Touchés par la grâce

Rode down the highway
Broke the limit, we hit the ton
Went through to Texas, yeah Texas
And we had some fun

ACDC, Thunderstruck

 

Les bookers, les catcheurs et même les guest hosts sont habités par l’esprit de Wrestlemania. La WWE est lancée sur la road vers le Grandest Stage of Them All, elle a passé la cinquième et va accélérer jusqu’à Phoenix!

 

 


Mais certains auront du mal à arriver en temps et en heure.

 

 

Nalyse de Raw du 22 et de Smackdown du 26 février


Rode down the highway
Broke the limit, we hit the ton
Went through to Texas, yeah Texas
And we had some fun

ACDC, Thunderstruck

 

Les bookers, les catcheurs et même les guest hosts sont habités par l’esprit de Wrestlemania. La WWE est lancée sur la road vers le Grandest Stage of Them All, elle a passé la cinquième et va accélérer jusqu’à Phoenix!

 

 


Mais certains auront du mal à arriver en temps et en heure.

 

 

Nalyse de Raw du 22 et de Smackdown du 26 février

 

L’un des aspects essentiels des shows, aussi important que la qualité des combats et des promos, c’est la gestion du temps. Donner deux minutes à un match qui en mériterait dix, ou un quart d’heure à un segment qui aurait dû tenir en trente secondes, voilà le meilleur moyen de rendre un show calamiteux. Ce travers, les bookers de la WWE y tombent parfois, mais ils l’ont brillamment évité cette semaine, à Raw comme à Smackdown. Le timing a été parfait, ou presque.

 


Et en plus, cette fois, personne n’a fait cramer l’Undertaker.

 

Les événements d’Elimination Chamber ne laissaient guère de place au doute sur au moins deux matchs de Mania: Jericho-Edge et Undertaker-Michaels. Dès lors, il s’agissait de les entériner rapidement, sans chercher à créer un faux suspense qui aurait été pénible et éventé dès le départ. Oui, Edge allait cibler Jericho, et le Taker allait accepter le défi de Michaels. Tout le monde le savait. Et ces deux confrontations ont intelligemment été confirmées en moins de temps qu’il n’en faut au Great Khali pour se lever le matin.
Raw démarrait sur l’image d’un Jericho hilare, venu hurler sa joie à la face du public du lundi soir, qui l’avait jeté dehors il n’y a pas si longtemps. Quelques minutes d’auto-satisfaction avant qu’Edge ne trompe sa vigilance en faisant jouer sa musique d’entrée pour mieux se faufiler dans son dos et lui porter un spear en forme de paraphe de leur contrat de match. Avant de siffler dans le micro « Chris, à Mania, c’est moi que tu affronteras ». Rapide, efficace, rien à redire.

 

 


C’est un scandale, il m’a interrompu avant que j’aie le temps de placer un seul « sycopanthes »!

 

 

Il en a été de même entre l’Undertaker et Shawn Michaels. Un superbe clip monté par Tsurugimi rappelant les grands moments de la feud avait suffi à remettre l’affaire en mémoire à tout le monde. Le Kid, sombre et déterminé, arrivait alors dans le ring, sous un mélange d’applaudissements et de huées, en bon tweener. Pas besoin de longs discours. « J’ai fait ce que je devais faire, si vous êtes pas contents c’est la même; maintenant vieille carne, paraît que t’es dans le coin, on a retrouvé un cercueil qui sentait le renfermé dans le vestiaire. Ramène ton dead ass pour régler ça. » Gong, coucou, le Taker est là. Crainte: va-t-on devoir se fader dix minutes de palabres mystiques de ce chez Elvira la sorcière, comme d’hab? Non. Le Taker va directement au but. Tu l’auras ton match, pauvre taré. Mais comme j’ai pas envie que tu reviennes me rejouer la même sérénade l’année prochaine, ta carrière sera en jeu, na. Shawn accepte, of couse, et nous de nous incliner.

 

 


Eh oui, on a beau être mort-vivant, on peut quand même attraper la jaunisse.

 

 

Le Carrier vs Streak est un moyen brillant de susciter un intérêt immense pour cette revanche dont nous étions nombreux à ne pas vouloir initialement. L’enjeu est énorme: on verra soit la fin de l’incroyable invincibilité du Taker, entamée en 1991 contre Jimmy Snuka; soit la fin de la fabuleuse carrière du Kid, démarrée en 1988 ! Evidemment, divers scénarios évitant les deux cas de figure sont possibles (d’un nul épique à une quelconque fin controversée permettant d’éviter les deux termes de l’alternative, sans compter que Michaels peut perdre et quand même revenir sous tel ou tel prétexte quelques mois plus tard), mais tous les fans de la WWE ne peuvent que voir arriver ce Dream Match avec une impatience mêlée de crainte, exactement ce qui était recherché.

 

 


A prévoir, pour Wrestlemania 27: Carreer + Hair + Soul vs Streak + Hat + Teeth.

 

 

Le tableau était à peine moins clair pour un troisième match, le Title Match pour le championnat WWE. Tout indiquait un Batista-Cena, et on aura un Batista-Cena. Il restait cependant un élément à retirer de l’équation. Un élément blafard, roux et irlandais. Car à Elimination Chamber, deux hommes ont perdu le titre WWE: Cena et Sheamus. Tous deux ont donc normalement droit à un rematch contre Batista. La voie logique, peut-être celle prévue au départ d’ailleurs, aurait été de tenir ce lundi un Cena-Sheamus dont le vainqueur irait défier l’Animal. Mais l’Irlandais aurait subi une commotion cérébrale dans la Chamber, et était donc absent de ce Raw. Notons que ça, c’est une info glanée sur des sites d’insiders; la WWE n’a pas expliqué pourquoi Sheamus était absent, ce qui est un peu bizarre.

 

 


Mais un discret hommage lui a quand même été rendu.

 

 

Quoi qu’il en soit, s’il voulait affronter Batista pour son titre à Mania, Cena devait gagner un match ce soir à Raw, proclama un McMahon triomphant. Un match contre l’Animal lui-même. Evidemment, on n’aurait pas droit au main event de Mania un mois avant. Batista, fantastique en heel avec sa sale barbe et ses yeux de dinosaure (mais comment ont-ils pu le laisser Face pendant cinq ans?), se faisait disqualifier en balançant un bon coup dans les couilles patriotiques, avant de massacrer le Marine bien comme il faut. Le message: Batista se fout complètement de savoir qui est son adversaire, il crait dégun, l’Animal est vraiment unleashed et en plus il a le titre. Cachez vos gosses.

 

 


Bravo John, tu n’as plus que cinq couilles maintenant, tu te rapproches d’un être humain.

 

 

McMahon annonça aussi que Bret Hart, prétendument sévèrement blessé à la jambe la semaine dernière, sera là next week pour un énième adieu. Vince entend sans doute se moquer méchamment de son vieil ennemi, ce qui les conduira tout droit vers une confrontation à Mania dont on ignore la forme. Un match entre les deux paraît exclu, mais la storyline Batista-Cena semble désormais se suffire à elle-même…

 

 


Non mais je sais déjà ce que je vais faire. Je vais le screwer à « dans quelle main est ton chèque? ».

 

 

Autre grand développement d’un Raw décidément très riche: la scission, cette fois vraiment définitive, de la Legacy, dans un scénario finement mené. Cody dit à Randy qu’il est désolé de ce qui est arrivé dimanche, et que Ted est vraiment un enfoiré de première. Randy répond qu’il a passé un an à leur apprendre à tous les deux à être des enfoirés, donc il ne peut s’en prendre qu’à soi-même. Randy dit que maintenant que les deux chiots sont autant des enfoirés que le mâle Alpha, la Legacy peut se relancer. Randy dit qu’il s’est démerdé pour avoir un match à trois contre trois ce soir. Randy ne précise pas si pour obtenir ce match il a dû dompter un taureau mécanique. Puis Randy s’en va, Ted arrive et Cody et lui conviennent de « s’en tenir au plan », l’air menaçant. Le spectateur, qui a tout vu, comprend que les ex-Priceless vont profiter du match pour maraver leur boss, qui lui ne sait rien de leurs sombres! Nos cœurs battent pour Orton!

 

 


– Randy, faut que je te dise… Ted et moi, on a chié dans les sacs de sport des divas!
– Bon, ça signifie que votre formation est terminée.

 

 

Vient le match, la Legacy se tape l’équipe United Colors of Benetton (Kingston, Bourne et le néo-Raw Yoshi Tatsu). A chaque instant, on attend de voir Orton trahi par ses deux comparses! Le match est cependant enlevé avec plusieurs beaux moves des deux côtés, puis vient un tag entre Orton et Rhodes, Orton attrape Rhodes et lui porte son DDT depuis les cordes, Orton sort du ring, DiBiase hallucine et vient lui demander des explications, et reçoit un RKO en guise de réponse. Dans le ring, Yoshi et Evan fondent sur Rhodes comme deux chacals et le finissent de concert.

 

 


Hé Ted… Il a marché notre plan?

 

 

La défaite de la Legacy est évidemment anecdotique. La leçon, c’est qu’Orton a un coup d’avance sur ses deux clébards, qu’il pressentait leur trahison et que son face turn ne se fera pas par la grâce d’un beatdown basique subi des mains des vilains. Puisse Orton, comme Edge, ne jamais se transformer en Face fadasse cherchant l’acquiescement des fans. Avec d’autres qualités, Orton a des traits d’Austin, l’anti-héros qui trace sa route sans se soucier de personne. Il en avait montré des bribes il y a un an au moment de sa feud contre les McMahon (qui aux yeux du public restent toujours un peu heels même quand ils sont bookés Face, la faute à des années de screwjobs), et on a hâte de voir ce que l’avenir lui réserve.

 

 


Pour l’éternité.

 

 

Un autre dont l’avenir wrestlemanien n’est pas très net, c’est Triple H. Absent du show lundi (et même pas mentionné), il était pourtant en état de catcher (il a participé à un dark match plus tard dans la soirée). La solution de facilité pour Mania serait de lui monter un programme avec Sheamus. N’a-t-il pas éliminé le champion à Elimination Chamber, après un low blow qui plus est? Si un tel scénario voit le jour, il confirmera que Hunter est prêt à prendre un peu de recul et n’a peut-être plus envie de squatter le main event de tous les pay-per-view. Un Triple H-Sheamus sans titre en jeu serait relégué bien bas dans la card de Mania pour un mec du calibre du Game, mais s’il est vraiment pote avec l’Irlandais, peut-être lui fera-t-il cette fleur, et peut-être ira-t-il même jusqu’à jobber le jour dit. N’empêche, ce bestiau-là nous a appris à nous méfier. Alors que ce Mania verra deux matchs historiques (l’opposition McMahon-Hart sous une forme ou sous une autre, et Taker-Michaels II), le King of Kings peut-il regarder ça de loin? Lui qui était présent au moment du Montreal Screwjob, lui qui a une histoire longue comme le bras avec Michaels, ne va-t-il pas s’inviter dans ces main events là? C’est l’une des questions sous-jacentes de ce Raw (l’autre étant « vous savez où est la clé du casier où Hornswoggle est enfermé? » Si oui, surtout taisez-vous!).

 

 


– Chavo, tu veux pas qu’on fasse une tag team toi et moi, dans la perspective de Wrestlemania?
– Dégage tocard.

 

 

Dans le cas où l’un des main eventers de Raw viendrait à faire défaut, le remplaçant est tout trouvé, car Christian est désormais dans le show rouge. Bonne pioche, à notre avis. Le balancer maintenant à Smackdown, étant donné son histoire commune avec Edge et Jericho, aurait forcément interféré dans le programme Edgericho. Qu’il fasse quelques mois en upper midcard à Raw, on verra ensuite. En attendant, pour ses débuts, et en guise de répétition pour NXT, il avait un Carlito à taper pour se qualifier au Money in the Bank. Bon match intelligent, avec plusieurs reversals sympas jusqu’à l’inévitable Killswitch. L’arrivée de Christian à Raw est un peu passée inaperçue dans le brouhaha de la road vers Mania, mais c’est quand même excellent de voir ce type dans le principal show de la WWE. A voir s’il va commencer à traîner son benêt de rookie avec lui au cours des semaines à venir.

 

 


Non mais ça s’écrit NXT, bordel!

 

 

Raw a aussi vu la tenue de la finale du tournoi des Divas, repoussée du Royal Rumble sans vraie raison. Le sort de Gail Kim au Rumble aurait pu augurer d’une victoire revancharde de la Canado-Coréenne, mais il n’en a rien été. Match rapide et oubliable et victoire de Maryse, qui est sans doute le meilleur choix pour cette ceinture en ce moment. Elle n’est évidemment pas une grande catcheuse, mais ses attitudes dans le ring sont d’un heelisme naturel très convaincant, comme quand elle cogne la tête de Gail au sol pendant le décompte de trois! Et puis, c’est la première fois que Maryse et le Miz sont champions en même temps…

 

 


I am Catherine Deneuve and I’m awesome!

 

 

Miz, justement, est en ce moment au sommet de la vague. On l’a déjà dit, quoi qu’il fasse, ça marche. Sans faire oublier Jericho, il est parfait dans le rôle du compère du Big Show qui ne cesse de mettre over son big man de partenaire. Pourtant, c’était pas évident ce lundi… La WWE nous offre régulièrement à nous autres spectateurs étrangers des incursions fascinantes dans la sous-culture américaine. Les guest hosts, une fois sur deux, semblent sortis des aventures de Borat ou de Bruno. Entre autres idoles de l’Oncle Sam, on avait eu droit au présentateur culte de jeu télé débile (Bob Barker), à l’animateur d’un talk-show de caniveau (Springer), à plusieurs pilotes de Nascar… Cette fois, on est allé loin dans le redneckisme avec la chanteuse country Jewel et son mari, un artiste de rodéo. Wooo. Les deux vivent dans un énorme ranch au Texas. Wooo. Elle venait de se péter la jambe en faisant du rodéo sur un taureau mécanique. Les divas allaient essayer à leur tour. Jillian essaya de chanter du Jewel, Jewel lui mit une claque. Wooo.

 

 


Hey ho, Cotton Eye Joe, where did you come from, where did you go?

 

 

Ensuite, vint le moment de sexe bestial de la soirée, quand Eve Torres, chaude comme la braise, puis Kelly Kelly en mode fantasme de fermier, couettes comprises, et enfin les Bella Twins, vinrent faire des démonstrations de taureau mécanique. La bête s’agite, la fille, assise dessus, tient le taureau d’une main à l’encolure, se cambrant comme pendant un shoot d’héro, bref, on vous fait pas de dessin, on préfère vous remettre une photo.

 

 


Son heel turn est désormais complet: Batista a mis en ligne ses photos intimes avec les divas.

 

 

Passant par là, Showmiz (probablement en route vers une représentation du Roi Lear) avaient quelques mots bien sentis pour ce spectacle déplorable, ce qui aboutissait au Big Show sur le taureau, ce qui aboutissait au Big Show tombant du taureau, ce qui aboutissait au Big Show envoyant une grosse droite au taureau (« il se fout de ma gueule! »), ce qui aboutissait au Big Show tombant sur son cul. Ce qui aboutissait à un long éclat de rire de l’auteur de ces lignes. Dans la série « c’est tellement nul que c’en est drôle », ce segment a fait très fort. Comme si assommer un taureau dans la soirée ne lui avait pas suffi, le Big Show ressortait son Knockout Punch un peu plus tard face à Mark Henry, dans le Showmiz-MarkVP qui aura été le seul match booké par les guest hosts. Ceux-ci n’ont donc été utilisés que dans un seul segment et n’ont pratiquement pesé en rien sur le show. C’est exactement comme ça qu’on doit utiliser les « celebrity » guest hosts, surtout sur la route de Mania. A moins que votre nom soit Stone Cold Steve Austin, soyez gentils, restez en backstage avec les divas, faites un segment complètement gnah et évaporez-vous. Si vous savez pas comment faire, prenez exemple sur Jewel et Ty Murray, ils ont assuré, le cowboy se montrant même très à l’aise au micro.

 

 


Dites, on peut garder votre taureau encore un peu?

 

 

Smackdown a été tout aussi bien géré que Raw, ce qui était une gageure. Objectifs du jour: faire avancer les sélections pour le Money in the Bank, approfondir la feud Mysterio-Punk et offrir à Edge un match solide histoire de prouver qu’il a vraiment retrouvé la forme. Jusqu’à présent, depuis son retour, Edge n’avait catché que quelques minutes au Royal Rumble, puis dans un match contre Batista qui fut interrompu avant la fin. Bon, il avait aussi distribué des spears à la cantonnée, comme il rappela à Jericho dans une rigolote séquence inaugurale qui le vit lancer un nouveau catch-word.

 

 


Tu mens comme tu respear, tu parles comme dans Shakespeare, vivement que tu expear!

 

 

Mais il fallait au First Contender un match de référence pour signer définitivement son retour. On aurait pu lui jeter en pâture quelque Mike Knox mais les scripteurs ont pensé outside the box et ramené Miz pour la peine! Venu brâmer qu’aucune équipe n’était capable de détrôner Showmiz et réclamer que Teddy Long lui donne à manger l’une de ses tag teams, l’Awesome récolta un match individuel avec Edge. De mémoire de suiveur, c’est la première fois que le Miz fait le main event d’un show en individuel. Quelque chose nous dit que ce ne sera pas la dernière. Le match fut bon, mené sur un rythme rapide, et transmit à tout le monde (et notamment à Daniel Bryan, en costard cravate devant sa téloche) exactement le message souhaité: le Miz est un sérieux client, mais il n’est pas encore au niveau des grands fauves à la Edge. Quant à ce dernier, il est en pleine forme, merci pour lui, et n’a rien perdu de ses mimiques démentes.

 

 


Merde, y avait aussi « sbire » qui rimait!

 

 

Auparavant s’étaient tenus trois matchs qualificatifs pour le MITB. Trois excellents matchs, dont deux eurent des issues très surprenantes. Le seul qui se soit achevé comme on s’y attendait fut celui opposant CM Punk à Shelton Benjamin, de retour à Smackdown après un passage peu marquant à l’ECW. Punk n’a plus rien à prouver dans un MITB, et sera sans doute dans un match en individuel à Mania contre Mysterio. Benjamin, en revanche, est presque aussi nécessaire à un MITB que les échelles. Le finish était donc couru d’avance. Le match en soi ne fut peut-être pas à la hauteur de ce que les deux hommes peuvent offrir, mais il servait d’autres buts. Alors que Punk avait placé Shelton en position pour le GTS, Mysterio intervenait pour faire chuter Luke Gallows qui s’agitait au bord du ring. Punk lâchait le Gold Standard et prenait immédiatement un Paydirt (curieuse prise de finition que celle-là, quand même). Cover, Shelty B. peut aller préparer ses spots de ouf, et Punk finit comme un dément, le visage ravagé, inconsolable. Rey va manger sévère la semaine prochaine…

 

 


Petit enculé! Je vais te raser le masque!

 

 

Les deux autres matchs, eux, aboutirent à de grosses surprises. Qui aurait douté de la qualif de John Morisson dans son match contre Truth et Ziggler? Le Shaman of Sexy, qui avait notamment réalisé une perf incroyable au MITB 2008, aurait même fait un favori tout indiqué pour décrocher la mallette. Mais non, à l’issue d’un match à trois vivant et inventif (modulo la présence passive de David Otunga, venu soutenir R-Truth mais n’intervenant jamais), Ziggler piqua le tombé à Morrison!

 

 


Et tu sais quoi? Billy Idol, c’est dix fois mieux que Jim Morrison!

 

 

On est absolument ravis pour Dolph, l’un de nos jeunes préférés, et on rêve pour lui d’une belle perf à Mania. Et on ne s’inquiète pas trop pour Morrison. Lui dont le DVD « Rockstar » est abondamment mis en avant ne sera pas laissé sur le bord de la road to Mania. Il faut sans doute s’attendre soit à quelque tournant impromptu (la création d’une tag team pour aller défier Showmiz?) soit à un repêchage pour le MITB.

 

 


Dans ce DVD, découvrez JoMo au quotidien. Ici, il vient de sortir de chez lui pour aller chercher une baguette.

 

 

La très grosse surprise est venue du match Drew-Kane. Vainqueur du Big Red Jobber à Elimination Chamber, toujours invaincu à la WWE, le champion Intercontinental semblait pouvoir être donné vainqueur d’office. On se disait que le jour où sa streak d’invincible prendrait fin (mine de rien, elle dure depuis le 28 août), ça serait dans un gros match bien hypé en pay-per-view avec changement de mains du titre à la clé, et en aucun cas dans un weekly avec Kane. D’autant que l’enjeu était une place au MITB. Or Kane y avait participé l’an dernier (mais pas l’année précédente comme l’annonça par erreur un Matt Striker dont il faut saluer au passage, une fois de plus, l’énergie, l’humour, les références et, fait un peu plus nouveau, l’excellente alchimie avec Todd Grisham), et on ne voyait pas trop l’intérêt de l’y envoyer de nouveau. Bref, absolument tout penchait pour une victoire de McIntyre. La surprise fut totale quand après un match tonique (à tel point que sur une manœuvre de McIntyre qui ressemblait effectivement un peu au Zigzag, Grisham s’écria « Ziggler! ») et un final un peu étrange (peut-être botché?), Kane fit le tombé sur le Chosen One.

 

 


Drew, je suis navré, vraiment, tu sais que moi, je veux toujours jobber, c’est les bookers qui m’ont forcé mec, moi j’étais contre!

 

 

Drew piqua une crise, Drew fracassa la table des annonceurs, Drew s’arracha les cheveux, et nous on est contents. Car il faut que le simulacre de compétition sportive qu’est le catch passe parfois par ce genre de scénarios inattendus, afin de ne pas nous lasser par des résultats trop prévisibles. Et puis, on l’aime bien le Kane, et même si on n’y croit plus du tout, on rêve encore d’un dernier push, un jour…

 

 


Manquerait plus que ça, putain.

 

 

Pas de segments backstage dans ce Smackdown, pas de parlote hormis la promo inaugurale Edgericho et celle du Miz, mais beaucoup d’action, avec en guise de cerise sur le gâteau un excellent match pour le championnat féminin! La championne Mickie était mal embarquée, puisque la challengeuse McCool était accompagnée comme toujours de Layla et pouvait, en plus compter sur Vickie Guerrero, arbitre du jour, très séduisante dans cet habit simple et sévère.

 

 


Soudain, une photo de Jocelyn Blanchard du temps où il jouait à la Juventus de Turin s’intercala dans l’émission.

 

 

Ce match, c’est celui qu’on aurait dû voir au Royal Rumble. Une Mickie décidée et aérienne, multipliant les beaux moves, comme ce joli hurricanrana à l’extérieur du ring, une Michelle résistante, une Vickie qui fait des siennes pour avantager la heel, allant jusqu’à coller une claque à la championne, une Layla jappant partout, et au final un big boot vainqueur de la grande blonde, sous le regard attentif de Beth Phoenix.

 

 


Ce soir, c’est le sport qui a gagné.

 

 

Résumons: une super semaine, de super matchs, des storylines cohérentes et un taureau qui a fait jouir quatre catcheuses avant de se faire péter la gueule par le Big Show. Le tout sans Hornswoggle et sans Khali. Que demander de plus? Un doigt d’honneur adressé par Jericho à tous ceux qui ne croyaient pas en lui?

 

 


Pas de problème.

 


Publié

dans