Ne pas choisir, c’est encore choisir.
Jean-Paul Sartre
Pendant que le CDC Universe réduit en charpie une rédac coupable d’avoir pondu une liste contestable pour la Ceinture de Plomb, le Concours de Popularité, lui, apporte de la sérénité et des bons sentiments dans ce monde de brutes. Les demi-finales sont lancées, entre les quatre principaux heels de la Fédération, qui ont ravi nos cœurs en véritables brigands romantiques. Nul doute que pour la plupart d’entre nous, ce vote sera particulièrement déchirant, si bien que les bulletins blancs devraient être nombreux au final…
Immonde ramassis d’esprits aussi faibles que confus, toute procrastination ici serait absurde. Vous n’allez quand même pas voter pour un blondin auto-centré, relégué dans ce show secondaire qu’est Smackdown, et qui plus est originaire d’un pays aussi sordide que le Canada?
Concours Aqwasc de popularité, demi-finales
Ne pas choisir, c’est encore choisir.
Jean-Paul Sartre
Pendant que le CDC Universe réduit en charpie une rédac coupable d’avoir pondu une liste contestable pour la Ceinture de Plomb, le Concours de Popularité, lui, apporte de la sérénité et des bons sentiments dans ce monde de brutes. Les demi-finales sont lancées, entre les quatre principaux heels de la Fédération, qui ont ravi nos cœurs en véritables brigands romantiques. Nul doute que pour la plupart d’entre nous, ce vote sera particulièrement déchirant, si bien que les bulletins blancs devraient être nombreux au final…
Immonde ramassis d’esprits aussi faibles que confus, toute procrastination ici serait absurde. Vous n’allez quand même pas voter pour un blondin auto-centré, relégué dans ce show secondaire qu’est Smackdown, et qui plus est originaire d’un pays aussi sordide que le Canada?
Concours Aqwasc de popularité, demi-finales
Spanishannouncetable regrette que le concours se termine bientôt, car il a encore un stock énorme de photos de ses sensationnelles chéries.
Randy Orton – CM Punk
Fumeurs de tous les pays, ralliez-vous à moi!
Des quatre qualifiés, le Legend Killer, grâce à son chanceux statut de tête de série numéro un (il était Champion WWE au moment du début du concours) a jusqu’ici connu le parcours le moins dur. Il a en effet successivement éliminé Goldust (jobber à l’ECW), Melina (pas la plus populaire des divas), William Regal (Goldust en plus over) et le Miz (midcarder qui monte). Aucune star de gros calibre ne s’est mise en travers de son chemin, ce qui explique ses scores relativement élevés (83%, 83,7%, 75% et 69% des voix). Mais ces résultats confortables ne sont pas écrasants, car une minorité vociférante d’anti-Ortoniens a su se faire entendre, multipliant les récriminations à l’égard d’un catcheur qu’elle juge ennuyeux, monolithique et surpushé. Gageons que ces suiveurs insensibles au charme venimeux du heel suprême de Raw (et seul représentant de sa brand à ce stade du concours) vont de nouveau sortir la grosse artillerie cette fois, d’autant que le beau Randy a encore accru leur ire en évitant (de peu) la sélection à l’infamante Ceinture de Plomb… Les fans du chef de la Legacy devront serrer les rangs, car l’adversaire qui se dresse face à leur héros est cette fois un formidable candidat à la victoire finale.
CM Punk, non content de drainer un certain contingent de fans hardcore qui l’idolatraient déjà du temps où il enflammait la ROH, a su convertir à son culte quantité de spectateurs de Smackdown, en réalisant sans nul doute le plus beau turn de l’année 2009 (oui, encore plus beau que les extraordinaires et inoubliables turns de Mark Henry, MVP, Charlie Haas ou Shelton Benjamin). Convaincant dans le ring, il a surtout cartonné au micro, au point de contester à Jericho en personne le titre de meilleur orateur de la WWE. Son parcours a reflété cette année parfaite ou presque: après des victoires easy sur Jimmy Wang Yang (89,8% des voix) et Mike Knox (97,6%), il a consécutivement éliminé deux vétérans superstars, deux des catcheurs les plus emblématiques de la WWE: le Big Show (avec 69% des voix) et surtout Triple H (72%). La candidature de Punk n’a pratiquement pas de faiblesses, si ce n’est que son turn est peut-être encore un peu récent pour faire oublier une première partie de carrière à la WWE réussie mais passée dans une gimmick de Face fan-friendly plutôt fade, et que son préchi-précha pour le straightedge way of life en irrite certains.
Orton, je détiens le troisième frère DiBiase en otage. Rends-toi et je promets de ne pas le lobotomiser.
Vote d’Axl
Je crains que les haricots soient cuits pour mon sublime Randy. Punk est pratiquement irréprochable en ce moment et mérite sans doute d’être porté au pinacle. Mais il ne sera pas dit qu’à l’heure du probable baroud d’honneur, ma voix aura manqué au Legend Killer. Punk est parfait dans son rôle, mais il n’est qu’un homme. Orton, lui, est un demi-dieu. D’une beauté sculpturale à montrer dans les écoles de la Renaissance. Un physique fantastique doublé d’un langage de corps et de mimiques hypnotiques, et d’un mic-skill à l’avenant. Randy a un personnage de taré qu’il semble avoir épousé comme un pensionnaire de l’Actor’s Studio de la grande époque, au point de se confondre avec lui. Il y a là quelque chose de fascinant. Voilà, c’est ça. Punk m’impressionne, Orton me fascine. Et je suis facilement impressionnable, mais difficilement, heu, fascinable.
Vote de McOcee
Aie, comme c’était à prévoir, ça se corse sérieusement. Entre Randy Orton et CM Punk, j’avoue bien volontiers que mon cœur balance. J’ai mis du temps avant d’apprécier les deux, il nous a fallu quelques semaines, quelques mois, pour mieux nous connaitre, pour apprendre à nous apprécier. A la Vipère, je reprochais ses attaques perfides contre le clan McMahon, en bonne mark que je suis. Et puis, sous l’insistance d’Axl, j’ai découvert un personnage assez envoutant, éminemment charismatique, dotée d’une gestuelle in ring vraiment sans égale à la WWE. Et aujourd’hui, je suis sous le charme, dès lors qu’il se tient loin de Vince, de Stephanie et du reste du clan. CM Punk m’irritait également au plus haut point avant son heel turn. Tout a été dit et à de nombreuses reprises, et c’est euphémisme que d’écrire que je trouvais son gimmick soporifique, sans saveur. Et puis le turn a tout changé, j’ai découvert qu’en plus de ses qualités évidentes in ring, CM était également un vrai dieu micro en main et qu’il était capable de porter à lui seul une storyline sur ses larges épaules, comme ce fut par exemple le cas lors de sa feud contre Jeff Hardy. Et à la réflexion, je vais voter pour le champion straightedge et vous confier ce qui a fait pencher sa balance : Son micskill. Ce mec a sorti des promos absolument fabuleuses et est de ce point de vue largement supérieur à RKO. CM Punk, donc, même si l’idée de voir Orton éliminé me brise le cœur.
Vote de Silvernights
Curieusement, ces votes sont pour moi parmi les plus faciles du tournoi. A commencer par ce duel entre le nouveau révérend de la WWE et la vipère. Si je n’aime pas beaucoup Orton à cause de ses qualités in ring, sa gimmick stagnante et de son mauvais caractère, je lui reconnais volontiers un immense charisme. Son année a été monstrueuse avec une victoire au Rumble et trois titres majeurs assez longs. Mais voilà, en face, il y a le deuxième athlète le plus complet de la fédération avec un palmarès presque comparable: victoire au MITB, deux titres majeurs, turn et feud de l’année. Le tout porté par des prestations au micro innovantes, des qualités de catcheur incontestables et des storylines qui sortent de l’ordinaire. Bref c’est sans l’ombre d’un doute que mon vote va à CM Punk qui m’a tant fait rêver cette année.
Chris Jericho – Edge
Il est grand quand même ce con. Faudra que je pense à prendre un gars de ma taille au moment de choisir mon prochain partenaire.
Il fallait que ça finisse par arriver. Les deux immenses Canadiens de Smackdown, à force d’écarter la concurrence, devaient bien se retrouver face à face. On ne peut pas dire qu’ils aient tremblé en chemin: Y2J a vaincu sans se décoiffer Jack Swagger (97,2% des voix), Eve Torres (93,5%) et Dolph Ziggler (93,3%) avant de peiner un peu plus en quarts, mais c’était face à Shawn Michaels himself (68%). Edge a démarré en douceur face à Hornswoggle (98,5%, seul Silvernights votant pour le nain, à vous d’en tirer les conclusions), avant d’enchaîner, excusez du peu, par Kane (86,1%) et l’Undertaker (72%) et de devancer aisément John Morrison (77%). Tous deux ont bénéficié, d’après les commentaires, de la combinaison de leurs qualités dans le ring et en dehors, les deux blonds étant généralement considérés comme d’excellents workers et de magnifiques orateurs. Au moment du départage, il est à prévoir que l’absence d’Edge depuis sept mois lui coûte cher même si, plus encore que le Heartbreak Kid, il apparaît comme l’un des très rares adversaires susceptibles de réaliser l’immense exploit d’éliminer le meilleur du monde dans ce qu’il fait…
Salut tocard, y a Vickie déguisée en infirmière qui va venir s’occuper de toi. Moi, j’ai rencart avec Sarah-Gatina.
Vote d’Axl
Au moment de démarrer ce paragraphe, je ne sais pas encore quel nom je soulignerai à la fin. Je serais presque tenté de voter blanc, tant ils me sont tous deux agréables. La magie de Jericho s’est un peu étiolée pour moi ces dernières semaines, à force de le voir jobber et se faire ridiculiser par un guest host après l’autre, mais j’ai bien conscience que c’est la contrepartie pour ses immenses qualités de storyteller et de beau parleur. S’il n’était pas aussi bon pour mettre over tout ce que le roster compte de catcheurs et tout ce que Raw compte de guest hosts ineptes, il ne souffrirait pas de tant de segments embarrassants. Edge, lui, a été génial les six premiers mois de l’année, et a su rendre passionnantes toutes ses storylines et tous ses matchs. Une seule exception: le très désagréable segment de sa rupture avec Vickie. Alors que, sur ce segment, il aurait dû nous faire rire au détriment de sa femme délaissée, il n’a réussi qu’à nous la rendre sympathique (à moi, en tout cas, le public étant ce soir-là tout acquis à la cause de l’opportiniste). Ce mini-échec, qui lui est d’ailleurs bien moins imputable qu’aux bookers, représente peut-être l’unique faille dans sa cuirasse. Au final, cette faille me semble un brin moins importante que celles relevées concernant Jericho et que j’ai listées au tour précédent (promos un brin répétitives et parfois marquées par des emplois inadéquats de termes compliqués, « Ask him! » absurde à chaque headlock… voilà, c’est à peu près tout) et je donne donc ma voix, d’un souffle, à Edge, mais Dieu que ce fut difficile!
Vote de McOcee
Je les adore presque autant l’un que l’autre. Sans des mecs comme Jericho ou Edge, je ne suivrais certainement pas le catch. Ils sont à ce point exceptionnels qu’ils arriveraient tous deux à faire vivre à peu près n’importe quel gimmick. Heel ou face, ces mecs savent absolument tout faire. Catcher, d’abord, car c’est ce qu’on leur demande, balancer des promos à vous couper le souffle et faire vivre des storylines comme personne. Le choix est difficile, cornélien en diable. Mais puisque le format m’impose un choix et ne me permet pas de voter blanc, je vais finalement voter pour le grandiose Jericho pour la bonne raison que je le trouve un cran au dessus de son compatriote canadien. Son jeu d’acteur, son talent in ring, la puissance de ses promos, toutes ces qualités qui font de lui the best in world atà what he does me paraissent légèrement supérieures à celles d’Edge. Mais mon dieu que ces quelques lignes furent difficiles à écrire.
Vote de Silvernights
Ici encore, aucun doute dans mon esprit. A mes yeux les deux canadiens sont proches de ce qui se fait de mieux à la WWE, mais dans chaque compartiment Y2J est supérieur. Dans le ring ils sont un plaisir à regarder, mais les finishs de Chris sont meilleurs et son catch plus varié. Au niveau entertainment ils sont toujours au cœur des feuds les plus intéressantes, mais Edge est surtout dans le registre de la caricature opportuniste alors que Chris varie plus son panel (des speechs contre l’hypocrisie de Rey derrière son masque lors de la feud IC à la séparation larmoyante avec le Big Show ou sa sortie piteuse de RAW, le Lion sait jouer sur un nombre de registre sans égal à la WWE, et surtout il écrit lui même ses promos si ce que j’ai lu est vrai). Hors ring Edge est un bon gars, mais Jericho aussi et ses position en faveur des jeunes sont tout à son honneur. Enfin au niveau Palmarès, Edge a certes plus de titres qualifiés de majeurs (9 titres de champions du monde et 12 titres par équipe…), mais le Palmarès de Chris est plus large (incluant le titre de grand slam champion, feud de l’année, match de l’année, TT de l’année, comeback de l’année, titres divers et variés dans un nombre de fédés différentes importantes, et surtout c’est lui qui a unifié les titres lourds contre Stone Cold, le Rock et Kurt Angle, ce qui est pour faire simple, la storyline la plus prestigieuse en terme de titre de tous les temps à la WWE). Pour finir Y2J a atteint les sommets comme face et comme heel, alors que Edge a surtout brillé comme heel, même si je ne doute pas qu’il fera un face excellent, il doit confirmer. Enfin la blessure de Edge clarifie totalement la situation: comment voter pour quelqu’un d’absent quand dans le même temps son rival était présent sur les deux shows? J’aime Edge, mais je vote Chris Jericho donc, sans qui le catch ne serait pas la même chose. Et une feud entre les deux sera(it) sans doute la chose la plus excitante qu’on puisse attendre pour 2010.
Tableau des demi-finales
1) Randy Orton – 5) CM Punk
11) Chris Jericho – 15) Edge
– Oh Chris, regarde à côté! Y a CM Punk contre Randy Orton!
– Un conseil: ne regarde pas l’opener. Concentre-toi sur notre main event.
Une semaine pour voter!