La TNA en France ou le catch à son Zénith

Allez Hamada Lear!
Reune Jacquot

 

La peur du ridicule obtient de nous les pires lâchetés.
André Gide

 

Deux de nos vaillants rédacteurs ont bravé le froid, la nuit et les hordes barbares du 19ème arrondissement pour aller voir en action les nouveaux collègues de Hulk Hogan. Le Hulkster n’était pas dans les parages, ce qui n’a pas nui au spectacle, au contraire. Review à deux voix.

 

 


Papy Reune et jeune Tsuru au show de la TNA: 50 ans d’écart, un même enthousiasme.

 

 

Review du House show de la TNA à Paris, 25 janvier


Allez Hamada Lear!
Reune Jacquot

 

La peur du ridicule obtient de nous les pires lâchetés.
André Gide

 

Deux de nos vaillants rédacteurs ont bravé le froid, la nuit et les hordes barbares du 19ème arrondissement pour aller voir en action les nouveaux collègues de Hulk Hogan. Le Hulkster n’était pas dans les parages, ce qui n’a pas nui au spectacle, au contraire. Review à deux voix.

 

 


Papy Reune et jeune Tsuru au show de la TNA: 50 ans d’écart, un même enthousiasme.

 

 

Review du House show de la TNA à Paris, 25 janvier

 

Contexte et Préshow
(Reune Jacquot)
Premier passage de la TotalNonStop Action dans l’Hexagone dans des conditions particulières: peu de promotion si ce n’est une petite campagne d’affichage dans le métro parisien et des messages radiophoniques sur Voltage FM (oui, la radio qui fait de la grosse techno), et bien sûr la désormais fameuse « Haïti Douche » ou comment le Charity Business de France 2 et des maisons de disques a délogé la World Impact Tour 2010 de sa date initiale, soit le 25 janvier 2010 au Zénith ( si les pouvoirs publics avaient suivi le rapport de Régis Debray sur Haïti en 2004, la situation eût été moins pire là-bas après le séisme… enfin je m’égare). Néanmoins et « pour la bonne cause » comme l’écrit Dixie Carter sur son twitter, la TNA aura le droit de rejouer le lendemain, lundi 26 janvier à 20 heures toujours au Zénith.

 

Quoiqu’il en soit avec tous ces changements, la personne qui devait m’accompagner a dû annuler sa venue, comme pas mal de gens venant de province… Il me fallait donc un nouveau compagnon de désœuvrement catchesque en carré or, et après un appel à l’aide désespéré sur le chat des Cahiers, LE spécialiste de la TNA, Tsurugimi, répond finalement à mon SOS dans sa grande mansuétude.
A nous la TNA! Le review qui suit laissera une grande place aux deux points de vue subjectifs de nos tnamaniacs.

 

19h30, je rejoins Tsuru à la station de Métro Porte de la Villette et nous empruntons direct le chemin du Zénith… C’est le sixième show de catch pour votre serviteur, je n’étais pas revenu au Zénith depuis le premier show de la WWE d’avril 2007 qui avait été plutôt réussi dans mes souvenirs. Pas de cohue, peu de vendeurs à la sauvette, après un rapide coup d’œil au merchandising et autres produits dérivés (pas grand-chose en fait), nous entrons dans une salle enfumée et remplie aux deux tiers… à vue de nez, il y a environ 2500 personnes, ce qui est pas mal dans les conditions que l’on sait. Le public est plutôt composé d’adolescents et d’adultes, ainsi que de quelques kidz aux t-shirts WWE qui accompagnent leurs parents fans de la fédération de Dixie. Je note également que l’on ne retrouve pas les gros marks habituels des shows WWE (pas de fake Goldust, ni de fake Undertaker, ni de faux Jeff Hardy), par contre je distingue deux types avec des masques Shark Boy et Suicide… La musique qui nous fait patienter est très heavy metal avec un petit « Welcome to The Jungle » (cacedédi à Axl) avant le début du show. Célian Varini, le commentateur habituel de la TNA en France, arrive sur le ring à six côtés (de retour pour l’occasion) et appelle… Jérémy Borash, JB!!! Belle pop pour l’annonceur historique de la TNA! S’ensuit tout un work sur les tickets backstage… oui, vous avez bien lu, la TNA dès le début du show précise qu’elle donnera des passes backstage aux plus bruyants d’entre nous!

 

( Tsurugimi )
Premier show pour ma personne! C’est donc sans référent WWEsque et dans l’inconnu le plus total que je me rends au Zenith, en esquivant deux-trois vendeurs portant des masques de Rey sur des « patinettes » à deux roues électriques. Oui, la TNA fait sa première en France, et les vautours qui se sont jetés sur le business du catch depuis deux ans ont mal prévu le coup en ne proposant que des produits estampillés WWE. Installation à nos places: 15-20 mètres du ring, un peu surélevé par rapport au ring-side, bonnes places donc. J’étais inquiet à cause de l’épaisse fumée dans l’arène, mais une fois les spots allumés la vision était parfaite, le show peut commencer!

 

Match n°1, X Division: Chris Sabin vs Amazing Red vs Suicide

 

(Reune Jacquot)
On commence avec un petit match X Division comme mise en bouche… Tsuru est heureux de voir Sabin et une poignée de spectateurs à l’esprit mal tourné quelques rangs derrière nous acclament le membre des MCMG. L’avorton Amazing Red ne bénéficie que de réactions plutôt molles de la part du public du Zénith, contrairement à Suicide qui a la plus belle pop, notamment des fans les plus proches du ring. Le match commence sur un bon rythme, supérieur techniquement au service minimum de la WWE que j’ai pu voir: dropkicks, flips… les éléments de la X-Division sont bien là! Je ne m’étendrai pas sur l’aspect technique des choses mais j’ai remarqué que Sabin était celui qui jouait le plus avec le public. Victoire de Suicide sur Sabin avec le Suicide solution.

 

( Tsurugimi )
J’avais prévu la présence de Sabin en opener, et quelle fut ma joie lorsque sa musique a retenti! Et quelle fut ma peine lorsqu’il a joué le rôle de heel dans ce match (nous avions décidé avec Reune de respecter le plus possible le kayfabe). Bonne réaction du public, sauf pour Amazing Red qui a un peu bidé lors de son entré, mais ses enziguri et autres moves spectaculaires lui ont permis d’obtenir une réaction honorable. Une plancha, quelques kicks bien stiff, des moves à 3, bref un bel opener X Div!

 

 


Jeunesse, lève-toi!

 

 

Match n°2, Tag Team: Beer Money Inc vs Eric Young et Rob Terry

 

(Reune Jacquot)
Célian Varini revient sur le ring en compagnie de JB et présente l’arbitre le plus controversé de l’histoire: Earl Hebner. Belle heat pour l’ancien WWE avec des « You screwed Bret » ou des « You screwed Kurt ». Hebner fait mine que l’on doit le retenir, beau jeu d’acteur de l’arbitre vétéran. Les deux membres de la World Elite débarquent sur le ring avec un Eric Young très taquin et un Rob Terry monstrueux de muscles et qui ferait passer Batista pour le chanteur Skinny. L’arrivée de l’équipe « Bière-Argent » est saluée par des grands hourras, une série de pancartes en l’honneur de l’équipe nord-sudiste sont alors brandies. « Beeer!!! Money!!! ». D’emblée, James Storm et Robert Roode se posent en immense entertainers, Storm trinque avec le public et Roode tape des mains. Une fois sur le ring, Storm hurle « Vive la France! » sous les vivats et Roode continue le jeu avec le public: « Beer!!! Money!!! » Plutôt bonnard. Quelques commentaires sur le match proprement dit: l’équipe de Beer Money Inc a fait un travail assez propre, tout comme Eric Young dont le visage grimaçant et roublard me fait penser à un Jericho chauve; par contre Rob Terry est trop musculeux pour donner une certaine crédibilité à ces coups, je me mets à chanter « Ste-roïds » avec les malfaiteurs de mon côté. Le match se termine par un Eight-Second Ride des Beer Money pour la victoire finale pour le plus grand plaisir de la foule. Belle claque pour moi puisqu’avec ça je comprends vraiment l’engouement pour Beer Money Inc!

 

( Tsurugimi )
En tant que fan des Beer Money et d’Eric Young, ce combat ne pouvait que me réjouir! Rob Terry s’en est tenu à son rôle de brute qui met une corde à linge de temps en temps, il s’en est plutôt bien sorti. Young a déchiré des pass Backstage au début du combat, ce qui lui a valu une heat énorme, il nous a aussi fait des beaux moves et a porté le combat pour son équipe. La Beer Money… ils sont géniaux. Ils sont à fond avec le public, pas un temps mort « sonore », BEEEER! MONEEYYY! Enorme tag team qui gagne ce bon combat.

 

 


Et même les malentendants peuvent profiter des hurlements de la foule!

 

 

Match n°3, Knock out: Hamada vs Taylor Wilde acc. Sarita

 

(Reune Jacquot)
Disons-le tout net, je m’attendais à mieux de la part des Knockouts. Match plaisant, mais il y a eu trop de botchs (allo Melina?), le public était partagé entre marks d’Hamada (dont votre obligé) et d’autres encourageant Taylor Wilde, entraînés par Sarita en ringside. Hamada s’est d’ailleurs présentée avec la ceinture Tag-Team mais sans Kong (ce qui aurait dû être le plan habituel).

 

( Tsurugimi )
Une Hamada pas tout à fait remise de sa blessure à la jambe, Wilde dans le ring à la place de Sarita (on aurait eu un truc un peu Lucha, ça aurait été cool je pense), une german suplex complètement botchée de Wilde qui envoie Hamada la tête la première au sol, un public moins chaud pour les KO que pour les hommes, bref un match moyen, et peut-être un peu trop long.

 

 


Ici, la terrible prise dite de « l’aggripage des poignées d’amour ».

 

 

Match n°4: Desmond Wolfe vs Kurt Angle

 

(Reune Jacquot)
Du lourd… A la musique d’entrée de Desmond Wolfe, j’applaudis tant le type me semble charismatique, quelques chants « Nigel, Nigel » ponctuent son arrivée, un bon heel avec un physique plutôt élancé. JB/Célian Varini annoncent ensuite « son opposant ». Délire total, c’est Kurt Angle, que l’on n’attendait pas si tôt dans la carte du show! Orgasme catchesque, instantané pur de rêverie hallucinatoire, standing ovation ou imprécation à genoux pour l’un de mes lutteurs favoris, probablement mon meilleur moment pour un show de catch! Mark time!
Le combat est technique, mat, sans fioritures… et arbitré par Hebner (étrange si l’on suit les storylines en cours). Le Angle Lock sera bien sûr ponctué d’un « tap out! » de la part de la foule tout comme l’on a entendu la pression monter à la perspective d’un Tower of London. Angle l’emporte avec son Olympic Slam pour se retirer assez rapidement du ring. Il est clair qu’Angle se donne à fond malgré ses blessures apparentes. Un beau match.

 

( Tsurugimi )
Desmond Wolfe est populaire malgré son statut de heel, beaucoup de fans de McGuiness étaient dans la salle, mais au moment où Angle a fait son entrée… 95% du public gueulait pour lui. Une ovation, LA plus grosse pop de la soirée. Le combat est passé à une vitesse éclair, avec le même style de catch entre les deux hommes que lors de leurs affrontements en PPV!

 

 


En plein combat, Desmond prend soin de saluer ses fans.

 

 

Entracte + promo de Dixie Carter

 

(Reune Jacquot)
Petit entracte de 15 minutes… je ne bouge pas de ma place telle une moule arrimée à un rocher. Certains vont aux toilettes, d’autres achètent des programmes officiels ou des t-shirts. JB et Célian Varini reviennent pour nous annoncer une surprise… Et c’est carrément Dixie Carter, la patronne de la TNA, qui vient nous honorer de sa présence accompagnée d’un petit garçon, bel honneur de la part de la TNA, et jolie pop… Ce n’est pas ce francophobe de VKM qui ferait ça! Après quelques mots en français et des remerciements, elle nous dit que la TNA veut vraiment s’implanter en France (message pour W9?) et nous annonce le Main-Event de ce soir avec les protagonistes du meilleur match de l’histoire de la TNA: Daniels vs Samoa Joe vs AJ Styles. Un seul mot: whaou!

 

( Tsurugimi )
Discours sympa de Carter, sa présence fait plaisir au-delà des clichés habituels (Paris is awesome, the French fans are the best…).

 

 


Dixie Carter très fière de sa nouvelle recrue, Brian Kendrick.

 

 

Match n°5 : Hernandez vs Rhino

 

(Reune Jacquot)
ECdub! ECdub! Je dois avouer que j’ai été surpris par la présence de Rhino pour ce houseshow… Une bonne partie de la foule est clairement heureuse de voir la bête humaine (plutôt impressionnant comme pilier de rugby). Face à lui, le Supermex, Hernandez, est également un beau bébé! Malheureusement, comme souvent dans ce genre de combat, le rythme a été lent avec un peu trop de prises de l’ours… On sent qu’Hernandez a joué l’économie, victoire du Texan hispanique sur un frog-splash.

 

( Tsurugimi )
Moins bon match masculin, des tackles au début, une longue séquence de bear hug, ça s’éveille un peu à la fin mais franchement ce n’était pas ça, on aurait tous aimé avoir un suicide dive de Super Mex.

 

 


Pas de photos de ce match sur le site officiel, donc on vous offre à la place une photo de Juan Martin Hernandez. Ne nous remerciez pas, ça nous fait plaisir.

 

 

Match n°6 : Team 3D vs British Invasion

 

(Reune Jacquot)
Comme tout chroniqueur qui se respecte, je parlerai de la perfide Albion pour désigner la British Invasion. « Madame et Messieurs, fermez vos gueules », s’est exclamé Brutus Magnus en propos liminaire avant d’entonner avec Doug Williams l’hymne britannique… Huées garanties, et je ne peux m’empêcher de m’exclamer « vous avez brûlé Jeanne d’Arc! » (rancune tenace). L’équipe 3D arrive sur le ring sous les applaudissements d’un public conquis et sur fond de techno tonitruante. Une chose est sûre, c’est que Brother Ray est un débile mental, un fou furieux se baladant avec une chaise en bois et qui se donne à fond à son public en headbanguant à s’en faire péter la nuque… sous les chants ECW, il nous propose un match des tables en lieu et place du match classique: délire dans le public! Le match a tenu ses promesses avec pas mal de bagarre en extérieur et près du public… Les Britanniques ont très bien joué les heels en parodiant le signe des 3D. Le tout s’est terminé par un 3D sur une table pré-cassée et j’ai vu clairement Brutus Magnus mettre son avant bras avant l’impact. Du travail d’orfèvre, irréprochable.
Mais les 3D ont tenu à faire le show après le match… avec un véritable réquisitoire anti-WWE (même si les trois quarts du public seront là en septembre prochain pour le Raw de Bercy)! C’est ainsi que Brother Devon a repris une pancarte « WWE sucks » puis ils ont demandé si un fan désirait un morceau de la table dédicacée (sainte relique), Brother Devon a été chercher un gamin arborant une ceinture WWE… huées du public et envie de suicide pour ce pauvre gamin humilié devant 2500 personnes. Brother Ray jette la ceinture (j’imagine la tête de la mère devant ça… 80 euros tout de même) et donne le morceau de bois au jeune spectateur. Les Team 3D sont également des alchimistes qui transforment le bois des tables en or! Les adieux sont électriques avec un Brother Ray qui force la sécurité et s’en va festoyer avec le public, son public, juste à côté de Tsuru et moi!!! Le pied intégral, du jamais vu pour moi dans un show de catch américain! Après le « Oh my brother, testify » repris en chœur par le public, les 3D s’en vont au vestiaire pour un repos bien mérité. Et je reste scié par tant d’audace, d’abnégation et de don de soi, probablement la meilleure équipe de l’histoire du catch!

 

( Tsurugimi )
Waouh!
La team 3D est géniale, on a eu droit à une bonne grosse brawl sans technique mais super jouissive, les Anglais ont été énormes dans leur heel-job, et pour le post-match Reune a tout dit, Respect 3D!

 

 


Là gamin, t’es content? Et pour que ta soirée soit vraiment inoubliable, je vais maintenant te balancer à travers une table!

 

 

Interlude

 

(Reune Jacquot)
Le temps de nettoyer le ring des méfaits de la team 3D. JB et Varini font une promo pour Impact, le nom de Hulk Hogan est hué sous le sourire de JB tandis que celui de Ric Flair est étrangement acclamé…

 

Match n°7, TNA Heavyweight championship: Daniels vs Samoa Joe vs AJ Styles

 

(Reune Jacquot)
Un vrai main-event, bien différent de ceux de la WWE avec le Taker par exemple… Daniels arrive le premier sur le ring avec une attitude heel même si le public ne lui est pas hostile (quelques fans du fallen angel). Samoa Joe s’en vient par la suite… et grosse claque pour moi! Je ne le percevais pas comme ça, serviette sur la tête à la Taz, il bénéficie d’une réelle présence! Par chance, je suis dans un coin relativement pro-Joe et on se met tous à gueuler « Joe, Joe, Joe!! » C’est au tour du champion AJ Styles de venir sur le ring sous les applaudissements des filles et des plus jeunes fans (eh oui, il y a des kidz qui aiment la TNA, un petit derrière moi avait même concocté sa pancarte « AJ Styles »). JB présente les trois belligérants du soir dans un match remake d’Unbreakable 2005 et de Turning Point 2009, belle pop pour Joe qui nous fait un signe à Tsuru et moi (bon et aussi aux autres joemaniacs derrière nous)… Mark time !!!!
Au sujet du match, c’est simplement le meilleur match live qui m’ait été donné de voir. La performance est encore plus impressionnante à voir en réel. Coordination parfaite, mouvements aériens… Il faut dire que Samoa Joe nous a régalés avec des souplesses en rafale, des powerbombs et des Muscle busters! AJ Styles de son côté est virevoltant, et enchaîne avec une aisance fascinante les Dropsault ou Springboard Lariat. Le match se conclut par un Styles Clash sur Daniels! Victoire du champion en titre qui dédie son combat à son nouveau mentor, Ric Flair! Woooo!!!

 

( Tsurugimi )
Main Event ultra prometteur avec tout de même la peur de la comparaison par rapport à leurs perfs en show TV. Mais que nenni. Ce match était génial! AJ et Joe ont eu une pop comparable, quoique un peu plus grosse pour AJ lors de son entrée; Daniels lui était un peu en dessous. Et quel match! On a eu une sorte de best of de leurs rencontres sur une vingtaine de minutes, suicide dive de Joe, Split legged moonsault de Daniels, ciseaux d’AJ, et encore et encore… Celui qui m’a le plus impressionné est Joe. J’étais déjà un gros fan de ce mec (notamment son affrontement contre Kobashi que je considère comme le meilleur match jamais fait), mais en live il est juste stratosphérique. Déjà il impose, le bébé fait 130 kg, et finalement le short ample qu’il arbore depuis trois mois est plutôt pas mal. En plus de ça il était l’élément central du combat, c’est lui qui a fait le plus de moves, des « JOE! JOE! JOE! » descendaient du public et surtout de notre secteur, ce qui nous a valu un instant d’attention de Samoa Joe! Niveau gestuelle il est juste énorme… Lorsqu’il s’est aperçu de sa grosse pop, il n’a pas adressé un sourire ou levé le poing vers la foule comme un catcheur banal, il a regardé le public et a commencé à remuer sa tête au rythme des « JOE JOE JOE » et a même battu la mesure avec sa main…

 

 


Samoa Joe, toujours le meilleur à chat-bite.

 

 

Conclusion

 

(Reune Jacquot)
Pour se protéger de lui-même, l’homme a développé un univers symbolique de significations — rites, mythes, sports, jeux, théâtre et magie constituent des techniques d’harmonisation sociale et d’intégration de la naissance à la mort. Le spectacle de la TNA a brillamment rempli cette fonction, à la fin de la performance un sentiment de la plénitude m’a envahi… Tel Mallarmé dans « Brise Marine »: « Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres d’être parmi l’écume inconnue et les cieux! »
Cet ailleurs, c’est la TNA… Voilà un house-show rondement mené, plus proche du public, plus interactif, moins calibré, avec des lutteurs très bien entraînés et qui se donnent corps et âme! Bien sûr, certains pisse-vinaigre trouveront dommage de ne pas avoir vu The Pope d’Angelo Dinero (malade) ou Jay Lethal (au repos), qu’importe… Après un tel show, on se convertit forcément à la TNA en espérant que celle-ci reste toujours la même tout en devenant une autre TNA pour sa survie financière. Dans tous les cas, fini pour moi les house-shows au rabais de la WWE avec les kidz mal élevés qui vous bouchent la vue en ringside, j’attends avec impatience le retour de la TNA dans notre cher vieux pays!

 

( Tsurugimi )
Tout plein comme Reune! J’ajouterai que c’était mon premier show live, et que j’ai pris une claque. Je pensais que ça allait être « comme à la télé » voire moins bien si on n’est pas bien placé, mais PAS DU TOUT! Etre au milieu de centaines de fans, gueuler BEER MONEY! Etre à quelques « immenses » mètres de ces Dieux est juste génial. La TNA devrait repasser à Paris, je serai au rendez-vous, et je vous conseille d’en être également!

 

 


Convertissez-vous à la nouvelle foi, malheureux hérétiques WWElâtres! Vous pouvez encore être sauvés!


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