Une chute profonde mène souvent vers le plus grand bonheur.
Shakespeare
Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, on a appris la mort d’une légende.
Puisque vous êtes sages, vous aurez même droit à un autre article bientôt!
Review de l’ECW du 2 février
Une chute profonde mène souvent vers le plus grand bonheur.
Shakespeare
Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, on a appris la mort d’une légende.
Puisque vous êtes sages, vous aurez même droit à un autre article bientôt!
Review de l’ECW du 2 février
Tiens, d’ailleurs, je vais commencer par ça, au cas où vous n’auriez pas vu RAW et le segment qui a été montré à l’antenne pour rendre hommage à Jack Brisco, WWE Hall of Famer récemment décédé. Ce bien bel hommage au frangin Brisco prouve à quel point la WWE considère les Brisco Brothers comme des gens dignes d’intérêt. Pour tout dire, c’est normal puisque leur amitié avec Vince MacMahon remonte aux années 80.
C’était l’époque où le futur Chairman of the Board agrandissait la fédération qu’il avait hérité de son papa à marche forcée en rachetant à tour de bras les divers concurrents locaux afin d’éliminer la concurrence et de prendre les meilleurs éléments de chaque roster. Et signer des chèques, pour un business-man, n’est jamais facile : il faut trouver le juste prix, celui qui donne l’impression au vendeur de faire une bonne affaire mais qui évite à l’acheteur (Vince MacMahon, donc) de débourser trop. Et, pour le rachat de Georgia Championship Wrestling, Vince a vraiment fait une bonne affaire en rachetant le territoire au meilleur prix pour lui puisqu’il disposait d’hommes dans la place qui lui donnaient des renseignements très précis sur l’état exact des finances du territoire de Georgie. Le nom des espions ? Les frères Brisco… Autant dire qu’ils n’ont pas gagné leur place au Hall of Fame uniquement dans le ring, ces deux-là.
Le tout premier membre du Kiss My Ass Club est donc mort, en quelque sorte.
Le show s’ouvre sur le Abraham Washington Show… Christian, toujours champion, est invité et félicité par Abe. Il est vite interrompu par Zack Ryder qui continue à vouloir s’auto-proclamer The heart and soul super-hero of ECW et en profite pour se foutre de la gueule des déboires de Gregory Helms. Le champion, en bon gentil gars qu’il est, le défend. Altercation et booking du match pour le main-event de ce soir.
Rosa a décidé d’opter pour une robe de longueur inégale selon la jambe qu’elle couvre (un peu). Si ça vous rappelle le pantalon de Zack, ne croyez surtout pas que ce soit un hasard.
Tout le monde a été bon sur ce segment, sauf Abraham (comme toujours). J’aime bien l’idée que la WWE parle des « vrais » problèmes de Helms et, encore plus qu’elle utilise Christian pour le défendre puisque le canadien fut un de ceux qui ont payé la caution (symbolique au niveau financier) pour libérer ses collègues en état d’ivresse (avec CM Punk, ce qui ne manquera pas de vous faire sourire si vous appréciez l’ironie). D’ailleurs, il semble bien qu’une association Helms/Christian se profile dans les semaines à venir puisque le super-héros en civil s’est fait sévèrement corriger par Regal et Big Zeke dans l’autre segment in-ring du show. Venu pour une interview, Gregory est reparti avec des ecchymoses signées Ezekiel en souvenir. Je pense qu’il a de plus fait une place dans son carnet de bal pour un tag-team match avec Christian contre Ryder & Jackson dans les semaines à venir.
– Faut vraiment que je me tape tous les boulets à l’ECW décidemment.
– Qu’est ce que tu dis, Christian?
Bon, recausons un peu des matchs : Shelton contre Vance Archer, énième épisode d’une dispute déjà développée à Superstars mais pas encore vraiment traitée dans le ring à l’ECW. L’erreur a été réparée et de belle manière avec un match plus que correct même si le finish, une victoire d’Archer volée avec un pied dans les cordes, était un peu tiré par les cheveux.
La danse des canards, quand on se chie dessus pendant la chorégraphie, tout de suite ça le fait moins.
Pour continuer, on a eu droit à l’affrontement entre Yoshi Tatsu et Trent Baretta, chacun étant venu accompagné de son acolyte habituel (respectivement Goldust et Caylen Croft). Le match fut, à l’exception de celui de la semaine dernière où ces quatre-là avaient réçu le renfort de Zack Ryder et The Hurricane, le plus réussi de leur affrontement. Ce n’est pas très étonnant d’ailleurs puisque Trent est, à mon avis, le meilleur catcheur de la paire Baretta/Croft et que Yoshi avec sa jeunesse et son moveset à base de coups de pied est largement supérieur à ce vieux cabotin perruqué qu’est Goldust. Ceci étant dit, c’était pas non plus un match exceptionnel, loin de là, mais la domination de Baretta sur Yoshi était crédible et le finish avec un roundhouse kick ravageur l’était tout autant.
En vrai professionnel, Goldust sélectionne soigneusement son partenaire en examinant ses fesses.
Mais il n’avait pas de comparaison avec le match du main-event. Christian et Zack Ryder sont probablement deux des meilleurs éléments du roster de l’ECW et si leur duel n’a pas atteint les sommets de leur match de championnat (qui fut un des meilleurs de la fin d’année dernière), il était plus que correct, malgré un final gaché car trop prévisible (victoire de Christian suite à son agression par Ezekiel).
Bon, mais tout ça n’est pas l’essentiel. Non, le vrai truc important est venu d’un très court segment de Vince MacMahon, qui a annoncé officiellement ce qu’on pressentait tous depuis une dizaine de semaines : la fin de l’ECW. Et cette annonce constitue la vraie mort d’une légende, celle d’une fédération qui a tranquillement révolutionné le business en proposant un produit extrêmement différent de tout ce qui existait à l’époque où les Monday Night Wars sévissaient …
De toute façon, depuis que j’ai gagné la ceinture de la ECW, il ne s’est plus rien passé de bien dans le ring.
A l’époque où la WWF et la WCW se tiraient la bourre en terme d’audience, les meilleures storylines étaient à la ECW première génération. Cette fédération, avec des storylines plus adultes, a donné sa chance à tous les types dont les deux grands acteurs du marché ne voulaient plus ou pas encore (les Eddie Guerrero, Dean Malenko, les Luchadors comme Rey Mysterio, les Rob Van Dam, les Sabu, etc…). C’est cette légende-là, celle de l’ECW première génération qui s’éteint définitivement très bientôt, au moins en tout cas dans le nom. Puisque dans l’esprit, sa succession existe déjà avec des fédérations comme Shimmer ou ROH qui ont démontré qu’il était possible de faire un produit de niche plus basé sur le sport que sur l’entertainment. Et que ce produit était capable de générer des Big Time Players pour des fédérations aux ambitions plus grand public.
Bonne idée ça, je vais aller relancer ma carrière à la ROH!