ECW: l’adieu aux armes

It’s better to burn out than fade away.
Neil Young, Hey hey, my my

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, on est pile-poil dans le sujet vu que, bon voilà, c’est ce soir que la WWE enterre en grande pompe sa version de la ECW.

 

 


Et pour une fois que la WWE organise un enterrement qui n’est pas dû à une overdose ou à un fait divers, on va pas se plaindre.

 

 

Review de l’ECW du 16 février


It’s better to burn out than fade away.
Neil Young, Hey hey, my my

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, on est pile-poil dans le sujet vu que, bon voilà, c’est ce soir que la WWE enterre en grande pompe sa version de la ECW.

 

 


Et pour une fois que la WWE organise un enterrement qui n’est pas dû à une overdose ou à un fait divers, on va pas se plaindre.

 

 

Review de l’ECW du 16 février

 

D’ailleurs les plus malins d’entre vous me feront remarquer que la WWECW était véritablement adaptée à la Spanish Announce Table puisque la firme de Stamford avait réussi à briser la légende de la ECW originelle pour ne faire du show qu’un endroit où les carrières naissaient, plus ou moins bien d’ailleurs.

 

 


Exhibitionnisme Championship Wrestling: Christian, toujours champion.

 

 

Le diable étant dans les détails, j’avouerai que j’ai apprécié le pré-générique du show qui rendait hommage aux grands moments de la marque et aux ECW Originals. Cela constituait un très bon avant-goût du premier match où deux catcheurs qui ont eux aussi marqué la WWECW effectuaient leur retour pour un tag team title match. L’opener voyait donc s’affronter les awesomes Show-Miz et leurs cinq ceintures contre Goldust et Yoshi Tatsu.

 

 


The Miz a beau être awesome, il n’a pas assez de bras pour soulever toutes ses ceintures.

 

 

Le match était d’autant plus intéressant que c’était en fait la première fois que la paire Goldust-Yoshi faisait un match où elle n’avait pas à porter intégralement ses adversaires du début à la fin. Et elle a fait assez bonne figure dans le ring, même s’il y a quelques petites choses qui m’ont chagriné. La première, c’est le déséquilibre de l’équipe: Yoshi est vraiment over avec les fans et Goldust, malgré une certaine popularité due à son statut de vétéran de l’Attitude Era, n’est vraiment pas au même niveau en termes de réaction du public. Si ces deux-là continuent ensemble, l’association profitera plus au vétéran qu’au rookie et c’est dommage car les équipes ne sont pas là pour tirer les nouveaux venus vers le bas et les has-been vers le haut. C’est plutôt le contraire qui est censé se passer, en fait.

 

 


On vient d’apprendre à Yoshi Tatsu qu’après ce soir, il ne sera plus jamais en équipe avec Goldust.

 

 

La seconde déception réside dans la manière bien à lui qu’a eue Yoshi Tatsu de vendre les agressions du Big Show: en gesticulant et en faisant des moulinets avec tous les membres de son corps (au moins quatre, en tout cas). C’est assez cartoonesque, plutôt efficace mais ça ne rend pas vraiment grâce à la puissance de la masse physique du Big Show. Avec un gaillard un peu moins puissant dans le ring, comme Ezekiel Jackson, ce serait la bonne attitude, mais contre le type le plus monstrueux du roster ou un Mark Henry, ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire.

 

Par contre, il n’y a rien à redire sur Show-Miz, sur le fait qu’ils semblent fiers de porter les ceintures de Champions par équipe, ce qui nous change de leurs prédécessuers, et surtout pas sur leurs mouvements collectifs où le monstrueux Big Show balance le Miz sur ses adversaires avec une force qui semble même effrayer le champion des Etats-Unis. J’ai bien aimé le finish avec cette victoire en trichant alors qu’ils n’en avaient pas vraiment besoin pour gagner et conserver leur ceinture. C’est le propre des heels que de gagner ainsi même quand ce n’est pas nécessaire.

 

 


Zack? Bryan Joubert a appelé, il voudrait avoir un pantalon comme le tien, il trouve ça trop classe…

 

 

Petit interlude backstage pour un speech de Tiffany, vite interrompu par un Zack Ryder mécontent de ne pas être du main-event et qui annonce son intention de s’y inviter, stipulation Extrême Rules oblige. La general manageuse sera bientôt de nouveau strip-teaseuse pour Playboy, histoire de prouver qu’on peut-être végétalienne et appétissante. En attendant, elle n’a pas l’air contente et on la comprend d’autant mieux qu’après ça, c’est le Abraham Washington Show.

 

 


Je recherche toujours un emploi dans l’industrie du divertissement et, même si ce n’est pas impératif, j’avoue une préférence pour un poste qui nécessite le port de vêtements…

 

 

Et pour ce dernier épisode, il a fait fort Abraham : il a osé installer ses canapés dans le ring, ce qui n’était pas arrivé depuis sa première, cet instant mémorable où il avait interviewé les Bella Twins. Et, ce soir, pour la dernière, il s’est lui-même invité dans son propre show. Ce fut donc un segment assez lamentable jusqu’à ce qu’il soit interrompu par Shelton puis par tous les heels du roster. Chacun fait son petit speech puis Vladimir Kozlov arrive et hurle un discours en russe, ce qui déclenche les quolibets des bad guys. Vlad s’énerve et fait le ménage: et hop, Croft & Baretta par-dessus la troisième corde, vite rejoints par Vance Archer. Notre héros du sambo s’étreint alors avec Shelton et il semblerait bien que l’on assiste à un face turn, voire même à la naissance d’une équipe.

 

 


Abraham Washington a eu le plus gros pop de la soirée en annonçant que son show ne serait jamais reconduit.

 

 

Renseignements pris, parce qu’à la Rédac des Cahiers du Catch, on parle russe (une sombre histoire de trafic d’alcool frelaté, ne cherchez pas à comprendre-… ), ce cher Vlad avait bien un discours de babyface et disait que peu importe son avenir, il foutrait une tannée à tout le monde vu qu’il est costaud et payé pour balancer des ramponneaux avec son crâne dans le torse de ses adversaires.

 

 


Je être content avoir appris jolie langue slave à équipe Cahiers Catch. Semaine prochaine, Maryse venir donner à vous cours rattrapage en français.

 

 

Je pourrais dire que ce segment était mauvais mais il faut relativiser les choses et vu ceux proposés à RAW la veille, c’était pas si mal; d’autre part, je comprends que la WWE ait envie de donner un peu de temps d’antenne à tout le monde (sauf The Hurricane, soit dit en passant) pour le dernier show. Donc, on peut finalement pardonner tout ça même s’il est fort regrettable qu’Abraham Washington ne s’en soit pas mangé une dans le processus, ça fait plus de six mois qu’on attend ça et ce serait dommage qu’il se fasse virer avant…

 

 


Découvrez en avant-première les Eric Escobar de demain!

 

 

Avant d’aborder le main-event, quelques mots sur les annonces réalisées à propos de NXT durant l’épisode. A priori, le show va fonctionner sur la base de binômes anciens/nouveaux et le mot «reality TV» a clairement été prononcé.

 

 


Une perruque, une boîte de cirage et voilà le travail: John Cena est discrètement incorporé dans le main-event de NXT.

 

 

Je ne vais pas vous donner tout le détail des binômes annoncés (on aura le temps d’y revenir) mais remarquons juste que:
– L’équilibre face/heel semble respecté.
– Il y a essentiellement des midcarders (Carlito, MVP, Matt Hardy, R-Truth, The Miz) dans les anciens qui font office de parrains, à l’exception notable de Chris Jericho, CM Punk et Christian.
– Les rookies sont tous issus de la FCW et on remarquera que Kaval (plus connu sous le nom de Low Ki) n’y figure pas et que Bryan Danielson, rebaptisé Daniel Bryan, est associé au Miz.

 

 


Un reality show sur la vie de Bryan? C’a pas déjà été fait?

 

 

Avant le match ExtremeRules qui a conclu l’existence de la WWECW, Christian a sorti la promo qu’il fallait: une belle promo qui rendait hommage aux ECW Originals même si seul le nom de Tommy Dreamer a été cité. Il a aussi fait allusion de la manière la plus explicite possible à tous ceux qui disaient que Vince l’avait placé là dans une voie de garage après son incartade à la TNA, en expliquant que son palmarès et son parcours en un an à la ECW prouvaient le contraire. Du très bon boulot, l’oraison funèbre qu’il fallait.

 

 


Il était quand même temps que ça s’arrête l’ECW, quand on voit le pouvoir d’achat du champion…

 

 

J’ai par contre trouvé que le match a eu un petit côté bizarre mais il faut dire que Christian avait quand même placé la barre bien haut quand il était arrivé avec une portière de voiture pour faire face à Dreamer et que le booking du soir n’a pas vraiment aidé. Avec William Regal en ringside, une intervention prévue de Ryder et de Rosa Mendès, un spear de Tiffany pour se débarrasser de la passionnaria latina du playboy d’opérette et de Long Island, on était clairement dans le cadre de ce qu’il convient d’appeler l’over-booking et finalement on ne savourait pas trop ce qui se passait dans le ring. Le final, qui plus est, n’a rien arrangé à l’affaire puisque c’est Ezekiel qui a remporté le titre grâce à une distraction de Regal. Et donner la ceinture à Jackson pour en tout et pour tout 2 minutes 30 est une décision qui n’a pas grand sens puisque cela lui rapporte bien moins que si Christian avait conservé son titre ou, mieux encore, s’il l’avait gagné après une défaite au Rumble.

 

 


La faute de goût du main event: pas de Joey Styles pour hurler: Oh my god! Catfight!!!

 

 

Il y avait donc du bon, du très bon et même du moins bon dans ce dernier épisode de l’ECW. On peut donc se dire que c’est décevant mais c’est finalement le reflet exact de l’ECW depuis un an qui nous a été offert pour terminer la vie du show.

 

 


La ECW, des souvenirs pour la vie (encore plus de beaux souvenirs ici).


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