Il faut donner du temps au temps.
François Mitterrand
La Rédac’ des Cahiers du Catch a travaillé nuit et jour pour vous livrer le plus rapidement possible l’analyse de Breaking Point et du dernier Smackraw. Tout allait bien, les timings étaient respectés, l’enthousiasme débordant et la concentration à son maximum, jusqu’à l’enlèvement de McOcee par l’Undertaker. Kidnappée par le Mal, la pauvre jeune fille s’est vue emprisonnée dans un des repaires de la Bête, au nord du Portugal, en ces lieux où les autochtones s’émerveillent encore à l’idée d’avoir l’électricité à la maison. Pas de bol, pour la Rédac’, l’unique exemplaire de notre article se trouvait sur la clé USB de notre rédactrice. Évidemment, Axl a fini par retrouver sa collègue, ligotée à une croix et promise à un mariage satanique, et l’a délivrée non sans avoir asséné un RKO, un Pedigree, une Swanton Bomb et un 619 au Deadman, en guise de vengeance et d’avertissement. Mais le Taker est bien parvenu à ses fins. Il a retardé la sortie d’un papier de notre site. Détestons le tous ensemble pour ça.
Analyse de Smackdown du 11 septembre, de Breaking Point et de Raw du 14.
Il faut donner du temps au temps.
François Mitterrand
La Rédac’ des Cahiers du Catch a travaillé nuit et jour pour vous livrer le plus rapidement possible l’analyse de Breaking Point et du dernier Smackraw. Tout allait bien, les timings étaient respectés, l’enthousiasme débordant et la concentration à son maximum, jusqu’à l’enlèvement de McOcee par l’Undertaker. Kidnappée par le Mal, la pauvre jeune fille s’est vue emprisonnée dans un des repaires de la Bête, au nord du Portugal, en ces lieux où les autochtones s’émerveillent encore à l’idée d’avoir l’électricité à la maison. Pas de bol, pour la Rédac’, l’unique exemplaire de notre article se trouvait sur la clé USB de notre rédactrice. Évidemment, Axl a fini par retrouver sa collègue, ligotée à une croix et promise à un mariage satanique, et l’a délivrée non sans avoir asséné un RKO, un Pedigree, une Swanton Bomb et un 619 au Deadman, en guise de vengeance et d’avertissement. Mais le Taker est bien parvenu à ses fins. Il a retardé la sortie d’un papier de notre site. Détestons le tous ensemble pour ça.
Analyse de Smackdown du 11 septembre, de Breaking Point et de Raw du 14.
Les avis semblent partagés, mais nous avons pour notre part passé un bon weed-end, grâce à un SmackDown peut être moins brillant que d’habitude mais toujours aussi solide, un PPV très correct et un Raw qui confirme son regain de forme de semaine en semaine.
Efficace sans être exceptionnel, c’est une expression qui colle parfaitement au dernier épisode de SmacKDown. La promo du combat entre le Taker et CM Punk en est un très bon exemple. Le Deadman a fait le boulot (on sait tous que son aisance au micro n’est pas son point fort, et on rejoint bien volontiers nos lecteurs qui estiment que la magie du personnage opère d’autant mieux qu’il parle moins), Punk a été comme à son habitude excellent, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. La feud a démarré super brutalement, pour justifier d’emblée un combat à Breaking Point, et pour le moment de nous raconte rien de passionnant. Bon, en fin de show, le Taker a une nouvelle fois fait la preuve de ses « pouvoirs surnaturels », lorsque les lumière s’éteignirent pour lui permettre de s’emparer de la ceinture, pourtant entre les mains de CM Punk ! Les Kidz ont du adorer, nous, on s’en fout un peu et on a du mal à s’en contenter.
Le schtroumpf gothique a toujours regretté de ne pas être aussi connu que ses frères
Moins efficace, voire carrément pénible, voila qui nous parait en revanche s’appliquer à merveille à la promo de John Morrison et de Ziggler. Entre un Dolph peu inspiré, et un Shaman of Sexy qui avait décidé de se contenter de vannes de niveau CM1 (l’auteur de ces lignes sait de quoi elle parle. Son fils est en CM2, et des vannes comme celle là, il n’en fait plus depuis la rentrée.), on risque de déchanter aussi vite qu’un Lucho transféré à l’OM si le niveau reste aussi médiocre. On espère être rassurés assez vite, mais pour le moment, Morrison nous parait tout mou et tout lisse depuis son face turn tandis que Dolph, s’il a prouvé son talent in ring et en backstage, tarde à confirmer en promo face au public. Comme on a la sensation que la feud entre les deux hommes va durer, espérons que l’affrontement gagnera en consistance.
Hey kikoo! Ta mère en short Ziggles, lolol! 😉
Consistant, voilà un qualificatif parfait pour décrire le combat entre Jerishow et Crime Tyme, comme celui entre l’éternel Finlay et l’énorme Mike Knox.
Dans le premier cas, il est toujours agréable de voir JTG et Shad faire ce qu’ils savent le mieux faire (combattre en tag team et non nous assommer avec leur poussif Word Up). Les deux compères ont offert une belle opposition à Chris Jericho et au Big Show, comme une ultime répétition avant leur combat contre MVP et Henry à Breaking Point, avant bien sûr de s’incliner contre les deux champions à la double couronne.
Finlay et Knox quant à eux ont assuré un spectacle de grande qualité. L’irlandais a suffisamment de bouteille pour faire le métier en toute circonstance, tandis que le géant à la barbe longue est décidemment très rapide in ring pour un catcheur de son gabarit. On se dit parfois, d’ailleurs, qu’on aimerait bien voir le grand Mike combattre à l’étage du dessus et se mêler à la lutte pour une ceinture de Champion, ce qui pourrait permettre de rénover un peu la carte des shows du vendredi soir.
Rénovation, voici un terme qui nous apparait parfaitement adapté au jeune McIntyre, qui a une fois de plus méthodiquement défoncé la tronche de R-Truth. On ne sait toujours rien des réelles capacités in ring de ce jeune homme, mais pour le moment, il réalise un sans faute dans ses interventions backstage. Miam, miam, si son talent se confirme, mais il a une bonne tête de heel et il a l’air de savoir parler dans un micro.
Mais personne ne comprend Khali
Confirmation, c’est ce qu’aura sans doute pensé l’ami Long, General Manager de SmackDown. Semble-t-il peu impressionné par le main event de la soirée, le combat entre CM Punk et Matt Hardy (pourtant agréable à regarder même si la storyline entre les deux hommes a un peu de mal à prendre), Vince a en effet confirmé que Long était toujours sous surveillance en continuant à lui coller une pression énorme. Le GM nous a promis (enfin, surtout à son patron), une énorme surprise pour la semaine suivante. Si c’est du retour de Batista dont il s’agit, qui risque de complètement cannibaliser la carte de SmacKdown, nous avouons notre déception. Et notre pessimisme à l’idée de voir l’Animal foutre le boxon et déséquilibrer par son booking d’indestructible un équilibre plutôt subtil qui fait du show du vendredi un spectacle le plus souvent passionnant…
Bref, un SmackDown solide et consistant qui sans briller de milles feux nous a préparé en douceur à l’événement du week-end et sa nuit de soumission : Breaking Point.
Breaking what?
Nouveau PPV de la WWE, Breaking Point aura globalement tenu ses promesses. Non pas qu’il s’agisse d’un très bon show, comme ce fut le cas des derniers pay-per-view, mais dans son ensemble l’évènement nous parait plutôt réussi. Pas à se rouler par terre de bonheur, mais efficace et plutôt prévisible, dans le sens où les matchs que l’on craignait irregardables ou peu passionnants l’ont bien été. A cet égard, le cas du combat entre les doubles K, Khali et Kane, est suffisamment parlant pour que l’on ne développe pas le sujet de l’affrontement entre les deux colosses à la mobilité réduite. La bonne nouvelle, c’est que le géant indien va se faire opérer et sera tenu éloigné des rings pendant un certain temps. Prions pour que l’intervention chirurgicale lui permette à l’avenir de pouvoir plier un peu les genoux, ou à défaut qu’elle le force à prendre sa retraite, bien méritée par l’ensemble des suiveurs de la WWE.
Brahawaaaaa?
Toujours dans le domaine du prévisible, on a eu un peu de mal à accrocher au combat entre The Miz et Kofi Kingston, malgré la ceinture de Champion US pour enjeu. C’est là tout la difficulté à faire prendre la mayonnaise immédiatement, sans storytelling autour du match. Si le charisme des participants se suffit à lui-même, le combat peut s’en nourrir. Dans le cas contraire, et même si le « Jamaïcain » et le Miz ont fait un boulot plus que convenable in ring, on a dû mal à se passionner pour ce qui se passe entre les cordes. Ce qui fut notre cas dimanche soir. Ce qui est d’autant plus rageant, c’est que l’on nous a privés d’un combat qui présentait pourtant toutes les caractéristiques d’un « voleur de show », celui qui devait opposer Dolph Ziggler à John Morrison, pour programmer à la place cet impromptu affrontement pour la ceinture US. Et là, on a du mal à comprendre la logique qui a guidée la réflexion de l’équipe créative. Pour commencer, la décision de déprogrammer le combat pour le titre intercontinental ne nous parait pas des plus cohérentes. S’il s’agissait de donner de la consistance à la feud entre les deux hommes, pourquoi choisir de les remplacer par Kofi et The Miz, dont l’antagonisme est proche du néant, à ceci près que l’un est heel alors que l’autre est face ? Et alors que la feud Ziggler / Morrison s’était déjà imposée dans l’esprit des suiveurs et s’inscrivait dans une certaine logique au regard des événements récents à SmackDown ? Et pourquoi, enfin, offrir un segment promo de 10 minutes au vieux Pat Patterson et à Ziggler, comme un mauvais remake des clashs verbaux entre Jericho et les Hall of Famers, alors que ces précieuses minutes auraient pu être utilisées pour faire combattre les deux prétendants à la ceinture IC ? Passe encore si les protagonistes s’en étaient convenablement sorti, mais papi a été nul et Dolph plutôt médiocre micro en main. Ce qui nous a paru un peu surprenant ; on l’imaginait pourtant plus à l’aise en promo et on lui conseillerait bien de « durcir un peu son jeu » s’il veut bénéficier d’un push durable et accéder au statut de main eventer. Il a le talent in ring pour y parvenir mais devra assez vite confirmer qu’en dehors, sa personnalité et son aisance au micro sont suffisantes pour se faire une place dans le haut de la carte.
Il quand même vachement maigri, Michel Galabru, non?
Plus étonnant, le combat entre William Regal et Christian a donné lieu à un affrontement extraordinaire. Si on se gaussait à l’avance des chances du Lord de la WWE, nous admettons aujourd’hui bien volontiers que Regal a offert une résistance de tout premier ordre au canadien. La victoire de cet éternel jobber n’aurait d’ailleurs pas été usurpée et serait venu consacrer cet eternel heel dont le palmarès se limite à un titre de King of The Ring en 2008 deux titres intercontinentaux, quatre ceintures par équipe et quelques titres hardcore dont tout le monde se contrefout, ce qui est finalement bien peu pour une si longue carrière.
Heureusement qu’ils ne se sont pas appelé les D-Generation R, parce que les artificiers en auraient bien chié, quand même …
Au programme de la soirée étaient également inscrits deux combats par équipe, la DX versus Legacy et Jerishow versus Henry et MVP, et l’un comme l’autre auront tenu leurs promesses, même si le premier a accouché d’un résultat que peu de suiveurs avaient pronostiqué. Car si encore une fois, le combat entre Jerishow et leurs deux opposants du moment fut de fort bonne facture (avec un victoire du géant et du roublard, mais cela était prévisible), celui opposant HHH et HBK à Rhodes et DiBiase aura échappé aux prévisions pessimistes des amoureux des deux caniches de Randy Orton. Alors que l’on prédisait une bonne raclée aux deux jeunes stars, c’est au contraire la Legacy qui s’est imposée dans un « submission count anywhere match » où les protagonistes pouvaient se foutre sur la gueule à n’importe quel endroit de l’arène. De ring en escaliers, d’escaliers en buvette, de buvette en backstage, les quatre hommes s’en sont foutus plein la tronche, au milieu d’une foule vociférante, en plein délire. Et, big surprise, c’est finalement HBK qui a fini par abandonner, à l’issue d’une prise de soumission portée conjointement par Rhodes et DiBiase ! Bon, ce n’est pas encore demain la veille que The Game tapera sur le sol pour mettre fin à ses douleurs, et on n’est pas surpris de voir Michaels endosser le costume du plus faible des deux, mais ne boudons pas notre plaisir à voir la Legaly bousculer la hiérarchie et battre ces deux légendes. Gageons qu’il s’agit là d’un push durable pour les deux hommes, même s’ils ont tous les deux pris cher dès le lendemain à Raw, lors du match à deux qui s’est terminé par une bonne grosse baston entre les quatre brutes. En fait, toute la question est là : début d’un push prolongé ou victoire surprise sans lendemain ? Bien malin celui qui saura répondre, mais une affirmation des deux toutous pourrait être une occasion en or d’en finir avec la Legacy de Randy Orton.
Jaloux que Ted DiBiase reprenne le rôle de Cena dans « The Marine 2 », Cody Rhodes envisage de jouer Dr. Octopus dans l’adaptation de SpiderMan par la WWE.
Un autre combat était très attendu par la communauté de fans de la WWE, le I Quit match entre Randy Orton et Superman Cena. Là encore, le scénario nous paraissait écrit à l’avance tant The Marine avait martelé, et avec force, qu’il n’abandonnerait pas. Quand un face booké quasi indestructible comme Johny répète à l’envie qu’il ne prononcera pas les deux mots fatidiques, il n’y a que très peu de chances pour cela ne se produise. Et, bingo, le déroulement du combat a été conforme à ce que nous en attendions. Cena a souffert, Cena a plié, on a cru cent fois que la douleur le pousserait à renoncer mais Cena a héroïquement résisté aux supplices infligés par un Randy plus sadique que jamais et ce qui devait arriver arriva. À l’issue d’un STFU infligé par son adversaire, c’est bien Orton qui a dû se résoudre à abandonner. On sait pertinemment que ce booking irrite bon nombre d’entre vous (ainsi que certain d’entre nous), mais une fois n’est pas coutume, nous n’avons guère envie de nous livrer à un énième Cena bashing ni de fustiger une fois de plus le booking de son combat ainsi que la créative team qui en est responsable. C’est qu’il ne nous parait pas toujours très pertinent de charger inutilement le pauvre Johny qui paye au prix fort sa gimmick de face, aux contours assez lisses pour plaire au plus grand nombre. Inversons les rôles l’espace d’une petite minute de réflexion et imaginons Orton subir les pires supplices pendant une grande partie du combat avant de retourner la situation et de faire plier John Cena. Pendant que les Kidz sèchent leurs larmes, on sabre le champagne sur les Cahiers du Catch, le méchant écrase le gentil, joie, délectation et sentiment de revanche. Mais si l’inverse se produit, nous voila daubant à l’envie sur un booking de merde, un personnage aussi lisse qu’irritant et une énième victoire de super Cena. On a pour une fois envie de retenir que le combat entre les deux hommes a été rondement mené et que l’introduction des menottes par Randy Orton (sorte de fil rouge de l’affrontement), celui-ci attachant le Marine aux quatre coins du ring pour mieux lui latter la tronche avant que Cena ne parvienne à arracher à RKO la clé portée autour du cou, a donné du piment à un affrontement qui nous a plu, indépendamment de son résultat. Enfin, les plus observateurs d’entre vous auront noté que même si les Kendo Sticks ne sont pas aussi rigides que la WWE voudrait bien nous le faire croire, ils laissent pourtant de terribles marques sur le corps des catcheurs qui en subissent les coups. Et ce n’est pas John Cena qui dira le contraire…
Tu vas parler ou je ne m’appelle plus Jack Bauer.
Mais l’événement de la soirée, c’était bien sûr ce main event entre le Taker et CM Punk, main event qui nous a laissé un goût plutôt amère. Et on ne parle pas ici de son issue surprenante, le Taker se faisant voler la victoire par un arbitre sûrement corrompu par le vil Teddy Long, mais bien du combat en lui-même, qui nous a paru fort court et surtout bien peu intense. Il se murmure d’ailleurs ici et là que le Taker ne serait pas entièrement remis de sa blessure, ne serait pas à 100% de ses possibilités (ce qui expliquerait sa lenteur in ring), mais dans ce cas, pourquoi avoir précipité son retour pour ne finalement offrir aux fans qu’un affrontement frustrant d’à peine plus de dix minutes ? On avait déjà eu du mal avec son retour « fracassant » et son match pour le titre « from out out nowhere », on n’a pas changé d’avis bien au contraire. Nous regrettons encore plus amèrement que Morrison ne se voit pas vu offrir un push et un main event bien mérités, et ce d’autant plus que le règne de CM Punk semble devoir se poursuivre pendant encore quelques temps. A moins que le retour du deadman ne soit une sorte d’improvisation totale liée à la suspension de Rey Mysterio ? Après tout, pourquoi pas. Divaguons l’espace de quelques secondes : Les bookers ont tout prévu. Pendant que Rey et Dolph se foutent sur la gueule pour la ceinture intercontinentale, Morrison se voit enfin offrir sa chance pour un titre suprême et se tape une feud du feu de dieu contre Punk. Mais patatras, Mysterio est suspendu, le scénar tombe à l’eau. En catastrophe, on précipite le retour du Taker et comme on ne peut humainement lui demander d’aller au charbon pour une ceinture secondaire, c’est The Shaman of Sexy qui en fait les frais : Morrison devra se contenter d’une feud contre Ziggler tandis le Taker retrouve directement le devant de la scène en affrontant Cihaime. Dis comme cela, ça se tient et cela confirme surtout ce que l’on se tue à écrire sur les CDC depuis le lancement du site ou presque. La WWE a bien du mal à renouveler son « parc » de main eventers.
Un gentil fan, élève en école de stylisme, rappelle à l’Undertaker qu’il a oublié quelque chose.
Sur le match en lui-même, que dire ? Pas grand-chose en fait, tant le spectacle aura été pauvre jusqu’à l’abandon de CM et la reprise du combat sur intervention de T. Long (qui décide à juste titre d’annuler la victoire du Taker, celui-ci ayant porté un Hell’s Gate à Punk, prise de soumission interdite par Vickie Guerrero lorsqu’elle était General Manager de SmackDown). La fin de l’histoire est connue : alors que CM Punk immobilise le Taker au sol, l’arbitre (un dénommé Armstrong dont on devrait entendre parler à nouveau très rapidement) s’empresse de déclarer Punk vainqueur après un prétendu abandon du Deadman. L’arbitre file alors en vitesse la ceinture au champion straightedge, et les deux piquent un sprint mémorable pour échapper à la furie vengeresse du mort vivant, sous le regard amusé d’un Long que l’on imagine à présent heel. La foule hurle « Screwjob » mais elle a l’habitude ! On comprendra certainement bientôt pourquoi Long a agi de la sorte (pour impressionner Vince McMahon, son boss qui lui colle une pression de dingue depuis quelques temps ?), mais on ne serait pas surpris de voir le brave Ted se manger un bon vieux Tombstone dans les semaines à venir.
D’accord mais pas trop fort, j’ai des lunettes.
Raw is Trish
Dès le lendemain, Nous nous réjouissions du retour de Trish l’espace d’un Raw, et nous n’avons pas été déçus. Ou presque. Elle a en effet quelque peu souffert de l’évolution récente du show du lundi soir. Moins de parlote, plus de catch, ce qui laisse un peu moins de place aux General Managers d’un soir. C’est certes salutaire quand on doit se coltiner la morgue de vieux rockers séniles, ou les segments backstage débiles, mais c’est un peu dommage lorsque l’on a une fille comme Trish sous la main. Ce qui est une façon de parler, arrêtez de rigoler bêtement. Donc oui, on aurait aimé avoir une Trish beaucoup plus présente, mieux accueillie par son public (qui parait parfois avoir de sérieux problèmes de mémoire, sauf lorsqu’il s’agit d’hurler « screwjob ! screwjob ! » en cœur) et plus impliquée dans l’organisation du combat féminin dont on vous parle plus bas. Mais nous ne boudons pas notre plaisir pour autant, nous avons kiffé à mort le main-event organisé par la divine meilleure catcheuse de tous les temps, main-event auquel elle a bien évidemment participé !
La seule raison du retard de l’article. McOcee était à Toronto la semaine dernière.
Entre temps, ô surprise, la splendide brune nous a appris que Randy Orton et John Cena s’affronteraient à nouveau à Hell in Cell, dans un combat où The Marine nous a promis de révéler une nouvelle facette de sa personnalité. Celle du gros gueudin qui devient un vrai fauve sitôt en cage. Voila qui pourrait faire un bien fou à l’image si lisse de l’idole des Kidz. Et, qui sait, lui permettre de gagner quelques supporters de plus sur ces pages!
L’autre événement de la soirée (après le retour sur scène de la championne la plus titrée de la WWE), c’était le retour annoncé de Batista, dans une promo d’ouverture de show. L’animal est apparu sur le ring blessé, pour annoncer, larmoyant, ses adieux au public de l’Arena. Avant que, bien sûr, Orton ne le rejoigne pour l’humilier un peu plus. Mais la ficelle était grosse et Batista n’était pas blessé. Quand à ses adieux, ils n’étaient adressés qu’au public de Raw vu que le bonhomme a révélé qu’il rejoignait SmackDown et qu’il n’était là que pour tirer sa révérence, remercier ses fans et coller une dernière beigne à un Randy Orton stupéfait. On image bien que nos lecteurs n’auront pas été dupes des simagrées de l’Animal, mais les deux hommes ont, nous semble-t-il, été assez efficaces lors de leur promo.
si si, tu vas voir, elle est drôle Randy. Tire sur mon doigt
On trouve d’ailleurs que Raw confirme petit à petit son redressement. Comme on l’a souligné, on y catche désormais bien plus, les superstars semblent vouloir comprendre que la rénovation est devenue aussi nécessaire qu’au PS, comme semble le prouver encore l’affrontement entre la Legacy et la DX où dès le lendemain du PPV les deux complices de Randy Orton se sont montrés à la hauteur des deux légendes. On disait Triple H incapable de remettre en cause son statut face à des étoiles naissantes, reconnaissons pourtant que lui et Michaels offrent ici une push du tonnerre à Cody et Ted.
Et si le combat Miz vs. Kofi ne nous à guère plus intéressé que celui de la veille, la storyline ayant bien du mal à nous garder éveillés, citons au rayon des grandes satisfactions du moment, la fin de la feud entre Hornswoggle et Chavo ! Bon, on se doute bien que ce genre d’humour pour gamins et débiles aura toujours sa place à Raw et on devrait très bientôt pouvoir se lamenter à nouveau de segments plus nawak les uns que les autres, mais prenons les bonnes nouvelles les unes après les autres et saluons la disparition provisoire du nain ricanant. On se rappelle avoir crié victoire à la fin de la storyline « Santina » et on ne refera pas la même erreur, mais que cela ne nous empêche pas d’exprimer notre joie du moment. Carpe diem.
Le supplément Diva inclus dans la Nalyse
Finissons par la prestation des Divas de SmackDown et de Raw, et surtout battons notre coulpe car il semble que nous nous soyons plantés dans les grandes largeurs en prévoyant un heel turn de Melina et en rêvant d’une relation adultère entre Michelle McCool et le beau Dolph. Non, rien de tout ceci ne semble devoir advenir à SmackDown. La vile agression dont a été victime la blonde championne, sauvagement attaquée alors qu’elle trainait sa misère avec ses béquilles en ring side, n’aura donc été que la énième confirmation du goût pour le « gris » qui semble être devenu le fil conducteur du travail des équipes créatives. Les faces ne sont plus systématiquement ces bisounours armés de bons sentiments et ils n’hésitent plus à violemment cartonner leurs adversaires pour les besoins de la cause, quitte à faire passer ces mêmes adversaires pour de pauvres victimes, tout heels qu’ils sont.
Exclusif: deux des nombreux pseudos de McOcee sur youtube.
Vendredi, les pendules ont été remises à l’heure et Melina est apparue à nouveau comme la bonne copine que l’on voudrait tous et toutes avoir, tandis que McCool redevenait cette petite vicieuse retorse prête à tout pour nuire à son prochaine, en l’espèce, les gentilles Melina et Maria. La première en a payé le prix, physiquement. Au plus fort de son combat l’opposant à Layla, la potesse heel de Michelle, elle a pris ce qu’elle aurait dû prendre il y a deux semaines : un bon coup de béquille lui coûtant le combat. Quant à la deuxième, la délicieuse petite amie du blond Ziggler, ses tourments sont à venir. Plus manipulatrice que jamais, McCool s’est arrangée pour que Layla prenne Dolph en photo dans une position plutôt inconfortable, la belle blonde à frange lovée dans ses bras. Pour y parvenir, elle a fait ce que n’importe quelle femme aurait fait à sa place. Sa béquille a « subitement » glissé, précipitant la championne dans les bras de Mr Perfection. Classique mais efficace. Reste maintenant à savoir ce que McCool fera de cette photographie compromettante, mais nul ne doute qu’après les avertissements de Melina, Maria devrait être sérieusement ébranlée par cette « preuve », qu’elle jugera sûrement accablante. On verra si cela débouche sur un push de Maria, qui s’attaquerait à la ceinture de championne, mais on s’en lèche par avance les babines en nous disant que la creative team tient là une machine à feud simple mais diablement efficace pour nous proposer une storyline qui ressemble à quelque chose. Cerise sur un gâteau de plus en plus gris : l’attitude de Ziggler face aux avances de la blonde, sa fidélité apparente nous paraissent plus être l’apanage d’un face que celui d’un heel. Et quand le message est brouillé de la sorte, ce n’est pas une nouveauté, on adore ça !
Encore un texto de la folle pour toi, Michelle. « you kick ass and you’re so cool! I want to be you! McOcee »
Le show du lundi soir à quant à lui été marqué par la présence de Trish. Si, comme on l’a expliqué plus haut, on considère que l’ex championne a été plutôt mal exploitée dans son rôle de General Manager d’un soir, reconnaissons-lui au moins l’organisation d’un combat qu’on a plutôt bien kiffé, celui ayant opposé Trish et MVP à Jericho et Beth Phoenix. Sortir un combat « from out of nowhere », c’est toujours un peu casse gueule. Le Kofi contre The Miz de dimanche dernier en est le meilleur exemple. Sans storytelling, c’est tout de suite plus difficile. Mais lundi soir, il aura suffit d’une séquence backstage et d’un combat bien mené pour nous raconter une histoire. La magie de Trish a une fois de plus opéré et en deux affrontements verbaux, l’un avec Jericho, l’autre avec Beth Phoenix, la feud était montée et sur des bases solides, aidée par un lourd passé commun hérité de l’Attitude Era. On aura apprécié au passage le cinglant « je ne te connaissais même pas à l’époque » asséné par Trish à Beth Phoenix, alors que la première avait la seconde sous son aile lors de son arrivée à Raw, pour le plus grand désespoir de Mickie James. Et le subtil « je l’aimais beaucoup, avant » (traduction approximative d’une mémoire défaillante mais l’idée est là), de la même James à propos de Trish, venant rappeler les troublants rapports qu’entretenaient les deux jeunes femmes il y a de cela quelques années. Enfin, plutôt la fixette de Mickie sur la pulpeuse brune qui était alors blonde… Oh nice boobs !
Une fois l’histoire en place, la qualité des acteurs garantissait un bon spectacle sur le ring. MVP versus Jericho, ça marche et Beth Phoenix contre Trish, ça été assez kiffant à regarder. Le Big Show est intervenu, ce qui a évidemment entrainé l’arrivée de Mark Henry, ça s’est fritté en ring side, le match a repris en 3 contre 3 et, finalement, c’est évidemment Stratus qui a fait le tombé sur son adversaire. Du bon boulot, et une bonne prestation de Trish, devant son public. Il ne doit pas être évident de remonter sur un ring après un arrêt si prolongé, mais l’ex championne a parfaitement tenu son rang. On espère que quelques unes des Divas de la WWE auront apprécié la leçon (n’est ce pas Gail ?), Trish a fait la preuve que sa rage est restée intacte dès lors qu’elle se trouve sur un ring. Elle vend les coups, est agressive et est encore capable d’un merveilleux enchainement pour le gain du match, sans que cela paraisse un vol, malgré la très bonne opposition de la Glamazone. Bon, son Stratusfaction (sa prise de finition) était sans doute plus rapide et plus fluide à l’époque de son règne de championne, mais nous avouons notre plaisir de revoir cela sur un ring.
Une qui a l’air de comprendre que le comportement in ring est ce qui fait d’une diva une vraie championne, c’est la mère Gail Kim. Contre Alicia Fox, elle a livré un bon combat, proposé de jolies mouvements et surtout a eu l’air concerné par ce qui se passait sur le ring. Pas de bol pour Gail, le train qui mène à la gloire et aux titres a l’air d’être parti sans elle, et c’est Alicia Fox qui aura le privilège de disputer le titre à Mickie James. Sans que cela ne constitue un scandale pour le moins du monde. Alicia a réalisé de très gros progrès technique, elle en veut, a une vraie attitude, elle est jolie, longiligne et souple. Bref, il va falloir que Gail Kim se démène si elle veut se dépêtrer de son statut de midcardeuse car la concurrence semble s’affirmer.