Je vis dans des sphères ou les grands
N’ont rien à faire, je vois souvent
Dans des montgolfières des géants
Et des petits hommes verts.
Alain Souchon, J’ai dix ans
Ce vendredi, Smackdown fêtait son dixième anniversaire. Pour marquer le coup, la WWE a mis les petits plats dans les grands: un show costaud couronné d’un main event de gala et constellé de séquences nostalgiques et d’apparitions de vieilles gloires, le fil rouge de la soirée étant une biture collective qui s’est terminée par du vomi et une baston. Que demander de plus? Ah oui, bien sûr! Plein de saloperies sucrées à bafrer!
Jeff Hardy Traiteur s’est surpassé: stéroïdes anabolisants à la fraise pour Batista, Vicodin en gélules pour Cena, cocaïne avec pailles pour Morrison et un bon gros space cake pour Kofi! Gloire au chef!
Analyse de Smackdown du 2 octobre
Je vis dans des sphères ou les grands
N’ont rien à faire, je vois souvent
Dans des montgolfières des géants
Et des petits hommes verts.
Alain Souchon, J’ai dix ans
Ce vendredi, Smackdown fêtait son dixième anniversaire. Pour marquer le coup, la WWE a mis les petits plats dans les grands: un show costaud couronné d’un main event de gala et constellé de séquences nostalgiques et d’apparitions de vieilles gloires, le fil rouge de la soirée étant une biture collective qui s’est terminée par du vomi et une baston. Que demander de plus? Ah oui, bien sûr! Plein de saloperies sucrées à bafrer!
Jeff Hardy Traiteur s’est surpassé: stéroïdes anabolisants à la fraise pour Batista, Vicodin en gélules pour Cena, cocaïne avec pailles pour Morrison et un bon gros space cake pour Kofi! Gloire au chef!
Analyse de Smackdown du 2 octobre
Quand en 2019, on repensera au dixième anniversaire de Smackdown, à quoi songera-t-on? Peut-être au main event qui mettait aux prises deux teams de quatre superstars, dont un combo de faces au palmarès commun de 29 titres de champion du monde, sans doute du jamais vu dans une même équipe. Peut-être au combat de double qui opposa quatre jeunes stars (Mizzigler contre Morringston) appelées à occuper le haut de l’affiche dans la décennie suivante. Peut-être au match de divas sur un ring entouré de lumberjackettes, qui mit en présence pratiquement tout le roster féminin de la WWE, peut-être au match Batista – Kane qui opposa deux des plus gros costauds de la décennie passée, peut-être à la teuf qui vit passer quelques figurants de luxe (dont Joey Styles, le Brooklyn Brawler, Howard Finkel…), poursuivit le buildup de la première feud de Drew McIntyre et nous montra pour la première fois le faciès inquiétant d’Eric Escobar. Peut-être. Mais je pense que…
Hé, pssst… IT DOESN’T MATTER WHAT YOU THINK!
Rhooo, j’allais justement dire que le moment le plus marquant aura évidemment été la superbe promo enregistrée du Rock, qui a rappelé en quelques minutes tout ce que la WWE avait perdu avec son départ. Comme souvent avec lui, l’important n’est pas ce qu’il dit, mais la manière dont il le dit. Cabotin comme pas deux, prenant visiblement plaisir à empiler les catchphrases de son immense répertoire, multipliant les œillades et les sourires ultra-brite, le Brahma Bull le plus électrisant du show-business a au moins annoncé qu’il allait, être un de ces quatre, l’hôte du Raw, et on s’en pourlèche les babines à l’avance, même si l’on sait que les attentes seront si élevées qu’il aura du mal à les satisfaire.
Votre mission, si vous l’acceptez, sera de ridiculiser Cena, de faire perdre clean Triple H et de refaire de Chavo Guerrero un catcheur crédible.
Côté construction du Hell in a cell, tout a été aussi logique que possible. Le duo de champions Morrison-Kingston devait nécessairement perdre face aux challengers Ziggler-Miz, histoire de rendre ces derniers crédibles en prévision de dimanche. Ce qui fut fait, sous le regard impavide d’un Jack Swagger ayant jugé inutile de nous faire l’aumône de ses commentaires, en dépit de sa présence à la table de Ross et Grisham. Combat solide, entamé par une confrontation Miz-Morrison rappelant leur longue épopée en duo, et dont on retiendra l’énergie débordante de Ziggler, la justesse de Morisson, et un hommage aux temps glorieux de M&M quand Miz tenta de répéter, cette fois avec Ziggler, et sur la personne de Kofi, la manœuvre de la catapulte, manœuvre contrée par le Ghanéen, car oui, Kofi est à présent booké originaire de « Ghana, Afrique occidentale », ce qui est géographiquement juste mais nous incite à nous demander si la WWE est au courant qu’au Ghana aussi, il y a des villes, et je vais finir cette putain de phrase là-dessus.
– Alors Johnny, ça te dirait que je raconte à ton public de gamins que le Palace of Wisdom, c’est un lupanar du fin fond de Sunset Boulevard?
– Si tu fais ça, je t’appelle «Mister Mizzles».
– OK, mettons que j’ai rien dit.
La suspension de Rey Mysterio ne s’achevant que le 2 octobre et le show ayant été enregistré quelques jours plus tôt, Batista a dû se démerder seul pour montrer que son duo avec 619 était une menace crédible. Cela dit, la semaine précédente, l’Animal avait pratiquement toché à lui tout seul Jericho et le Big Show, mais apparemment, dans l’esprit des scripteurs, son push depuis son retour (rappel: victoire clean sur Orton, victoire clean sur Jericho, victoire par DQ sur le Big Show alors que ce dernier allait abandonner suivie d’un Ankle Lock qui fit pleurer Jericho) était insuffisant. On demanda donc à Kane de jobber un petit coup, ce qu’il fit avec sa bonne grâce coutumière, acceptant même de grimper sur la deuxième corde sans raison pour permettre à Batista de placer sa Bomb.
Kane pousse même la courtoisie jusqu’à gratter aimablement ses amis derrière l’oreille quand ça les démange.
Côté filles, les lumberjackettes étaient venues en tenue de soirée étant donné que la biture battait son plein parallèlement (mention spéciale à la robe noire de Natalya, une fille que je m’attendais plutôt voir débarquer à un cocktail en jogging). Les facettes et les heelettes ont fini par se mettre sur la gueule, Beth Phoenix donnant un coup de main salutaire à Michelle McCool dans sa défense de titre face à une Melina dont les cris feraient passer Monica Seles pour Emmanuelle Laborit. Joli Faithbreaker pour finir, même si on espère toujours secrètement que Michelle le transforme en tombstone, histoire de rendre hommage à son petit copain.
– Alicia, t’as bien mis des punaises à cet endroit du ring?
– Oui Beth, et j’ai remplacé les cordes par des câbles à haute tension aussi.
– Good girl.
Ledit petit copain fermait donc le ban, dans un 4 contre 4 délicat à booker : il devait lancer sur de bonnes bases les trois combats en cage de ce dimanche, faire gagner les challengers (basing booking 01: avant un pay-per-view, le challenger doit battre le champion) et, célébration de la décennie et pluie de confettis obligent, être couronné par une victoire des faces (Taker, Cena et DX) sur les heels (Punk, Orton et Legacy). Vu toutes ces contraintes (victoire de challengers faces) et vu qu’on était à Smackdown, ce qu’on pourrait oublier sachant que six des huit présents émargent à Raw, il était évident que ça se terminerait avec la victoire de l’Undertaker, toute langue dehors. La demi-surprise du jour, c’est que c’est Orton qui jobba, ce qui en dit long sur son statut actuel…
Waaaaaaaa, en apesanteur….
Waaaaaaahaaaa, pourvu que les secondes durent des heures…
Le combat en soi fut correctement mené, chacun obtenant ses séquences obligatoires (les faces ont tous placé leurs finishers et Cena s’est baladé un moment avec les deux Legacy sur les épaules), et le tag lourdement souligné entre Michaels et le Taker faisant écho à leur dernière rencontre, à Wrestemania, ce qui ne manqua pas de faire rugir la foule. Tout cela se termina sur l’image des faces triomphant dans les confettis, tandis que les heels rampaient vers leurs tanières, le cul en sang. Tant mieux, car voilà qui semble augurer qu’on ne reverra pas exactement les mêmes images dimanche…
La machine à lécher les timbres la plus terrifiante de la galaxie est de retour à la WWE!
Enfin, la teuf en coulisse fut plutôt fun. Tandis que les main eventers ne firent qu’y passer, on y admira le ban et l’arrière-ban des rosters des trois brands, ce qui nous offrit de nombreuses images curieuses des Asiatiques Tatsu et Funaki chantant en karaoké jusqu’à l’irruption de l’Assurancetourix locale, Jillian Hall, au débat politique de haut vol entre Sgt Slaughter et l’Iron Sheik, en passant bien entendu par la déchéance d’un Michael Cole incapable de suivre le rythme desIrlandais Finlay et Hornswoggle et terminant par dégueuler en beauté sur le costard à 10 000 dollars de Jericho, ce qui incita le Bog Show à dégueuler à son tour… hélas hors cadre, mais on suppose que c’est Chavo Guerrero qui a tout pris. Faut-il le préciser, les expressions faciales de Y2J pendant tout ce segment furent absolument grandioses.
– Show! Il m’a vomi tout son mauvais whisky dessus!
– Ouaip. Et apparemment, il avait mangé des huîtres avant.
Au chapitre des regrets, on se dit que l’occasion était idéale pour faire avancer quelque peu l’hostilité entre les divas autour du cas Dolph, voire pour lancer quelque historiette bakstage (on a vu Slam Master J. tourner autour des gonzesses, l’air chafouin, tandis que les Cryme Tyme ont été si calmes qu’on était sûrs qu’ils préparaient un mauvais coup, mais non, même pas). Le MVP lounge avec Mark Henry en videur humiliant Zack Ryder était passable, et la bagarre Truth-McIntyre trop attendue pour surprendre quiconque. Le plus à son aise, finalement, a été ce vieux pilier de pub de Dave Finlay, qui commandait ses shots avec un naturel qui ne trompe pas sur la nature de ses occupations quand il rentre dans sa green Erin.
Joyeux anniversaire Smackdown et surtout FUCK THE QUEEN !
Il y eut également quelques indications sur l’avenir dans cette soirée, via le long calvaire d’un Teddy Long d’abord moqué par un Santino fringué en Taker, puis sommé par Punk de lâcher son verre de gnôle et enfin, et surtout, découvrant au beau milieu de la soirée, avec la même joie que l’on éprouve en découvrant un rat dans son sandwich, la sublime Vickie Guerrero, dont nous sommes très fans et dont les circonstances du départ nous restaient en travers de la gorge (voir Un divorce et plein d’enterrements). Vickie, divorcée d’Edge, s’est trouvée un nouveau bras musclé auquel s’appuyer en la personne ténébreuse d’Eric Escobar, une sorte de brute latino sortie d’un épisode particulièrement sordide de 2 Flics à Miami. On en salive d’avance, d’autant que la belle a laissé entendre à un Long tellement éprouvé qu’on dirait un cadre de chez France Télécom qu’elle pourrait bien reprendre la main à Smackdown, avec son nouveau sextoy en guise de bodyguard…
Ma qué, tou complends, Djeff Haldy, il commençait à nous faile de l’omble dans le bizness, alol on a dou lé dénoncer…
Et puisqu’on parle de Vickie, terminons sur l’hommage lacrymal rendu à son défunt époux Eddie, la WWE diffusant un clip plein de violons dont elle a le secret et qui, avouons-le, fut particulièrement efficace (McOcee n’a plus un seul kleenex, et en est réduite à se moucher dans son t-shirt « I’m your Papi »). Ce qui est intéressant là-dedans, c’est qu’on y vit plusieurs fois Vickie, sous les atours de l’épouse tendre et aimante de l’idole Eddie. Voilà qui accrédite encore plus l’idée de son retour à Smackdown après Hell in a Cell, Long pouvant de son côté faire un peu d’intérim à l’ECW, dont la GM, Tiffany, s’est récemment fracturé les nichons dans un match d’une fédé de développement… On verra en temps voulu, en attendant place à Hailinécelle, et viva la raza !
Des années après la dissolution, les fans d’Iron Maiden demeurent inconsolables.