Back in Pink

La vie ne se comprend que par un retour en arrière, mais on ne la vit qu’en avant.
Sören Kierkegaard

 

La WWE a mis un cheval dans son moteur pour les deux derniers shows d’avant la guerre du 4 janvier contre la TNA. Un cheval rose et noir avec 1997 marqué dessus, of course.

 

 


Douze ans plus tard, Bret a enfin découvert l’adresse de Vince. Ca va chier.

 

 

Nalyse de Raw du 28 décembre et de Smackdown du 1er janvier


La vie ne se comprend que par un retour en arrière, mais on ne la vit qu’en avant.
Sören Kierkegaard

 

La WWE a mis un cheval dans son moteur pour les deux derniers shows d’avant la guerre du 4 janvier contre la TNA. Un cheval rose et noir avec 1997 marqué dessus, of course.

 

 


Douze ans plus tard, Bret a enfin découvert l’adresse de Vince. Ca va chier.

 

 

Nalyse de Raw du 28 décembre et de Smackdown du 1er janvier

 

Les voies de la creative team de la WWE sont impénétrables, mais les voix de son public ne sont souvent que trop compréhensibles. En saccageant l’historique promo de Vince McMahon à coups de « What? » complètement déplacés, les spectateurs du soir ont fait ce qu’ils pouvaient pour gâcher un moment qui devrait marquer la petite histoire du catch. Car VKM était en train d’enterrer publiquement la hache de guerre la plus célèbre du divertissement sportif: douze ans après le Montreal Screwjob – l’équivalent, dans le monde du catch, de la trahison de Judas multipliée par l’incendie du Reichstag et le recompte des votes en Floride en 2000 , le patron de la WWE passait enfin l’éponge sur le crachat lancé à sa figure en 1997 par un Bret qui avait été ce soir-là screwed encore plus qu’Annabel Chong le jour de son record. Nous n’allons pas revenir ici sur l’histoire du Screwjob, chacun la connaît ou devrait la connaître. Le web est plein de récits détaillés de l’affaire, notamment la page en anglais de wiki y consacrée. Et loin de nous l’idée de distribuer les bons ou les mauvais points dans cette embrouille.
Disons seulement que l’une des plus grades stars de l’histoire, peut-être le meilleur catcheur pur de tous les temps de la WWE-WWF, revient par la grande porte du guest-hosting dès lundi prochain. Il n’a pas été officiellement révélé ce que chacun sait: que Bret a un contrat qui court jusqu’après Wrestlemania 26, où il jouera sans doute un rôle éminent et où il est probable que son défunt frérot Owen (dont le décès in ring avait abouti à un spectaculaire procès entre la Hart family et les McMahon) soit intronisé au Hall of Fame. Bref, c’était un speech mémorable et, comme Vince le remarqua lui-même avec un à-propos digne d’un pro du standup, il fallait vraiment être un crétin fini pour « whatter » à cette occasion. Déjà que cet hommage rance à Stone Cold n’est pas super drôle le reste du temps…

 

 


– Et j’annonce donc pour la semaine prochaine le retour de Bret…
– What?
– Ainsi que celui de Stone Cold Steve…
– What?
– et celui du Brahma Bull, du Great One, the…
– What?
– OK, comme vous voulez, alors vous aurez un Iron Man Match entre Santino et Hornswoggle.

 

 

Quoi qu’il en soit, l’excitation est à son comble. Pas seulement parce qu’il sera émouvant de revoir l’Excellence de l’Exécution, mais surtout parce que Bret peut prendre part dans un nombre vertigineux de storylines. Sa rivalité IRL avec Vince et avec Michaels sera forcément évoquée, et pourrait bien être placée au cœur des scénarios à venir. HBK s’est, le temps d’un soir, détaché de son personnage de larbin de Triple H, qu’il a laissé à ses amusements de débile mental qui a trop regardé Jackass (à savoir scotcher un nain à un skateboard et l’envoyer… dans les pieds de Jillian Hall, et non pas dévaler une colline). Et ce Michaels-là, mauvais rictus en bandoulière, est bien celui qu’on préfère! « Only good things will happen », a-t-il promis. Son insistance pour obtenir un rematch contre l’Undertaker est probablement de la poudre aux yeux: Hart n’a cessé de le descendre dans ses bouquins et interviews depuis douze ans, lui est devenu un born again Christian à faire passer Ned Flanders pour un sataniste, et tout le monde voudra voir ce que donneront leurs retrouvailles le 4. Très gros coup de la WWE, donc, et Hulk Hogan aura beau ramener la momie de Scott Hall avec lui à la TNA, on ne voit pas la féd d’Orlando résister niveau ratings.

 

 


Oh, et tu fais resigner Earl Hebner aussi? Quelle riche idée.

 

 

De plus, Bret aura forcément à faire avec la Hart Dynasty, qui patiente dans l’ombre dans l’attente d’un nouveau shot au titre par équipe, et aussi avec Natalya, qui mériterait bien de tâter du title shot chez les filles. Reste à voir comment sera gérée la répartition puisqu’il sera à Raw et eux, à Smackdown. Il interférera aussi avec Jericho, ancien pensionnaire du célèbre Hart Dungeon. En tant qu’ancien porte-drapeau du nationalisme canadien, il devrait aussi trouver langue commune avec Christian, voire Edge s’il revient assez tôt… Bref, il sera au cœur des événements et si, à 52 ans et après plusieurs attaques, il ne devrait pas catcher, il va en tout cas focaliser l’attention de tous pour les semaines à venir. Enfin, de presque tous..

 

 


[Voix d’Enzo, sept ans] C’est qui lui? Je m’en fous de toute façon, je veux voir Cena moi!

 

 

Le contrat longue durée de Bret ne signifie pas l’extinction immédiate du format « guest host », puisque l’on a appris que le 11, Raw sera guest hosté par… Mike Tyson. Vince a mis les petits plats dans les grands pour ce début d’année, surtout que The Rock ne doit pas être très loin. En attendant, Timbaland est venu rejoindre la longue liste des guest hosts immédiatement oubliés. S’il restera en mémoire, c’est probablement par l’affreux combo « tshirt de Cena / bas de jogging gris » qu’il a arboré lors de sa courte apparition dans le ring. Le genre d’accoutrement qu’on s’attend plus à voir sur quelque mécano du Midwest sortant ses poubelles que sur le producteur de hiphop le plus classieux de la place.

 

 


Apparemment, dans le milieu du rap, le bling bling est passé de mode.

 

 

N’empêche, malgré (ou peut-être grâce à) l’effacement de Timbaland, Raw a été très bon ce lundi, au-delà même de la promo Vince/Shawn. D’abord, Chris Jericho a encore sorti son attirail de victime, organisant une manif devant le stade pour exiger d’y être admis, implorant tout le monde de signer sa pétition et finissant par échanger avec un Big Show encore parfait un magnifique dialogue de soap opera au cours duquel le géant lui confia à demi-mot qu’il « voyait quelqu’un d’autre ». Sans préciser qu’il s’agissait de Chavo Guerrero.

 

 


Le secret pour bien gérer une rupture: toujours rester digne.

 

 

Plus tard dans la soirée, c’est donc avec Chavo que le Big Show défia les DX. Jericho, lui, était en ringside, car son ex lui avait quand même offert un billet de premier rang. Si c’est pas du sadisme sentimental, ça! « Ouais, je suis avec quelqu’un d’autre, arrête de t’accrocher, franchement, prends-toi en main… allez tiens, je t’offre un billet pour venir me voir en action avec lui! » Quel salopard, ce Big Show. Lui dont le cœur avait été brisé par Vickie a bien muri… Quoi qu’il en soit, Chris comprit vite que Chavo n’était pas de son niveau, et que le Show perdait son temps avec lui. En dépit d’une belle perf in ring du Mexicain, qui rappela une fois de plus qu’il valait bien mieux que le statut de punching-ball pour nains qui a été le sien en 2009, le duo improvisé perdit le combat (Hornswoggle étant évidemment de la partie). Chris se précipita aux côtés de son ex, encaissa un Sweet Chin Music… et Triple H, qui n’a pas une imagination débordante, s’empara alors du micro pour « offrir » à Jerishow un vrai rematch avec pour enjeu le départ définitif de Y2J de Raw. Original comme enjeu, indeed mais comme on est contents de revoir Jerishow ensemble!

 

 


– Show, ils sont en train d’enfoncer Hornswoggle dans le cul de Chavo sur le ring.
– Je m’en fous de lui! Comment va ton menton, bébé?

 

 

L’autre grand développement du soir a été la conservation par Sheamus de sa ceinture WWE contre Cena, qui a fini par avoir son rematch. L’Irlandais avait sans doute vu DX conserver ses titres lors du Raw spécial Slammys par DQ, puisque, mis en difficulté, il attrapa l’arbitre pour se faire disqualifier à son tour et donc garder son bien. Règle à la con, quand seras-tu abolie? Cena s’en est arraché les cheveux, a ramené dans le ring un Sheamus qui ne demandait qu’à rentrer tranquillement revoir sa femme, son fils et son domaine, et ce qui devait arriver arriva. Une paire de big boots dans la gueule du Marine, et une dernière scène de Raw qu’on aurait eu du mal à imaginer il y a encore quelques semaines: celle d’un Sheamus triomphant, champion WWE, debout au-dessus d’un Cena HS. Quoi qu’il en soit, nous qui annoncions que la WWE mettrait la ceinture sur Cena en prévision du 4 janvier en sommes pour nos frais, d’autant que, à présent, pour autant que l’on sache, Cena n’a plus de droit à un rematch. Un petit tournoi pour le titre de first contender à prévoir?

 

 


Les statues antiques en marbre blanc sont si belles qu’à leur vue John, esthète dans l’âme, s’évanouit d’émotion.

 

 

Raw a également été le théâtre de nouvelles tensions intra-Legacy. C’est pas la première fois que Randy impose un test à ses sbires, c’est pas la première fois qu’ils feignent l’insurrection, c’est pas la première fois qu’on croit au turn de DiBiase… mais ce n’est pas encore devenu suffisamment récurrent pour qu’on s’en lasse. Cette fois, Randy s’est dit déçu après leur défaite commune la semaine précédente contre l’hétéroclite équipe Henry-Kingston-Bourne, et a souhaité voir ses hommes vaincre Henry et Bourne pour lui démontrer qu’ils étaient dignes de continuer à prendre des coups à sa place. Les deux jeunots lancèrent un début de rébellion sur le thème « hé mais oh, toi-même d’abord » mais finirent par s’incliner, une nouvelle fois, devant son autorité.

 

 


– Y en a marre Orton! Tu nous traites comme de la merde, ça peut plus durer!
– Ouais! Tout pareil que Ted! Y a marre!
– Vos gueules les cons.
– OK, scuse.
– Ca va, t’énerve pas.

 

 

Du coup, tout était possible dans les matchs DiBiase-Bourne et Rhodes-Henry. Finalement, l’issue fut la plus surprenante possible: victoires clean des deux Priceless! On ne sait plus quand Cody Rhodes, notamment, avait gagné quelque chose clean (ça doit remonter à un lot à la foire foraine à l’âge de sept ans), et vaincre l’immense Mark Henry, même relégué au statut de jobber pour les stars, c’est quand même assez significatif. Orton, qui n’eut pas un regard pour DiBiase après sa victoire sur Bourne, félicita chaudement Rhodes. Faut-il y voir l’annonce de la survenue prochaine du fameux face-turn de DiBiase? En tout cas, la théorie selon laquelle il devait absolument turner pour promouvoir The Marine II a du plomb dans l’aile: la promo bat déjà son plein dans les shows et sur wwe.com, et ça ne va pas durer des mois non plus. Du coup, la Legacy pourrait survivre encore un petit moment… sauf si, la semaine prochaine, c’était au tour des deux Priceless de faire la même entourloupe à Randy, qui affrontera Kofi Kingston…

 

 


Oups, Mark Henry a encore raté un 619.

 

 

Car Orton s’est mêlé du match Kofi – Miz, qui était devenu un title match car Kofi avait gagné la première manche (cherchez pas à comprendre). Le Miz, qui par ailleurs a semblé se relancer vers la conquête du volcan Maryse, a été booké plutôt faiblard par rapport au bondissant Ghanéen. Cependant, on ne voit pas trop Kingston s’orienter sérieusement vers une reconquête de la ceinture US (qui constitue désormais a contrario l’horizon le plus radieux auquel puisse prétendre MVP). Maintenant, avec sa feud continuelle contre Orton, Kofi est au-dessus de ça. Next week, leur combat sera sans doute éclipsé par le retour de Bret, mais s’ils nous resservent un match aussi solide que celui du TLC, ça suffira à notre bonheur.

 

 


Alors loser, toujours à jouer aux jeux vidéo avec les guest hosts et à chasser la ceinture de Miz? Ah, me réponds pas, je déteste parler avec les no-life. Ciao.

 

 

Il y eut aussi à Raw une ravissante victoire de Maryse sur Kelly Kelly, à l’issue d’une bagarre qui ressembla plus à celle de deux chats dans une machine à laver, couronnée d’un tombé à faire se damner un saint et d’une promo miaulée en québécois par la plus péroxydée des deux blondes. Que demande le peuple?

 

 


Un bon arbitre, c’est celui qui sait se placer par rapport à la caméra de manière à ce que son érection ne se remarque pas.

 

 

Avec un Raw si agréable, Smackdown devait lui aussi hausser son niveau, et ce fut le cas. Pourtant, le principe du Beat the Clock Challenge, fil rouge de l’émission de vendredi, est relativement éculé. On l’a déjà vu à plusieurs reprises, avec divers scénarios. Cette fois, cependant, ce fut plutôt réussi, grâce à des matchs intéressants, jusqu’à une connerie de règlement finale qui nous gâcha un peu le plaisir.

 

 


Booyaka booyaka, 719!

 

 

CM Punk était le premier sur le pont, avec encore une jolie promo, comme toujours, suintant la sincérité, invitant le peuple à rejoindre la communauté straightedge. Dès lors qu’il y avait promis de sauver, désormais, une âme perdue par semaine, on avait la confirmation qu’il serait laissé, finalement, hors de la title picture. On ne peut pas à la fois être le Torquemada de l’alcool et de la drogue et un participant à plein temps à une title picture embouteillée. Son match avec Matt Hardy fut cependant très correct et, étonnamment, gagné clean, sans que Gallows n’ait besoin de bouger un sourcil.

 

 


– Dis que tu abandonnes le Maxi Coca en faveur du Pepsi zéro! Dis-le!
– JAMAIS!

 

 

Il y eut ensuite un sympathique combat enre Kane et Dolph Ziggler, qui valait autant par la qualité du fight que par le (léger) suspense autour de l’issue, puisque quand le champion s’appelle Undertaker, un push de Kane n’est jamais à exclure. Finalement, c’est Dolph qui a le plus bénéficié de l’affrontement, en livrant une nouvelle performance pleine d’énergie. Dolph est peut-être heel, mais il ne joue pas trop les couards, il ne triche pas trop et affronte les mastodontes avec une inventivité digne de David face à Goliath. La cloche sonna d’ailleurs alors qu’il avait mis Kane en bien mauvaise posture. Ca sera bien le diable si Zig ne touche pas à une ceinture en 2010.

 

 


Après Semi-Pro sur le basket, le nouveau film de Will Ferrell se passe dans le milieu du catch!

 

 

Un peu plus tard, Jericho et Mysterio nous offrirent un rappel de leur brillante feud de 2009. Le combat fut naturellement très bon, avec son lot habituel de reversals et de manœuvres originales, et les deux hommes réussirent très naturellement à finir le boulot en une seconde de moins que Punk, grâce à un enchaînement 619-Codebreaker-rollup parfaitement géré. Du très grand art entre les cordes, et rien d’étonnant quant à l’issue puisqu’on savait bien que Jericho allait avoir un title match pour le titre par équipes au Raw de ce lundi. Rey restait donc en lice pour affronter le Taker au Rumble.

 

 


Non non, à part ça, je suis pas du tout le best in the world à ce que je fais, hein.

 

 

Ce match est l’occasion pour nous de lancer une nouvelle mini-rubrique que l’on espère récurrente: la pépite Striker de la semaine. Vous le savez, Matt Striker est le meilleur commentateur de la WWE, et de loin, esbaudissant les foules de commentaires éclairés à la lanterne d’une solide culture catchesque mais aussi empreints de culture pop voire de sous-culture parfois obscure. L’ami Spanishannouncetable compilera pour nous les moments les plus notables. A toi, Spanish!

 

Lors de son entrée dans le ring, Matt Striker a salué Rey Mysterio par une citation en disant « A noble spirit embiggens the smallest man ».
Cette bien jolie phrase se traduirait en français par « Un esprit noble engrandit le plus petit des hommes » et semble convenir à merveille à Rey Mysterio. Sauf que… oui, vous avez bien lu: j’ai écrit « traduirait » (au conditionnel) et « engrandit » car engrandit tout comme « embiggens » n’existe pas. C’est, en effet, là qu’est la pépite Striker de cette semaine puisque la citation dans un anglais approximatif est une référence à un programme télévisé américain, probablement l’un des plus connus de tous: les Simpson. Cette phrase dans un anglais approximatif est la devise de la ville de Springfield (dévoilée à la Saison 7 lors de l’épisode Lisa l’iconoclaste et maintenant d’autant plus populaire qu’elle est présente dans le générique de la série depuis qu’elle est produite en 16/9).

 

Merci, Spanish!

 

Pour revenir au Beat the Clock, Mysterio était donc en pole à l’issue de son match mais on savait bien que Batista ne lâcherait pas l’affaire comme ça. Suivit donc un match entre l’Animal et R-Truth, victime expiatoire du jour, excellent du point de vue du storytelling: trop sûr de lui, Batista allait infliger une énorme raclée à Truth, sans se soucier de Rey qui traînait pourtant aux abords du ring comme un vrai coyote. Sans se presser, le big man finit par faire le tombé à quelques secondes du délai fatidique… mais Mysterio intervint alors, tirant l’arbitre hors du ring. C’est là qu’on fait la fine bouche: pourquoi R-Truth n’a-t-il pas été disqualifié à ce moment-là, pour intervention extérieure en sa faveur, ce qui aurait fait de Batista le vainqueur du Beat the Clock challenge? Peu importe, Vickie, la vraie deus ex machina de Smackdown, allait apparaître pour régler le problème en annonçant un nouveau Rey-Tista pour la semaine prochaine. Teddy Long, l’homme qui avait joué un rôle déterminant à TLC, n’est pas apparu de la soirée. De même que le champion WHC, le Taker, roupille toujours dans son cercueil, tranquille.

 

 


Bon, Batista et Rey, je vous colle un match la semaine prochaine, le gagnant sera le number one contender, et le perdant sera mon nouveau mec!

 

 

Il y a également deux autres événements notables ce vendredi soir. D’abord, une nouvelle victoire ricrac de Drew sur Morrison, qui n’a pas su reprendre sa ceinture IC, cette fois en étant disqualifié car l’arbitre, le con, avait cru que le gentil John l’avait percuté exprès (naturellement, il avait été poussé par son ordure d’adversaire). Pareil que Cena, Morrison a maintenant perdu son rematch, et il faudra inventer quelque chose pour le prochain Smackdown autour de cette ceinture. Probablement quelque chose qui permettra à John de rester dans la title picture, car on ne voit pas d’autre face venir défier Drew dans l’immédiat et car la baston d’après-match, soldée par l’intervention de tous les arbitres du roster, annonce évidemment d’autres épisodes.

 

 


Rien de plus galère que la transsubstantiation: chaque soir, les humains se précipitent sur le corps divin de John Morrison pour le dévorer.

 

 

Enfin, l’essentiel, à bien y penser, a été le drame qui s’est noué chez les filles, qui possèdent ici une exposition enfin respectable, même si on aurait préféré qu’elles obtiennent quelques minutes de plus au détriment de l’absurde squash match qui a vu le Great Khali massacrer en dix secondes un pitre portant le maillot d’une équipe de foot américain rivale de celle de la ville où le show bleu faisait étape ce soir. Elle est un peu longue cette phrase, non?

 

 


Plus longue que ce match, en tout cas.

 

 

Chez les filles, donc, McCool et sa bitch Layla étaient venues faire du gringue à Beth Phoenix, puisque Layla portait un tshirt clamant leur amour commun pour la Glamazon (Michelle, elle, se contenant d’un sobre « Piggie James loves food », hélas dénué de photo de porc en train de bouffer dans son auge).

 

 


– Là c’est sur Layla, la Beth, elle voudra bien être notre copine.
– Ouais, sûr. Enfin, tant qu’elle se sera pas rendu compte que tu lui as piqué son diadème.

 

 

Phoenix, qui faisait face à James, ne semblait guère enthousiasmée par ce supportariat répondant sans doute à quelque calcul machiavélique. Elle allait être encore moins réjouie au bout de quelques minutes de combat, quand Michelle l’assomma à moitié d’un big boot destiné à Mickie. Du coup, Mickie gagnait d’un roll-up avant que la Glamazon, plus puissante que jamais, ne cartonne Michelle, Mickie se chargeant de Layla. On crut à un faceturn global de Beth, surtout quand elle tapa dans la main de Mickie au moment de sortir du ring; mais changeant d’avis, elle revint sur ses pas pour un Grand Slam toujours aussi violent sur son adversaire du soir. La Conan au féminin pouvait quitter les lieux en roulant des mécaniques, laissant derrière elle trois concurrentes détruites.

 

 


– Tu crois qu’elle a vu, pour le diadème?
– Je sais pas. Tu retournes lui demander?

 

 

Issue idéale à nos yeux, qui fait de Beth une tweener à l’ancienne. On attend avec impatience les développements suivants, avec peut-être un push de Natalya orchestré par tonton Bret? Pour l’heure, on n’a pas vu la trace de la HD ce vendredi; peut-être s’agissait-il de les garder en réserve, maintenant qu’ils restent sur l’excellente image obtenue suite à leur match contre la DX. Quoi qu’il en soit, on a connu une très bonne semaine qui vit la WWE remplir son contrat: susciter l’intérêt à tous les étages pour les prochains shows et présenter le retour prochain du Hitman avec toute la pompe et la gravité nécessaires.

 

 


Certains crimes sont imprescriptibles.

 


Publié

dans