Un weekend surnaturel (2/2)

Un petit problème technique nous oblige à publier la nalyse du weekend dernier en deux parties.

 

 


Non Cihaime, on a dit deux.

 

 

Analyse de Smackdown du vendredi 25 et du Raw du lundi 28 septembre Part II

 

 


Un petit problème technique nous oblige à publier la nalyse du weekend dernier en deux parties.

 

 


Non Cihaime, on a dit deux.

 

 

Analyse de Smackdown du vendredi 25 et du Raw du lundi 28 septembre Part II

 

 


Après un SmackDown en demi teinte la semaine dernière, que nous avions qualifié de solide sans pour étant être brillant, et qui nous paraissait un ton en dessous des précédents épisodes, les scripteurs se sont rattrapés et nous ont offert un show un peu plus costaud, sans être génial, mais qui ouvre des perspectives plutôt intéressantes pour l’avenir, en la personne d’un nioub venu d’Ecosse.

 

L’événement de la soirée fut en effet à notre sens l’intronisation de Drew McIntyre par Vince McMahon en personne. Le boss de la WWE a présenté l’Ecossais comme étant son pari personnel, sa « signature » et a décrit le jeune homme comme l’avenir de la fédération, lui prédisant même un avenir de champion du monde ! N’en jetez plus, ce petit est béni par Dieu en personne!

 

 


Et Maryse n’a qu’à bien se tenir, car ce jeune homme a l’air également de maitriser à merveille le jeté de cheveux…

 

De son vrai nom Drew Galloway, ce gamin a semble-t-il, du haut de ses 24 ans, une solide expérience in ring que l’on a hâte de vérifier par nous-mêmes. Formé en Angleterre dès l’âge de 15 ans par la FWA (Frontier Wrestling Alliance), il a d’abord fait ses armes dans diverses fédérations écossaises, irlandaises et anglaises où son talent lui a rapidement permis de glaner quelques titres, dont deux ceintures poids-lourds pour le compte de la British Championship Wrestling et le titre suprême de la Irish Whip Wrestling, dont il devint le plus jeune champion, à l’âge de 21 ans.
Jonglant entre ses études de criminologie (son air de psychopathe n’est pas tout à fait dû au hasard) et ses tournées de catch pour le compte de quelques fédérations indépendantes, il a fini par être repéré par des recruteurs avisés qui lui font alors signer un contrat de développement avec la WWE, en 2007; en septembre de la même année, il quitte son Ecosse natale pour traverser l’Atlantique et effectue ses grands débuts sur le continent américain à l’Ohio Valley Wrestling (fédération satellite de la WWE) dès le 26 septembre. Il y catche quelques mois avant de faire quelques sporadiques apparitions dans la cour des grands, à SmackDown et Raw (à la toute fin 2007) où il remporte trois victoires pour autant de combats télévisés ou internétisés. Il rejoint ensuite la Florida Championship Wrestling (FCW, autre fédération partenaire de la WWE) pour continuer à répéter ses gammes et y gagne un titre de champion par équipe et un titre de champion de Floride poids-lourds. La suite de l’histoire, vous la connaissez déjà : le 28 août, pour notre plus grand bonheur, il fait ses débuts à SmackDown en massacrant R-Truth, alors en pleine communion avec son public de Gnah.

 

 


Bon d’accord, tu t’en prends plein la gueule depuis des semaines, mais un gilet pare-balles, c’est pas un peu too much R-Truth?

 

 

Vendredi dernier, ce grand gaillard de 1,96m pour 110 kilos (mensurations kayfabe) a donc reçu l’onction suprême de Mister McMahon en personne, qui a présenté McIntyre comme une découverte personnelle et surtout comme l’avenir de la WWE, lui prédisant au passage un futur de Champion du Monde. Rien que cela. Espérons que ce push de rêve pour ce jeune athlète ne sera pas sans lendemain, mais pour tout vous dire et on tient à l’écrire dès aujourd’hui, à la rédac’ des Cahiers du Catch, on y croit et on parie plus sur un destin à la Randy Orton (qui fit également sa première apparition aux côtés de Vince) que sur une sortie de route à la Elijah Burke qui lui aussi fut en son temps adoubé par le tyran avant de de jouer les étoiles filantes (il tente actuellement de rebondir à la TNA). C’est ce que l’on prévoit autant que ce que l’on espère car nous sommes tombés sous le charme de ce heel aux cheveux longs et à l’accent écossais tout droit sorti de Trainspotting, doué au micro, et qui semble avoir le don de faire réagir la foule en un quart de tour (ah les «USA ! USA !» pendant sa promo de vendredi dernier…). Même Jim Ross est d’accord avec nous, c’est pour dire!

 

Enfin, si un doute était encore permis sur la carrière qui attend McIntyre, nous savons de source sûre que Drew est le fils illégitime de Lady Di et de Vince McMahon (et non Vince Mc Mahon! Private joke adressée à Toulouse). Quand on vous dit qu’il a des faux airs de Triple H… Puisse-t-il être aussi protégé que le beau-fils du boss et contribuer au renouvellement du roster que nous appelons de nos vœux.

 

 


Ce sourire narquois, cette coupe de cheveux, ce gabarit… Vince tient le King of the Kings des vingt prochaines années.

 

 

Le développement de la feud qui oppose le Taker à notre Straight Edge préféré, ainsi que les mésaventures de ce brave Ted Long constituaient l’autre fil rouge du dernier SmackDown, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette storyline nous laisse un sentiment pour le moins mitigé.

 

Et pourtant, cela n’a pas trop mal commencé, avec l’arrivée de ce cercueil interrompant la promo de CM Punk en début de show. S’il est vite devenu évident que le Deadman n’était pas dedans, nous avouons nous être bien marrés lorsque Teddy Long, kidnappé par le «petit» copain de Michelle McCool la semaine précédente, en est sorti tout tremblant, effrayé, le costard lacéré et ayant visiblement perdu ses lunettes dans l’aventure; le tout sous l’œil rigolard d’un CM Punk sadique qui a mis une bonne minute avant de tendre la main à son boss pour l’aider à s’extraire de son cercueil.

 

 


Cause this is thriller, thriller night… And no one’s gonna save you from the beast about strike…

 

 

En revanche, nous n’avons pas été spécialement surpris lorsque le GM de SmackDown a annoncé le match à Hell in The Cell, dimanche prochain, tout en déclarant que le Hell’s Gate redevenait une prise de soumission légale à la WWE. Après tout, le Taker ne l’a pas kidnappé et visiblement torturé pour rien. Nous sommes d’ailleurs sur ce point assez partagés. On peut certes objecter que le Taker est employé de la WWE et que dans une entreprise, kidnapper et martyriser son patron, ça entraine le plus souvent des mesures assez radicales (essayez pour voir). Mais si nous sommes les premiers à regretter certaines incohérences – pour être gentils – dans bien des storylines, nous avons plutôt tendance à accepter les sévices infligés par le Taker sans trop nous poser de questions. Après tout, c’est quelque chose qui fait partie de la «culture d’entreprise kayfabe» de la WWE, et McMahon lui-même s’est déjà pris un FU de Cena, tandis que Randy Orton a envoyé tous les membres du clan à l’hosto, sans que cela ne choque personne. Jericho, lui, a humilié Stephanie McMahon à de nombreuses reprises et il fut loin d’être le seul à ridiculiser la fille du boss, qui a pris cher pendant l’Attitude Era. Vince avait d’ailleurs prévenu Long, en semblant rigoler à l’avance de ce que le Taker allait lui faire subir. Nous, ce qu’on aimerait bien voir, c’est la réaction du mort-vivant s’il apprend un jour que c’est en fait Mister McMahon qui est derrière le screwjob dont il a été la victime….

 

 


Quand le Taker envoie un cadeau, il l’emballe soigneusement.

 

 

L’ennui, c’est que lorsque l’on enlève l’épisode Long, dommage collatéral de la feud entre Punk et Ghost Rider, la storyline sonne bien creux. CM, au lieu de s’en prendre directement au Taker, continue son face à face avec le public, en jouant encore une fois la carte straight edge vs. une foule de fans drogués et multi dépendants. Ça reste efficace, mais il y avait tant à dire sur la personnalité du Deadman, surtout quand on le talent du champion en titre, qu’on a vraiment la sensation d’être passés à côté d’un affrontement épique. Mais non, les promos du Taker (pas toujours fameuses il est vrai) ne sont de toute façon par légion, et la WWE se contente de le coller là, sans d’ailleurs prendre la peine d’expliquer pourquoi il a décidé de s’en prendre à CM (son title shot dès son retour après cinq mois d’absence a toujours un peu de mal à passer). A part quelques vannes sur ses pouvoirs magiques, CM Punk ne semble pas vraiment défier verbalement son adversaire, comme il l’avait si bien fait avec Jeff Hardy, et même l’alchimie in ring entre les deux stars est plus que douteuse. Le main event de vendredi en a été l’illustration parfaite. C’est assez lent, ça manque d’intensité, on s’ennuie un peu. Le Taker domine le plus souvent mais CM ne s’en sort pas si mal et finit même par piéger le biker en dehors du ring, en remontant dessus juste avant le décompte de 10. Count Out, bye bye Taker. Mouais.

 

 


Allez, Undertaker ! Sors de cette corde, je t’ai vu !

 

 

On admet volontiers que la cadence infernale (et un peu débile) d’un ppv toutes les 3 semaines, ainsi que certains facteurs externes (les blessures et les suspensions) imposent parfois aux équipes créatives l’utilisation de raccourcis faciles, mais pour le coup, on leur reproche un peu de s’être laissés aller à la facilité en se disant: « Ouais, on s’en fout, pas la peine de sa casser le cul, c’est le Taker, on met un cercueil dans la storyline, des lumières qui s’éteignent, des explosions et des apparitions du deadman et c’est bon, ces cons seront tous en transe dans le salle » (ce qui avait déjà été un peu le cas lors du buildup du combat entre Taker et HBK à WM25, la transmutation christique de Shawn sauvant alors l’affaire). Et cela alors que les deux hommes ont tout à fait la capacité d’enflammer une feud, à condition de pouvoir sortir du carcan basique de toute feud Undertakienne…. Ouais, c’est un peu juste jeunes hommes, et c’est surtout dommage. En revanche, on prend les paris dès aujourd’hui: le Hell in The Cell de dimanche va être un très grand combat. Le Taker, même s’il ressemble de plus en plus à une vieille pute décatie des années 1950, avec son rimmel qui coule et son vieux chapeau, a sans doute mis à profit les quelques semaines écoulées depuis son retour pour retrouver la forme, Punk est toujours au sommet… Bref, on a hâte d’y être.

 

 


Et quand j’en aurai fini avec Punk, j’irai chercher le petit rigolo qui écrit sur le net que je ressemble à une vieille pute décatie.

 

 

Par contre, on avoue notre plaisir presque sadique à voir évoluer la relation entre Long et son boss, Vince McMahon. Le plaisir que prend le patron à humilier son employé, sa mégalomanie, illustrée par son exigence de voir son portrait orner les murs du bureau de Long, ses accès de colère et son air menaçant, sa présence physique, ce petit sourire ironique qui ne le quitte jamais ou presque, bref, tout ce qui caractérise Vince dans son rôle de féroce boss de la WWE, on adore. Et si on n’apprécie pas toutes les facettes du personnage, on se régale chaque fois qu’il endosse le costume du manager despote.
Bon, on se serait certes volontiers passés de l’épisode du portrait de Vince tagué par un Slam Master J poussé au crime par Cryme Time et Eve. Cela lui vaudra plus tard dans la soirée de se faire exploser la tronche par l’éternel Kane, qui lui a asséné un monstrueux chokeslam en moins de temps qu’il n’en faut à Sarkozy pour se mettre en boule contre un journaliste du service public ; c’est dire si le combat fût court et inintéressant.

 

 


Yo my nigga, wassup bro?

 

 

Bien plus long, et infiniment plus passionnant, fut le tag team match entre John Morrison et Finlay vs. Dolph Ziggler et Mike Knox. Sans temps morts, les quatre hommes se sont livrés à un gros combat, et l’expérience de l’Irlandais, la puissance de Knox et la technique du Shaman of Sexy et de Ziggler ont fonctionné à merveille. L’affrontement entre les deux équipes a frôlé la perfection. C’est finalement le champion IC et ce vieux routier de Finlay qui se sont imposés non sans que ce dernier n’utilise son shillelagh pour assommer Knox, son partenaire en profitant pour faire le tombé sur le géant barbu. Ce match est en tout cas la confirmation que Morrison et «Mister Ziggles» ont un avenir en or qui leur tend les bras, mais aussi celle que Finlay est un très grand professionnel et que Knox, ben on le verrait bien grimper un peu dans le carte, histoire de voir ce que donnerait avec lui une feud construite et une chance pour un titre. Juste pour voir.

 

 


On sait maintenant ce qui a servi d’inspiration à Michel Ange pour le plafond de la Chapelle Sixtine.

 

 

La gestion du retour de Batista est un autre motif de satisfaction, même si nous sommes obligés de nuancer notre propos ou en tout cas éviter de crier victoire trop vite. Alors qu’on aurait pu craindre un retour fracassant de l’Animal, imposant sa loi immédiatement au roster de Smackdown en réduisant en miettes les premiers adversaires donnés en pâture à la bête, on admet pour le coup que le booking du combat l’ayant opposé au Big Show nous paraît plutôt intelligent. Certes Batista l’emporte, mais sur disqualification, et après l’intervention de Jericho sur le ring, celle-ci mettant fin au combat. L’Animal, qui a profité de sa convalescence pour regarder des vidéos de Kurt Angle et lui emprunter son Ankle Lock ne perd pas contre le Grand Spectacle mais il est loin d’avoir match gagné au moment où l’arbitre interrompt l’affrontement. Bref, espérons que nos craintes n’étaient pas fondées et qu’il n’écrasera pas de sa présence le show du vendredi soir. Après tout, en 2006, après son retour de blessure, Batista avait mis le temps avant de retrouver le chemin de la ceinture individuelle. Son association avec Rey 619 est d’ailleurs de bon augure puisqu’elle pourrait le tenir éloigné du titre suprême pour quelques temps. Espérons que nous ne rêvons pas tout haut…

 

 


Historique: le moment où Batista ajoute une nouvelle prise à sa panoplie. Ça fait enfin deux, avec le spinebuster.

 

 

Pour finir, on soulignera l’absence de match féminin mis à la part les frictions hors ring entre Eve et Natalya lors du bon combat qui a opposé David Hart à JTG.
Michelle McCool et Melina ont donc été laissées au repos, peut être en prévision d’un gros match lors du prochain épisode, qui marquera la célébration des dix ans de SmackDown ce vendredi. Mais l’absence d’alternative crédible lorsque les deux championnes sont absentes au même moment souligne bien la pauvreté du vestiaire des divas dans le show bleu, alors même que Natalya se morfond le plus souvent en ringside. Ou peut-être plutôt le manque d’intérêt des scripteurs pour la discipline…


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