Smackraw, le supplément Divas

Vous les femmes, vous le charme, vos sourires nous attirent nous désarment
Julio Iglésias, « Vous les femmes »

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées, à laquelle s’invite exceptionnellement McOcee et où, pour une fois, on va enfin pouvoir se défouler en parlant de divas au pluriel et non pas uniquement de Katie Lea Burchill, le seul membre féminin de la ECW convaincant dans le ring.

 


Oh mais ça a l’air super ce que vous écrivez là !

 

Quelques réflexions sur la « mini draft » féminine


Vous les femmes, vous le charme, vos sourires nous attirent nous désarment
Julio Iglésias, « Vous les femmes »

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées, à laquelle s’invite exceptionnellement McOcee et où, pour une fois, on va enfin pouvoir se défouler en parlant de divas au pluriel et non pas uniquement de Katie Lea Burchill, le seul membre féminin de la ECW convaincant dans le ring.

 


Oh mais ça a l’air super ce que vous écrivez là !

 

Quelques réflexions sur la « mini draft » féminine

 

 

S’il y a matière à faire un épisode « spécial Diva » de ce Smackraw c’est parce que les choses ont beaucoup changé cette semaine, entre autres, avec un « diva trade » inité par Nancy O’Dell dont le rôle en tant que guest host de RAW s’est d’ailleurs presque limité à ça… Mais avant d’aller dans le détail de ces changements, commençons par le match de Hell in a Cell entre Mickie James et Alicia Fox qui était fort sympathique et assez encouragant en ce qui concerne Alicia.

 


Ça a l’air sympa, mais vous allez faire des phrases un peu plus courtes, non?

 

 

Mademoiselle Fox a encore des progrès à faire dans le ring mais son match en Pay-Per-View a prouvé qu’elle était déjà très bien armée. Elle sait porter des coups de manière crédible, placer de belles souplesses, prendre des bumps ravageurs (trop peut-être, c’est à se demander si Mickie n’a pas essayé de la tuer pour de vrai deux ou trois fois durant le match, surtout sur le DDT final…), et elle maîtrise le selling. Il ne lui manque plus que deux petits trucs pour être au top : la capacité à se faire immédiatement détester de toute l’Arena, qualité que, pour le moment, seule Maryse maîtrise et la faculté de toujours se déplacer dans le ring comme une vraie catcheuse : pour l’instant, elle manque encore un peu de crédibilité entre les différents temps forts d’un combat et elle se déplace comme si elle soignait une chorégraphie alors qu’elle devrait laisser sa combattivité s’exprimer durant ces moments-là.

 


Combativité dans le ring, ah oui ça j’ai compris et je le note …

 

 

D’ailleurs, c’est assez amusant car c’est exactement le reproche inverse que l’on pourrait faire à Eve, l’autre diva rookie prometteuse, qui combattait (et perdait face à Michelle Mc Cool) vendredi à SmackDown. Eve a tout de suite chopé le truc qui fait qu’elle a l’air déterminée à se battre quand elle monte dans un ring mais lorsqu’elle porte certaine de ses prises, notamment toutes celles effectuées dans la diagonale du ring, elle n’a pas encore tout à fait réussi à effacer la gestuelle de la gymnaste qu’elle a du être auparavant. Son move-set est bien porté mais il est trop impeccable, presque gracieux et c’est un point qu’elle devrait travailler pour, elle aussi, réussir à se faire un nom dans le business. Il faut avoir l’air méchante in ring ma cocotte, même si tu es une baby face.

 


C’est quand même vachement compliqué, le catch

 

 

C’est d’ailleurs cette agressivité in ring qui fait aujourd’hui de Michelle McCool la diva dominante du roster féminin actuel. La hargne qu’elle dégage, son attitude en combat, sa posture, son maintien et ses déplacements, tous ces petits détails qu’elle gère à merveille lui permettent de dégager immédiatement bien plus de personnalité et de crédibilité que toutes ses autres petites copines ou presque, et sans même porter un seul coup ou une seule prise. Et lorsqu’elle l’on sait qu’elle est techniquement plutôt douée et que son move set est des plus varié, on comprend vite pourquoi elle a la faveur de la Rédac’ des Cahiers du Catch. Bon, ok, c’est surtout le chouchou de McOcee qui cultive là son tropisme pour tout ce qui commence par Mc et officie à la WWE…

 


Etre naturelle dans mes mouvements, d’accord, comme ça?

 

 

Il convient aussi de saluer la superbe performance de Maria à SmackDown. Elle n’a jamais été brillante dans le ring (à peine meilleure qu’Ashley Massaro, qui avait la gestuelle de quelqu’un qui se déplaçait sous l’eau) mais quand il s’agit de faire la cruche ou la potiche un peu limitée intellectuellement, elle est simplement parfaite (ce qui doit être soit le signe d’un immense talent d’actrice soit le symptôme d’un crétinisme profond). Elle a, de par son intervention de vendredi sauvé, à elle seule, toute cette storyline intéressante mais qui tournait en rond avec Dolph Ziggler, Michelle et Melina. On a d’ailleurs le sentiment d’un certain gâchis tant il nous parait que cette aventureuse amoureuse aura été mal exploitée par l’équipe créative de la WWE et n’aura finalement pas passé le cap des belles promesses. Les interférences de Melina, le vice de McCool, l’attitude toujours un peu suspecte de Ziggler, toujours un peu louche dans son rôle de roudoudou au caramel buvant les paroles de sa belle, tout ceci laissait présager des développements bien plus conséquents et nous avouons volontiers être restés sur notre faim. Soulignons d’ailleurs que même la fin de la relation Dolph / Cruche nous parait fort mal menée. Ziggler est booké amoureux au cœur tendre depuis des semaines et bing, il jette sa dulcinée comme une pauvre merde. C’est un peu dur à avaler… CSB, nous répondrait Maria si elle était aussi vulgaire que nous, ce qui n’est heureusement pas le cas.

 

Bref, naïve et candide, elle s’est fait larguée par Ziggler tandis que Melina va maintenant pouvoir voguer vers d’autres horizons.

 


Naïve et candide voire un peu cruche? Là je sais, vous parlez de Melina!

 

 

Parce que, oui, Melina, dans le cadre du « diva trade », a été transférée à RAW et a conquis la ceinture des divas au terme d’une séquence qui restera dans les mémoires pour les pires raisons. Pourtant tout avait bien commencé par un title-match entre Mickie James et Jillian Hall, mais très vite tout est parti en sucettes sous forme d’un squash match dont le résultat a d’ailleurs été spoilé par Michael Cole quelques secondes avant la fin. « Mickie James a été une grande championne des divas » annoncé au commentaire deux secondes avant que la championne soit battue, c’est plus proche de la faute professionnelle que de l’usage correct du passé dans le fil d’une narration ! Malheureusement pour la plus castafioresque des divas, son règne sera de courte durée puisque, Melina, tout juste tradée, aura un match de championnat dans la foulée et l’aplatira comme Mickie fut squashée quelque secondes auparavant. Peu de différences de qualité hormis le botch momunental entre Melina et Jillian.

 


merci à tous de m’avoir laissée avoir ce titre au moins une fois…

 

 

Très honnêtement, ce fut l’une des pires séquences envisageables : botchée au commentaire, botchée dans le ring : ces deux squash matchs sans grand intérêt n’ont rien fait pour le prestige de la ceinture, ni pour la nouvelle et l’ancienne championne, bien au contraire. Un triple threat un peu plus long aurait été mille fois mieux. Pourtant, nous avouons notre bonheur de voir, ne serait-ce qu’un instant que la WWE a récompensé Jillian Hall pour tout le travail effectué. Jillian est une excellente workeuse trop souvent sous-estimée et même si son gimmick est loin d’être parfait, elle s’applique toujours à le rendre efficace.

 

Mais ce qui nous dérange par-dessus tout, c’est le push immédiat dont bénéficie Melina, sitôt transférée, car après tout, les archives de la WWE sont pleines de ces titres à peine gagnés et aussitôt reperdus. Voila une catcheuse qui essuie défaite sur défaite (ou presque) depuis des semaines contre Michelle McCool, qui se voit fort logiquement éloignée du titre à SmackDown (c’est bon, McCool a donné) mais qui se refait une santé (et quelle santé…) et s’accaparant la ceinture dès son premier match à Raw. Alors qu’en une semaine ou deux, les bookers auraient très bien pu organiser une transition toute en douceur, et une passation de pouvoir entre les deux championnes. Avouons d’ailleurs qu’il aurait sans doute été amusant de voir Jillian arborer la ceinture le temps d’un show ou deux.

 


Attends, si j’ai tout compris ce que tu as écris, ça veux dire que le catch, c’est pour de faux, c’est ça ?

 

 

Cette histoire de « diva trade » permettra aussi une petite altercation backstage entre Beth apparemment transférée à SmackDown et Maria Menounos, l’autre guest-host de RAW. Leur différent se règlera d’ailleurs dans le ring et dans le cadre d’un 6 girls tag-team match de bonne tenue. L’invitée était bien évidemment du côté de la team babyface (avec Gail Kim & Kelly Kelly) tandis que la Glamazon cherchait soutiens du côté de la team heel (avec Rosa Mendes et Alicia Fox).

 

A propos du match en lui-même, qu’en dire si ce n’est que la dite Maria, l’actrice, ne fut pas spécialement mauvaise. On aimerait s’en féliciter mais à la réflexion on ne peut que le déplorer parce que ce sentiment n’est dû qu’au fait que ce match à trois contre trois ne fut ni pire ni meilleur que ceux auxquels RAW nous habitue trop souvent. Et ce n’est pas rendre hommage à celles qui l’accompagnaient dans le ring que de dire qu’elles sont interchangeables avec une fille qui n’a pris que quelques heures de cours. Mais saluons tout de même comme il se doit la performance individuelle de la co General Manager d’un soir. En montrant de l’envie et de l’agressivité sur le ring, elle a parfaitement tenu son rôle, ce qui pourrait être source d’inspiration pour bon nombre de poupées peu crédibles sur un ring.

 


Message de service, les enfants qui ont perdu une figurine de Musclor et deux poupées Barbie peuvent les récupérer à la caisse centrale.

 

 

Finalement, que retenir de cette mini draft? D’abord, nous ne pouvons que nous réjouir de voir le roster de SmackDown renforcé de la sorte. On l’écrit depuis la dernière draft et le départ de Gail Kim pour Raw, la division féminine du show du vendredi soir s’était considérablement appauvrie et reposait pour l’essentiel sur les jolies épaules de ses deux stars : Melina et Michelle McCool. On se demandait d’ailleurs comment les bookers s’en sortiraient une fois épuisée la storyline entre les deux championnes et on angoissait même un peu face aux peu de solutions offertes par un faible roster. On a désormais la réponse, qui n’est pas pour nous déplaire. McCool va devoir affronter deux catcheuses aguerries, la sylphide Mickie James et la gracieuse Phoenix, et on espère enfin voir Natalya plus souvent sur le ring qu’en dehors, tant cette demoiselle respire le catch. Ce qui est certain, c’est que ces quatre divas ont le potentiel pour nous offrir de bien beaux combats et que SmackDown devrait vite devenir l’ex libris du catch féminin. Ouais carrément. En pinaillant, on pourrait objecter à la creative team le déséquilibre existant entre les Face et les Heels, mais on ne le fera pas, pariant plutôt sur un turn prochain d’une de ces demoiselles.

 


Sylphide, c’est bien les méchantes dans Albator ? Qu’est ce que ça vient faire dans votre papier ? C’est quand même de plus en plus compliqué le catch…

 

 

Chez Raw, la situation est un peu plus préoccupante, mais finalement pas plus qu’elle ne l’était déjà depuis des semaines voire des mois. Perdre deux catcheuses de talent pour ne récupérer que les Bella et Eve, c’est un vrai coup dur pour les fans de la Brand. Bien sûr, Eve est prometteuse, bien sûr, on peut encore nourrir l’espoir de voir Gail Kim revenir à un niveau plus en adéquation avec ce que nous attendions d’elle (c’est mal barré vu que lors de sa dernière apparition, elle a dû se contenter d’un ingrat rôle d’arbitre), bien sûr Maryse profite peut être de son arrêt forcé pour apprendre à parler dans un micro et à ressembler à une catcheuse sur un ring, plutôt qu’à une poupée barbie dont les seuls arguments techniques semblent devoir se limiter à ces deux poches de silicone qui plaisent tant à un certain public masculin et qu’elle arbore si fièrement, bien sûr Alicia Fox progresse de semaine en semaine et sur elle reposent de plus en plus d’espoirs. Sauf que ça commence à nous paraitre un peu court pour prétendre à un peu de variété. Alicia va certainement voir confirmer son push et nous comptons sur elle pour nous tenir éveillée. Car Melina aura bien du mal à tenir la division sur ses frêles épaules et ne crachera surement pas sur une opposition féroce. Alicia, Maryse, Gail, Eve, vous êtres notre seul espoir. Ecrit comme ça, admettez que c’est un peu flippant.

 

 

Les mouvements de la « mini trade »

 

> Melina, Eve et les deux Bella Twins viennent renforcer RAW.

 

> Rosa Mendes est envoyée à la ECW (où on espère qu’elle fera quelques progrès bien nécessaires en travaillant avec Katie Lea)

 

> Mickie James et Beth Phoenix vont à Smackdown qui va donc clairement bénéficier de deux renforts de poids (No pun intended, comme le disent les anglo-saxons) et de fait avoir le meilleur roster possible avec des catcheuses aussi douées que Michelle McCool et Natalya déjà dans la place.


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