ECW: un rebond salutaire

Au moindre revers funeste,
Le masque tombe;
l’homme reste;
et le héros s’évanouit.

Jean-Baptiste Rousseau

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où la ECW a changé du tout au tout depuis la semaine dernière.

 

 


Enfin, du tout au tout, pas vraiment non plus, ils sont encore là ces deux-là.

 

 

Compte-rendu de l’ECW du 15 décembre

Au moindre revers funeste,
Le masque tombe;
l’homme reste;
et le héros s’évanouit.

Jean-Baptiste Rousseau

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où la ECW a changé du tout au tout depuis la semaine dernière.

 

 


Enfin, du tout au tout, pas vraiment non plus, ils sont encore là ces deux-là.

 

 

Compte-rendu de l’ECW du 15 décembre
Le show a commencé avec une séance in ring d’auto-congratulation respectueuse entre Shelton et Christian suite à leur match de dimanche. Une séquence largement méritée puisque ces deux techniciens ont livré lors de TLC un affrontement qui a tenu toutes ses promesses: un match de l’échelle qui restera dans les mémoires. Le champion et le Gold Standard ont en effet volé le show au sens propre du terme en fournissant la meilleure prestation de toute la carte, mais ils ont aussi réalisé un excellent match. Oh, bien sûr, si on fait un Top 5 ou un Top 10 des matchs de l’échelle les plus réussis, celui-ci ne serait pas dans liste, mais j’ai la certitude que ce match sera un de ceux que les catcheurs regarderont dans les écoles de lutte pour mieux comprendre ce qui fait un bon combat.

 

 


Christian, je te respecte en tant qu’homme et catcheur, mais, là franchement, ta chemise, c’est juste pas possible.

 

 

Niveau storytelling, Christian / Shelton Benjamin a été un match exceptionnel et c’est d’autant plus remarquable qu’on attendait plutôt ces deux-là dans un festival de spots impressionnants. Mais, non, ils ont pris un soin particulier à s’occuper des échelles. A chaque fois que l’un ou l’autre a placé une échelle à un endroit, on pouvait clairement et immédiatement voir son utilité et son impact dans le match. Jamais il n’y avait une séquence où l’un ou l’autre perdait son temps à préparer un spot qui arriverait plus tard: tout faisait sens, au contraire du tag Team TLC du Main-Event.

 

 


Chaque semaine la ECW teste un nouveau concept. Aujourd’hui, l’«Extreme je te tiens, tu me tiens par la barbichette».

 

 

Histoire de continuer au niveau des bonnes nouvelles, ces deux gaillards étaient accompagnés de Tiffany, General Manager de la fédération qui annonçait un nouveau concept: le ECW Homecoming. Il s’agit d’ un tournoi étalé sur cinq semaines pour déterminer le nouveau challenger numéro 1 au titre, lequel sera défendu fin janvier au Royal Rumble. Le tournboi, qui enverra les 8 participants dans une battle royale, implique des anciens champions de la fédération et des membres du roster actuel. Il y a dans cette idée plein de bonnes choses: un slow build-up en vue d’un Pay-Per-View majeur, l’invitation de catcheurs étrangers au roster, des matchs inédits et de l’incertitude au niveau du résultat.

 

 


Pour son retour à l’ECW, Kane a du mal à dissimuler son enthousiasme.

 

 

On notera aussi deux améliorations mineures mais néanmoins importantes. Savannah en tant que ring-annonceur a déjà fait oublier Lauren Mayhew et, même si ce n’était pas spécialement difficile, elle semble avoir tout ce qu’il faut pour réussir dans ce job. Et il semblerait aussi qu’il y ait eu un léger recadrage des commentateurs puisque ceux-ci m’ont semblé bien meilleurs que d’habitude. Ils ont opté pour une dynamique différente de celle qu’ils avaient auparavant: l’un est désormais face et l’autre heel. Selon moi, un duo de commentateurs fonctionne mieux ainsi mais j’avoue aussi qu’étant un grand fan des paires antagonistes (Chéreau / Agius) ou (Matthews / Grisham), je ne suis pas forcément objectif.

 

 


Comme catcheuse, j’assure pas une bille, mais j’ai quand même trouvé du boulot à la WWE.

 

 

L’épisode de la soirée était loin d’être parfait, certes, mais il a été très encourageant même s’il aurait probablement gagné à être moins surchargé et à offrir des matchs plus longs (puisqu’on en a eu quatre ce soir). Cependant, il aurait été dommage de supprimer le Abraham Washington Show qui fut plaisant, grâce à son invitée Maria. La diva la moins compétente dans le ring actuellement a beaucoup de talent au micro et a réussi à sortir Abraham de sa médiocrité hebdomadaire. Ce n’était toujours pas un moment exceptionnel mais il était potable et je conçois tout à fait que la WWE veuille revenir sur les Slammys de la veille via une promo.

 

 


Tu vois Abraham, je suis sûr que tu serais plus drôle habillé comme ça!

 

 

Côté match, là aussi, il y avait des soucis. En premier lieu, celui de la paire Croft et Baretta: j’ai toujours autant de mal avec leur gimmick et là, dans le ring, ils ne se sont vraiment pas foulés faisant quasiment le même match que celui de la semaine précédente. Mais c’est le seul véritable fiasco d’une soirée où l’action in-ring n’a pas forcément été excellente mais toujours soutenue par une idée de storyline qui permettait d’atténuer la brièveté ou les défauts d’exécution des matchs.

 

 


The Hurricane est très content d’avoir gagné ce match Slip versus Mask.

 

 

The Hurricane était opposé à The Ripper, ce mystérieux catcheur que tout le monde avait reconnu et qui est arrivé accompagné de Katea Lea masq… pardon, de l’énigmatique The Beautiful Nightmare. Le match a abouti sur une défaite du super-vilain dont l’assistante a un pseudonyme en forme d’oxymoron (après une telle phrase, le premier qui dit que les fans de catch n’ont aucune culture peut toujours aller se rhabiller). Le match, sans réel attrait, a survécu par l’histoire qu’il racontait, notamment le fait que Burchill s’est fait démasquer avant le tombé. La feud est conclue. Et Burchill vient de perdre son deuxième Loser leaves ECW en un mois. Dommage pour lui que la WWE n’attribue pas de Slammy au jobbeur de l’année, il l’aurait haut la main.

 

Le premier match éliminatoire de la soirée, Kozlov contre Jackson, entérinera la rupture définitive de la Ruthless Roundtable grâce à un rebondissement, à savoir la trahison du moscovite par Regal. Les tentatives du Russe pour se venger semblent bien mal parties, pusique Ezekiel, premier qualifié pour la bataille royale, paraît être resté fidèle à l’Anglais et a volé à son secours quand ce fut nécessaire. J’ai un peu de mal à voir, compte-tenu de ces rebondissements, où tout cela va mener Vladimir dans la carte, à par vers la sortie, mais j’avouerai volontiers que je m’en fous royalement. S’il se fait licencier, le Russe a une magnifique carrière qui l’l’attend en MMA, où il pourra difficilement faire pire qu’à la WWE.

 

 


Bon Zeke, maintenant qu’on est débarrassés du Russkoff, tu n’es plus obligé de te balader en slip rouge.

 

 

Le second match éliminatoire et main-event de la soirée voyait s’affronter Kane et Zack Ryder. S’il a été bien trop court à mon goût, j’avoue que j’ai aimé le fait que Zack ait eu l’occasion, mais brève, de dominer le Big Red Monster. Le résultat et la victoire de Kane étaient courus d’avance: entre un type qui a échoué de peu pour un title match contre l’Undertaker en PPV il y a un mois et un Ryder, la hiérarchie parlait d’elle-même. Mais il y a eu, dans le temps imparti, suffisamment de bonnes choses pour qu’on puisse se satisfaire du match et notamment des espoirs que la WWE continue de placer en Ryder, même s’il va falloir commencer à faire attention et à lui octroyer des victoires de temps en temps histoire de ne pas lui réserver un destin à la Paul Burchill.

 

 


– Dis, Zack, tu as une chance contre Kane?
– No, no, no, I know it…


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