codebreaker de Jericho. Cette semaine, rebelote et nouvelle promo entre les deux hommes. On apprend cette fois-ci que non seulement Jericho entend bien conserver son titre, mais qu’en plus, il compte mettre fin à la carrière d’Edge, coupable selon lui d’être doté d’un ADN inférieur! L'ADN, c'est l'acide désoxyribonucléique pour ceux qui avaient un doute, et Chris a prononcé ça d'un bloc sans hésiter. Quel homme. Quel ADN. Il doit à l'humanité de faire des dons à la banque du sperme. Tendon d’Achille d'Edge, méfie-toi, le meilleur au monde au déchiquetage de tendons d'Achille veut ta peau! Une nouvelle fois, il a été question de Spear (pouvait-il en être autrement ?) mais Jericho a prudemment battu en retraite plutôt que de subir l’affront d’un énième KO sur le ring. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil de SmackDown, ce qui nous déçoit un peu, même si nous attendons avec impatience le combat de dimanche et que nous espérons que cette feud se prolongera au-delà de Mania. On veut même croire que les bookers feront preuve d’originalité! On a foi en eux! On en rêve!

 

 

On l'espear, quoi.

 

 

 

L'éléphant ou l'hippopotame?

 

Bon, on a peut-être semblé un peu ronchons jusqu'ici, mais on va mettre toute critique de côté au moment de parler de la feud Cena-Batista. Un vrai modèle du genre. L'explication est double: évidemment, il y a d'abord le succès total du heel turn de l'Animal; mais il y a aussi la façon dont a été traité le cas Cena dans cette affaire. Face à un Batista jouant la partition somme toute classique du heel qui n'est pas là "for these people" mais juste pour lui-même, on s'attendait à ce que le Marine nous sorte pour la millième fois son laïus d'héros et héraut du peuple, qui se bat pour les fans, blablabla. Le tout servi via les deux répertoires que John maîtrise le mieux: les blagues nulles et le HURLEMENT SUPER SERIEUX. Mais heureusement, c'est un Cena en proie au doute, friable et circonspect que l'on a vu. Oh, ça ne l'a pas empêché, évidemment, de défoncer tous les gardes de Batista lors du dernier Raw, mais globalement, il apparaît vraiment comme le challenger, ce qui chez lui est rarissime.

 

 

Je ne sais pas si je sais que je ne peux pas te battre ou si je ne sais pas que je peux te battre sans savoir que je ne le sais pas, mais ce que je sais, c'est que je ne sais rien si ce n'est que je peux te battre. Ou pas.

 

 

 

Les bookers ont intelligemment souligné à la fois la férocité nouvelle de Batista et le fait que, même du temps où il n'avait pas encore basculé du côté obscur, il était déjà apparu comme supérieur à Cena (lors de leur unique confrontation, à Summerslam 2008, que Cena termine en minerve et en civière).

 

Batista, donc, s'est révélé sur le tard comme un méga-top-heel. Un tel Batista, on veut le voir encore des années! Il crache ses promos avec une telle assurance qu'on se prend à se demander s'il n'est pas vraiment au premier degré, et c'est d'ailleurs l'un des éléments les plus intéressants de cette feud: de ce qu'on sait des deux personnages, les rôles qu'ils interprètent ici ne sont pas très éloignés de leur véritable approche du business. Batista, arrivé à la WWE à 30 ans après une jeunesse difficile, est paraît-il un type égoïste, peu apprécié backstage, et peu enclin à prendre des risques dans le ring. Vous avez dit "I'm not here for the fans, I'm here for the money"? Cena, lui, est un fan sincère du catch (au point de ne pas comprendre pourquoi le Rock a arrêté de prendre des coups de chaise sur la gueule pour aller gagner dix fois plus de fric à Hollywood), qui restera probablement toute sa vie durant au plus près du business et qui prend sans doute plaisir à "sourire aux enfants et embrasser des grosses", comme l'a abruptement dit Batista.

 

 

Et pendant ce temps, Batista est en train de dépouiller un fan japonais croisé par hasard aux toilettes.

 

 

Quand on y ajoute le fait, amplement souligné dans le buildup, que les deux hommes ont commencé en même temps (2002), ont explosé au plus haut niveau en même temps (2005) et aussi (mais ça, les bookers se sont gardés d'insister là-dessus) ont subi des critiques similaires ("tu sais pas catcher, t'es qu'un gros tas de stéroïdes"), on se dit que les justifications de Batista (il est jaloux car c'est Cena, et pas lui, qui est devenu l'emblème de la WWE) sonnent très vrai.

 

Résultat: le sentiment du "big moment", d'un match qui transcende le combat en lui-même (à l'inverse de ce qui se passe du côté de Jericho-Edge), et l'espoir que l'événement sera à la hauteur de l'attente.

 

 

Salaud. C'est moi qui aurais dû jouer le gentil flic de 12 Rounds! Tu m'as volé mon passeport pour la gloire, chien galeux!

 

 

 

Streak! Streak! Streak!

 

Oui, tel Edge scandant "Spear! Spear! Spear!", l'Undertaker pourrait marteler le mot streak, tant sa série de succès à Mania est devenue son emblème.

 

La question posée par la gestion de la streak du Taker est réellement fascinante. A ce propos, il existe trois écoles. La première estime qu’avec cette série de victoires, la WWE a bâti en vingt ans un monument indéboulonnable, qui ne doit jamais être altéré. Ne sous-estimons jamais la passion des Américains pour les statistiques sportives. D'ailleurs, la streak du Taker est parfois citée parmi les plus grandes séries de l'histoire du sport, entre des enchaînements de victoires de tennismen, d'équipes de basket ou de boxeurs! L'exploit kayfabe du croque-mort est l'une des signatures de la WWE, pour les années à venir, certes (l'année prochaine, un autre viendra, avide de mettre fin à la streak, puis encore un, et encore un…), mais aussi pour bien après la fin de la carrière du Deadman. L’Undertaker devra donc absolument partir avec sa streak intacte, qu’elle soit de 18, 19, 20 ou 25-0. Le genre de record éternel qui contribuera au grandiose et au pathos de la Fédération. Briser la streak serait une terrible erreur.

 

 

Ouais voilà, moi ch'suis plutôt d'accord avec ça.

 

 

La seconde école affirme que le catch, dans le temps long, est une affaire de passage de flambeau. Les jeunes arrivent, poussent les vieux dehors, puis défendent leur territoire… avant de céder la place à la génération suivante non sans avoir vendu bravement leur peau. Les nouveaux venus, qui ont obtenu leurs galons de haute lutte, deviennent dès lors les stars crédibles et respectées du moment, jusqu’à ce que vienne l’heure de s’effacer à leur tour. Dans cette optique, la streak de l’Undertaker devra, un jour, être rompue par le prochain Number One en un moment gigantesque comparable à l’historique Slam d’Hulk Hogan sur André le Géant à Wrestlemania III (à l'époque, notre compatriote était présenté comme "invaincu en quinze ans").

 

L’homme qui aura détruit la streak pourra s’en enorgueillir durant toute sa carrière. Il faut donc qu’il en soit digne. Un Brock Lesnar aurait pu être celui-là, mais il est parti trop tôt de la WWE. Randy Orton, qui a défié l’Undertaker à Wrestlemania 21, en 2005, aurait aussi trouvé grâce aux yeux de cette école, qui accepterait probablement que le Taker soit, un jour, défait, par la grande star de la génération suivante, à savoir John Cena, voire par CM Punk, dont la gloire ferait alors un bond décisif. Bref, la streak est immense, mais elle doit trouver sa place dans le grand dessein, global et l’honneur d’y mettre fin doit revenir à l’Undertaker du futur.

 

 

Bon OK, je veux bien me dévouer.

 

 

Enfin, il y a la troisième approche: la streak est une affaire de monstres sacrés, comme le catch en a connu un nombre très limité. Le Taker l’a bâtie en défaisant certains adversaires plus qu’oubliables, mais aussi en passant sur le corps de nombreuses stars de leur temps (Snuka, Roberts, Triple H, Flair, Orton, Batista, Edge, Michaels…). Seul un autre éternel est digne de briser la série. Michaels, Mr Wrestlemania, indéniablement l’un des tout meilleurs de tous les temps, est le seul, aujourd’hui, à le mériter réellement, mais Triple H ou Chris Jericho pourraient également obtenir ce bâton de maréchal pour services rendus.

 

 

Et dans un an, on refait Taker-Michaels, pour faire 17-2! Et on continue jusqu'à 17-17, où ils se retireront tous deux sur un draw émouvant.

 

 

Quelle que soit l'école à laquelle on se rattache, il apparaît que clairement que la Streak de l'Undertaker est aujourd'hui le titre le plus prestigieux de la WWE. A une époque où existent deux titres de Champion du monde et où les changements de porteurs de la ceinture sont très réguliers, la Streak est le seul vrai monument de la fédération. D'ailleurs, défié par Michaels, l'Undertaker a complètement zappé son droit à un rematch pour le titre de Champion du monde poids lourds qu'il détenait encore en entrant dans l'Elimination Chamber. Pas de temps à perdre avec ces conneries, il faut en finir une bonne fois pour toutes avec ce satané Michaels, qui n'a apparemment pas compris le message l'année dernière. D'où la stipulation "streak contre carrière", seul moyen pour nous faire croire que Shawn peut gagner. Mais les retraites en catch ne sont pas éternelles (Michaels lui-même peut en témoigner), et si le Heartbreak Kid se sent en état, il pourra parfaitement revenir sous tel ou tel prétexte dans quelques mois. La streak, elle, ne peut être rompue qu'une fois…

 

 

Pfff, c'est rien qu'une redite du Sheamus-Jamie Noble de l'année dernière…

 

 

Tout cela nous a offert un buildup qui a su renouveler le genre après celui de l'an passé, plusieurs très bonnes promos, notamment de la part d'un Shawn Michaels à son meilleur, et quelques apparitions réglementaires des deux protagonistes au moment où l'autre s'y attend le moins (Michaels a collé un SCM au Taker au Smackdown du 19, ce dernier l'a chokeslammé au Raw suivant, ce qui n'a pas empêché le Kid de battre Kane). Quant au combat lui-même, la stip "pas de disqualification" permettra de le distinguer de celui, si salué, de l'an dernier. Gageons que la WWE saura se montrer à la hauteur de l'aspect historique de l'événement, même si deux fois dans la même soirée (avec le Hart-Vince), ça commence à faire beaucoup. On verrait bien ce match se tenir en dernier, avec la totalité des catcheurs du roster venant aux abords du ring pour assister à ses derniers instants.

 

 

Ben Jimmy Wang Yang, par exemple, il a prévu d'être dans son canapé avec un pack de Bud.

 

 

 

Résumons: la card de Mania est alléchante.

Il y a deux oppositions historiques: Vince-Bret et Taker-Michaels (plus de 200 ans à eux quatre).

Il y a deux Title Matchs mettant aux prises des catcheurs aux caractéristiques similaires: Batista-Cena (deux brutes au top depuis cinq ans) et Edge-Jericho (deux excellents techniciens et brillants orateurs, qui ont su s'extirper de la midcard pour gagner leurs galons d'upcarders).

Il y a un Punk-Mysterio alléchant par sa psychologie comme par la complémentarité des deux adversaires dans le ring.

Il y a deux matchs de midcard au prestige réhaussé par la présence de Triple H et Randy Orton (les mecs qui ont clôturé le dernier Mania en date, rien de moins).

Il y a un match par équipes qui, malgré un build-up passable, promet d'être fun.

Et il y a un Money in the Bank à dix où l'on retrouve du big man (Kane), du spécialiste de l'échelle (Christian, Matt, Shelton, voire MVP qui n'en est pas à son coup d'essai au MITB) et du jeune qui n'en veut (Kofi, Ziggler, Swagger, Bourne, McIntyre).

 

 

Et p't être que je passerai faire coucou en plus!

 

 

 

Bref, on a bien l'intention de se régaler! Et pour qu'on se régale, il faut évidemment éviter les spoils, donc merci de garder vos secrets pour vous jusqu'à au moins mercredi! En attendant, commentez ici-bas et si vous avez encore un peu de temps à tuer d'ici le Grand-Père d'Eux Tous, jetez donc un coup d'œil, sous forme de Wrestlemania rewind, à nos reviews de Mania 25 (la négative et la positive).

 

 

Bon allez, un petit spoil quand même:

 

 

Décembre 2010: après avoir battu l'Undertaker à Wrestlemania puis unifié tous les titres masculins existants, Shawn Michaels se retire à l'issue d'un combat à handicap qui le voit battre l'intégralité du roster de la WWE.


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