Une belle soirée d’été

And babe, don’t you know it’s a pity
That the days can’t be like the nights
In the summer, in the city
In the summer, in the city

The Lovin’Spoonful, Summer in the City

 

Ce Summerslam très honorable restera probablement dans les mémoires comme le dernier pay-per-view de Jeff Hardy avant sa retraite (ou, du moins, son long hiatus). Mais plein d’autres choses passionnantes se sont passés ce weekend (et on ne parle pas seulement du samedi soir de McOcee). Revue de détail.

 

 


Dix ans de tentatives de suicide, et on n’a toujours pas compris que Jeff Hardy nous appelle désespérément au secours.

 

 

Analyse de Smackdown du 21 août, de Summerslam et de Raw du 24 août


And babe, don’t you know it’s a pity
That the days can’t be like the nights
In the summer, in the city
In the summer, in the city

The Lovin’Spoonful, Summer in the City

 

Ce Summerslam très honorable restera probablement dans les mémoires comme le dernier pay-per-view de Jeff Hardy avant sa retraite (ou, du moins, son long hiatus). Mais plein d’autres choses passionnantes se sont passés ce weekend (et on ne parle pas seulement du samedi soir de McOcee). Revue de détail.

 

 


Dix ans de tentatives de suicide, et on n’a toujours pas compris que Jeff Hardy nous appelle désespérément au secours.

 

 

Analyse de Smackdown du 21 août, de Summerslam et de Raw du 24 août

 

Et soudain, l’obscurité se fit. Le ring, au centre duquel un CM Punk exténué mais triomphant se tenait, ceinture en main, au-dessus du corps démantibulé de Jeff Hardy, disparut brusquement dans le noir. On entendit un coup de gong. Puis un second. La foule hurla. La lumière revint. Punk était toujours debout, un corps blanc tatoué en maillot noir à ses pieds. Il eut un rictus, pensant sans doute que ce bref intermède annonçait un prochain retour de l’Undertaker, peut-être au prochain Smackdown… Qu’importe, il venait de gagner la ceinture de champion poids lourds, on verrait d’ici-là. Il baissa les yeux vers sa proie inanimée… et celle-ci se redressa et l’empoigna à la gorge! A Hardy s’était substitué l’Undertaker en personne, qui se releva brutalement et signa d’un chokeslam tonitruant un retour spectaculaire qui clôt en beauté un Summerslam très solide.

 

 


Oh putain, Jeff, qu’est-ce que t’as pris comme pilule encore?

 

 

Par ce dernier twist, le Taker a-t-il volé la lumière à Punk et Hardy, qui venaient de fournir un TLC d’une terrible intensité? C’est ce qu’affirme Kevin Eck dans son analyse du ppv, et nous sommes plutôt portés à partager cette opinion. Les deux jeunes stars avaient brillé de mille feux tout au long de 20 minutes enragées marquées par de nombreux bumps sensationnels. Hardy sur le départ après une nouvelle démonstration de maîtrise aérienne, Punk continuant son ascension en réalisant son meilleur combat à ce jour… les deux héros de la soirée méritaient sans doute de fermer le ban tout seuls. On pourra objecter que pour Punk, enchaîner sur une feud avec le Taker représente un nouveau pas en avant. Quant à l’image romantique d’un Jeff Hardy disparaissant dans la pénombre et subrepticement remplacé sur le ring par l’incarnation de la mort, elle valait plus que tous les discours (et que tous ses poèmes). Quoi qu’il en soit, le clap de fin était à la hauteur des applaudissements nourris suscités par le spectacle.

 

 


– Jeff, y a quoi de prévu maintenant?
– Heu, alors là tu me fais une souplesse arrière à travers deux tables, ensuite je te colle un Whisper du haut d’une échelle mais tu me contres en dropkickant une chaise, j’esquive et tu me chopes sur tes épaules, tu escalades le toit du stade et tu me fous un Go to Sleep d’en haut.
– On vient pas de le faire, ça?
– Peut-être, je sais plus, on le refait au cas où, OK?

 

 

Deux jours plus tôt, déjà, à Smackdown, Punk et Hardy s’étaient naturellement confrontés dans un nouvel exercice dialectique très réussi. Punk se révèle semaine après semaine comme un orateur de tout premier plan; quant à Jeff, il a été beaucoup plus inspiré qu’à l’accoutumée. Sans doute grâce à l’air des cimes, puisqu’il était juché sur une échelle tout du long, oubliant sans doute qu’il avait déjà fait le coup quelques semaines plus tôt à Edge, la veille de leur TLC, et s’était retrouvé, une petite poussée plus tard, dix mètres plus bas.

 

 


Quand Jeff a une idée, une petite ampoule apparaît au-dessus de sa tête.

 

 

On avait un peu grincé, ce même soir, en voyant avec quelle facilité était expédié le face-turn, ou plutôt face-return, de Matt Hardy. Une interview de quelques minutes où un Matt plutôt décontracté expliquait en somme que ouais, bon, OK, il avait déconné, mais que woooo! il s’était réconcilié avec son emo de frangin et qu’il fallait maintenant regarder de l’avant, car les Hardy Boys étaient de retour, yeah, rockon! Un peu court quand même pour solder des mois pendant lesquels non content de coûter le titre à Jeff à plusieurs reprises, non content de l’affronter dans plusieurs matchs bien violents, Matt avait pratiquement tenté de l’assassiner (le coup de la bagnole qui percute la moto). Mais bon, il faut croire que Jeff vit vraiment « pour l’instant présent », qu’il a une mémoire de dix minutes comme un papillon et qu’il pardonne les offenses avec encore plus de facilité que Jésus-Christ à Yom Kippour.

 

 


Ouais bon OK, c’est moi qui ai mis le feu à sa baraque, d’accord, OK, j’avoue. Mais vous savez que je m’étais brûlé le bout des doigts? Vous voyez bien, moi aussi j’ai souffert dans cette histoire.

 

 

Résultat de cette réunion fraternelle, les Hardy allaient catcher ensemble ce soir-là, en compagnie d’un Morrison qui peut se poser quelques questions sur le tournant que prend sa carrière. Alors qu’il vole la vedette à tout le monde chaque vendredi, voilà deux ppv de suite dans lesquels il n’était pas booké. Et s’il pourrait légitimement prétendre devenir le premier challenger de Punk à présent que ce dernier est le champion, l’irruption de l’encombrant Undertaker sur le devant de la scène complique quelque peu les choses… Je serais lui, je ferais un heel turn fissa.

 

 


John Morrison, futur World Heavyweight Champion of Chat Perché.

 

 

Les Hardy et Morrison se sont donc colletés Punk et les Hart, un booking qui montre une fois de plus la supériorité des auteurs de Smackdown sur ceux de Raw puisqu’il offre une bonne dose de crédibilité à plein de jeunes stars en devenir. A ce propos, on vous recommande chaudement l’interview shoot que Jericho a accordée à Kevin Eck sur ses Ringposts, où Y2J souligne que Raw n’a établi aucune star montante depuis le début de l’année, à la différence de Smackdown (c’est ici). Le combat fut bon, comme c’était prévisible, achevé par un tombé de Matt sur Punk pour faire bonne mesure, et on pouvait s’avancer vers Summerslam avec confiance, sachant que tout le monde pétait le feu. Résultat: un TLC qui nous fit plusieurs fois nous prendre la tête à deux mains tant les chutes y furent violentes, notamment bien sûr ce Swanton de taré tenté et réussi par Jeff depuis une échelle sur Punk étendu sur une table. Mais la souplesse arrière depuis la troisième corde portée par Punk sur Hardy et surtout sur une échelle a également fait mal aux yeux… Ces mecs-là sont en caoutchouc, c’est pas possible autrement.

 

 


Non vieux, laisse tomber, pas possible de transfuser le sang de l’un à l’autre, leurs organismes sont complètement incompatibles.

 

 

L’autre grande feud de Smackdown, celle de Dolph et Rey, avait connu un épisode supplémentaire vendredi, dans un match à 3 contre 3 bien pratique puisqu’il opposait Ziggler et Jerishow à Mysterio et Cryme Tyme. Bon combat et pin logique du Zig sur Reyrey suite à un KO infligé en douce par le Show. Dimanche, Ziggler et Mysterio ont lancé Summerslam sur de très hautes bases en livrant un super match plein de prises novatrices et de contres de desperado. Comme à Night of Champions, le Mexicain l’a emporté, mais il n’y a là rien de choquant. Rey est un champion qui est toujours à un excellent niveau, Dolph va devoir vraiment puiser au fond de lui-même pour lui arracher sa ceinture, et si la feud continue de nous offrir des matchs de cette qualité, on signe tout de suite pour qu’elle dure aussi longtemps que celle ayant opposé pendant des mois Orton à Triple H.

 

 


Discret hommage de Rey et Dolph au cri de ralliement de DX.

 

 

De leur côté, Jericho et le Show ont évidemment vaincu les Cryme Tyme, qu’on aurait presque pris en sympathie à Smackdown quand ils en étaient réduits à se faire consoler par, heu… Slam Master J. Pas Summerslam Master J, apparemment, puisque dimanche venu, les vraies stars l’ont assez aisément emporté. L’issue n’était pas en doute, mais il s’agissait de savoir si les CT allaient élever leur niveau au point d’apparaître comme des adversaires sérieux de Jerishow. De ce point de vue, le bilan est mitigé. Tout comme au football une équipe plus collective peut venir à bout d’un agglomérat d’individualités, un duo de catcheurs moins forts (ou bookés moins forts, ce qui revient au même) que leurs adversaires doit compenser par le travail de groupe. Shad et JTG devraient mettre au point cinq ou six manœuvres qu’ils feraient en commun, ce qui leur fournirait un avantage comparatif sur une équipe comme Jericho et Show, lesquels se contentent d’enchaîner les tags sans chercher à réellement catcher en équipe. Or les Brooklyn Boys ne possèdent qu’une ou deux manœuvres de ce type dans leur arsenal, qu’ils n’ont d’ailleurs pas employées à Summerslam… Pour tout dire, on n’a pas eu l’impression de voir un couple improvisé catcher une équipe soudée depuis des années, comme Cryme Tyme devrait apparaître. Dans une configuration similaire, Rhodes et DiBiase se sont conduits comme une vraie team face à DX: quand bien même ils n’ont pas de trop de manœuvres communes dans leur calebasse, les ex-Priceless ont multiplié les tags rapides et sont apparus parfaitement coordonnés.

 

 


Déjà, les gars, commencer à vous synchroniser quand vous appelez un taxi.

 

 

En tout cas, nous sommes absolument ravis de la renaissance du catch par équipes: on y retrouve maintenant des vétérans établis comme Jerishow et DX (voire, pour très peu de temps, les Hardy Boys) et plusieurs jeunes loups comme la Legacy, les Hart ou Cryme Tyme. Logiquement, les autres en viennent à former des équipes pour les affronter, comme on l’a vu lundi à Raw quand MVP a appelé Mark Henry à la rescousse pour défier les champions. Une vraie résurrection quand on pense que, il y a encore quelques mois, la division par équipes se réduisait à d’épisodiques combats entre Cryme Tyme, les Colon et Miz & Morrison. Et en plus, aujourd’hui, quand on est champions par équipe, on a deux ceintures chacun, c’est pas beau ça?

 

 


Aux JO, Astérix et Obélix ont fait une vraie razzia.

 

 

Passons rapidement sur les feuds secondaires de Smackdown: Knox continue de compter combien d’os il reste à Finlay (probablement pas beaucoup plus qu’il ne lui reste de dents, après le traitement subi vendredi) et Kane a essayé de nous chauffer sur sa feud avec Khali, sans succès. Le coup du « géant contre géant » a été fait et refait à la WWE, et on préfère encore voir Khali rouler des pelles à des cageots que tenter de catcher. Le combat dominical fut moins atroce que prévu, cependant, et Kane a encore utilisé Ranjin comme bouclier avant de finir Khali d’un DDT (ce qui fait de l’Indien le seul catcheur de la WWE à se faire battre sur un DDT, soit dit en passant). On craint que la feud ne soit pas finie pour autant et que tant que le Great n’aura pas eu sa revanche, elle se perpétuera…

 

 


Je suis navré les gars, mais en tant que gros psychopathe fratricide, je conçois une rage destructrice à la vue de la relation amicale que vous entretenez.

 

 

Si Summerslam restera dans les annales avant tout pour ce TLC qui aura sans doute été la dernière apparition de Jeff Hardy avant longtemps dans un pay-per-view, c’est aussi parce que la reformation de DX pour jouissive qu’elle soit aux yeux d’un public aussi ravi de retrouver Michaels que soulagé de ne plus voir le King of Kings exsuder son invincibilité dans sa feud avec Orton a été la xième reformation de DX depuis quelques années. Ce numéro sent un peu le rance et manque d’inventivité, surtout en pleine Kidz Era. On nous autorisera par ailleurs à faire la moue sur le décorum militaire de l’entrée en scène des Dégénérés: si on a envie de voir un groupe de soldats en uniforme de camouflage tirer comme des tarés au M-16, il suffit de zapper sur les infos. Cela dit, le coup des deux machos vieillissants faisant feu avec un tank évoquait un besoin de Viagra ou de psychanalyse, ce qui est dans tous les cas assez fun.

 

 


Que le connard qui vient de hurler « complexe d’infériorité » dans le public se dénonce, sinon je tire dans le tas!

 

 

Le combat fut bien meilleur qu’attendu, avec une très belle performance d’ensemble de Rhodes et DiBiase. La victoire finale des vieux clowns ne faisait évidemment aucun doute, mais au moins la Legacy n’a-t-elle pas été squashée et, à notre grande joie, les faces ont eu recours à quelques techniques pour le moins heeleuses (dont une rupture de tombé par le partenaire de l’homme légal) qui montre que la WWE continue de fouiller dans les nuances de gris (tendance confirmée par la victoire au poing américain des faces Henry/MVP à Raw face à Jerishow).
Rebelote entre ces quatre-là (plus Vince, Orton et Cena pour la bonne bouche) le lendemain à Raw, show qui démarra par un interminable segment de célébration de l’anniversaire de Vince. On veut bien que le chairman ait eu envie de se faire plaisir et de satisfaire à son célèbre sens de l’humour et de la fête — filles en tenue légère, clowns (de l’excellent au demeurant Cirque du Soleil), imitateur d’Elvis, ce gros porc de Big Dick Johnson surgissant d’un gâteau — et à sa non moins célèbre mégalomanie — tiens, le jour de mes 64 ans, je fais le tombé sur le champion de la Fédération, eeeeh ouais. Mais n’aurait-on pas pu garder tout ça pour après la diffusion du show, comme lors de la récente fête à base de tartes à la crème organisée pour les 40 ans de Triplache?

 

 


Shane, c’est toi? T’as l’air encore moins en forme que d’habitude.

 

 

Vince et sa teuf moisie ont cannibalisé une bonne moitié du Raw du lundi. Il faut y ajouter un millième épisode de l’humiliation de Chavo par Hornswoggle; un combat féminin à six trop court et valant surtout par le tombé de Fox sur la championne James (ce qui semble enterrer un peu plus Gail Kim, même si elle a fourni cette fois une prestation bien meilleure que la semaine dernière); et un match sans intérêt entre le Miz et Santino. Tout cela alors que des talents comme Swagger et, bon Dieu, le champion US Kofi Kingston n’ont pas eu droit à du temps d’antenne!

 

 


Hé ouais, Horny, t’as fini par énerver Hellboy.

 

 

Quant au guest host Floyd Mayweather, le timing n’aurait pas pu tomber plus mal pour l’avoir sur le show. Non seulement a-t-il un combat prévu le 9 septembre prochain, ce qui lui interdisait naturellement toute confrontation physique avec le Big Show (qu’il avait battu en employant un poing américain à Wrestlemania 24 l’année dernière), mais en plus il était apparemment interrogé en tant que témoin pour une fusillade survenue ce même jour, et n’a pu rejoindre l’émission qu’au dernier moment. Un délai qui a donné l’occasion à Triple H d’assumer tout seul l’organisation du main event (DX + Vince contre la Legacy au complet), sans que quiconque ne s’en émeuve. Pas avec ce genre de séquence que le beau-fils préféré du Parrain va mettre fin à son image de grand manipulateur du show en coulisses… Quant à Mayweather, il a fini par se pointer avec une bande de mecs pas tibulaires du tout. Le temps de livrer un duel de regards avec Jericho et de filer son poing américain (ou un truc dans le genre) à MVP pour une victoire heeleuse des faces MVP/Henry sur Jerishow, et c’en était fini de sa perf (si l’on oublie ses 30 secondes à servir de sparring-partner à Vince en coulisses, encore un beau cadeau que s’est fait le mégalo-chairman). Merci et à la prochaine, champion, on espère que t’as été bien défrayé pour ce passage inoubliable.

 

 


Money money, yeah yeah.

 

 

MVP, justement, sortait d’une victoire courte et vite oubliée contre Swagger à Summerslam. Quelques minutes à peine d’un combat comme on en voit plusieurs lors des épisodes hebdomadaires, et malgré un nouveau segment backstage de qualité juste avant le match, aucune continuation à la feud puisque Swagger était absent le lendemain à Raw… MVP tourne en rond comme une balle autour d’un arceau, et son indiscutable mic skill pourrait être employé à de meilleurs speechs que celui qu’il fournit lundi soir face à Jerishow, quand il eut recours à son tour à la variante (?) « Christina » à l’encontre du Canadien et, suprême originalité, vanna le Big Show sur sa taille. On regrette également que Jericho ait ensuite affirmé que le Show était son ami: leur association était bien plus crédible quand ils balayent d’un haussement d’épaules la suggestion qu’ils puissent être proches dans la vie, expliquant calmement que leur duo était uniquement professionnel. L’idée de deux champions heels décidant de mettre leurs talents en commun pour obtenir de l’or nous semble plus intéressante que celle de deux « amis », mais on chipote un peu, d’autant que leur relation a pu évoluer au cours de ces semaines où le monde entier a semblé se liguer contre eux. Disons-le tout net: on adore le couple Jerishow, et notamment les discours de Chris. Dire que ce crétin de MVP lui a hurlé « Shut up! » Tu préfères écouter Cena, garçon?

 

 


Tu parles meilleur à Chris. Il a fait un mot compte 27 au Scrabble hier, alors TU RESPECTES!

 

 

Nous avons gardé pour la fin l’un des bons points du weekend: le booking inventif du match de championnat Cena / Orton de dimanche. Peut-être consciente que ces deux-là se sont déjà affrontés tant et plus depuis des années, la WWE a voulu surprendre, et a réussi son coup. L’idée était qu’Orton profiterait de cette stipulation débile qui voit un champion conserver sa ceinture en cas de disqualification ou de décompte à l’extérieur. On l’a déjà dit, mais on ne revient toujours pas de la stupidité de cette règle. Qu’est-ce qui empêche un champion heel de… ne même pas venir à un pay-per-view? Hop, disqualification par décompte à l’extérieur, et la ceinture reste chez toi, bien au chaud. Ou alors de faire intervenir ses potes à n’importe quel moment du combat, ou d’utiliser une arme etc… puisque de toute façon une disqualification lui assure de conserver sa ceinture? Dans ces circonstances, le challenger devrait l’implorer de venir sur le ring et de ne pas se barrer comme un prince!

 

 


Hey John, I’ve got two words for ya: stop it.

 

 

Naturellement, le heel Orton a donc tenté le coup. Il s’est d’abord fait disqualifier, ce qui aurait dû lui permettre de rentrer tranquillos à la maison, toujours champion. C’est alors qu’est intervenu un botch magistral de l’annonceuse Lilian Garcia qui, au lieu de dire: « Vainqueur de ce match par disqualification: John Cena; cependant, toujours champion WWE, Randy Orton » cria dans le micro: « Et voici votre vainqueur et nouveau champion WWE, Randy Orton! » Tain, si j’étais le patron d’un supermarché, je la laisserais pas annoncer les réductions au rayon fruits et légumes.

 

 


Et le vainqueur, et nouveau champion de la X Division, Eddie Guerrero!

 

 

Quoi qu’il en soit, Lilian se rendit compte de sa bévue et proclama rapidement que, « sur décision de Vince McMahon » (auquel elle est sans doute liée par télépathie, vu la rapidité de la réaction), le combat continuerait et qu’Orton perdrait sa ceinture s’il était de nouveau disqualifié! Un Randy furieux revint sur le ring à grandes enjambées, cogna Cena… puis sortit à nouveau du ring, prit sa ceinture et courut vers la rampe, pour se faire décompter à l’extérieur! L’arbitre lui donna match perdu mais, évidemment, vu la règle sur le décompte, il devait conserver son titre… Non! Comme Satan par la voie de la petite fille de l’Exorciste, Vince McMahon parla par la bouche de Lilian Garcia. Le combat reprend et si Orton remet ça, blam, il perd son titre. Après ça, on était tous certains que le lâche Randy allait être puni par le courageux Cena… mais non, nouveau twist! Orton mit Cena au sol et effectua le tombé! Sauf que ses pieds étaient sur les cordes! Mais l’arbitre n’avait rien vu et lui donna match gagné! Orton exulte, ceinture en m… non! Un autre arbitre déboule pour dire au premier qu’il a vu Orton pinner (avec deux n) Cena en trichant! Donc le premier relance le match!!!

 

 


Vous avez vu que je trichais sur l’écran? Genre y a un écran ici!

 

 

A propos, depuis quand a-t-on instauré l’arbitrage vidéo dans le catch? Normalement prévaut la règle du pas vu pas pris: si l’arbitre ne t’a pas grillé en train de gruger comme un sagouin, alors t’as gagné… Mais pour ce match spécial, on était prêt à suspendre le fameux disbelief comme Ranjin Singh à un crochet de Kane. Le combat reprenait donc, avec cette fois l’assurance totale d’une victoire de Cena. N’avait-il pas survécu à trois tentatives de triche du démon Orton? Les faits semblaient nous donner raison, quand Cena appliqua au sublime Randy son dégoûtant STF. Orton résista, sembla sur le point d’atteindre les cordes, mais Superman le tira à nouveau au centre du ring et là, il apparaissait sûr et certain que c’en était fini du champion…. Non! Incroyable! Un type sort du public, bondit sur l’arbitre et se fait prestement évacuer par les flics et plein d’officiels!!!

 

 


Leave Britney alone!

 

 

Les catcheurs semblent ahuris et perdus, si bien qu’on a vraiment cru un instant que c’était un vrai fan d’Orton qui avait fait de son corps rempart à une défaite inéluctable de son idole. En tout cas, Axl en aurait fait de même, dussé-t-il subir 400 Attitude Adjustements pour la peine! L’intrus évacué, le combat reprenait une fois de plus, mais Orton sortait du ring, Cena tentait de l’y ramener à la force de ses petits bras musclés… et mangeait un terrible mix de RKO et de coup de la guillotine, Randy se précipitait dans le ring, attrapait un Cena chancelant, Air-Kay Fucking O, 1-2-3, yeeeeeeah!

 

 


C’est bon là, je peux la reprendre, ou vous allez encore réécrire le code pénal?

 

 

Alors oui, il allait y avoir un Raw le lendemain, et Randy encaisserait son millième Sweet Chin Music et son dix millième Attitude Adjustment et finirait pinné par Vince, sous les Suck It extatiques d’une foule de Las Vegassiens dégénérés, mais peu importe, il a encore cette putain de ceinture, il l’a conservée clean et dorénavant, c’est décidé, aussi retorse et absurde que soit la façon dont il garde le titre, on applaudira de toutes nos extrémités. Peu importe que son moveset soit relativement limité, il dégage une intensité sans égale qui nous scotche littéralement à l’écran! Reste que le prochain combat de championnat, dans trois semaines à Breaking Point, sera un « I Quit Match », et il semble inimaginable de faire dire ces mots à un putain de Marine des États-Unis d’Amérique qui est venu à bout à lui tout seul de Noriega et de Saddam Hussein. Mais à chaque jour suffit sa joie. Et puis, qui sait, il suffirait dans trois semaines que la Legacy — que le « fan » interrupteur de combat, qui s’est révélé être le frère cadet de Ted DiBiase, devrait finir par intégrer — amène aux abords du ring un drapeau américain en menaçant de le profaner pour que Cena hurle I quit pour préserver le saint étendard. Donc haut les cœurs pour la communauté ortonienne, et on arrête là parce que bon quand même hein.

 

 


Permettez! Et le championnat ECW alors?

 

 

Oups désolé, c’est tombé pendant la pause « préparation de sandwich »! Mais on compte sur Spanish pour nous narrer cet immense combat dans son prochain CR! On vous donne juste le résultat, vas-y Liliane.

 

 


Heu, c’est double-vé?

 

 

Bon, finalement on va attendre Spanish.


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